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49. Le But de la Prédiction (Genèse 49:1-28)

Introduction

Quand j’étais étudiant en dernière année au séminaire, j’ai dû écrire une thèse. Je choisis d’écrire sur les thèmes de l’Exode comme ils étaient employés dans Ésaïe 40-55. Pendant mes vacances de Noël, j’ai essayé de coller tous les morceaux ensemble et finir ma thèse. A un point, je me suis totalement perdu dans le projet et, au milieu de tous les détails, j’ai perdu de vue le but de mon papier. Seulement après avoir consulté Dr Waltke, le chef du département de Théologie, ai-je regagné ma perspective et complété ma thèse.

Je trouve que les prophéties bibliques sont pratiquement les mêmes pour beaucoup de Chrétiens. Il y a une surabondance de détails, une montagne de toutes petites choses, qui peuvent nous engloutir et nous amener à perdre de vue le but de la prédiction. Certains Chrétiens se plongent dans les détails de ces « choses à venir » qui composent la prédiction. Ils planifient le futur d’une manière très obscure et incomplète (pour autant que la révélation biblique est concernée). Et pourtant, bien que la prédiction soit un sujet digne d’études sérieuses et d’enquêtes, les détails deviennent une obsession pendant que les sujets les plus importants de vie pieuse sont écartés. En effet, certains Chrétiens passent un temps fou à dissecter de minuscules détails, pendant qu’ils avalent des dinosaures bibliques.

Peu de gens supposeraient que Genèse chapitre 49 ait beaucoup à dire aux Chrétiens du 20ème siècle. Les prophéties contenues dans ce texte sont liées à la destinée des descendants de Jacob. Il y a, bien sûr, des prédictions messianiques ici, et que nous trouvons intéressantes. Mais en plus de celles-ci, on nous donne un aperçu du but de toutes les prophéties, puisque nous allons considérer le but que ces prédictions avaient pour les fils de Jacob et leurs descendants.

Les fils de Jacob, qui étaient les bénéficiaires de ces prédictions, mourront en Egypte. Comme leurs ancêtres, ils ne vivraient pas pour voir la réalisation des promesses de Dieu pendant leurs vies. Pourquoi, alors, Dieu a-t-il prédit les évènements qui arriveraient longtemps après leurs morts ? Nous pouvons admettre que ces prédictions voulaient dire quelque chose à ceux qui les ont lues en premier de la main de Moïse. Après tout, ces gens là étaient les descendants de Jacob, qui commenceraient à réaliser les prophéties de leur ancêtre. Mais quelle valeur avaient ces paroles de Jacob à Ruben, Siméon, Lévi, et les autres ? J’aimerai suggérer qu’elles leur étaient aussi profitables, précisément de la même manière que la prophétie (pas encore réalisée) est importante pour nous. Apprenons en premier des fils de Jacob, puis considérons les implications pour nous-mêmes.

Questions qui Fournissent la Clef de ce Passage

Vous n’êtes peut-être pas d’accord avec les réponses que je trouve dans ce texte, mais je suis convaincu que personne ne comprendra le passage sans répondre à quelques questions-clefs.

(1) Est-ce que chaque détail de la prédiction de Jacob est arrivé ? Si non, pourquoi pas ?

(2) A quoi sert le but de cette prophétie pour les fils de Jacob, puisque aucun ne vivra pour voir leurs réalisations à Canaan ?

(3) Quelles raisons Moïse avait-il pour enregistrer cette conversation entre Jacob et ses fils ?

(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon, et Lévi  reçoivent-ils une réprimande de leur père pour leurs mauvaises actions, quand Juda, tout autant coupable (chapitre 38), reçu la plus grande bénédiction de tous les fils, puisqu’il deviendra l’ancêtre du Messie ?

(5) Que pouvons-nous apprendre de ces prédictions ?

Observations Concernant la Prédiction de Jacob Relative à ses Descendants

Avant de diriger notre attention sur quelques-uns des détails des prophéties de ce passage, il nous serait profitable de regarder à ce passage dans son intégralité. Plusieurs caractéristiques peuvent être identifiées.

Premièrement, celles-là sont les dernières paroles de Jacob. La prédiction est pratiquement les dernières paroles de Jacob, parlées avec son dernier souffle.

« Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:33)

Les dernières paroles d’un homme mourant ne devraient pas être prises à la légère, encore moins celles d’un patriarche et enregistrées sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.

Deuxièmement, c’est de la poésie. Nous pourrions avoir tendance à penser que les dernières paroles d’un homme, parlées avec beaucoup d’efforts, devraient être désorganisées et difficiles à suivre. Un regard à ce passage révèle que nous traitons ici avec de la poésie judaïque, car la forme est très différente des pages précédentes. Il y a de nombreuses indications que ces dernières paroles furent bien réfléchies, pensées à l’avance. Les paroles de Jacob sont des paroles qui ont été préparés très attentivement et probablement répétés.

Troisièmement, c’est plus que poésie, c’est une prophétie. Bien que la forme soit de la poésie, la substance est prophétie. Les paroles de Jacob révèlent « des choses à venir » pour ses descendants. En règle générale,104 la prophétie n’est pas spécifique. Elle n’a pas pour intention d’épeler l’avenir des fils de Jacob comme individus, mais comme chefs de tribus. L’avenir qui est prédit est l’avenir de la nation, manifestée par les douze tribus (verset 28). Normalement, la prophétie ne parlera pas d’un endroit précis,105 ni d’une certaine personne,106 ni d’un certain moment dans le temps,107 mais du caractère et de la disposition des différentes tribus à travers leur histoire. Cela nous prévient que nous devons faire attention de rechercher une réalisation qui est trop spécifique.

Quatrièmement, les paroles dites par Jacob sont une bénédiction :

« Tous ceux-là forment les douze tribus d’Israël, et c’est ainsi que leur parla leur père et qu’il les bénit, en prononçant pour chacun sa bénédiction propre. » (Genèse 49:28)

Tous les fils de Jacob furent bénis, en ça qu’ils faisaient tous partis de la nation Israël. Tous entreraient dans le pays de Canaan et auraient un héritage là.

Certains auraient surement voulu une plus grande bénédiction que les autres. Même ceux qui furent réprimandés par Jacob et dont l’avenir avait été dépeint, comme lugubre, étaient bénis, comme nous le montrerons plus tard.

Cinquièmement, l’avenir qui est prédit n’est pas indépendant du passé, mais une extension de ce dernier. Moïse nous dit que chacun des fils fut donné « sa bénédiction propre » (verset 28). En réfléchissant aux bénédictions de Jacob, nous trouvons que chacune d’elles était liée au passé. Les bénédictions de Ruben, Siméon, et Levi, étaient basées sur les péchés qu’ils avaient commis dans le passé. Joseph, d’un autre coté, avait été durement attaqué, mais était resté fidèle (versets 23-24). Les autres ont trouvé leurs bénédictions liées au nom qu’ils avaient reçu à leur naissance. Juda, dérivant de la racine judaïque, « louer » (29:35), était maintenant prophétisé être louer par ses frères (49:8). Dan, dont le nom semble être le participe voulant dire « juger » (30:6), est dit qu’il « jugera ses gens » (49:16). La prédiction, alors, n’est pas séparée de l’histoire, mais son extension dans le future.

Ruben (49:3-4)

Ruben, par vertu de sa position comme premier-né de Jacob, aurait dû avoir la prééminence sur ses frères et la double portion de l’héritage (qui fut donnée à Joseph (48:5,6,22 ; 1 Chroniques 5:1-2)). Mais il a tout perdu à cause de son instabilité :

« Ruben, tu es mon premier-né,
      le premier fruit de ma vigueur, du temps où j'étais plein de force,
      toi, tu es supérieur en dignité et supérieur en force.

   Bouillonnant comme l'eau, tu n'auras pas le premier rang!
       Car tu as profané la couche de ton père, en entrant dans mon lit. » (Genèse 49:3-4)

Comme suggéré auparavant, je ne pense pas que le désir de Ruben ait été aussi sexuel que politique – c’était un désir pour le pouvoir. Ruben, comme Satan, n’était pas content avec sa position élevée et voulait plus d’autorité, plus de prééminence (Ésaïe 14:12 ; Ézéchiel 28:12). En conséquence, il coucha avec Bilha, la concubine de son père, non pas à cause de son attrait sexuel, mais parce qu’elle était le symbole du droit de dominer la famille. Posséder le harem du chef voulait dire usurper son autorité (1 Rois 2:13-25 ; 2 Samuel 16:20-22). Puisque « les derniers seront les premiers » (Marc 10:31) et ceux qui servent seront servis dans le royaume de Dieu (Marc 9:35), Ruben devait être destitué de sa position de pouvoir et de prééminence. Celui qui dirigerait doit surement se diriger lui-même.

Siméon et Lévi (49:5-7)

Comme Ruben, Siméon et Lévi ont démontré un caractère qui n’avait rien de vertueux.

« Siméon et Lévi sont frères,
      ils se sont mis d'accord pour semer la violence.

   Non, je ne veux pas m'associer à leur complot!
      Je mets un point d'honneur à ne pas approuver leurs délibérations!
      Car mûs par leur colère, ils ont tué des hommes;
      poussés par leur caprice, ils ont mutilé des taureaux[b].

   Que leur colère soit maudite, car elle est violente.
      Maudit soit leur emportement, car il est implacable!
      Moi je les éparpillerai au milieu de Jacob,
      je les disperserai en Israël. » (Genèse 49:5-7)

Ces deux frères de Dina étaient très perturbés par son viol par Sichem, mais ce n’était pas une indignation justifiée. Parce qu’ils avaient suggéré la circoncision, ils avaient trompé les hommes de Sichem, les laissant croire qu’un traité allait être ratifié. Et dans leur colère, ils tuèrent les hommes de la ville. La mutilation du bétail est une autre indication de leur colère incontrôlée, un détail qui n’est pas mentionné dans le récit de Genèse 34:25-30. Les chevaux furent mutilés aussi à cause de leurs usages militaires, tirant les chars (Josué 11:6), mais le bétail était utilisé dans des buts paisibles. La mutilation du bétail était l’évidence d’une violence et destruction inutile. L’alliance de Siméon et Lévi en était une impie, et donc comme ceux de Babel qui s’unir dans la désobéissance (Genèse 11:1), ils seraient dispersés.

Juda (49:8-12)

Après avoir pris connaissance de la folie de Juda dans le chapitre 38 de Genèse, nous ne pensions pas qu’il prospèrerait spirituellement, mais les paroles de Jacob parlent d’un avenir lumineux pour ses descendants :

« O toi, Juda, tes frères te rendront hommage,
      ta main fera ployer la nuque de tes ennemis,
      et les fils de ton père se prosterneront devant toi.

   Oui, Juda est un jeune lion[c].
      Mon fils, tu reviens de la chasse
      et tu t'es accroupi et couché comme un lion,
      comme une lionne: qui te ferait lever?

   Le sceptre ne s'écartera pas de Juda,
      et l'insigne de chef ne sera pas ôté d'entre ses pieds
      jusqu'à la venue de celui auquel ils appartiennent
      et à qui tous les peuples rendront obéissance.

   Son âne, il l'attache à la vigne,
      et, à un cep de choix, le petit de l'ânesse.
      Il lave dans le vin son vêtement
      et nettoie son manteau dans le jus des raisins.

   Il a les yeux plus rouges que le vin,
      les dents plus blanches que le lait. » (Genèse 49:8-12)

La prééminence qui fut enlevée à Ruben fut clairement transférée à son jeune frère, Juda (aussi 1 Chroniques 5:2). Non seulement serait-il au-dessus de ses frères dans les jours à venir,108 mais il serait aussi victorieux sur ses ennemis (verset 8). Sa force militaire pourrait être comparée à la force d’un lion (verset 9). Le verset 10 a depuis longtemps était interprété comme une prophétie messianique, à la fois par les Juifs et les Chrétiens, mais le sens précis de « Shiloh » est incertain. C’est soit une référence à un endroit, comme il en est autre part dans le Vieux Testament (Josué 18:1,8,9 ; 15:51 ; 1 Samuel 1:13, etc.) ou il pourrait faire allusion à la personne du Messie.109

La prospérité de la tribu de Juda est décrite dans les versets 11 et 12. Il sera tant béni dans le vignoble que ses vignes seront assez fortes pour supporter un jeune âne, et le produit de la vigne sera assez abondant qu’il pourra laver ses vêtements dans son vin. En d’autres mots, le vin sera aussi abondant que l’eau. La quantité sera plus que suffisante pour subvenir au besoin d’un homme, d’où les yeux rouges (verset 12). Le bétail prospèrera tant que le lait sera aussi abondant (verset 12).

Les six premiers fils à qui on fait référence sont les enfants de Rachel et Léa. Les quatre suivants sont les fils des concubines de Jacob, les servantes de Rachel et Léa. Les deux derniers fils sont les enfants de Jacob et Rachel, la femme de son choix.

Zebulon et Issacar (49:13-15)

La prophétie concernant Zebulon est perturbante, car elle n’est pas encore arrivée :

« Zabulon aura sa demeure sur le rivage de la mer,
      il aura sur sa côte un port pour les navires,
      son territoire s'étendra jusqu'à Sidon. » (Genèse 49:13)

Kidner commente :

« La terre allouée à Zebulon dans Josué 19:10-16 n’atteignait pas la côte, pas comme celle de son voisin Aser (Juges 5:17), ni n’approchait-elle Sidon. Mais elle était assez proche des deux pour être enrichies par le commerce maritime (‘par mer, ils draineront d'abondantes richesses’, Deutéronome 33:19), et les prépositions dans le verset pourraient dire ‘vers’.110

Par contraste à Juda, qui vaincu ses ennemis comme un lion, Issacar échoua à faire de même, et le résultat fut qu’il fut soumit au service des Cananéens. Ce que nous ne dominons pas a souvent tendance à nous dominer.

Dan (49:16-18)

Nos espoirs sont initialement élevés, car il semble que les perspectives pour cette tribu soient brillantes, mais elles s’écrasent soudainement sur les rochers de la réalité :

« Dan jugera son peuple,
      comme les autres tribus d'Israël.

   Que Dan soit un serpent sur le chemin,
      qu'il soit une vipère sur le sentier,
      mordant les jarrets du cheval,
      pour que le cavalier en tombe à la renverse. » (Genèse 49:16-17)

Dan fut le premier enfant de Rachel, par Bilha sa servante (Genèse 30:1-6). Rachel croyait qu’elle aurait sa revanche par ce fils, ainsi son nom suggérait que Dieu avait entendu ses pleurs et avait jugé en sa faveur. Dan jugera ses gens, étant un des fils d’Israël, mais il servirait éventuellement à des buts plus destructifs. L’incident dans Juges 18 sert à refléter le tournant que la tribu prit. Dans la liste des tribus d’Israël dans Apocalypse 7:5-8, Dan est omis.

Le verset 18 est un débordement inhabituel d’espoir et d’attente, mais il est difficile de le lier à son contexte :

« Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance. » (Genèse 49:18)

Je le comprends être un reflet de la foi et l’espoir d’Israël, à la lumière de la prophétie annoncée. Le pronostic pour les tribus d’Israël jusqu'à présent n’est pas très bon, avec l’exception de la tribu de Juda. Par David, beaucoup de prophéties vont être accomplies, mais la réalisation ultime est le Messie, Qui est le fils de David. Ayant fini sa prédiction concernant Dan, et étant ainsi à moitie chemin de ses descendants, Jacob explose avec ces paroles du verset 18. Une expression que l’espoir de la nation ne repose pas sur les fils qu’il a eu, mais en Dieu Qui l’a soutenu pendant tout son séjour. Le salût ne viendra certainement pas de ses fils, mais de Dieu. Le salût ne viendra pas de l’intérieur, mais de l’extérieur. Ça, je crois, est la substance des paroles de Jacob ici.

Gad et Aser (49:19-20)

« Gad agressé par une troupe l'assaillira
      et il la poursuivra.

   Aser a une riche nourriture.
      C'est lui qui fournira des mets dignes d'un roi. » (Genèse 49:19-20)

Gad sera continuellement harcelé par ses voisins, mais ne sera pas vaincu.111

Aser,

Avec une plaine fertile et les routes du commerce maritime,

« ses pieds trempent dans l'huile. » (Deuteronome 33 :24) et produisent une quota annuel remarquable pour le palais (1 Rois 4:7).112

Nephtali (49:21)

« Nephtali est semblable à une biche en liberté qui donne de beaux faons. » (Genèse 49:21)

Le portrait de l’avenir de Nephtali en est un de liberté sans entrave et d’accroissement. Bien que la version New American Standard Version de la Bible traduise le dernier mot du verset 21, « mots », il semble préférable de le rendre plus naturellement « faons », comme dans la version du King James. Sous Baraq, Israël fut poussé à briser leurs chaines (Juges 4-5).

Joseph (49:22-26)

Joseph, nous sommes d’accord, était le plus digne de n’importe quelles bénédictions prononcées par Jacob. Bien qu’il soit énormément béni par Dieu, il n’a pas le privilège d’être l’ancêtre du Messie, comme Juda.

« Joseph est un rameau fertile
      d'un arbre plein de fruits planté près d'une source.
      Ses branches grimpent et s'élancent par-dessus la muraille.

   Des archers le provoquent, le prennent à partie,
      et le harcèlent de leurs flèches.

   Mais son arc reste ferme
      car ses bras pleins de force conservent leur souplesse
      grâce au secours du Puissant de Jacob,
      qui est le berger et le Roc sur lequel Israël se fonde.

   Oui, le Dieu de ton père viendra à ton secours,
      le Tout-Puissant te bénira.
      Qu'il veuille te bénir d'en haut par des pluies abondantes
      et par des eaux d'en bas où repose l'abîme,
      par de nombreux enfants et beaucoup de troupeaux.

   Les bénédictions de ton père surpassent
      celles des montagnes antiques
      et les meilleurs produits des collines antiques.
      Que ces bénédictions soient sur la tête de Joseph,
      et sur le front du prince de ses frères! » (Genèse 49:22-26)

L’avenir de Joseph est décrit comme étant un qui sera fertile et abondant. Il a été brutalement attaqué, pourtant il est resté constant (versets 23-24). Je crois que la première référence ici fait allusion au rejet et à la persécution qu’il a souffert des mains de ses frères. Joseph resta ferme et le Dieu de Jacob l’a soutenu. Ses bénédictions sont largement matérielles. Il sera prééminent parmi ses frères, mais pas dans le sens que Juda le sera. A cause de la fierté d’Ephraïm (Juges 8:1 ; 12:1) et de l’apostasie (Osée 4:17; 5:3), la jouissance de ces bénédictions n’a pas été ce qu’elle aurait pu être.

Benjamin (49:27)

Jacob décrit benjamin comme quelqu’un de sauvage et agressif :

« Benjamin est semblable à un loup qui déchire.
      De grand matin, il dévore sa proie,
      et sur le soir encore, il répartit tout le butin. » (Genèse 49:27)

Ce coté de Benjamin peut être vu dans Juges 19-21. Moïse, dans une bénédiction prononcée plus tard, a un mot plus gentil pour Benjamin :

« Pour Benjamin, il dit:
      Aimé de l'Eternel,
      il demeure en sécurité auprès de lui,
      ce Dieu qui le protège continuellement,
      qui habite lui-même entre ses deux épaules.» (Deutéronome 33:12)

Conclusion

Ayant donné une explication brève des prophéties de Jacob concernant chacun de ses fils, nous devons retourner à nos questions originales si nous voulons gagner une connaissance des buts de la prophétie.

(1) Est-ce que chaque détail de la prophétie de Jacob a été accompli, comme il avait prédit ? Je crois que nous pouvons dire avec un bon degré de confiance que la réponse est non. Par exemple, Zebulon ne s’est pas installé au bord de la mer (verset 13). Nous devons aussi nous souvenir que pendant que Lévi fut assez durement réprimandé par son père ici, et qu’il a dit avoir été éparpillé parmi ses frères (verset 7), il allait être mis à la tète de la tribu sacerdotale. Beaucoup de bénédictions accompagne cette position.

Quelle explication pouvons-nous donner pour le fait que certaines prophéties ne sont pas exactement réalisées, comme nous nous attendions ? Premièrement, laissez-moi vous rappeler que les desseins de Dieu pour Israël ne sont pas encore finis :

« Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,

  et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
      De Sion viendra le Libérateur;
      il éloignera de Jacob toute désobéissance.

   Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
      c'est que j'enlèverai leurs péchés. » (Romains 11:25-27)

Les promesses à Abraham, Isaac, et Jacob, ne furent jamais totalement réalisées dans l’histoire d’Israël, et donc elles sont encore vues être dans l’avenir. Alors comment pouvons-nous être surpris que certaines prophéties ne soient pas encore réalisées ?

Deuxièmement (et cela va sembler être une grande hérésie), Dieu n’a jamais eu l’intention d’accomplir toutes les prophéties. Avant que vous me jetiez dehors et arrachiez cette page, laissez-moi expliquer ce que je veux dire. Pendant que la plupart des prophéties sont spécifiques et sûres de leurs réalisations, pas toutes le sont. Certaines propheties sont des avertissements de Dieu de ce qui va arriver si les hommes ne se repentent pas et ne changent pas leurs attitudes et leurs actions. C’est pourquoi Jonas n’avait pas l’intention de prévenir les Ninivites du jugement immédiat:

« Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. 

Jonas le prit très mal et se mit en colère.

   Il adressa cette prière à l'Eternel:
   ---Ah, Eternel! Je l'avais bien dit quand j'étais encore dans mon pays. Et c'est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères.

   Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort vaut mieux pour moi que la vie.

   L'Eternel lui répondit:
   ---Fais-tu bien de te mettre en colère? » (Jonas 3:10-4:2)

Quelques années plus tard, la vérité que Jonas connaissait fut clairement déclarée par le prophète Jérémie :

« Une fois, je décrète de déraciner une nation ou un royaume, de le renverser et d'amener sa ruine.

   Mais si cette nation que j'ai menacée cesse de mal agir, je renoncerai à lui envoyer le malheur que j'avais projeté contre elle.

   Et si, par contre, je parle de construire et de planter telle nation, ou tel royaume,

   mais que cette nation fait ce que je considère comme mal, et ne m'écoute pas, je renoncerai au bien que j'avais parlé de lui faire. » (Jérémie 18:7-10)

(2) A quoi sert cette prophétie pour les fils d’Israël, puisqu’ils meurent tous avant que Dieu retourne la nation à Canaan ? Pour les douze fils de Jacob, la première leçon que je vois est que leur caractère affecte non seulement leur destinée, mais aussi la conduite des générations futures et les conséquences que cette conduite créée. En d’autres mots, les fils de Jacob sont rappelés de la leçon que Jacob avait lui-même apprit récemment, que les actions présentes ont des résultats futurs et des répercussions. La déception de Jacob peut être vue dans ses deux fils, Siméon et Lévi. Les prophéties de Jacob rappellent ses fils que ce qu’ils sont aura tendance à former ce que la nation sera dans les années à venir. S’ils vivent des vies justes, cela sera une bénédiction pour les générations futures. S’ils sont impies, la nation en récoltera pareillement les conséquences :

« Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival: je punis les fils pour la faute de leur père jusqu'à la troisième et même la quatrième génération de ceux qui me haïssent, 

Si seulement ils pouvaient garder ces mêmes dispositions à me révérer et à suivre tous les jours tous mes commandements, afin qu'eux et leurs descendants soient heureux pour toujours.

    Va leur dire: Retournez dans vos tentes!

    Quant à toi, reste ici avec moi, et je te communiquerai tous les commandements, les ordonnances et les lois que tu leur enseigneras, afin qu'ils y obéissent dans le pays que je leur donne en possession.»

    Ayez donc soin de faire ce que l'Eternel votre Dieu vous a commandé, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche.

    Suivez exactement le chemin que l'Eternel votre Dieu vous a prescrit, et vous vivrez heureux et vous jouirez d'une longue vie dans le pays dont vous allez prendre possession. » (Deutéronome 5:9, 29-33)

(3) Pourquoi Moïse a-t-il enregistré les paroles de Jacob ? Qu’est ce que les Israélites ont apprit de celles-ci ? La leçon pour ces Israélites était précisément celle que Jacob essaya d’apprendre à ses fils, que les actions d’aujourd’hui ont tendance à former le futur. Les premiers chapitres de Deutéronome (tels que Deut. 5:9, 29-33, cités ci-dessus) enregistrent les essais de Moïse de souligner l’importance de croire en Dieu et de LUI obéir, pour les bénédictions d’aujourd’hui et du futur.

(4) Pourquoi est-ce que Ruben, Siméon et Lévi sont réprimandés par leur père pour les péchés de leur passé pendant que Juda est grandement béni ? Genèse 38 nous apprend surement que Juda, comme ses frères, était coupable de mauvaise conduite. Mais il y a une grande différence entre Juda et Ruben (par exemple). On ne nous dit jamais que Ruben s’est repenti de son péché ou qu’il ait changé son attitude. Juda, quand il fit face à ses péchés, les confessa et y renonça :

« Juda les reconnut et s'écria:
   ---Elle est plus juste que moi; elle a fait cela parce que je ne l'ai pas donnée pour femme à mon fils Chéla.
   Il ne s'unit plus jamais à elle. » (Genèse 38 :26)

De plus, la réponse de Ruben à leur détresse en Egypte était de blâmer quelqu’un d’autre en disant à ses frères quelque chose dans le genre de, « Je vous l’avais bien dit » (verset 42:22). Juda, d’un autre coté, a prit toute la responsabilité pour la sécurité de Benjamin (43:8-10) et s’offrit lui-même en otage à la place de son petit frères (48:18).

Ces observations nous amènent au but de la prophétie de Jacob, et ainsi au but de toutes prophéties. Ici, nous pouvons trouver le sens de beaucoup de prophéties qui ont encore à être réalisées, aujourd’hui ou non.

Le But de la Prophétie

(1) La prophétie concentre notre attention sur les choses futures. Notre tendance est de vivre nos vies comme s’il n’y avait pas d’avenir. L’espoir d’Israël, tout comme le nôtre, était un espoir futur. L’ultime réalité n’est pas dans les choses qu’on peut voir, mais dans les choses qu’on ne peut pas voir. La foi concentre sur l’avenir plutôt que sur le présent :

« La foi est une façon de posséder ce qu'on espère, c'est un moyen d'être sûr des réalités qu'on ne voit pas. » (Hébreux 11:1)

Bien qu’à ce moment Jacob et ses fils vivaient confortablement en Egypte, il y avait un grand danger en plaçant leurs espoirs et leur confiance en ce que l’Egypte leur offrait. L’espoir d’Israël et la réalisation des promesses de Dieu reposaient à Canaan, non pas en Egypte. Les fils de Jacob doivent regarder l’avenir.

Nous non plus ne devons pas fixer nos espoirs sur les choses terrestres, dans l’argent, dans les plaisirs temporels de la vie, mais dans ces choses que Dieu a en réserve pour nous :

« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts, pour nous donner une espérance vivante.

  Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux,

  vous qu'il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. » (1 Pierre 1:3-5)

(2) Cependant la prophétie concentre non seulement sur le futur, mais sur vivre dans le présent à la lumière de l’avenir. Les promesses de Dieu à Abraham, Isaac, et Jacob étaient de promouvoir la pureté dans les vies des fils d’Israël, non pas la passivité et la complaisance. Les bénédictions futures (et les jugements) qui sont en réserve pour nous ont pour but d’encourager les Chrétiens de vivre en paix et dans la pureté :

« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle.

   Puisque tout l'univers doit ainsi se désagréger, quelle vie sainte vous devez mener et combien vous devez être attachés à Dieu,

   en attendant que vienne le jour de Dieu et en hâtant sa venue! Ce jour-là, le ciel en feu se désagrégera et les astres embrasés fondront.

   Mais nous, nous attendons, comme Dieu l'a promis, un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera. » (2 Pierre 3:10-13)

Alors, c’était donc cela que Moïse a été incité à renoncer, aux plaisirs temporaires pour la gloire éternelle :

« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.

   Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.

   Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir. » (Hébreux 11:24-26)

La prophétie est donc donnée non pour satisfaire notre curiosité, mais pour nous inciter à la pureté. Beaucoup de Chrétiens ont une obsession avec les prophéties, recherchant à remplir leurs diagrammes et à étaler le programme de Dieu pour le futur dans les détails les plus menus, comme s’il était question d’un puzzle à résoudre. J’ai bien peur qu’il soit possible pour nous de disséquer des moucherons prophétiques pendant que nous avalons des dinosaures bibliques. Bien que la prophétie ait des promesses futures, elle contient aussi des implications présentes qui ont pour intention de nous inciter à la pureté et à la piété.

Je dois faire une petite pause pour présenter une autre raison pour laquelle nous devons faire attention à essayer de tracer trop précisément la carte de tout le programme prophétique de Dieu.

Nous savons que bien que toutes les prophéties du premier avènement de notre Seigneur furent littéralement et exactement réalisées, personne, avant les faits, n’aurait pu prédire comment cela allait arriver. Bien que les détails de la prophétie étaient connus, le programme ne l’était pas. Osons-nous supposer que nous verrons le plan du second avènement de notre Seigneur plus précisément que les saints des jours anciens ne l’ont vu ? Faisons attention à la fixation sur les détails quand le but de la prophétie est la pureté.

(3) Pendant que nous pouvons être certains qu’une prédiction spécifique (comme la deuxième venue du Christ) sera réalisée aussi précisément et littéralement que celles de la première venue du Christ, des prophéties plus générales pourraient être données pour avertir les hommes de la possibilité de choses futures qui peuvent être évitées. Le jugement frappa Ninive, mais fut retardé (du point de vue humain) par la repentance (Jonas 3:5). Et bien que le jugement puisse tomber sur les autres, nous pourrions y échapper par l’acceptation de la grâce divine.

En général, nous pouvons dire que toutes les prophéties de Jacob ont été soit accomplies ou le seront dans le futur plan de Dieu qui se développera pour Israël. Pour les descendants des douze fils de Jacob, la prédiction était un avertissement de la possibilité de suivre les pas de leur père. Etant les fils de leur père, ils avaient les prédispositions aux péchés tout comme leurs ancêtres. Ces mots d’avertissement étaient aussi des mots d’espoir, par la grâce que Dieu fournissait, ils n’avaient pas à suivre les pas de leur père. L’avertissement du péché et de ses conséquences étaient destinés à détourner les hommes du péché vers le Messie, par Lequel la délivrance viendrait. Les fils de Jacob, comme Jacob lui-même, doivent attendre le salût de Dieu : « Je compte sur toi, Eternel pour accorder la délivrance » (verset 18).

Nous devrions aussi ajouter qu’aucune des bénédictions que Jacob prononça sur ses descendants ne fut réalisée séparément de la grâce divine. Personne ne peut hériter la grâce de leurs ancêtres, ils doivent personnellement l’accepter. Ce fut l’erreur de ceux du temps de Jésus :

« ---Nous, lui répondirent-ils, nous sommes la postérité d'*Abraham[e], nous n'avons jamais été esclaves de personne. Comment peux-tu dire: «Vous serez des hommes libres?»

    ---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, tout homme qui commet le péché est esclave du péché.

   Or, un esclave ne fait pas partie de la famille, un fils, lui, en fait partie pour toujours.

   Si donc c'est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres. » (Jean 8:33-36)

Au point de vue national, les prophéties de Jacob étaient certaines ; elles étaient sûres d’être réalisées tôt ou tard dans cette tribu. Mais individuellement, une pouvait être l’exception à la règle des conséquences du péché ou le participant dans les promesses divines de bénédictions, en ayant confiance que le Messie allait venir.

Les Ecritures abondent dans les passages qui parlent des jours à venir de souffrance et de tourments éternels, de jugement et de condamnation :

« Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.

    La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.

    Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.

    On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 20:12-15)

Bien que certains feront certainement face à ce jugement, probablement pas vous. La prophétie telle que celle-là est écrite pour que vous vous détourniez du péché et du jugement vers Jésus Christ et le salut IL offre à tous ceux qui auront confiance :

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

    En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit sauvé par lui. » (Jean 3:16-17)

En reconnaissant vos péchés et le jugement que vous méritez, en ayant personnellement confiance que Jésus Christ est le Messie et le Sauveur, vous pourriez éviter le jugement à venir et vivre dans la pureté et dans l’espérance de la promesse de Dieu de l’espoir béni :

« Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus.

   Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d'auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s'est parée pour son époux.

   Et j'entendis une forte voix, venant du trône, qui disait:
      Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.

   Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21:1-4)

Pour le non croyant, le but de la prophétie est de l’avertir du prix du péché. Pour le chrétien, le but de la prophétie est de le motiver à vivre cette vie dans la pureté et l’espoir, assuré que Dieu a encore de plus grandes bénédictions en réserve pour ceux qui LUI font confiance et LUI obéissent.


104 “To such an attempt it is important to premise the following remarks: (1) That these blessings or announcements have respect mainly to posterity not to the persons of the twelve sons of Jacob. (2) That, consequently, the materials of a just interpretation are to be sought for in the subsequent history of these tribes. It is only from the documents furnished in the sacred record, that the leading characteristic traits, and the most important events related of each tribe, can be determined, and the appropriateness of the predictions clearly made out. (3) That the fulfillment of these blessings is to be traced not in any one event, or in any single period of time, but in a continuous and progressive series of accomplishments, reaching down to the latest era of the Jewish polity” George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, ((Reprint)) 1979), II, p. 385.

105 In the case of Zebulun, he did not and has not, as yet, possess land on the coast.

106 Blessings were prophesied through Messiah in verse 10, but this is still not very specific.

107 Reuben’s loss of the rights of the first-born was immediate, but the pre-eminence of Judah did not occur immediately. It was partially realized under David, and will be fully so under Messiah, when He comes.

108 It was Joseph who had pre-eminence over his brothers for the remainder of his life, not Judah. Only later would Judah rise to the position of preeminence.

109 “On the precise meaning of this clause it is still unsafe to dogmatize. Shiloh (AV, RV) is not elsewhere a biblical title of the Messiah, nor has it any clear meaning as a word. The alternative construction, ‘until he comes to Shiloh,’ corresponds to no Messianic event. But an early variant, revocalizing a shortened spelling of the consonants as selloh, yields either ‘till what is his comes’ (i.e. ‘till Judah’s full heritage appears’; cf. LXX) or ‘until he comes, to whom [it belongs]’ (cf. RSV). The latter, elliptical though it is, seems to be taken up and interpreted by Ezekiel 2l:26f. (MT. 31 f.) in words addressed to the last king of Judah: ‘Remove the mitre, and take off the crown . . . until he comes whose right it is: and I will give it to him.’ Here is the best support for the Messianic content which Jewish and Christian exegesis has found in the saying from earliest times2” Derek Kidner, Genesis: An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 218.

110 Ibid, p. 219.

111 “Four of the six Hebrew words of this verse consist of God’s name and of word-plays on it. This may indicate that AV was right to translate it ‘a troop’ in 30:11; but puns can go by sound as well as sense (cf. the Hebrew of Is. 10:30: ‘poor Anathoth’).” Ibid, p. 220.

112 Ibid.

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50. La Fin d’Une Epoque (Genèse 49:29 - 50:26)

Introduction

Dans un temps où peut-être 80 pourcent des Américains meurent dans des institutions plutôt qu’à la maison, il est difficile d’imaginer la scène qui eut lieu autour du lit de mort de Jacob il y a des siècles. Peut-être ces brefs paragraphes de Joe Bayly nous aideront à mieux apprécier la différence avec laquelle la mort est traitée (ou n’est pas traitée) dans notre culture.

Un des mes plus anciens souvenirs est d’être emmené dans la chambre de ma grand-mère à Gettysburg, Pennsylvanie, pour lui donner un dernier baiser. Elle se mourrait, on m’avait dit, « alors, soit silencieux et tiens-toi bien. »

Cette scène m’impressionne encore aujourd’hui avec sa qualité de Vieux Testament. Grand-mère, une personne imposante, était consciente, légèrement surélevée par un traversin, ses cheveux blancs tressés et bien arrangés sur la couette qu’elle avait faite quand elle était jeune femme. Le lit, un lit à baldaquin, était le lit dans lequel elle avait dormi pendant cinquante ans, dans lequel ses quatre enfants avaient été conçus et étaient nés.

Le parquet craquait son craquement familier, la lampe à kérosène vacillait sur un bureau massif, un bouquet de pois de senteur parfumait légèrement la chambre.

La vieille dame était entourée par ses enfants et ses petits-enfants. Quelques heures plus tard, elle mourut.

Quarante ans plus tard mes enfants étaient avec leur grand-père quand il eut son attaque cardiaque. On lui donna de l’oxygène, appela le docteur, puis une ambulance arriva. Les hommes mirent Grand-père sur le brancard, le sortirent de la maison, et ce fut la dernière fois que ses petits-enfants le virent. Les enfants sont exclus de la plupart des hôpitaux.

Dans le service de soins intensifs de l’hôpital, ma femme et moi restèrent avec lui jusqu'à ce que les heures de visites soient terminées. La mécanique de survie – tubes, aiguilles, bouteille d’oxygène, le stimulateur cardiaque électronique – étaient dans lui, sur lui et autour de lui.

Grand-père mourut dans la nuit, seul, après les heures de visites. Ses petits-fils n’eurent pas la chance de l’embrasser une dernière fois, de sentir la pression de sa main sur leurs têtes.113

Les hommes et les femmes ne sont pas accordés beaucoup de dignité dans la mort dans notre âge culturel et technologique. Il y a des chambres d’hôpital avec du personnel qui va et vient, des tubes, des examens, des moniteurs et des machines soutenant la vie (ou prolongeant la mort) qui rendent difficile de dire si une personne est vraiment partie.

Jacob est mort dans son lit, à la maison, entouré par ceux qu’il aimait le plus, et par ceux qui l’aimaient le plus. Pendant que la plupart d’entre nous préfèreraient mourir comme Jacob, la plupart n’auront pas le choix. Le besoin de traitement spécialisé nous force à mourir à l’hôpital. Et une mort inattendue peut nous enlever à ceux que nous aimons sans aucun avertissement ou opportunité de dire au revoir.

Bien que les circonstances dans lesquelles la mort arrive ne sont pas sous notre contrôle, notre attitude envers la mort est quelque chose que nous pouvons déterminer, même de nos jours. J’aimerai dire que peu de décisions sont aussi importantes que notre réponse à la mort. Et aucun chapitre dans le Vieux Testament n’a plus à dire sur le sujet de la mort que le chapitre final du Livre de Genèse.

Un des changements les plus dramatiques dans l’esprit de Jacob était son attitude envers la mort. Dans les années automnales de sa vie, il était préoccupé avec la mort. Ça avait probablement commencé avec la mort prématurée de sa bien-aimée Rachel (Genèse 35:16). La seule femme qu’il n’ait jamais aimée n’était plus. Et plus tard, il sembla que son fils aîné Joseph était aussi mort. Jacob n’avait plus de raisons de vivre. La tombe n’était pas l’évasion la plus attractive, mais c’était la seule que Jacob voyait :

« Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il refusa toute consolation et dit:
   ---Non! C'est dans le deuil que je rejoindrai mon fils au séjour des morts!
   Et il continua à pleurer Joseph. » (Genèse 37:35)

Quand Siméon fut détenu en Egypte et Benjamin fut demandé comme part de l’intégrité des fils de Jacob, une fois encore Jacob devint préoccupé avec la mort :

«  ---Non, mon fils ne partira pas avec vous, car son frère est mort et c'est le seul qui me reste. S'il lui arrivait malheur au cours de votre voyage, vous me feriez mourir de douleur à mon grand âge. » (Genèse 42:38)

Juda, au moins, croyait son père (44:22). Quand Jacob apprit que Joseph était vivant et fut réuni avec lui, il était alors prêt à mourir :

« Puis Israël dit à Joseph:
   ---Maintenant je peux mourir, puisque je t'ai revu et que tu vis encore! » (Genèse 46:30)

Bien que Jacob ait été prêt à mourir, Dieu n’était pas à le laisser s’éteindre. Ce ne fut qu’après 17 ans de communion avec Dieu et avec Joseph en Egypte que Jacob fut prêt. Quand nous voyons le détail avec lequel Moïse enregistre la mort de Jacob, nous commençons à apprécier l’importance de sa mort. Et quand nous reconnaissons que le chapitre final de Genèse contient le récit de deux morts, nous ne pouvons pas ignorer le fait que la mort est le thème central du passage. Alors, tournons notre attention vers ce chapitre final de Genèse pour apprendre comment l’attitude de Jacob envers la mort avait changé. Et cherchons à gagner une vue vertueuse de la mort.

Jacob choisit la Location du Cimetière (49:29-33)

Pour autant que je puisse dire, les dernières paroles de Jacob ne furent pas la bénédiction qu’il donna à ses fils (49:1-28), mais les instructions très précises pour ses funérailles.

« Ensuite Jacob leur donna ses instructions en disant:
   ---Je vais aller rejoindre mes ancêtres décédés, enterrez-moi auprès de mes pères dans la caverne qui se trouve dans le champ d'Ephrôn le Hittite,

  dans la caverne du champ de Makpéla, vis-à-vis de Mamré, au pays de Canaan, la caverne qu'Abraham a achetée, avec le champ, à Ephrôn le Hittite en propriété funéraire.

  C'est là qu'on a enterré Abraham et sa femme Sara; c'est là qu'on a enterré Isaac et sa femme Rébecca. C'est là aussi que j'ai enterré Léa.

  Le champ et la caverne qui s'y trouve ont été achetés aux Hittites.

  Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:29-33)

Il n’y a pas de déception à propos de la mort de Jacob (verset 29), mais son imminence souligne l’importance de ces paroles. Des ordres clairs sont donnés, mais pas pour la première fois (47:39-31), concernant ses funérailles à Canaan. Il devait être emmené à Canaan dans le champs de Makpéla, et enterré dans le tombeau avec son grand-père Abraham, et son père Isaac, ainsi que leurs femmes. Léa fut aussi enterrée là, et il semblerait qu’à ce moment là, il ait fait creuser une place dans le tombeau pour lui-même (50:5). Une description très précise du tombeau, du champs, et de sa location furent donnés pour qu’aucune erreur ne soit faite. Dans ces jours, les contrats étaient (sinon toujours) verbaux (23:3-20), et donc cet « acte » dut être passé d’une génération à l’autre.

Sachant qu’il avait rempli toutes ses obligations, Jacob remit ses pieds dans son lit et peut de temps après, sinon immédiatement, mourut (verset 33). On dirait que la mort ne pouvait l’emmener avant que toutes ses responsabilités finales ne furent complétées.

Le Chagrin de Joseph et des Egyptiens (50:1-3)

Moïse choisit, à ce point, d’attirer notre attention sur le chagrin de Joseph et des Egyptiens, mais sans un mot sur ses frères. Leur réponse serait décrite dans des versets plus tard (15-21).

« Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui et l'embrassa.

   Puis il ordonna aux médecins qui étaient à son service de l'embaumer. Ceux-ci embaumèrent donc Israël.

   Ils y passèrent quarante jours pleins, le temps nécessaire à un embaumement, et les Egyptiens le pleurèrent pendant soixante-dix jours. » (Genèse 50:1-3)

Joseph était probablement plus prêt de Jacob qu’aucun de ses frères. Il pleura pour son père et l’embrassa. Puis ceux dont le devoir était de s’occuper des besoins médicaux de Joseph114 furent commissionnés d’embaumer Jacob (verset 2). Ce fut un long mécanisme d’une durée de 40 jours (verset 3) ;

Le mécanisme de l’embaumement des anciens Egyptiens est décrit par Hérodote, b. ii., c. 86-8, « le corps fut donné aux embaumeurs, qui sortirent en premier le cerveau et les entrailles et les lavèrent dans un vin de cocotier imprégné de médicaments astringents forts ; Après lesquels il commencèrent à oindre le corps avec de l’huile de cèdre, de la myrrhe, de la cannelle et du cassia ; Et cela dura trente jours. Ensuite, ils le mirent dans une solution de salpêtre pour quarante jours de plus, ils mirent donc soixante-dix jours pour compléter l’embaumement ; Après lequel ils le lièrent avec de la toile couverte de glue. Etant alors capable de résister la putréfaction, il fut livré à la famille, enfermé dans une boite de bois ou papier ressemblant un peu à un cercueil, et placé, debout contre le mur, dans une catacombe ou une tombe appartenant à la famille. »115

En geste de respect, d’amour et de sympathie, les Egyptiens joignirent Joseph dans le deuil de Jacob pendant un total de 70 jours avant que ses funérailles ne commencent.116

Les funérailles de Jacob (50:4-14)

L’embaumement était une préparation coutumière égyptienne pour l’enterrement de dignitaires. Pour les funérailles de Jacob, ce fut spécialement utile car c’était un long voyage pour retourner à Canaan au tombeau où Jacob devait être reposé. Ce furent peut-être les mêmes problèmes logistiques (ne pas avoir les embaumeurs) qui forcèrent Jacob à enterrer Rachel sur la route de Bethléhem au lieu de transporter son corps au tombeau de Makpéla (35:16-20).

La tâche suivante de Joseph fut d’obtenir la permission de Pharaon de quitter l’Egypte, avec tous les membres adultes de la nation israélite.

« Quand les jours de deuil furent écoulés, Joseph dit aux hauts fonctionnaires de la cour du pharaon:
   ---Si vous êtes d'accord de m'accorder cette faveur, veuillez dire de ma part au pharaon

   que mon père m'a fait prêter serment en disant: «Me voici sur le point de mourir; j'ai fait creuser un tombeau au pays de Canaan, c'est là que tu m'enterreras.» Maintenant donc, permets-moi d'y monter pour ensevelir mon père; après quoi, je reviendrai.

   Le pharaon répondit à Joseph:
   ---Va et enterre ton père, comme il te l'a fait jurer, et selon le serment qu'il t'a fait prêter.» (Genèse 50:4-6)

Il est dit que Joseph demanda à d’autres dignitaires égyptiens de requérir de Pharaon la permission de quitter temporairement le pays. C’était peut-être dû à une sorte de profanation cérémonielle qui aurait offensée Pharaon si Joseph s’était présenté en personne devant lui. Un rapport des instructions de Jacob, qui avaient été jurées comme un serment, avaient été inclus dans la pétition. Joseph rappelait Pharaon que c’était le désir de Jacob et qu’il avait juré de les suivre. C’était pour assurer que Pharaon ne serait pas offensé pas des funérailles de Jacob à Canaan plutôt qu’en Egypte. Sans réservations, la requête de Joseph fut accordée.

Peu de processions funéraires furent aussi longues ou aussi importantes :

« Joseph partit donc pour ensevelir son père, accompagné de tous les hauts fonctionnaires du pharaon, des dignitaires de sa cour et de tous les hauts responsables d'Egypte,

   ainsi que de toute sa famille, de ses frères et de la famille de son père. Ils ne laissèrent dans le pays de Gochên que leurs enfants, leurs moutons, leurs chèvres et leurs bœufs.

   Joseph fit le voyage, escorté de chars et de leur équipage; le convoi ainsi formé était très impressionnant. » (Genèse 50:7-9)

Joseph fut accompagné d’une grande délégation de gens importants, beaucoup, sinon tous ceux qui étaient ses subordonnés (40:40-44). Le verset sept semble indiquer que beaucoup de gens de rangs et de positions différentes seraient allés avec Joseph pour enterrer Jacob. En plus, tous les membres adultes de la famille de Jacob les accompagnaient (verset 8). Faisant parti de la procession, un grand nombre de cavaliers et de chariots suivaient. Leur mission semblait être de fournir un moyen de transport ainsi que la sécurité (verset 9).

Quand ils furent arrivés à Canaan, la cérémonie fut si grandiose qu’elle eut une impression profonde sur les habitants du pays.

« Lorsqu'ils furent arrivés à l'Aire d'Atad, située de l'autre côté du *Jourdain, ils y célébrèrent de grandes funérailles très imposantes. Joseph mena deuil pour son père pendant sept jours.

   En voyant ces funérailles dans l'Aire d'Atad, les Cananéens qui habitaient le pays dirent:
   ---Ce doit être un deuil important pour les Egyptiens.
   C'est pourquoi on a nommé cet endroit de l'autre côté du Jourdain: Abel-Mitsraïm (Deuil de l'Egypte). » (Genèse 50:10-11)

Pour une raison inconnue, la procession voyagea d’Egypte à Canaan par une route inhabituelle. Plutôt que d’aller vers le nord et approcher Canaan par l’ouest, ils allèrent vers le Nord-est et entrèrent Canaan par l’est, par l’autre coté du Jourdain (verset 10).117 Peut-être que n’est-ce pas une coïncidence que cette route serait plus proche de l’entrée d’Israël dans Canaan après l’Exode.

Peu de temps après avoir franchi le Jourdain dans le pays de Canaan, la procession s’arrêta à un endroit identifié comme « l’Aire d’Atad » (verset 10). Là, une période de deuil de sept jours fut observée, qui attira l’attention des Cananéens qui habitaient aux alentours (verset 11).

La période de sept jours de deuil a pu être surtout pour les Egyptiens, pour leur donner une dernière opportunité de se lamenter avec Joseph et sa famille. De là, il semblerait que la famille de Jacob continua avec le corps jusqu'à Makpéla où Jacob fut enterré. Cela aurait alors été une affaire de famille plus privée, sans la participation des Egyptiens, ni observée avec curiosité par les Cananéens.

Moïse nous rappelle qu’en faisant cela, les instructions de Jacob à ses fils furent exactement suivies.

« Les fils de Jacob firent donc ce que leur père leur avait demandé.

   Ils le transportèrent au pays de Canaan et l'enterrèrent dans la caverne du champ de Makpéla qu'Abraham avait achetée avec le champ à Ephrôn le Hittite, comme propriété funéraire vis-à-vis de Mamré.

   Après avoir enterré son père, Joseph revint en Egypte avec ses frères et tous ceux qui l'avaient accompagné aux funérailles. » (Genèse 50:12-14)

Ayant fini leur mission, ce grand entourage, les Israélites, repartirent alors à l’Aire d’Atad, rejoint par leur cortège d’Egyptiens, et retournèrent en masse en Egypte.

Pas de Chagrin, Mais de la Culpabilité (50:15-21)

C’est au verset 15 que nous voyons pourquoi Moïse a seulement décrit le chagrin de Joseph et des Egyptiens (50:1,3). Bien que la mort de Jacob leur ait indubitablement causé du chagrin, une autre émotion semble avoir dominée les frères de Joseph – la culpabilité.

« Maintenant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent:
   ---Qui sait, peut-être Joseph se mettra à nous haïr et à nous rendre tout le mal que nous lui avons fait. » (Genèse 50:15)

Nous ne pouvons pas complètement apprécier les sentiments des frères de Joseph sans nous rappeler le passé. Pendant longtemps, des sentiments de jalousie et de haine avaient grandi comme un cancer dans les âmes des « autres » fils de Jacob (37:2-4). Plus d’une fois, ils ont du considérer un plan pour éliminer Joseph, mais une seule chose les en a empêchés – Jacob. Un jour, d’une manière ou d’une autre, une occasion se présenterait où Jacob ne serait pas présent, et alors là, ils pourraient se débarrasser de Joseph. L’occasion en or survint quand Jacob envoya Joseph après eux, loin de la maison, loin de la protection que Jacob procurait à son fils favori (37:12).

Maintenant, des années plus tard, ils étaient encore harcelés par la culpabilité de leur traitement de Joseph (42:21-22). Ils n’avaient pas encore compris son pardon, alors que 17 années n’avaient montré rien d’autre hormis la grâce. Mais, ils avaient raisonné, c’était arrivé quand Jacob vivait encore. Joseph n’hésiterait-il pas à se venger avec son père présent alors qu’ils avaient dû attendre pour le bon moment, loin de leur père, pour éliminer Joseph ? Maintenant Jacob était mort. Joseph était libre de faire ce qu’il voulait avec eux. Cette pensée les consommait, encore plus que la perte de leur père. Cette peur les incita à formuler un plan, qu’ils espéraient, atténuerait la furie de Joseph.

« Alors ils lui envoyèrent un messager pour lui dire:
   ---Avant de mourir, ton père nous a donné cet ordre:

   «Vous demanderez à Joseph: Veuille, je te prie, pardonner le crime de tes frères et leur péché; car ils t'ont fait beaucoup de mal. Oui, je te prie, pardonne maintenant la faute des serviteurs du Dieu de ton père.»
   En recevant ce message, Joseph se mit à pleurer.

   Ses frères vinrent en personne se jeter à ses pieds en disant:
   ---Nous sommes tes esclaves. » (Genèse 50:16-18)

Un message fut transmit à Joseph, peut-être par Benjamin. Il fut dit à Joseph que Jacob avait d’autres instructions qui n’étaient pas encore connues, auxquelles Joseph devrait se soumettre. Avant sa mort, Jacob avait demandé que Joseph pardonne les péchés de ses autres fils. Ayant envoyé le message au-devant, peut-être par Benjamin, les frères sont apparus devant Joseph. Humblement, ils se prosternèrent à ses pieds promettant leur obéissance et leur soumission (verset 18). Maintenant, ils se portaient volontaires pour faire la chose que Joseph avait prédite (37:5-9) et qu’ils avaient cherché à éviter (37:19-20).

La réponse de Joseph est un modèle pour tous ceux qui répondraient d’une façon vertueuse à une persécution irréligieuse :

« Mais Joseph leur dit:
   ---N'ayez aucune crainte! Suis-je à la place de Dieu?

   Vous aviez projeté de me faire du mal, mais par ce que vous avez fait, Dieu a projeté de faire du bien en vue d'accomplir ce qui se réalise aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux.

   Maintenant donc, n'ayez aucune crainte, je pourvoirai à vos besoins ainsi qu'à ceux de vos enfants.
   Ainsi il les rassura et leur parla affectueusement. » (Genèse 50:19-21)

La vengeance appartient à Dieu, pas à l’homme. Joseph ne considérait pas usurper une prérogative qui appartenait à Dieu seul (Romains 12:19 ; 1 Thessaloniciens 5:15 ; 1 Pierre 4:19). De plus, bien que leurs attitudes et leurs actions furent sataniques, le résultat fut décidé par Dieu pour le bien de tous (verset 20 ; 45: 5-8 ; Actes 2:23). Comment Joseph pourrait-il être en colère quand du bien avait résulté de leurs péchés grâce à la providence de Dieu ? Au lieu de ça, Joseph rendit grâce pour cruauté (Proverbes 25:21-22 ; Romains 12:20,21). La gentillesse que Joseph avait montrée pendant que son père était vivant continuerait, il leur assura.

La Mort et Les Funérailles de Joseph (50:22-26)

Plus de 50 ans s’écoulent entre les versets 21 et 22.118 Moïse avait l’intention de mettre les mort de Jacob et de Joseph cote à cote. Des details sans importances sont alors mis de coté pour nous amener directement au lit de mort de Joseph, et ainsi au même niveau que la mort de Jacob.

« Joseph demeura en Egypte, ainsi que la famille de son père. Il vécut cent dix ans.

   Il vit les descendants d'Ephraïm jusqu'à la troisième génération; de plus, les enfants de Makir, fils de Manassé, furent placés sur ses genoux à leur naissance.

   A la fin de sa vie, il dit aux siens:
   ---Je vais mourir, mais Dieu ne manquera pas d'intervenir en votre faveur et vous fera remonter de ce pays vers celui qu'il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob.

   Puis Joseph fit prêter serment aux Israélites en leur disant:
   ---Lorsque Dieu interviendra pour vous, vous emporterez d'ici mes ossements.

   Joseph mourut à l'âge de cent dix ans; on l'embauma, et on le déposa dans un sarcophage en Egypte. » (Genèse 50:22-26)

La vie de Joseph se termina à l’âge de 110 ans (verset 22). Il vécut assez longtemps pour faire sauter ses arrières-arrières-petits-fils sur ses genoux (verset 23). Sachant que le jour de sa mort approchait, Joseph, comme Jacob, donna des instructions à ses frères concernant ses funérailles. Il ne désirait pas que son corps soit retourné à Canaan, comme Jacob avait insisté.

Bien que les funérailles de Jacob et Joseph furent assez différentes, elles reflètent toutes les deux la même foi et le même espoir.119 Tous les deux avaient confiance que les bénédictions d’Israël pour l’avenir seraient réalisées sur la terre promise. Tous les deux furent embaumés – Jacob pour que son corps puisse être emmené à Canaan par ses fils, Joseph pour que son corps puisse attendre l’exode quand ses ossements seraient retournés à Canaan, portés par les Israélites :

« Moïse emporta les ossements de Joseph, puisque celui-ci en avait solennellement adjuré les Israélites en leur disant: «Dieu ne manquera pas d'intervenir en votre faveur, alors vous emporterez mes ossements avec vous.» » (Exode 13:19).

La mort de Jacob occasionna un voyage à Canaan où les Israélites, une fois encore, virent la terre promise où ils (leurs descendants) retourneraient au moment de l’Exode. Les funérailles de Jacob rappelèrent à ses descendants de leur maison finale, et que l’Egypte n’était qu’un endroit de séjour temporaire.

Joseph, d’un autre coté, était un rappel continue qu’un jour l’Exode arriverait. Jour après jour en Egypte, ce cercueil parlait de l’avenir d’Israël et de la foi de Joseph. Et jour après jour épuisant, les Israélites se traineraient dans le désert portant le cercueil de Joseph. Les deux hommes, Jacob et Joseph, avaient décidé que leur mort et leurs funérailles seraient un témoignage et une exhortation de leur foi pour leurs descendants.

Conclusion

Et maintenant, nous arrivons à la fin d’une époque et à la fin d’un livre magnifique. Mais deux funérailles ne semblent pas être une fin très brillante pour un livre. L’origine de l’homme commença dans le jardin de perfection et de beauté au paradis. Elle finit dans deux cercueils, un à Canaan, l’autre en Egypte. Quelle conclusion lugubre ! Moïse ne réussirait jamais comme écrivain de nos jours.

Mais, attendez un peu ; c’est exactement le point. Le chapitre 50 de Genèse n’est pas la fin de l’histoire ; c’est seulement la fin du Livre de Genèse. Moïse a encore quatre Livres à écrire, et Dieu en a commandé 61 de plus avant que le chapitre final ne soit écrit. Et dans les derniers chapitres du Livre d’Apocalypse nous retournons une fois de plus au paradis.

« Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n'existait plus.

  Je vis la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, descendre du ciel, d'auprès de Dieu, belle comme une mariée qui s'est parée pour son époux.

  Et j'entendis une forte voix, venant du trône, qui disait:
      Voici la Tente de Dieu avec les hommes. Il habitera avec eux; ils seront ses peuples et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.

  Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n'y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21:1-4)

« Finalement, l'ange me montra le fleuve de la vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l'Agneau.

    Au milieu de l'avenue de la ville, entre deux bras du fleuve, se trouve l'arbre de vie. Il produit douze récoltes, chaque mois il porte son fruit. Ses feuilles servent à guérir les nations.

    Il n'y aura plus aucune malédiction. Le trône de Dieu et de l'Agneau sera dans la ville. Ses serviteurs lui rendront un culte:

    ils verront sa face et porteront son nom sur leurs fronts.

    Il n'y aura plus jamais de nuit. On n'aura donc plus besoin ni de la lumière d'une lampe, ni de celle du soleil, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière. Et ils régneront éternellement. » (Apocalypse 22:1-5)

La mort, Moïse veut qu’on réalise, n’est pas la fin. C’était ce que Jacob avait bêtement cru pendant des années. C’était pourquoi il l’attendait avec tant d’impatience. Il voyait la mort comme la fin de ses misères terrestres. Ceux qui choisissent le chemin du suicide pour arrêter la souffrance pensent de même. Mais la tragédie d’une telle mort est que ce n’est pas la fin du tout. Ce n’est en fait que le début d’une éternité irréversible.

Il y a quelques années, on n’avait confié la tâche d’emmener un jeune homme à l’hôpital qui avait essayé, sans réussir, de prendre sa vie. En chemin, je lui ais demandé ce qu’il croyait arrivait après la mort. Il me dit qu’il croyait en la réincarnation. Je lui ai récité le verset qui dit,

« Et comme le sort de tout homme est de mourir une seule fois --- après quoi il est jugé par Dieu » (Hébreux 9:27)

Il a dû admettre que si ce verset était vrai, le suicide jetait sa victime dans un jugement irréversible. Il ne considéra plus la mort comme étant la fin de tout. Même si un homme devait perdre son fils, comme Dieu avait commandé Abraham de sacrifier son fils Isaac, Dieu pourrait le ressusciter. Il y avait vie après la mort :

« Par la foi, Abraham a offert Isaac en sacrifice lorsque Dieu l'a mis à l'épreuve. Oui, il était en train d'offrir son fils unique, lui qui eu la promesse,

   et à qui Dieu avait dit: C'est par Isaac que tu auras une descendance.

   Dieu, estimait-il, est assez puissant pour ressusciter un mort. Et son fils lui a été rendu: c'est une préfiguration. » (Hébreux 11:17-19)

Jacob était arrivé à voir que même si Dieu ne ressuscitait pas les morts (dans le sens qu’Abraham espérait qu’IL ressusciterait Isaac), il y avait quand même vie après la mort.

« puis il rendit son dernier soupir. Il mourut au terme d'une heureuse vieillesse, âgé et comblé, et rejoignit ses ancêtres. » (Genèse 25:8)

« puis Isaac rendit son dernier soupir et mourut. Il rejoignit ses ancêtres, âgé et comblé de jours. Ses fils Esaü et Jacob l'ensevelirent. » (Genèse 35:29)

« Lorsque Jacob eut achevé d'énoncer ses instructions à ses fils, il ramena ses pieds sur son lit, expira et fut réuni à ses ancêtres décédés. » (Genèse 49:33)

L’expression, « réuni à ses ancêtres » n’est pas un simple euphémisme pour « mort » ; c’était une expression ancienne de l’espoir de vie après la mort des patriarches. Ces hommes trouvaient peu de confort à avoir leurs ossements près de ceux d’autres membres de la famille déjà décédés. Ils regardaient leur mort comme l’occasion d’être réunis avec ceux que la mort avaient séparés des vivants.

Quand notre Seigneur citait la déclaration de Dieu le Père, « Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob » (Matthieu 22:32), IL le dit pour prouver qu’il y a vie après la mort. Car, autrement, IL aurait dit « J’étais le Dieu d’Abraham Isaac, et Jacob » !

Puis-je vous suggérer que la façon dont vous regardez la mort fait toute la différence du monde. Si c’est la fin de tout, il n’y a pas de raisons de chercher à aller au ciel ou d’éviter l’enfer. Le suicide est une option tentante quand la vie ne semble pas aller du bon coté. S’il n’y a pas de vie après la mort, le monde est correct quand il dit que nous devrions, « … manger, boire, et être gai, car demain nous mourons. »

Mais si nous regardons la mort comme le début plutôt que la fin, alors ce qui va arriver après la mort doit surement nous obliger à faire face à l’éternité honnêtement, avant de mourir. Et, une fois que nous serons justement joint à Dieu par la foi en SON Fils, nous n’avons plus aucune raison d’avoir peur de la mort. Nous n’avons pas besoin d’éviter d’en parler. Et, dans un sens, nous l’attendons avec impatience, car elle nous promet un temps quand nous serons intimement et éternellement avec Dieu et avec ceux dans la foi qui ont été séparés de nous par la mort.

« Jésus dit:
   ---Que votre cœur ne se trouble pas. Ayez foi en Dieu: ayez aussi foi en moi.

   Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures; si ce n'était pas vrai, je vous l'aurais dit: en effet je vais vous préparer une place.

   Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis. » (Jean 14:1-3)

« Nous sommes donc, en tout temps, pleins de courage, et nous savons que, tant que nous séjournons dans ce corps, nous demeurons loin du Seigneur ---

   car nous vivons guidés par la foi, non par la vue.

   Nous sommes pleins de courage, mais nous préférerions quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur.» (2 Corinthiens 5:6-8)

« Je suis tiraillé de deux côtés: j'ai le désir de quitter cette vie pour être avec le Christ, car c'est, de loin, le meilleur.» (Pilippiens 1:23)

« Nous ne voulons pas, frères, vous laisser dans l'ignorance au sujet de ceux qui sont décédés, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n'ont pas d'espérance.

  En effet, puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts[d].

  Car voici ce que nous vous déclarons d'après une parole du Seigneur[e]: nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts.

  En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l'archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers.

  Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, dans les nuées, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons pour toujours avec le Seigneur.

  Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles. » (1 Thessaloniens 4:13-18)

Avez-vous remarqué combien candidement Jacob et Joseph ont parlé de leur mort ? Ce n’est pas comme ça avec les non croyants. Ils évitent le sujet avec passion. Toutes sortes d’euphémismes sont employées pour ne pas faire face aux réalités de la mort. Nous ne parlons pas des morts, mais de ceux qui sont « partis » ; ils ne sont pas enterrés, mais « inhumés ». Les gens ne meurent pas ; ils « s’en vont ». Nous n’enterrons pas les morts au cimetière, mais dans des « parcs commémoratifs ».

Jacob et Joseph, tous les deux, ont appelé les membres de leur famille près d’eux, où ils ont parlé sans hésitation de leur mort et ont donné des instructions très claires concernant leurs funérailles. Aujourd’hui nous faisons tout ce qui est possible pour cacher la vérité aux mourants. Quand le père d’un de mes meilleurs amis se mourait du cancer, il demandait constamment à son fils, « Me disent-ils tout ? »

Il y a quelques années, je reçus une requête d’aller visiter une dame à l’hôpital. Personne ne m’avait dit qu’elle était mourante. Je le sentais pourtant. Elle et moi n’évitions jamais le sujet de la mort, et il était évident pour moi qu’elle voulait en parler. Quand elle mourut, j’ai fait ses funérailles. Je n’oublierai jamais ma surprise quand j’entendis son mari disant à sa famille et à ses amis, « elle n’avait aucune idée qu’elle se mourait ». Je ne savais pas qu’elle ne savait pas. Son mari était conforté par le fait qu’il lui avait caché la vérité.

La tragédie avec cet effort de dénier la mort est que ces derniers jours ou dernières heures sont vecus dans la déception. Plutôt que de faire nos adieux et utiliser notre dernier souffle pour dire des paroles importantes, nous parlons de bagatelles, qui semblent sécurisantes et loin du sujet déplaisant de la mort. Et plutôt que de faire face à l’éternité qui est imminente, nous prenons bien soin de l’éviter.

Maintenant, je veux dire que Dieu peut guérir et le fait, et j’en suis bien reconnaissant. Mais il n’y a pas du tout de promesses de guérison ou de délivrance de souffrances. Je suis tenté de croire que de tels cas sont clairement les exceptions plutôt que la règle.

Mais il y a ceux qui entreraient dans une chambre d’hôpital et assureraient le mourant que, s’il a foi, une forte foi, en Dieu, IL l’élèvera et le rétablira, libre de souffrances, maladies, et de la mort. Souvent, les malades s’accrochent à tous espoirs de délivrance, pas à cause de leur foi, mais à cause de la peur. Souvent, il y a un prononcèrent hardi de foi et l’assurance de guérison. Il pourrait y avoir une période de rémission. Mais souvent, la maladie continue à consommer la vie du malade. Maintenant, à l’approche d’une mort presque certaine, il ne peut y avoir qu’une conclusion. Si quelqu’un peut être guéri quand il ou elle a suffisamment de foi et ils ne sont pas guéris, cette personne ne doit pas avoir assez de foi.

Plutôt que de faire face à la mort avec honnêteté et acceptation, le malade ne peut que questionner sa foi. Et si sa foi est inadéquate pour guérir, peut-elle être suffisante pour sauver ? Les derniers jours se passent dans le doute et le désespoir. Pas de témoignage, pas de joie, pas de vénération – seulement le désespoir.

Examinons la mort comme Jacob et Joseph. Regardons-la comme le début pas la fin. Attendons impatiemment, par la foi, d’être réunis avec ceux que nous aimons (1 Thessaloniciens 4:13-18) et demeurons avec notre Sauveur (Jean 14:1-3), pour toujours en SA présence et profitons de toutes les choses qu’IL a préparées pour nous.

Enfin, les frères de Joseph, comme Jacob (jusqu'à la fin de ses jours), croyaient que la mort était la fin. Ils croyaient que Dieu ne prendrait soin d’eux que pendant que Jacob vivrait. Ils apprirent que l’amour de Dieu pour eux était assuré même quand ni Jacob ni Joseph ne seraient là. Le programme de Dieu ne dépendra jamais de la présence d’un homme, d’une église ou d’une organisation. Le programme de Dieu est aussi certain qu’IL est souverain, aussi persistant qu’IL est éternel.

Est-il possible que vous soyez inconfortable avec le sujet de cette Ecriture ? Est-ce que la mort est un sujet que vous préfèreriez ne pas aborder ? Je ressentais la même chose avant de LE connaître, CELUI Qui est non seulement le Chemin et la Vérité, mais la Vie (Jean 14:6). Je me rappelle, quand j’étais enfant, passant par un cimetière en allant chez mes grands-parents. J’essayais toujours de concentrer mon attention sur quelque chose de l’autre coté de la route, espérant ne pas être rappelé de la mort. La peur de la mort est une évidence de notre incertitude de ce qui se trouve de l’autre coté de la tombe. La peur peut être reniée, supprimée ou camouflée. Mais elle ne peut pas être évitée indéfiniment. La peur de la mort ne peut être surmontée que par la foi d’hommes comme Abraham, Isaac, et Jacob, qui avaient confiance en CELUI Qui éventuellement la surmonterait.

« ---Je suis la résurrection et la vie, lui dit Jésus. Celui qui place toute sa *confiance en moi vivra, même s'il meurt.

   Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » (Jean 11:25-26)

« Il faut, en effet, qu'il règne jusqu'à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds[b].

   Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort. » (1 Corinthiens 15:25-26)

« O mort, qu'est devenue ta victoire?
      O mort, où est ton dard[j]?

   Le dard de la mort, c'est le péché, et le péché tire sa force de la *Loi.

   Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.

   C'est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n'est jamais inutile. » (1 Corinthiens 15:55-58)

« Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.

   On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie.» (Apocalypse 20:14-15)


113 Joe Bayly, The Last Thing We Talk About (Elgin, Illinois: David C. Cook Publishing Co., 1973), pp. 29-30. This book, formerly titled, The View From A Hearse, is one of the finest books on death and dying on a non-technical level.

114 “Since embalmers and physicians were members of distinct professions, Joseph’s use of the latter has seemed anomalous to some writers. J. Vergote, however, points out that physicians were more than competent to perform the task, and that Joseph might well have wished to avoid the magico-religious rites of the professional embalmers.” Derek Kidner, Genesis An Introduction and Commentary (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967).

115 George Bush, Notes on Genesis (Minneapolis: James Family Christian Publishers, 1979 (Reprint), II, p. 419.

116 “The mourning period for Jacob, as Von Rad observes, was, significantly, very little short of the seventy-two days observed for a Pharaoh.” Kidner, Genesis, p. 223.

117 “This site is unknown, but its position implies a detour round the Dead Sea to approach Hebron from the north-east instead of the south-west. Presumably there was political unrest at some point, which the cavalcade’s arrival would have been in danger of aggravating. At the Exodus the direct route would again be impracticable (Ex. 13:17). Ibid.

118 “This last paragraph of Genesis refers to events fifty-four years after the preceding verse.” W, H. Griffith Thomas, Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1946), p. 486.

119 The similarity between Jacob and Joseph is that both gave specific instructions concerning their burial arrangements. There is an interesting difference too. Jacob commanded his sons concerning his death (49:29,33), but Joseph charged his brothers (50:24). Thus we see that Joseph was outlived by his older brothers. God wanted to teach these men that He would care for them without Jacob or Joseph.

1. Les Peurs de Pharaon et la Foi d’Israël (Exode 1)

Introduction à Cette Série

« Le problème avec la Bible… est qu’une grande partie est le Nouveau Testament. Et le problème avec le Vieux Testament est juste ça. Il est vieux. Bien sur maintenant, pour certaines choses, vieillesse parle de permanence et de durabilité, même de croissance, de valeur. Pour d’autres choses, vieillesse veut dire démodé, obsolète, sans importance. Dans quelle catégorie devons-nous mettre le Vieux Testament ? »1

Dans le prologue de ce livre excellent, Un Œil pour un Œil : La Place de l’Ethique du Vieux Testament Aujourd’hui, Christopher J. H. Wright pose une question qui trouble bien des Chrétiens d’aujourd’hui. Et pour ceux qu’elle ne trouble pas, elle devrait. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que je commence cette étude du Vieux Testament, commençant avec le Livre d’Exode.2 Je crois que nous trouverons, comme l’excellent livre de Wright le montre, que le Vieux Testament est un livre riche en pertinence pour le saint du Nouveau Testament.

Cette série commence spécifiquement avec la « naissance » du pays d’Israël, décrit dans le Livre d’Exode, un livre riche en thèmes qui se reproduiront dans le Vieux et Nouveau Testaments.3 Bien que nous ne couvrirons pas ce Livre d’une manière complète chapitre-par-chapitre, nous commencerons notre étude par le chapitre 1, qui prépare tous les éléments pour l’histoire de l’Exode.

Introduction à ce Message

Francis Shaeffer a écrit un livre titré Dieu est là et Il n’est pas Silencieux. Sans être en désaccord avec ce livre ou son message, je crois qu’il y a des fois quand Dieu est là, mais IL est, du moins de notre perspective, silencieux. Je crois que vous pouvez voir ça dans les Psaumes quand l’auteur fait appel à Dieu, « Où es-tu Dieu ? »4 N’avez vous pas fait l’expérience quelques fois dans votre vie, spécialement dans des périodes d’adversité, quand il vous semblait que Dieu n’était pas présent ? La période décrite dans le premier chapitre d’Exode est une de ces périodes – un temps quand d’après toutes les apparences, Dieu était silencieux. Néanmoins, Dieu était là. Nous apprendrons à voir SA main dans ces « temps silencieux » en étudiant ce premier chapitre d’Exode de plus près.

Lier le Passé et le Présent

Les versets 1-7 servent à lier les évènements du Livre de Genese5 et ceux enregistrés dans le Livre d’Exode. C’était l’intention de l’auteur que ces deux Livres soient en relation l’un avec l’autre et soient compris comme tels.6 Les versets 1-6 résument l’Histoire d’Israël, comme une tribu, décrite plus complètement dans Genèse, chapitres 12-50. Ces six versets nous rappellent que tout ce qui va arriver dans ce Livre est directement lié à ce qui était déjà arrivé dans Genèse.7 La malédiction de Dieu dans Genèse 3 inclut du travail dur, ce qui est le lot d’Israël en Egypte. Le salût de l’humanité, aussi promit dans Genèse 3, devait arriver par la naissance d’un enfant. Et c’était par la naissance d’un enfant (Moïse, Exode 2) que Dieu fournit un sauveur pour SON peuple. Comme les hommes s’efforçaient de se procurer de la sécurité et de l’importance par les buildings d’une ville ainsi qu’une tour, utilisant des briques et du mortier, l’Egypte chercha à se sécuriser en forçant les Israelites à bâtir des villes avec des briques et du mortier (comparez Gen. 11 avec Exode 1:14 ; 5:1).

Plus important, cette portion de l’introduction du Livre d’Exode (Exode 1:1-6) lie l’existence et l’accroissement rapide d’Israël en tant que nation à l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham (Gen. 12:1-3 ; 15:12), et qu’il avait réitéré aux patriarches (Isaac : Gen. 26:2-5,24 ; Jacob : Gen. 28:13-15). Les fils d’Israël et leurs familles étaient 70 (v. 5) quand ils arrivèrent en Egypte,8 une simple tribu. Mais quand « les fils d’Israël » quittèrent l’Egypte, ils partirent en grande nation (Exode 1:7,12 ; 12:37).

Le verset 7 remplit presque une brèche de 400 ans, couvrant la période de la mort de Joseph9 jusqu’au moment de l’Exode. Si ce n’avait pas été pour ce verset et le reste du chapitre 1, nous n’aurions pas su grand chose de cette période.

Un moment de réflexion nous permettra de nous rappeler qu’il y a d’autres périodes dans l’Histoire qui sont de même négligées dans le récit biblique. Il y a, par exemple, la période de 400 ans de silence entre les prophètes d’après l’Exode (Malachie, par exemple), et les Livres du Nouveau Testament.10 Il y a aussi la période de silence du temps de la fin du Nouveau Testament (le Livre d’Apocalypse) jusqu'à aujourd’hui.

Que devrions-nous conclure de ces périodes que la révélation biblique semble oublier et ne pas mentionner ? Devrions-nous dire que ces périodes de temps, les évènements et les gens impliques, ne concernaient ou n’intéressaient pas Dieu ? Certainement pas ! Devrions-nous dire que parce que Dieu est silencieux pendant ces périodes (du moins dans les Ecritures), IL est non seulement désintéressé, mais aussi qu’IL ne voulait pas s’en mêler ?

Personnellement, je conclus qu’il y a des fois quand Dieu est là, mais silencieux. Par-là je veux dire que Dieu travaille, mais pas à ce moment là, ne nous disant pas ce qu’IL est entrain de faire, ne révélant pas publiquement SON dessein ou SON pouvoir. Dans de tels moments (autant que dans d’autres), Dieu est au travail, judicieusement. IL travaille dans les coulisses, et de façons qui ne sont pas immédiatement apparentes. Les versets 8-22 concentrent sur les choses que Dieu faisait pendant cette période de persécution qui sont importantes pour le dessein du Livre d’Exode. Ces versets nous donnent beaucoup d’aperçus de ces moments quand Dieu semble être silencieux, quand IL travaille providentiellement, faisant arriver SES desseins ou préparant l’Histoire pour une autre de SES interventions dramatiques dans les affaires des hommes.

De peur que nous conclusions que Dieu est entièrement silencieux pendant certaines périodes de l’Histoire, permettez-moi de vous rappeler que même si Dieu n’enregistre pas l’histoire d’une période en détails, souvent Il prédira les évènements pour préparer ceux qui vivront dans ces temps. Par exemple, cette période de 400 ans était le sujet d’une révélation divine à Abraham, bien longtemps avant que ce ne soit arrive :

« Le Seigneur lui dit:
---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans[d].

Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesses.

Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse.

C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes. » (Genèse 15:13-16)

Cette brève description prophétique de cette période sombre de l’Histoire d’Israël est la preuve de la fidélité de Dieu en ce qui concerne l’accomplissement de SES promesses. Les descendants d’Abraham ont vraiment habité en Egypte, dans la servitude, pendant 400 ans. Ils en sont sortis, et avec de grandes richesses qui leurs ont étaient données gratuitement par les Egyptiens. Ils sont retournés à la terre promise, comme Dieu l’avait promis.

Egalement, les évènements arrivant dans les autres périodes concernant lesquelles les Ecritures étaient silencieuses (les 400 ans entre le Vieux et le Nouveau Testament et le temps de la fin du Nouveau Testament jusqu'à aujourd’hui) avaient été prédits à l’avance par moyens de prophétie. Dans le Livre de Daniel (chapitre 2) les royaumes du monde étaient prédits. Et à travers divers prophéties du Vieux et du Nouveau Testament, les évènements des derniers jours et du retour du Christ sont décrits. Ainsi, Dieu a préparé les hommes, à l’avance, pour ces périodes de relatif silence.

En quittant les versets 1-7, gardons deux mots à l’esprit qui nous aiderons à résumer le rôle de cette section. Les deux mots sont CONTINUITE et CONTRASTE. Nous sommes rappelés de la continuité du programme de Dieu par le fait que les promesses et les desseins de Dieu commencés dans le Livre de Genèse continuent dans le Livre d’Exode. Nous voyons le contraste entre ces deux Livres : une petite poignée d’hommes entrèrent en Egypte pour vivre avec Joseph, mais une grande multitude quittera l’Egypte avec Moïse pour vivre dans la terre promise. C’est un accroissement rapide d’Israël, réalisation la promesse de Dieu à Abraham et préparation à possession du pays, qui étaient le résultat du traitement de Dieu avec Israël sous la main cruelle des Egyptiens.11 Regardons alors à la main providentielle de Dieu pendant cette période de l’Histoire d’Israël.

Un Nouveau Pharaon et une Nouvelle Politique (1:8-14)

Quand Joseph amena sa famille pour être avec lui en Egypte, ils étaient venus dans « la meilleure partie d'Egypte » (Genèse 47:6,11). A cette période là, il y avait un préjudice envers les Israélites en tant qu’Hébreux (Gen. 43:32), et en tant que bergers (Gen. 46:34). Il y a un énorme désaccord parmi les érudits théologiques en ce qui concerne l’identité de ce « nouveau pharaon « qui ne connaissait pas Joseph » (Exode 1:8). Une grosse partie du problème est à propos de la date de l’Exode, une question dont nous allons discuter en détail ici.12 Restant avec une date précoce de l’Exode, il semblerait qu’ici le « nouveau Pharaon » ferait allusion à un sens très important. Il représentait non seulement une nouvelle personne, mais une nouvelle dynastie.

Un peuple asiatique d’origine sémitique (donc, lié aux Hébreux) commença à immigrer en Egypte, éventuellement gagnant contrôle du gouvernement à une période de faiblesse et confusion durant la Deuxième Période Intermédiaire. Les Hyksos13 régnèrent pendant à peu prés 150 ans durant le séjour d’Israël en Egypte, d’environ 1700 à 1500 A.C. Les Pharaons Hyksos étaient « égyptienalisés », assumant le titre de Pharaons,14 et adoptant les dieux d’Egypte. La capitale Hyksôs était très proche de Gochên où les Israélites vivaient en Egypte. Il semblerait que le « nouveau Pharaon » d’Exode 1:8 était un Pharaon Hyksôs, et donc qu’il serait vraiment « nouveau » comme Moïse l’indiquait, spécialement s’il succédait à un Pharaon égyptien. Remarquez aussi qu’il n’est pas appelé un Egyptien. A la vue de ces choses, Davis suggère l’interprétation suivante du verset 10 : « Voyez (Hyksôs) il est temps d'aviser à son (people d’Israel) sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis (les Egyptiens) et de combattre contre nous (Hyksôs) pour quitter ensuite ce pays. »15

Si effectivement, une minorité d’Hyksôs avait gagné le pouvoir en Egypte, ce n’était pas une surprise que ces « étrangers » ne connaissaient pas Joseph. En fait, il y aurait eu une tendance à essayer d’effacer le passé et à créér une nouvelle alliance avec la dynastie Hyksôs. Cela pourrait aussi expliquer la peur des pharaons Hyksôs que les Israélites joignent leurs ennemies (les Egyptiens) pour renverser leur règne (étranger).

Les peurs de Pharaon (qu’il soit Hyksôs ou égyptien) sont intéressantes:

« Il dit à ses sujets:
---Voyez, le peuple des Israélites est plus nombreux et plus puissant que nous.

Il est temps d'aviser à son sujet, pour qu'il cesse de se multiplier. Sinon, en cas de guerre, il risque de se ranger aux côtés de nos ennemis et de combattre contre nous pour quitter ensuite ce pays. » (Exode 1:9-10)

Il avait peur de la force numérique des Israélites, et cherchait à la diminuer. Il avait peur qu’ils deviennent alliés avec l’ennemi contre leur règne, les submergeraient et quitteraient l’Egypte. Il est intéressant que tout ce dont Pharaon avait peur arriva, en dépit de ses efforts diligents pour l’empêcher. La raison est, bien sur, que les plans de Pharaon étaient contraires aux desseins et aux promesses de Dieu concernant SES gens.

Le plan de Pharaon, qui fut volontiers adopté par le peuple, était d’asservir les Israélites, et de resserrer leur contrôle sur eux. Une bonne partie de ce plan semble être celle d’intimidation et d’oppression, démoralisant et effrayant tant les Israélites qu’ils n’oseraient pas résister leurs maîtres. En plus, la valeur de leur travail forcé serait utilisée pour renforcer la nation, à la fois économiquement et militairement. Les villes d’entreposage de Pitom et de Ramsès16 furent construites par les Israélites avec des briques et du mortier,17 et les champs étaient aussi travaillés par eux. Josephus déclare que la force de travail des Israélites était aussi utilisée pour creuser des canaux.18

Juste comme Israël s’était beaucoup multiplié durant le temps de Joseph (Gen. 47:27) et après sa mort (Exode 1:7), ils continuèrent à s’accroitre sous la main cruelle de leurs maîtres : Mais le plus ils étaient opprimés, le plus ils se multipliaient et s’étendaient ; Alors les Egyptiens19 arrivèrent à redouter les Israelites et les firent travailler impitoyablement (Exode 1:12-13).

La réponse égyptienne du phénomène d’accroissement numérique continuel des Israélites était d’augmenter la charge de travail et l’intensité de persécutions et de cruautés imposées par leur maîtres (1:14). Il est apparent que ces tactiques n’ont pas marchées, ce qui conduisit à un complot encore plus diabolique dirigé contre le peuple de Dieu, décrit dans les versets 15-21.

Pharaon et les Sages-femmes (1:15-21)

Beaucoup de temps a passé depuis que la première phase de l’oppression fut initiée, décrite dans les versets 1-11. Frustré par l'échec total des administrations précédentes de réduire la croissance rapide des Israélites, l'inquiétude a semblé presque avoir tourné à la panique. C'était une chose de l’emporter en nombre sur les Hyksôs, une petite fraction de la population de l'Egypte. C’en était une autre de menacer les Égyptiens eux-mêmes. Le taux de natalité devait être radicalement changé. Pour le provoquer, le Pharaon s’est tourné vers les sages-femmes20 israélites21, dont deux sont mentionnés spécialement ici,22 comme des exemples spécifiques ou comme des leaders.

Les demandes de Pharaon sont incroyables. Premièrement, c’est un acte de violence abominable contre les innocents. Deuxièmement, je suis stupéfait que Pharaon ne prenne aucunes responsabilités pour la mort de ces nourrissons israélites. Il veut que les sages-femmes résolvent ce problème national du taux de natalité hébreu. Le plan n’est virtuellement pas possible. Comment les bébés-garçons devaient-ils être « exterminés » ? Les morts devaient-elles sembler être des accidents ? Comment Pharaon espérait-il que les femmes Israélites fassent appel à des sages-femmes s’il était connu que tous les nouveau-nés mâles mourraient d’une façon ou d’une autre entre leurs mains ? Je vois là, un plan pauvrement conçu (pardonnez le jeu de mots), décrété par un homme désespéré.

Les sages-femmes avaient plus peur de Dieu que de Pharaon, alors elle refusèrent de tuer les nourrissons mâles (1:17). Cela infuria Pharaon, qui convoqua ses sages-femmes et leur demanda une explication. Elles répondirent que les femmes Israélites étaient en si bonne condition physique que leurs enfants naissaient trop vite, avant qu’elles n’arrivent près de la femme (1:19). Que cela soit l’explication entière ou non,23 cela montrait ironiquement l’affliction des Israelites comme étant une bénédiction pour l’accouchement plutôt qu’un obstacle. Le plan avait échoué en pleine figure de Pharaon. Le travail dur produisait plus d’enfants Israélites.

« Dieu fit du bien aux sages-femmes, et le peuple continua de se multiplier et devint extrêmement puissant.

Comme les sages-femmes avaient agi parce qu'elles révéraient Dieu, Dieu fit prospérer leurs familles. » (Exode 1:20-21)

Hyatt suggère une raison possible pour laquelle avoir des enfants fut une bénédiction spéciale pour ces sages-femmes : « il est possible que des femmes stériles étaient choisies comme sages-femmes ; si c’est le cas, leur recompense était qu’elles devenaient fertiles et avaient des enfants. »24 La bénédiction d’avoir des enfants n’était pas niée par les femmes Israélites, ni par les sages-femmes Israélites.

Il y avait une autre bénédiction, pas aussi apparente mais je crois très importante. Si quelqu’un vous demandait les noms des sages-femmes, quelle serait votre réponse ? De ce texte, vous pourriez répondre rapidement, « Chiphra et Poua ». Maintenant, si je vous demandais les noms d’un des pharaons mentionnés dans ce chapitre, pourriez-vous répondre ? No ! Beaucoup ont spéculé à propos de l’identité des pharaons. Réfléchissez, l’officiel le plus haut du pays, ce vieux « quel est son nom ? » Le nom de ces hommes était connu et craint par des millions, mais nous ne savons même pas qui ils étaient. Et cela en dépit de tels projets comme la construction des pyramides et d’efforts considérables pour momifier les corps des pharaons.

Malheureusement, certains n’ont pas réalisé que l’omission des noms des pharaons fut délibérée, et en contraste de l’énumération des noms des sages-femmes.25 Quel gracieux cadeau que Dieu a fait à ces deux pieuses femmes Israélites – IL enregistra leurs noms comme exemple pour les croyants à travers les siècles. Dieu ne s’intéresse pas plus que ça au nom de ce Pharaon, Pharaon « quel est son nom ? », mais IL est intimement intéressé par Chiphra et Poua, car elles ont confiance et LUI obéissent. Quel plus grand honneur que d’être reconnu par Dieu ?

Ayant considéré l’énumération des noms des sages-femmes mais pas celui de Pharaon, mon esprit se tourna vers quelques passages d’Ecritures intéressants. Je me rappelle du proverbe biblique qui dit,

« Le souvenir du juste continue à être en bénédiction aux autres,
mais le nom des méchants tombe dans l'oubli. » (Proverbe 10:7)

et de l’auteur des Psaumes qui pria :

« Que ses descendants soient exterminés
et que son nom disparaisse avec ses enfants!…

… Que l'Eternel se souvienne toujours de leurs crimes!
Que leur souvenir soit extirpé de la terre! » (Psaume 109:13,15)

Dieu ne s’intéresse pas à votre position ou votre prestige dans la vie, mes amis. IL s’intéresse seulement si vous le révérez et croyez en SON Fils, Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés et la vie éternelle. Si vous êtes SON enfant, par la foi, IL vous connaitra par votre nom. Sinon, votre splendeur ou pouvoir terrestre n’a pas d’importance, vous serez un « quel est son nom ? » pour Dieu, et vous passerez l’éternité loin de SA présence.

La futilité des conquêtes militaires et des projets de construction de Pharaon est caractérisée par ce poème de Shelley :

Ozymandias

I met a traveler from an antique land
Who said: Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. Near them, on the sand,
Half sunk, a shattered visage lies, whose frown,
And wrinkled lip, and sneer of cold command,
Tell that its sculptor well those passions read
Which yet survive, stamped on these lifeless things,
The hand that mocked them and the heart that fed.

And on the pedestal these words appear:
“My name is Ozymandias, king of kings;
Look on my works, ye Mighty, and despair!”
Nothing beside remains. Round the decay
Of that colossal wreck, boundless and bare
The lone and level sands stretch far away.26

Ombrageant Pharaon, les vrais héros de notre chapitre sont Chiphra et Poua. Elles révèrent Dieu plus que les hommes. Elles appliquent leur vénération de Dieu au travail pratique de leur vie au jour le jour. Elles vivent leur foi où Dieu les place. Ce n’était pas une chose si dramatique à faire (osée, mais pas dramatique), mais cela révèle une foi qui ne désobéira pas le Roi des rois. Qu’il y aurait plus de saints de ce genre-là aujourd’hui – des saints qui vivraient leur foi en tout endroits et circonstances où Dieu les placerait, une foi qui, si nécessaire, défierait le plus grand pouvoir du pays !

Un Dernier Effort Futile (1:22)

L’essaie de Pharaon de détruire indirectement les enfants mâles Israélites a échoué misérablement. Ce qu’il a essayé de faire clandestinement, d’une façon sournoise, Pharaon le demandera ouvertement :

« Mais le pharaon ordonna à tous ses sujets:
---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

L’intention de ce décret était évidente. Pharaon espérait non seulement de tuer tous les nourrissons mâles, mais asservir toutes les filles, anihilant ainsi la nation d’Israël en une génération.26 Ce que Pharaon manqua de discerner était qu’il était un simple pion de Satan, qui cherchait à exterminer la graine d’où le Messie allait venir.

Ce que Pharaon a fait, sans le savoir, était de déclarer les hostilités entre le « serpent » et « la femme » (Gen. 3:15). Car avec l’extermination des Juifs, la venue du Rédempteur aurait été impossible, car depuis Abraham, la promesse concernant la Semence de la femme et l’écrasement du serpent était, pour sûr, connectée avec ces gens (Gen. 12:1-3 ; Jean 4:22 ; Gal. 3:16).27

La lutte entre Satan et « la semence » est une qui peut être trouvée à travers toute l’Histoire biblique. Satan a cherché à corrompre la semence en utilisant les Cananéens (Gen. 38 ; Nombres 25). Maintenant, au moment de l’Exode, il cherche à annihiler la semence par le meurtre. Plus tard, Satan emploiera la jalousie d’Hérode, qui essaiera de renverser le « Roi des Juifs » en assassinant beaucoup d’enfants innocents (Matthieu 2).

Le décret de tuer les nouveau-nés en les noyant est une partie du plan diabolique de Satan pour détruire la semence qui le détruira. Là encore Pharaon blâme quelqu’un d’autre pour les meurtres des bébés, cette fois, le peuple Egyptien il semblerait ou peut-être les parents hébreux :

« Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

C’est cet ordre qui fournit la toile de fond au drame du chapitre 2, où le libérateur d’Israël est né.

L’application de ces versets pour l’abomination d’avortement sur demande devrait être évidente. Il y a une série d’évènements mortels dans Exode 1 qui est très parallèle aux origines et à l’augmentation des avortements. Elle commence avec le dédain pour ceux qui menacent nos propres intérêts. Les Egyptiens dédaignaient les Israélites qui semblaient menacer leur position de pouvoir et de prestige, tout comme certaines gens dédaignent les enfants, les regardant comme une responsabilité économique et un fardeau superflu. Le meurtre des Israélites commença par être une question de politique nationale, tout comme la décision de la Court Suprême ouvrit la porte au meurtre en masse des innocents non-nés. Au début, le meurtre est subtil, puis de plus en plus flagrant. Pharaon semblait vouloir que les sages-femmes arrangent la mort des nouveau-nés mâles, que le meurtre ait l’air d’être le résultat du processus de la naissance. Finalement, il fut ordonné que les bébés mâles soient jetés (après la naissance) dans le Nil. Comme aussi aujourd’hui, les avortements, qui étaient permis au début de la grossesse, sont maintenant autorisés très tard, et des enfants sont aussi tués après la naissance. Comme le meurtre des bébés était sélectif (garçons seulement) en Egypte, maintenant, nous tuons des nouveau-nés parce qu’ils ne sont « pas du bon » sexe ou parce qu’ils ont une petite imperfection qui pourrait être inconvéniente pour nos vies. Ne manquons pas de réaliser les grandes similarités entre le meurtre des nourrissons de ces jours anciens et les nôtres. Soyons comme ces sages-femmes et refusons de prendre part à de telles abominations.

Conclusion

De la perspective humaine, les choses en Egypte allaient « de mal en pis » pour les Israélites. Un séjour qui commença avec une bienvenue royale, devint par décret esclavage et puis se détériora en un complot pour tuer les nouveau-nés mâles Israélites et asservir les filles. Il semblerait que les choses pouvaient difficilement aller plus mal. Certains pourraient se demander si Dieu savait ce qu’il se passait, et si oui, pourquoi ne faisait-IL rien ?

Considérant les évènements d’Exode 1, nous avons besoin de reconnaître qu’il y avait plusieurs points de vue. D’une perspective humaine, il y avait la motivation égoïste et coupable de Pharaon et du peuple d’Egypte, n’hésitant pas à sacrifier les Israélites pour leurs propres intérêts. Il y avait aussi la perspective des Israélites qui ont pu se demander où le Dieu de leurs ancêtres était. La perspective des sages-femmes Israélites aurait dû être leur modèle. Bien qu’elles ne comprenaient pas tout ce qui se passait, elles révéraient Dieu, et elles refusèrent d’obéir les ordres de Pharaon quand ils étaient contraires à la volonté de Dieu.

Puis il y avait aussi la perspective supernaturelle qui reconnaît dans tous les évènements de ce chapitre la main de Satan, cherchant à contrecarrer les desseins de Dieu en utilisant les dirigeants de ce monde à son avantage. La bataille entre le Serpent et la semence ne doit pas être négligée dans cet épisode Egyptien.

Finalement, il y avait la perspective divine. Dieu achevait SES desseins et promesses largement pas remarquées par aucuns des acteurs de ce drame divin. L’affliction et l’esclavage que Dieu avait prédit à Abraham (Gen. 15:12-16) fut réalisé dans le premier chapitre d’Exode. Par l’esclavage et l’adversité de ces 430 années (Exode 12:40), un grand nombre de choses fut providentiellement exaucé. Permettez-moi d’énumérer brièvement quelques-unes des bénédictions qui résultèrent des souffrances des Israélites en Egypte.

(1) Israël ne fut pas absorbé par les Cananéens à travers les mariages entre les deux races en étant envoyé en Egypte, quand le préjudice de cette nation interdisait le Pharaon de s’entremêler, ce qui était commun dans Canaan (Gen. 38).

(2) Le jugement des Cananéens fut retardé jusqu'à ce que leurs péchés aient rempli la coupe jusqu’à ras bord (Gen. 15:14-16).

(3) La lumière du salûtde Dieu fut amené aux Egyptiens par les Israélites. La multitude de ceux qui quittèrent l’Egypte incluait des Egyptiens.

(4) Israël fut capable de grandir d’une poignée de gens (70 hommes) à une grande multitude. Pouvez vous imaginer une tribu de 70 hommes essayant de conquérir Canaan ?

(5) Dieu préparait Israël physiquement pour les rigueurs exigées dans le désert et militairement pour la guerre contre les Cananéens. Dieu préparait aussi pour les besoins économiques de la nation avec un plan d’économie forcé qui mit un capital nécessaire entre les mains des Israélites quand ils quittèrent l’Egypte (Gen. 15:14 ; Exode 12:35-36).

Remarquez ces bénédictions du séjour égyptien, nous pouvons voir que Dieu travaillait providentiellement pour le bénéfice de SES enfants. Nous pouvons donc tirer plusieurs principes de ce passage qui nous aideront dans ces moments quand la main de Dieu n’est pas évidente et quand les forces du mal semblent gagner.

Premièrement, les desseins de Dieu sont réalisés, même quand nous ne participons pas activement à leurs accomplissements.

Deuxièmement, les desseins de Dieu sont réalisés, même quand nous ne nous en rendons pas compte et quand toutes les apparences pointent vers le contraire.

Troisièmement, quand c’est le cas, Dieu a annoncé prophétiquement ce qu’IL va faire durant une période qui semblera être silencieuse.

Quatrièmement, quand Dieu est « silencieux », nous devons vivre par notre foi (comme à tous autres moments) et par le principe de SA parole.

Cinquièmement, les desseins de Dieu sont aussi faciles à réaliser dans l’adversité qu’ils le sont dans le confort, et peuvent être aussi bien accomplis en utilisant des non croyants que des saints.

Sixièmement, il y a de grandes similitudes entre ces expériences d’Israël et les évènements des derniers jours avant que notre Seigneur ne revienne.29

Finalement, je veux dire un mot à propos de la « politique éditoriale » de Dieu, comme elle est reflétée dans ce chapitre. Le fait que Dieu choisisse de décrire, en termes incomplets, une période de 400 ans est une évidence de SA souveraineté. Mais Dieu fait toute chose pour une raison. Réfléchissant au message de ce chapitre, j’ai réalisé que Dieu a une raison pour ce qu’IL ne dit pas autant que pour ce qu’IL révèle dans les Ecritures. Dieu a choisi de peu parler des 400 ans de la servitude d’Israël en Egypte. L’emphase de ce qu’IL dit est sur le bien voulu que Dieu va amener du cruel Pharaon, d’Egypte, et du Mauvais (Gen. 50:20).

Je viens de réaliser que la « politique éditoriale » de Dieu, reflétée dans Exode 1, est complètement opposée à celle des médias aujourd’hui. Si nous devions lire un récit séculier de cette période de l’Histoire d’Israël, nous aurions beaucoup plus de place dédiée à la souffrance des Israélites. Nous aurions des images macabres, en couleur, d’Israélites couverts de sueurs, trébuchants dans les citernes visqueuses de boue, faisant leurs briques. Nous aurions beaucoup d’histoires d’ « intérêts humains », toutes concentrées sur la mauvaise situation de ce peuple et la cruauté des Egyptiens.

Ce n’est pas la prétention d’Exode 1. Oh, on nous parle de la cruauté des Egyptiens et des souffrances des Israélites, mais l’emphase du chapitre est sur la fidélité de Dieu à SES desseins, SES promesses, et SES enfants. La confiance de ce chapitre est celle qu’en dépit des efforts de l’Egypte, les enfants de Dieu miraculeusement augmentaient en nombres et en force. Dans tous ça, Dieu préparait SON peuple pour la délivrance et l’Egypte pour le jugement. Les desseins de Dieu étaient certains, et ceux que Dieu bénit étaient ceux qui LE révéraient. La « politique éditoriale » de Dieu est de traiter brièvement avec le chagrin et la misère humaine, et de concentrer sur la grâce et la fidélité de Dieu. Quand vous regardez à notre chapitre comme ça, vous pouvez voir que c’est le cas.

Laissez-moi vous poser une question à propos de votre « politique éditoriale ». Tout le monde « révise », comme si c’était les circonstances de nos vies. L’anxieux révise toutes les bonnes choses, toutes les possibilités positives, et souligne chaque élément de douleur, de désastre possible. Le grincheux révise toutes les bénédictions de Dieu et se concentre sur les choses qui n’ont pas marché et qui étaient déplaisantes. La foi révise les circonstances de la vie différemment. Elle reconnait toutes les mauvaises choses de la vie, mais elle ne les emplifie pas. La foi choisit de concentrer sur les desseins, les promesses et le pouvoir de Dieu, et recherche SA main au travail, prenant soin de SES gens, et les préparant pour les bénédictions à venir. Je vous exhorte, mes amis, d’établir une « politique éditoriale » pour les circonstances de votre vie qui est comme celle de Moïse, l’auteur humain d’Exode.


1 Christopher J. H. Wright, An Eye for an Eye: The Place of Old Testament Ethics Today (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1983), p. 12.

2 The reason I have chosen to begin this series here is that I have already dealt with the Book of Genesis in 50 lessons.

3 “It would be hard to find a single major topic of Old, or even New, Testament that is not exemplified in the Book of Exodus. Many of the themes, used later in the Bible, actually take their rise in this book, in the interpreted experience of Israel, through the great events that led to her foundation as a people.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), p. 19. I highly recommend Cole’s commentary as the first commentary you purchase in your study of the Book of Exodus.

4 Cf. Psalm 73:1-14; 74:1ff.; 77:7-9; 79:1-5.

5 Genesis may have been written about the time of the Exodus. Since we believe Moses to be the author, it could not have been written sooner than shortly before the Exodus. Genesis would have provided an excellent backdrop for the Exodus, providing Israel with a reminder of her roots and of the basis for God’s blessings which were soon to be experienced.

6 “The initial ‘and’ found in the Hebrew makes clear that Exodus is not a new book, but simply the continuation of the Genesis story, and the fulfillment of the promises made to the partiarchs. But this is an appropriate place for a break: it is the last time in the Pentateuch that ‘sons of Israel’ is used to describe Jacob’s immediate family. From now on, the phrase will be a collective patronymic, describing the whole people of God, formed like any Arabic tribal name.” Cole, p. 53.

7 There are certain literary allusions which are intended to make these connections between Exodus and Genesis. For example the expression, “were fruitful and multiplied” (Exod. 1:7), is an allusion to the early chapters of Genesis: “The Hebrew deliberately repeats three verbs used in Genesis 1:21,22 which may be translated ‘were fruitful … swarmed … became numerous.’ This increase was interpreted as God’s promised blessing on His creation. A considerable time had passed since Joseph’s death: at the very shortest reckoning, Moses was the fourth generation after Levi (Nu. 26:58) and he may have been many hundred years later (Ex. 12:40).” Cole, p. 53.

8 In Genesis 46:26-27 the number of the direct descendants of Jacob, minus the wives of his sons, is 66 (v. 26), with the total number who came to Egypt numbered at 70 (v. 27). In the Septuagint (Greek) translation of this text, the number is 75 which agrees with Acts 7:14. There are various possible solutions to this problem. Davis suggests that the explanation is that the count of 75 would include the five grandsons of Joseph. John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 44.

“The sons are arranged according to their mothers, as in Genesis 35:23-26, with the sons of the two maidservants appearing last. The number of males that accompanied Jacob is given as 70 in verse 5. This is in agreement with a similar number which appears in Genesis 46:27 and Deuteronomy 10:22; however, the Septuagint reading of this text and Acts 7:14, which is apparently a quotation from the Septuagint text, reads seventy-five souls. … Notice that in Genesis 46:26 the figure of the descendants of Jacob is given as only sixty-six. This is due to the fact that Jacob, Joseph and his two sons were not included in the calculation.” Davis, p. 44.

10 Even in the period of the life of our Lord, there is a great deal of disproportion (time-wise) evident in the gospels. A fair amount of space is devoted to the birth of our Lord, a very little space to His early childhood (Luke 2:39-52), and a great deal of space to the three years of His earthly ministry (with the greatest emphasis given to the last week of His life). We see selectivity everywhere in the Bible, in terms of what periods of time God has chosen to depict.

11 “Assuming that the original group to enter Egypt was at least 140 persons (the number 70 of verse 5 includes males only), the original population would have had to have doubled fourteen times to produce the number who took part in the exodus (about 2,000,000). This apparently reflects special divine blessing and intervention as promised in the Abrahamic covenant (cf. Gen. 12:2; 15:5).” Davis, pp. 47-48.

12 The vast majority of liberal scholars, along with a few conservatives, hold that the exodus took place in the thirteenth century B.C. As a rule conservative scholars hold to an earlier date of the exodus, in the fifteenth century (ca. 1440 B.C.). For a more extensive discussion of the issues from a conservative viewpoint see Davis (pp. 16-33), or Cole (pp. 40-43). There is also an excellent article cited by Davis entitled: “The Time of the Oppression and the Exodus,” by John Rea found in Grace Journal, II, No. 1 (Winter, 1961), pp. 7ff.

13 For a concise treatment of the Hyksos kings, see C. E. Devries, “Hyksos,” The International Standard Bible Encyclopedia (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Co., 1982), II, pp. 787-788.

14 “Pharaoh is not a personal name, but the equivalent of ‘king of Egypt’ (vv. 8, 15, 17). The Egyptian word … means ‘great house.’ In the third millennium B.C. it designated the royal palace, but by 1800 B.C. it had become an epithet for the king. In the XVIIIth and XIXth dynasties it was a royal title, and by the ninth century it was prefixed to the royal name (e.g. Pharaoh Shishak).” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 58.

15 Davis, p. 46.

16 The mention of these two cities has become a major argument in support of the exodus late date. See Rea (cited above for a refutation of this) pp. 6-10.

17 The mention of “bricks and mortar” brings to mind the futile efforts of fallen men to build the city and the tower of Babel (cf. Gen. 11:1-4).

18 Cf. Davis, p. 49.

19 The term “Egyptians” here may indicate that the period of Hyksos rule has ended, and that the oppression begun by them was continued and even increased by the Egyptian rulers (cf. Rea, p. 8). The general population of Egypt, who had to support such oppression, was the same, even when the government changed hands.

20 “The Hebrew word ‘midwife’ … literally means ‘one who helps to bear.’ The midwife aided at childbirth by taking the newborn child, cutting its umbilical cord, washing the baby with water, salting, and wrapping it (cf. Ezek. 16:4).” Davis, p. 50.

21 There is some discussion as to the precise meaning of the term “Hebrew” here, since it is used in both a narrow and in a broader sense: “The name ‘Hebrew’ is derived from the name ‘Eber’ (the opposite, on the other side; Gen. 10:21, 24; 11:4, 15), and rests, apparently upon a family migration, unknown to us, of the forbearers of Abraham from ‘beyond’ the Jordan … the word ‘Hebrew’ is at first the description of pre-Abrahamic-Semitic family groups. … Only later did the name become the national description of the Old Testament covenant people as a political and ethnic unit, in contrast to other though related peoples. …” Erich Sauer, The Dawn of World Redemption (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1951), pp. 111-112.

I personally understand these midwives are Israelites. It would have been only natural for the Israelite women to turn to Israelite midwives for help in child-bearing. Also the term “Hebrew” is repeated in 16 with reference to the Israelite women.

22 “The name of the first midwife, Shiphrah, appears in nearly the same form in the Brooklyn Museum Papyrus, dated about 1740 B.C.” Davis, pp. 49-50.

23 I am inclined to see here a less than complete answer to the Pharaoh. I doubt that what was said was untrue, however. What was not said was that the midwives refused to obey the king of Egypt, choosing rather to obey God than men. Such a bold statement may have cost these women their lives.

24 Hyatt, p. 61.

25 Hyatt, for example, writes, “… the writer apparently does not know his name.” Hyatt, p. 58. This is an even sadder observation when we realize that Hyatt does not even seem to know the name of the author—Moses, and that he thinks Moses didn’t know the name of the Pharaoh even though he grew up in the home of the Pharaoh.

26 “Ozy Mandias” by Shelley, The Oxford Anthology of English Poetry, Vol. II, edited by John Wain, (New York: Oxford University Press) 1990, p. 224.

26 “These [daughters] presumably would become slave wives, and so could be absorbed by the Egyptians in a generation.” Cole, p. 56.

27 Sauer, p. 118.

29 I encourage you to explore the similarities between the conditions described in Exodus 1, before the deliverance of God, and the conditions in the last days, before the return of Christ.


2. La Sauvegarde et Préparation du Libérateur d’Israël (Exode 2)

Introduction

Il y a quelques années, des étudiants libéraux des Ecritures déterminèrent qu’ils ne devaient pas interpréter la Bible comme elle était, mais devaient la « démythifier » pour que le texte soit restaurer à ce qu’il devrait être. La communauté évangélique fut outragée, et pour une bonne raison. Nous croyons que la Bible, COMME ELLE EST, est la parole révélée de Dieu: inspirée, vraie, et autoritaire. Profondément dévoué à ces présuppositions fondamentales, je n’ai aucun désir de « démythifier » le texte que nous allons étudier. J’ai, cependant, l’intention de « démythifier » quelques-unes de nos hypothèses de ce que ce texte effectivement nous dit, car beaucoup de nos vues des évènements dans Exode 2 sont plus le produit de notre imagination que le résultat d’une étude attentive du passage, avec le commentaire du Nouveau Testament sur son message et son sens.

Peu histoires de la Bible nous sont plus familières que celle de Moïse qui flotta sur le Nil dans une corbeille et fut secourut par la fille de Pharaon. La chose intéressante à propos de cet incident dans Exode 2 est que les Chrétiens d’aujourd’hui pensent généralement à ce chapitre en termes de ce petit « arche » de papyrus, pendant que les auteurs du Nouveau Testament oublient presque complètement cet aspect de l’évènement pour se concentrer sur d’autres sujets, qui, nous devons conclure, sont plus importants. Dans Actes 7:21, Etienne dit simplement que Moïse fut « abandonner. » L’auteur d’Hébreux ne mentionne même pas l’épisode de la corbeille, choisissant d’attirer notre attention sur les trois mois préalables, quand les parents de Moïse le cachèrent dans leur maison, défiant les ordres de Pharaon.

Comme nous approchons notre étude, nous chercherons à mieux comprendre les évènements du chapitre, puis explorerons le sens de ces évènements comme ils sont enregistrés pour notre instruction (1 Cor. 10:11 ; 2 Tim. 3:16-17).

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons vu la main de Dieu travaillant providentiellement pour accomplir SES promesses faites à Abraham, Isaac, et Jacob. IL a fait cela en amenant Joseph en Egypte et par la prospérité et l’augmentation pendant le temps de faveur de Pharaon. Pendant que l’Egypte était réduite à la servitude (Gen. 47:20-21), la maison de Jacob prospérait (Gen. 47:11-12) ; Exode 1:7). L’augmentation numérique phénoménale d’Israël continua, même après la montée au pouvoir d’un nouveau Pharaon qui établit un régime de cruauté et d’oppression envers les Israélites (Exode 1:8). Dans Exode 1, nous voyons la foi des sages-femmes Israélites prouvée par leur détermination de sauver les nouveau-nés mâles, au contraste des efforts fervents de Pharaon de les tuer.

Dans le deuxième chapitre, nous trouvons la main de Dieu au travail dans l’Histoire d’Israël, préservant la vie d’un enfant qui deviendra le libérateur d’Israël. Il y a trois incidents dans la vie de Moïse dépeint dans ce chapitre. En premier est la naissance de Moïse et son sauvetage divin (versets 1-10). Le second est l’essai de Moïse de libérer quelques-uns de ses frères hébreux de l’oppression d’un maitre d’esclaves Egyptien. (versets 11-15). Le troisième incident est quand il offrit son aide aux filles de Reouel au puits qui entraina son mariage et son séjour à Madian (versets 16-25). Dans chacun de ces incidents, il y a un point commun présentant Moïse comme le libérateur des opprimés. Regardons à chacun de ces trois évènements dans la vie de Moïse, et cherchons à découvrir le message que Dieu a pour nous dans leurs enregistrements divinement inspirés.

Moïse – Sauvé des Eaux (2:1-10)

Le chapitre précédent finit avec le décret de Pharaon à tous ses gens :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Cet ordre est la toile de fond pour les 10 premiers versets du second chapitre, où Moïse, un nouveau-né mâle israélite, est jeté dans le Nil dans une corbeille, en obéissance symbolique à Pharaon, et sorti du fleuve par personne d’autre que la fille de Pharaon.

Il est peut-être inutile de le dire, mais le récit n’est pas seulement dépeint comme l’histoire,30 mais c’est de l’Histoire, pas un mythe. Malheureusement, certains « érudits » ne sont pas capables d’accepter le récit biblique comme étant précis et autoritaire.31

On nous dit que cet homme hébreu de la tribu de Lévi maria une femme qui était aussi de la même tribu (verset 1). Plus tard, on apprend que le nom de cet homme est Amrâm et que celui de la femme est Yokébed (Exode 6:20). Le fait que tous les deux, l’homme et la femme, soient de la tribu de Lévi est un point que Moïse veut nous faire comprendre est important.32

Un enfant est né de ce couple. La mère est dite avoir sentie quelque chose de spécial à propos de cet enfant qui la poussa de le cacher pendant trois mois. Le verset 2 est interprété de plusieurs façons par les traducteurs : «… c'était un beau bébé » (NIV)*, « … il était magnifique » (NASB)*, « … il était très bien formé » (Berkeley)*, « … il était un bon bébé » (King James)*. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que l’enfant est décrit ainsi : « … il n’était pas un enfant ordinaire » (NIV)* (Heb. 11:23).

Le problème que j’ai avec ces traductions est qu’elles ne transmettent pas exactement ce que les mots originaux veulent dire, et elles ne nous fournissent pas une assez bonne raison pour les actions des parents de Moïse qui autrement pourrait être considérées comme un acte de foi recommandable. Les deux explications principales de cette phrase dans le verset 2 sont : (1) que l’enfant était exceptionnellement bien formé et plus qu'exceptionnellement mignon ; Et (2) que les parents percevaient d’une façon ou d’une autre que Dieu avait un dessein spécial pour cet enfant.

La première suggestion semble être une imitation de la vieille chanson qui va un peu comme ça: « Tu as dû être un bébé magnifique… » Mais oser conclure que Bébé Moïse était simplement trop mignon pour être jeter aux crocodiles ? Est-ce que cela veut dire que tous les autres parents avaient eu raison de jeter leurs bébés laids (et quels parents ont-ils jamais eu des bébés laids) dans le Nil ? Il est certain que la beauté esthétique de Bébé Moïse n’est pas la raison de son sauvetage. L’auteur d’Hébreu nous dit que les parents de l’enfant ont agi par foi, ce qui doit exclure l’apparence physique, tel qu’ « être trop mignon ». Que Bébé Moïse ait été simplement « un bébé magnifique » n’est pas une explication satisfaisante pour justifier les actions de ses parents.

D’autres versions (par exemple, « n’était pas un enfant ordinaire ») suggèrent que les parents de Moïse ont vu plus que l’apparence de l’enfant, quelque chose encore plus spécial en lui. Ses parents, on nous dit, croyaient que Dieu avait une destinée spéciale pour l’enfant. Comme Gispen dit,

« La mère… vit qu’il était un enfant délicat .. charmeur, beau, mais ici peut-être aussi : Robuste, promettant. La mère vit quelque chose de spécial dans l’enfant (un futur Sauveur ?). … L’historien juif Josephus mentionne une autre révélation de Dieu à Amrâm concernant la noblesse future de Moïse, mais il n’est pas nécessaire d’accepter cela.33

Donc, les parents de Moïse ne tueraient pas leur enfant parce qu’il était spécial, un enfant pour lequel Dieu avait de grands plans. Mais est-il louable de sauver un enfant simplement parce que Dieu a des plans pour lui ? Dieu n’a-t-il pas une destinée spéciale pour chaque enfant ? Si les parents de Moïse étaient motivés par ce genre de raisonnement, cela semblerait justifier de tuer tous les enfants pour lesquels noblesse n’avait pas été ordonnée. Beaucoup d’avortements sont faits avec une telle logique. Non, il doit y avoir une meilleure explication.

Dans Exode 2:2, le texte pourrait simplement être interpréter, « elle vit qu’il était bon ». Le mot hébreu traduit « bon » est fréquemment utilisé par Moïse dans les cinq Livres de la Loi, et dans la plupart, il a le sens de bonté qui est le résultat d’être fait (ou donné) par Dieu, et/ou être déclaré bon par LUI. Ainsi, les expressions multiples dans Genèse 1 et 2, « c’était bon », utilisent le même terme. Le même sens est suggéré par Arndt et Gingrich dans leur lexique grecque pour le mot grecque qui fait référence à l’enfant.34 Les paroles d’Etienne, « qui avait la faveur de Dieu » (Actes 7:20), nous pointent dans la même direction.

Je suggérerais donc que Moïse ne nous dit pas que Dieu ait influencé ses parents pour le cacher parce qu’ils étaient convaincus qu’il y avait quelque chose de très spécial (soit en apparence ou en sa destinée) à propos de lui, mais plutôt qu’il y avait quelque chose de spécial en lui, point à la ligne. Vous voyez, la perspective biblique est que les enfants viennent de Dieu (Psaume 127). Chaque enfant est le produit d’une création divine (Psaume 139:13-14), et donc est « bon » aux yeux de Dieu. Les parents de Moïse refusèrent de tuer leur enfant parce que Dieu l’avait crée, et parce que cela voulait dire que cet enfant (tout comme chaque enfant qui nait) était bon aux yeux de Dieu.

Les parents d’aujourd’hui sont bien loins de ce genre de foi et d’obéissance quand ils choisissent d’avorter l’enfant que Dieu a créé et qui est donc bon à SES yeux. L’avorteur voudrait nous faire croire que beaucoup d’enfants ne sont pas vraiment « bons » du tout et devraient être éliminés. C’est simplement un refus de voir les enfants comme Dieu les voit. C’est peut être un peu plus sophistiqué d’aspirer un enfant du ventre de sa mère ou de l’exciser, mais ce n’est pas du tout différent de jeter un enfant dans le Nil, pour être dévorer par un crocodile.

Les parents de Moïse35 révéraient le Dieu qui avait créé leur fils plus que le Pharaon qui voulait le tuer. Donc, ils cachèrent l’enfant dans leur maison pendant les trois premiers mois de sa vie (Exode 3:2). Empêcher l’enfant d’être découvert devint éventuellement impossible.36 Le temps arriva quand quelque chose de différent dut être fait. Le résultat fut une obéissance feinte à la lettre de la Loi de Pharaon.37 Moïse fut « jeté dans le Nil » mais dans une « corbeille », qui était scellée d’asphalte.38 La sœur de Moïse39 devait se tenir à une distance pour « voir ce qui arriverait à l’enfant » (Exode 2:4).

Dans la providence de Dieu, la fille de Pharaon40 arriva sur la rive du Nil pour se baigner. Elle vit la corbeille, envoya une de ses servantes pour l’attraper, et découvrit un bébé mâle hébreu à l’intérieur. A ce point, nous devrions nous souvenir que l’ordre que le Pharaon, le père de cette femme, avait donné à tous dans son royaume, ce qui incluait sa fille :

« ---Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés des Hébreux, mais laissez vivre toutes les filles! » (Exode 1:22)

Pharaon pouvait être assit sur son trône et passer des lois qui provoquaient bien des chagrins, douleurs, et morts sans même être touché par les conséquences de ses décisions. Maintenant, la fille de Pharaon arriva face à face avec les implications de la loi de génocide de son père. Regardant dans la corbeille, elle vit un bébé hébreu – il n’y avait aucun doute de son identité (verset 6). L’enfant pleurait, ayant peut-être été affecté dans un mauvais sens par la période d’exposition aux éléments. Néanmoins, c’était un spectacle émouvant, un qui tirait à la compassion et aux instincts maternels de cette femme.

Ce que son père, le Pharaon, avait commandé était non seulement impensable, c’était impossible. Pas de doutes qu’elle se demanda ce qu’elle devrait faire de l’enfant quand la sœur de Moïse arriva avec la solution. Dieu fut si gracieux de redonner l’enfant à ses parents pour un certain temps, et même de payer la mère pour le garder. Cela a dû leur donner une année ou deux ou plus,41 durant lesquelles ils profitèrent de leur fils sous la protection de la fille de Pharaon. Dépendant de l’âge de Moïse et du montant de contact que ses parents avaient avec lui, ils ont dû avoir des opportunités de l’instruire sur le sujet du Seigneur.42 N’oublions pas cependant, que le plan de Dieu pour l’éducation de Moïse comprenait aussi des années d’instruction par les Egyptiens païens (Actes 7:22), qui facilita grandement son administration future !

Quand Moïse fut sevré, il fut emmené dans la maison de Pharaon, où il devint son fils. Elle appela le garçon Moïse,43 un nom qui expliquait comment elle l’avait trouvé, étant bébé, et qu’elle le sortit du Nil.

La délivrance de Moïse est importante de plusieurs façons. Premièrement, sa délivrance est une illustration magnifique de la vérité que nous trouvons déclarée plus clairement dans le Nouveau Testament :

« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons,

   à lui soit la gloire…  » (Eph. 3:20-21)

Dieu donna aux parents de Moïse plus que ce qu’ils n’auraient jamais pensé possible. Non seulement leur fils fut épargné et était maintenant protégé par personne d’autre que l’amour de la fille de Pharaon, mais il leur était permis de le garder pour un certain temps, de l’instruire dans les voies de Dieu, et puis, en plus de toutes ses bénédictions, ils étaient payés pour ça. Quelle reprimande pour notre incrédulité ! Quel challenge des limites de notre foi ! Quel Dieu gracieux Que nous servons !

La seconde observation qui doit être faite est que le placement de Moïse sur le fleuve n’est pas le haut point de la foi dans la vie de ses parents. Le plus souvent, ce texte a été interprété romantiquement plutôt que pratiquement. Nous sommes toujours prêts à croire que l’ « abandon » de Moïse par ses parents était une action de foi, mais un petit peu de réflexion soulève quelques questions sérieuses. Pourquoi le bébé a-t-il été mis « au milieu des joncs » sur la rive du Nil ? Je crois que la raison était de dissimuler le bébé de la vue. Si les parents avaient jeté leur fils dans le Nil, surement aucune autre famille israélite n’aurait voulu prendre le risque de sauver l’enfant. Si un Egyptien avait trouvé l’enfant, il aurait eu tendance à jeter l’enfant dans le fleuve, soit à cause de son animosité ou préjudice personnel ou au moins par peur de désobéir l’ordre de Pharaon.

Personnellement, Je crois que la sœur de Moïse eut le souffle coupé quand elle vit la fille de Pharaon aperçut la corbeille dans les joncs et ordonna sa servante de la lui amener. De tous les gens d’Egypte, qui auriez-vous voulu ne trouve pas ce bébé plus qu’un membre de la famille de Pharaon ? Mes inquiétudes ne sont pas une question de simple supposition cependant, car le commentaire du Nouveau Testament confirme ce que j’ai suggéré. Je vous conseille de réfléchir au commentaire biblique sur cet évènement avant que vous ne rejetiez ce que je vais vous suggérer.

L’auteur d’Hébreux choisit de mentionner la cache de Moïse pour les trois premiers mois de sa vie comme une évidence de la foi de ses parents, mais a pratiquement ignoré l’incident de la corbeille dans laquelle Moïse fut placé sur les eaux du Nil : « Par la foi, Moïse, après sa naissance, a été tenu caché pendant trois mois par ses parents, car en voyant combien cet enfant était beau, ils ne se sont pas laissés intimider par le décret du roi. » (Héb. 11:23). Acceptant ces versets comme étant divinement inspirés et autoritaires, j’en suis venu à la conclusion que l’action des parents de Moïse, le cachant pendant trois mois, était une question de plus grande foi que leur action de le mettre dans la corbeille sur les eaux du Nil.

Mais cela ne va pas assez loin quand nous prenons en compte les paroles d’Etienne :

« C'est alors qu'un nouveau roi, qui n'avait pas connu Joseph, monta sur le trône d'Egypte.

   Il exploita notre peuple de manière perfide et opprima nos ancêtres, jusqu'à les obliger à abandonner leurs nouveau-nés pour qu'ils ne survivent pas.

   A cette époque naquit Moïse, qui avait la faveur de Dieu. Pendant trois mois, il fut élevé dans la maison de son père.

   Lorsque finalement ses parents durent l'abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l'éleva comme son propre fils. » (Actes 7:18-21)

Etienne, comme l’auteur d’Hébreux, fait allusion à la période de trois mois pendant laquelle Moïse fut caché dans la maison de ses parents. Contrairement à Hébreux, Etienne fait allusion indirectement au placement de la corbeille sur les eaux du Nil, mais d’une telle façon de suggérer une pensée très angoissante : C’était plus un acte d’incrédulité que de foi.44 La traduction de la version NIV (américaine New International Version) affaiblit le point d’Etienne en traduisant ce même terme grecque par deux mots différents. La version NASB (New American Standard Bible) amène avec force les mots d’Etienne, bien plus littérals et plus précis, en les traduisant par le même terme « exposer » dans les deux versets. Le point, aussi perturbant qu’il puisse être, est cela : tout comme Pharaon ordonna que les nouveau-nés mâles hébreux devaient « être mis à mort », Moïse devait être tué par ses parents.

Pas étonnant que l’auteur d’hébreux choisisse de ne pas inclure le placement de Moïse sur les eaux du Nil comme un exemple de foi du Vieux Testament que nous devrions nous efforcer de copier. Les parents de Moïse ne voulaient tout d’abord pas mettre à mort leur enfant, le cachant dans leur maison au méprit du décret de Pharaon. Mais, quand il sembla que cela deviendrait impossible de le cacher plus longtemps, ils faiblirent jusqu’au point où ils furent d’accord de mettre leur enfant sur les eaux du Nil, en obéissance partielle de l’ordre de Pharaon. Ils ne voulaient pas mettre leur enfant à mort et donc, le mirent dans une corbeille. Dans leurs cœurs, je crois qu’ils avaient espoir que quelque chose arriverait pour sauver la vie de leur enfant, mais plus surtout, il y avait la peur qu’il mourait (ce dont Etienne fait allusion).45 Donc, en bonne cause, l’auteur d’Hébreux passe au-dessus de cette occasion, car ce n’est pas un modèle de foi biblique.

Troisièmement, décrit dans ces versets n’est pas juste « la libération du libérateur », mais la libération des bébés hébreux mâles de la noyade dans le Nil. Non seulement Dieu a-t-il délivré Moïse, mais par sa délivrance, il sembleraît que la politique de génocide de Pharaon fut mise de coté. Pharaon avait décrété que chaque bébé mâle né des Israélites devait être jeté dans le Nil, mais la fille de Pharaon défia cet ordre, rendant ainsi pratiquement impossible pour Pharaon de faire respecter son propre décret.

Réfléchissez pour un moment. La fille de Pharaon refusa d’obéir aux ordres de son père en sortant Moïse des eaux, puis elle l’amèna dans sa maison avec elle et l’éleva comme son fils. Maintenant, dans le palais de Pharaon de qui venaient les ordres « Jetez dans le fleuve tous les garçons nouveau-nés », il y a un garçon hébreu dont le nom signifie « Sauvé des eaux ». Il n’y eut, à mon avis, aucun moyen pour que Pharaon puisse faire respecter son décret quand sa propre fille lui désobéissait, quand le témoignage vivant de cette désobéissance (à savoir, Moïse) vivait dans le palais de Pharaon, sous sa protection. Une fois encore, les efforts de Pharaon pour détruire le peuple de Dieu étaient sens dessus dessous, résultant en la réalisation des SES promesses concernant la bénédiction de SON peuple, Israel.

Une fois encore, Dieu a providentiellement préservé et prospéré SON peuple. Moïse a été épargné, ainsi que tous les autres nouveau-nés israélites mâles ; et maintenant, il y a un Hébreu vivant au palais, faisant partie de la famille royale.

Moïse – Dans l’Eau Bouillante (2:11-15)

Le verset 11 couvre presque 40 ans (Actes 7:43), rattrapant l’histoire de Moïse, étant devenu adulte. Avant les évènements des versets 11 et les suivants est, je crois, une décision qui est prise par Moïse décrite dans le Livre d’Hébreux :

« Par la foi, Moïse, devenu adulte, a refusé d'être reconnu comme le fils de la fille du pharaon.

   Il a choisi de prendre part aux souffrances du peuple de Dieu plutôt que de jouir --- momentanément --- d'une vie dans le péché.

   Car, estimait-il, subir l'humiliation que le Christ devait connaître constituait une richesse bien supérieure aux trésors de l'Egypte: il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense à venir.» (Heb. 11:24-26)46

Il semblerait que cela veuille dire que Moïse ait déjà prit une décision critique pour s’identifier avec ses gens, avant qu’il soit allé observer l’affliction de ses frères.47 Hébreux nous informe que la raison pour laquelle Moïse est allé visiter ses frères était due à sa décision de s’identifier avec eux et même souffrir avec eux. Donc, Moïse n’a pas perdu son statut comme étant le fils de la fille de Pharaon à cause du meurtre ; il l’avait abandonné avant le meurtre.48 La visite de Moïse à ses frères échoua, dans un sens, mais elle fut utilisée providentiellement le préparerant pour son avenir.

Nous ne cherchons pas à défendre Moïse pour le meurtre de l’Egyptien, peu importe combien c’était cruel. L’action de Moïse était au mépris de l’autorité d’Egypte, et c’était un meurtre prémédité (« Après avoir regardé de côté et d'autre » verse 12). Bien que la méthode de Moïse pour traiter ce problème fut mauvaise, nous pouvons voir que sa motivation était louable. Moïse chercha à défendre l’opprimé. Quand il chercha à réprimander son frère hébreu pour maltraiter un autre hébreu (verset 13), Moïse révéla, une fois encore, la disposition d’un libérateur. Comme le message d’Etienne le souligna, le rejet de la direction de Moïse par cet Israélite caractérise la dureté de cœur ainsi que la rébellion d’Israël contre Dieu (Actes 7:23-29).

La motivation de Moïse était correcte, mais ses méthodes et son minutage étaient tout faux. Ce qui sembla commencer avec un « Bang » (la délivrance de Moïse et son éducation au palais), apparaît s’être terminer dans un gémissement. Au lieu de monter au pouvoir et de délivrer son peuple, Moïse s’enfuit loin de son peuple, au pays de Madian.49

Moïse – Le Barman (2:16-25)

S’enfuyant au pays de Madian, Moïse se retrouva près d’un puits, auquel les filles de Reouel,50 un madianite,51 venaient faire abreuver les troupeaux de leur père. A ce puits, le caractère de Moïse, le libérateur des opprimés est une fois de plus manifesté.52

Ce qui se passa ce jour-là était typique, pas inhabituel.53 Les sept filles de Reouel arrivèrent au puits, où, apparemment, elles attendirent en ligne pour que le puits soit ouvert (Gen. 29:2-3). Il semblerait que ces femmes arrivèrent plus tôt que les autres bergers, sachant qu’ils pourraient les intimider pour leur passer devant et qu’elles finiraient par abreuver leurs troupeaux les dernières. Moïse n’aima pas du tout ce qu’il observa. D’une façon ou d’une autre, Moïse mit en vigueur la police de « les femmes d’abord ». Les opprimées furent une fois encore « libérées ». Moïse ne pouvait pas fermer les yeux, même quand des étrangers étaient exploités.

Remarquant leur arrivée précoce, Reouel demanda à ses filles ce qui était arrivé. Quand elles lui racontèrent l’histoire de leur rescousse, Reouel reprocha gentiment à ses filles de ne pas avoir offert l’hospitalité à cet étranger qui leur semblait être un « Egyptien ». Aucun doute que son langage et ses habits les menèrent à cette conclusion. Ne tenant pas compte de sa nationalité, il aurait dû offrir l’hospitalité, spécialement à cause de sa gentillesse.

Avec peu de mots, Moïse décrit brièvement comment cette « rencontre chanceuse » le mena à un long séjour à Madian, son mariage à Séphora,54 et la naissance d’un fils, Guerchôm. Ce qui est intéressant est ce que le nom de son fils veuille dire. Moïse appela son fils Guerchôm55 parce qu’il dit, « Je suis un émigré dans une terre étrangère » (verset 22).

Cette déclaration est très importante pour décrire l’état d’esprit de Moïse à cette période-là. A Madian, un pays plus près de Canaan que l’Egypte, Moïse croyait qu’il était un étranger et un voyageur. Il pensait toujours à l’Egypte comme sa patrie, pas Canaan. Personnellement, je vois cela comme une indication d’un point plutôt bas dans son état spirituel. Il s’était enfuit d’Egypte à Madian. Il avait épousé une non israélite (techniquement, du moins, bien que Séphora était certainement plus étroitement apparentée aux Israélites qu’une femme égyptienne l’aurait été). Du point de vue de Moïse, l’Egypte, sa patrie, était loin. On peut difficilement regarder cette période comme en étant une de grande foi ou de dessein dans la vie de Moïse. Cela devient encore plus évident quand l’appel de Dieu à Moïse est décrit dans les chapitres 3 et 4. La grande foi et la promesse au peuple de Dieu avec lequel le verset 11 commença s’érodaient à grande vitesse.

Si on lisait ce récit pour la première fois, sans aucune connaissance de ce qui allait arriver, on aurait ici un grand sentiment de désappointement. L’avenir d’Israël semblait terne, menacé par les mesures asservissantes de Pharaon, et maintenant l’ordre de tuer tous les nouveau-nés mâles Israélites. Moïse est providentiellement libéré et devient le fils de la fille de Pharaon, mais son statut est répudié, et quand Moïse chercha à délivrer son frère, il se trouve dans la mouise. Moïse s’enfuit, maria dans une famille madianite, et sembla disparaître complètement du tableau. Nous nous attendons à ce que la vie de Moïse finisse dans l’obscurité.

En dépit de toutes ces apparences, Dieu est toujours en train de travailler, comme il est dit dans les derniers versets du chapitre :

« Le temps passa. Le pharaon d'Egypte mourut et les Israélites gémissaient et criaient encore sous le poids de l'esclavage, et leur appel parvint jusqu'à Dieu.

  Dieu entendit leur plainte et se souvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac et avec Jacob.

  Il vit les Israélites et quelle était leur situation. » (Exode 2:23-25)

Pour moi, ce paragraphe final se lit comme « Pendant ce temps, à la maison… ». Le point est pour nous rappeler qu’en dépit de toutes les apparences du contraire, Dieu est toujours au travail. Humainement parlant, il semblerait que tout marche contre Israël, mais ce paragraphe nous rappelle que Dieu savait très bien ce qui se passait, allait s’en occuper, et avait l’intention de réaliser SES desseins et SES promesses en ce qui concernait Israël. D’un coté, Dieu connaissait l’affliction56 d’Israël, et IL avait entendu leurs appels au secours. De l’autre, Dieu était soucieux de SON alliance avec Abraham, qui était aussi avec ses descendants (Isaac et Jacob, et les douze tribus résultantes). Peu importe que les choses semblaient être mauvaises, les desseins de Dieu étaient en train de se réaliser. Cette section lie ensemble l’agonie du peuple de Dieu en Egypte (décrite dans le chapitre 1, mais éclipsée par le récit personnel de Moïse dans le 2) avec la libération qui va arriver dans les chapitres suivants.

Cette partie nous rappelle que l’intervention de Dieu dans l’Histoire d’Israël est due à SA compassion et à SA fidélité à SON alliance. Cela insinue aussi au fait que le salût de Dieu n’est pas le résultat de la fidélité d’Israël, mais plutôt en dépit de son état spirituel. Le texte ici ne parle pas des louanges d’Israël, mais seulement de ses grognements. Pendant que ces grognements avaient pu être exprimés en prières (Deut. 26:7), Dieu y a répondu comme un appel pour son intervention. Mais de peur que nous ayons une vue exagérée de la spiritualité d’Israël à ce moment, permettez-moi de vous rappeler de leur idolâtrie et fausse vénération pendant qu’ils étaient en Egypte qui a du être traité plus tard : « Maintenant donc, respectez l'Eternel et servez-le de façon irréprochable et avec fidélité. Rejeter les dieux auxquels vos ancêtres rendaient un culte de l'autre côté de l'Euphrate et en Egypte, et rendez un culte à l'Eternel seulement. » (Josué 24:14 ; Ézéchiel 20:5-10; 23:2).

Conclusion

Comme nous concluons cette leçon, il y a plusieurs vérités soulignées dans notre texte que j’aimerais mettre en valeur.

(1) La faillibilité des hommes et des femmes de foi. Nous pouvons facilement reconnaître la faillibilité des hommes en général, spécialement ceux qui ne connaissent pas ou ne servent pas Dieu. Ainsi, par exemple, nous ne sommes pas du tout surpris par la cruauté de Pharaon ou des maîtres de travaux égyptiens. Mais, ayant reconnu la dépravation de l’homme en général, je veux vous faire remarquer la faillibilité des fidèles. Souvenez-vous que, tous les trois, Moïse et ses parents, sont listés dans le « Hall de la foi » dans Hébreux 11, et pourtant, tous les trois, ont failli, en dépit de leur foi.

Les parents de Moïse commencèrent bien, refusant d’obéir l’ordre de Pharaon de tuer leur bébé garçon. C’était manifestement un grand acte de foi, un qui est loué dans les Ecritures. Mais après avoir caché leur fils pendant trois mois, ils acceptèrent de concéder au point de mettre leur fils dans une corbeille et de risquer (au moins) sa mort. Je ne pense pas que cet incident, peu importe combien nous l’avons glorifié, en est un qu’Amrâm et Yokébed voudront se rappeler comme étant un des points hauts de leur foi. Et ainsi, nous voyons la faillibilité de ce couple qui avait été remarqué pour leur foi.

Moïse lui aussi faillit. Il commença très bien quand il décida de renoncer aux privilèges et pouvoirs d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Il fit très bien en cherchant à s’identifier à la souffrance de ses frères. Mais ce qui commença bien s’écroula rapidement (ou il semblerait). Il a raté misérablement en essayant de libérer ses frères de l’oppression égyptienne, tuant l'agresseur et ainsi recourant lui-même à la violence et la cruauté. Confronter Pharaon au début détériora bientôt en fuite à cause du meurtre de l’Egyptien. Et finalement, nous trouvons Moïse dans un « pays étranger » marié à une « femme étrangère » et apparemment dérouté à jamais en de ses engagements originaux.

Le peuple de Dieu ne va pas très bien non plus. Il y a eu de grands « éclats de foi » dans le passé d’Israël, mais maintenant tout ce qu’on voit est la souffrance et l’oppression, et tout ce qu’on entend est des gémissements. Loin de faire confiance à Dieu et de ne servir que LUI seul, ils ont recours à l’idolâtrie et à la vénération des faux dieux.

Le point de ce récit, quand tout le sentimentalisme romantique erroné est mis de coté, est que les hommes sont faillibles, même les hommes et les femmes de foi. Cela devrait certainement servir à nous rendre humbles, car cela nous rappelle que peu importe à quel niveau nous sommes spirituellement, à n’importe quel moment, il pourra y avoir aussi des « bas ». Nous devrions voir cela par les sages-femmes Israélites (chap. 1) et par Moïse et ses parents (chap. 2). Notre développement et notre croissance chrétienne, tout comme ceux d’Israël en tant que nation, ont leurs hauts et leurs bas. Si l’on pense différemment, nous ne connaissons pas très bien la nature humaine, et nous lisons les Ecritures romantiquement plutôt que pratiquement.

Connaissant la faillibilité, même des croyants forts, devrait nous aider à survivre les tempêtes de la vie et les échecs des autres, aussi bien que les nôtres. Dieu n’a pas choisi de sauver des gens parfaits (après tout, de tels gens n’ont pas vraiment besoin d’être sauvés – s’il y avait de tels gens), mais IL a choisi de parfaire des gens imparfaits, au cours du temps, et finalement dans l’éternité. Nous ne devrions pas excuser nos échecs ou ceux des autres, mais nous ne devrions pas être surpris quand des gens de foi échouent. Nous souffrons souvent à cause d’attentes très utopistes, à la fois de nous-mêmes et des autres. La Bible décrit constamment les saints comme étant des gens faillibles.

(2) La Grâce de Dieu. Ce chapitre d’Exode, comme toutes les Ecritures, déborde avec la grâce de Dieu. Dieu sauva Moïse en dépit du manque de foi de ses parents, et en dépit de l’opposition déterminée de Pharaon. Dieu continua à travailler dans la vie de Moïse, préservant sa vie et le préparant pour son futur rôle de libérateur, même quand Moïse échoua misérablement dans ses propres efforts pour libérer son peuple. Israël fut gracieusement entendu et délivré, en dépit de sa désobéissance, à cause de la grâce de Dieu Qui l’avait appelé et Qui lui avait promis de l’emmener au pays de Canaan. La main de Dieu est évidente à travers tout ce chapitre, et elle est toujours au travail due à SA grâce, non pas à la fidélité et l’obéissance parfaite des hommes. La faillibilité des hommes, même des hommes et des femmes de foi, est l’opportunité de la grâce, et cela pendant que les hommes persistent à échouer, Dieu persiste à préserver et à délivrer SON peuple. Quand nous sommes submerger par notre propre faillibilité, rappelons-nous que notre situation devant Dieu, notre salût, notre sanctification, notre service n’est qu’une question de SA grâce, pas de notre bonté.

(3) L’Assistance de Dieu. La grâce de Dieu travaille souvent dans les vies des hommes par l’assistance de Dieu. L’assistance de Dieu est SON travail qui est souvent invisible ou pas détecté par les hommes au moment ou il arrive. L’assistance de Dieu est le dessein de Dieu se réalisant par des manières auxquelles nous ne nous serions pas attendues et par des personnes que nous n’aurions pas choisies d’utiliser. Souvent cela est par des gens désobéissants, tels que Jonas ou des non croyants, tels que Pharaon ou sa fille. L’assistance de Dieu est SON travail invisible, qui déplace les hommes et l'Histoire vers le but que Dieu a ordonné à l’avance, et dont il a conçu le tracé et qu’IL a promis.

Réfléchissez à tous les évènements de ce chapitre d’Exode, utilisant la grille d’assistance. Le décret de Pharaon que tous les nouveau-nés mâles soient jetés dans le Nil non seulement mit en danger la vie de Moïse ainsi que tous les nouveau-nés mâles Israélites, mais il résulta de la préservation de Moïse et de tous les bébés mâles, et de la préparation de Moïse pour son rôle de libérateur d’Israël. La fille de Pharaon, qui était probablement la « découvreuse » de la corbeille la moins désirée, s’avéra être celle qui put être le plus efficacement utilisée par Dieu pour faire avancer ses desseins de Moïse et d’Israël. Même le meurtre de l’Egyptien, la fuite de Moïse à Madian, sa « rencontre chanceuse » au puits et son mariage à Séphora faisaient tous partis des travaux d’assistance de Dieu.

Chaque détail de votre vie, chaque incident, chaque échec, est utilisé par Dieu providentiellement pour réaliser SES desseins. Pendant que cela ne devrait en rien nous rendre amorphes dans nos désirs de rechercher la volonté de Dieu et de LUI être obéissant, cela devrait servir à nous rassurer que même quand nous échouons, LUI, IL n’échoue pas. Même nos échecs (qui auront des conséquences douloureuses pour nous) font partis du support de Dieu au travail dans nos vies. Ainsi Joseph put pardonner ses frères et louer Dieu pour quand ils l’avaient vendu en esclavage, car il savait que ce qu’ils avaient projeté de faire de mal, Dieu l’a tourné en bien (Gen. 50:20).

La vraie question est celle-là : vous identifiez-vous avec Dieu et avec SES desseins ou êtes-vous opposés à LUI ? Moïse, ses parents, et tous les autres saints qui se trompaient furent à la fin bénis par Dieu parce qu’ils comptaient sur LUI, pleins de foi, pour réaliser SES promesses. Pharaon et tous ceux désobéissants en Egypte furent providentiellement utilisés par Dieu mais furent détruits parce qu’ils ne Lui faisaient pas confiance et ne croyaient pas en LUI. Que les vérités de votre faillibilité, de la grâce de Dieu et de SON traitement providentiel soit un confort pour vous parce que vous avez placé votre foi en LUI, parce que vous avez mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés et votre salût éternel. Si vous n’avez pas encore placé votre foi en LUI, et n’avez pas mis toute votre confiance en LUI seul pour le pardon de vos péchés, qu’aujourd’hui soit le jour de votre salût.


30 “The biblical story has unique features. It has no mythological elements but is told as if it were history.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 62.

31 Note some of the comments made by Hyatt: “This narrative is a legend and should be read as such, not as history. Similar stories were widespread in the ancient world with the principals sometimes being gods, sometimes human beings, and sometimes both” (p. 62). “The story here involves belief that a special providence watches over the child from his birth, although the Deity is not mentioned in it” (p. 62). “The legend represents the Egyptian princess as knowing Hebrew!” (p. 65).

Hyatt’s last statement is, perhaps, the most telling. It is one thing for a liberal scholar to view the Bible stories as myth, like that of the pagans; it is another to scoff at what is said, as though it were ridiculous. What is so incredible about believing that Pharaoh’s daughter might know some Hebrew. Remember, she may well have had Hebrew slave girls as some of her servants (cf. Exod. 2:5). With so many Hebrew people in the land of Egypt, it would have been very likely for this woman to have known a few words. I have friends who once lived on the border between Mexico and the United States. Since this woman had Mexican servants, she determined to learn Spanish, at which she became quite fluent.

32 “Levi had no priestly associations in the early days, as can be seen from Genesis 49:5-7 where, with Simeon, he comes under his father’s curse for a bloodthirsty attack on Shechem (Gn. 34). The curse will be fulfilled: but in the case of Levi it will be turned into blessing, for Levi will be ‘scattered’ as the priestly tribe (Nu. 35:7,8).” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 56.

* Differentes versions américaines (New International Version, New American Standard Bible, Berkley, King James version)

33 W. H. Gispen, Exodus (trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 39. F. B. Meyer also seems to combine the idea of an unusual beauty and a special calling when he writes, “Something in the babe’s lovely countenance appeared to the mother’s eye as the halo of special Divine affection. A voice whispered to her heart that her child was specially dear to God. Was not its smile the result of the Divine embrace? And did not those limpid eyes look into the face of the Angel of the Covenant? She was, therefore, encouraged to brave the royal edicts, and screen the little taper from the gale of destruction that was sweeping through the land.” F. B. Meyer, Devotional Commentary on Exodus (Grand Rapids: Kregel Publications [reprint], 1978), p. 25.

34 While Arndt and Gingrich mention that the Greek word may have the meaning “beautiful, well formed,” they seem to favor the rendering, “acceptable, well-pleasing,” which much more accurately conveys the sense of its Hebrew counterpart. William F. Arndt and F. Wilbur Gingrich, A Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian Literature (Chicago: The University of Chicago Press, 1957), p. 117.

35 I am choosing here to speak in terms of both parents, rather than just of his mother. That both parents were involved is evident from the statement of the writer to the Hebrews (“By faith, Moses’ parents hid him,” Heb. 11:23). Stephen emphasized this fact as well in Acts 7:20, where he indicates that Moses was nurtured in “his father’s house.”

36 Most commentators make much of the fact that the child’s crying would be heard at the age of three months. Frankly, I have heard a younger child make just as much noise. Furthermore, it was not wrong to have a baby girl, only a baby boy. I cannot help but wonder if she did something like put Moses in pink dresses, with cute little bows in his hair, or whatever, to conceal his sex, not his existence. Sooner or later, however, the diapers would come off and the truth would be known. Another factor may have been involved which relates to the “three month” crisis. The Israelite men and women were oppressed and cruelly forced to labor. Is it possible that mothers were given a three month “leave” from work, until their babies were old enough to be given to others to care for? If so, one can understand the problem which suddenly occurred at three months. These conjectures at least expand the possibilities as to what might have occurred, and caution us about too quickly accepting any one explanation.

37 “Jochebed’s act, like Abram’s claim to be the brother of Sarai in Genesis 12, is just within the Law. She had indeed thrown her son into the river as ordered, but in a wicker basket.” Cole, p. 57.

38 The word for “ark” here is found elsewhere in the Old Testament only in Genesis 6 and 7, with reference to Noah’s “ark.” The “tar” with which the ark was coated is the same as that mentioned in Genesis 11:3.

39 The “sister” of Moses appears to be Miriam (Exod. 15:20; Num. 12; 20:1), but she is not named. Some have suggested that since the appearance is that this is the first child of the couple, the brother and sister may have been of a previous or other wife (cf. Cole, p. 57, who mentions this option, but does not favor it).

40 “The identity of this daughter of Pharaoh is subject to speculation. If Thutmose I were the Pharaoh of 1:22 then his daughter, the famous queen Hatshepsut who later assumed kingship, may have been this daughter. This view has been suggested by a number of writers. While this view is entirely possible, it is equally possible that Moses was reared in one of the royal harems which were common to the New Kingdom period.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 52.

The best brief description of Hatshepsut is to be found in Gispen, who writes that Hatshepsut was: “…one of the most remarkable women in the history of Egypt, and indeed of the world. She was the daughter of Thutmose I (1539-1514 B. C.) who I believe to the king who issued the order that all boys be drowned. … Hatshepsut was her father’s favorite and after his death became very influential under her weak husband Thutmose II (1514-1501 B.C.), even to the extent that her brother (or stepson?) Thutmose III (1501-1447 B.C.) had no say at all during her lifetime, no matter how famous he later became … She ruled Egypt from 1501-1479 B.C. Monuments of Hatshepsut still exist, although Thutmose III later tried to eradicate her name. She ruled in peace, built temples, and sponsored expeditions; her grave has been found. When Moses was born she was still only ‘Pharaoh’s daughter,’ yet she had sufficient influence to be able to keep Moses alive.” Gispen, p. 40.

I once imagined the scene in the palace to be something like this, when Pharaoh’s daughter appeared with the boy and the basket: The Pharaoh sternly ordered his daughter to take the boy back to the river and throw him in, just as he had decreed to the entire nation. Copious amounts of tears began to well up and flow from the big brown Egyptian eyes of his daughter. “But, Daddy,” she pleaded, “can’t I keep him?” In fatherly fashion, the Pharaoh melts at the sight of his daughter’s tears.

Having read the account of Hatshepsut, a totally different scenario came to mind. Resolutely, the Pharaoh’s daughter marched into the palace, announcing her decision to keep the child, daring her father to try to harm him, defying his order to kill the boy and demanding that this order be retracted—immediately! Ah, the providence of God—how sweet it can be.

41 “After the child grew, which is interpreted by some to mean the weaning period of about two or three years, or perhaps as much as twelve years, he was brought back to Pharaoh’s daughter to receive the full training as one who was a member of the royal household.” (Davis, p. 54).

42 “No doubt it was in these early years that Moses learnt of the ‘God of the fathers’ (Ex. 3:15) and realized that the Hebrews were his fellow countrymen (Ex. 2:11).” Cole, p. 58.

43 There is a fair bit of discussion in the commentaries as to who named Moses (his mother, or Pharaoh’s daughter), and the derivation of the name. I don’t such speculation is that of great value. The significance of Moses’ name is given in the text itself. There is clear irony here, since the Pharaoh gave the order to “throw Hebrew boy babies in Nile” and yet the name Moses means to “draw out”. The Pharaoh’s decree: “throw out”; Pharaoh’s daughter’s declaration of the name of her son: “draw out.” Cf. Davis, pp. 54, 55 for a summary of the various views of the naming of Moses.

44 This is contrary to the views of most commentators, as exemplified in this statement: “And now we see the confidence of his mother’s faith. She waterproofed a basket, made of the sticky papyrus found along the Nile, with tar (a bitumen imported in Egypt from Palestine) and pitch.” Gispen, p. 39.

45 I believe that we make too much out of Moses’ sister’s watching to “see what would happen” to the child, assuming that she was looking expectantly for their plan (to save the child) to work. I suspect that while this was a genuine hope, she was tasked to watch the child and to report, if necessary, its death to the parents. The child would not be allowed to perish alone. I do not rule out the fact that there was some hope, some faith, but I do believe that there was also much fear, and gloomy expectations. The faith of Moses’ parents at this stage has thus been greatly exaggerated. A bold faith at such a time, of course, is what we would prefer to believe.

46 I understand Hebrews 11:27 to be referring to Moses’ exodus from Egypt with the people of God, rather than his “escape” from Egypt, described in Exodus 2:15. I cannot imagine the writer to the Hebrews describing a flight based upon the fear of Pharaoh as a departure motivated by faith, not fear. In Hebrews 11:29, the writer then takes up the faith of the entire nation as they passed through the Red Sea.

47 “This phrase means more than ‘to see.’ It means ‘to see with emotion,’ either satisfaction (Gn. 9:16) or, as here, with distress (Gn. 21:16). Moses is one who shares God’s heart. God too has seen what the Egyptians are doing to the Israelites, and He will come to deliver (Ex. 3:7,8). It was not Moses’ impulse to save Israel that was wrong, but the action that he took.” Cole, p. 59.

48 There are three reasons why I find it necessary for Moses’ decision, as described in Hebrews, to be made prior to the events of Exodus 2:11ff.: (1) Only at this point is this a great act of faith, worthy of mention in Hebrews 11. One can hardly commend Moses for fleeing for his life later on. (2) To make this decison before verse 11 explains Moses’ visit to see the affliction of his brethren. Having chosen to identify with his brethren, he went to see them. (3) The rejection of Moses’ authority by his Hebrew brother in verse 14 would be explained best by Moses decison at the time I have suggested. If Moses had previously set aside his power and privileges, it is easy to understand why the Hebrew failed to accept his authority. If Moses still had the status of “the son of Pharaoh’s daughter” no one would dare to challenge his right to interfere, as this man had.

49 Midian “… is usually located on the east shore of the Gulf of Aqabah, to the south of Palestine. This is where Ptolemy, geographer of the second century A.D., and later Arab geographers located Madiana or Madyan. However, the OT represents the Midianites as nomads who ranged over a wide territory to the south and east of Palestine; therefore we should not seek to locate them precisely to a specific territory. According to Gen. 25:2, Midian was a son of Keturah, wife of Abraham; verse 6 says that Abraham sent her sons away ‘eastward to the east country.’” Hyatt, p. 66.

50 “The … Midianites were descendants of Abraham by Keturah (Gen. 25:1-2) and may have remained to some extent worshippers of the true God. The man with whom he stayed (Reuel) may have been a priest of the true God (cf. 18:12-23). The identity of this “priest of Midian” is referred to a number of ways in Scripture. In verse 18 he is named Reuel (cf. Num. 10:20). Later he is given the name Jethro (3:1; 18:1), and Raguel (Num. 10:29). At one place he is identified as a Midianite (Exod. 18:1). Later, however, he is associated with the Kenites (Judg. 1:16).” Davis, p. 57.

51 “In 3:1 and chapter 18 he is called ‘Jethro the priest of Midian,’ and in 4:18 ‘Jether’ (some Hebrew MSS. have Jethro). In Num. 10:29 he is ‘Hobab the son of Reuel the Midianite.’ In Jg. 4:11 he is ‘Hobab,’ one of the Kenites; and in Jg. 1:16 he is called simply ‘the Kenite,’ with some MSS. of the LXX inserting the name ‘Hobab.’” Hyatt, p. 67.

“All this means either that several variant traditions survived as to the identity of Moses’ father-in-law, or that he had at least two names. There is of course no problem in supposing him to have two (or more) names, since double names are known from South Arabic sources. In such cases the biblical editor sometimes specifies both names together, as in ‘Jerubabbaal (that is, Gedeon)’ (Judg. 7:1): but sometimes both are used independently within a few verses (Judg. 8:29f.).” Cole, p. 61.

52 In Genesis before, and now in Exodus, the “well” serves as an occasion to portray the character of the one who has come to it. Cf. Gen. 24:10-21; 26:17ff.; 29:1-20. To pursue this further, I recommend Robert Alter, The Art of Biblical Narrative (New York: Basic Books, 1981), pp. 47-62.

53 Reuel asked his daughters, “Why have you returned so early today?” (v. 18, emphasis mine). This suggests that they arrived late every day, and for the same reasons—the bullies made them water their flocks first.

54 “Zipporah is the feminine form of the noun meaning ‘bird.’” Hyatt, p. 68. “We might translate as ‘warbler’ or, less kindly, ‘twitterer’; it is the name of a small bird.” Cole, p. 61.

55 “The name contains a pun by assonance, for it is translated as though it were the Hebrew ger sam, ‘a resident alien there.’ Philologically, it is probably an old noun meaning ‘expulsion,’ from the verb garas; the general sense is thus much the same. As often in the Old Testament, the remark is rather a commentary on the meaning of the name rather than an exact translation (cf. Exod. 2:10).” Cole, pp. 61-62.

56 It may be noteworthy that the same term is used here (rendered “looked on,” v. 25, NIV) as was employed in verse 11 (2 times, rendered “watched” and “saw”). The comment in footnote 18 thus applies here, too. Moses’ heart was a reflection of the heart of God, when he looked with compassion and pity on the afflicted.

3. Le Buisson Ardent (Exode 3)

Introduction

Dans le premier chapitre du Livre d’Exode, nous avons appris l’oppression cruelle des Israélites par les Egyptiens. Les bénédictions de Dieu aux Israélites amenèrent les Egyptiens à avoir peur d’eux et d’essayer d’assurer leur contrôle sur eux. Cela commença avec l’esclavage et le traitement dur. Quand cela échoua, Pharaon ordonna les sages-femmes israélites de tuer tous les nouveau-nés mâles israélites à la naissance. Cela aussi manqua d’accomplir le but d'anéantir la race des Israélites. Le premier chapitre se termine avec l’ordre de Pharaon à toute la population égyptienne de jeter tous les bébés mâles israélites dans le Nil.

Le chapitre 2 concentre sur un bébé mâle hébreu, Moïse, qui est destiné à devenir le libérateur de la nation. Les parents de cet enfant le cache pendant trois mois, refusant d’obéir à l’ordre de Pharaon. Eventuellement, ils concèdent à obéir partiellement, « jetant Bébé Moïse dans le Nil » dans une corbeille. Ce qui aurait très bien pu être la fin de Moïse devint sa délivrance, quand il fut secouru par la fille de Pharaon et fut éventuellement emmené au palais pour être élevé comme Son fils. Cependant, il arriva un temps, quand Moïse décida de s'assimiler à son propre peuple, et refusa d’être connu comme le fils de la fille de Pharaon. Cette identification de Moïse à son peuple le conduisit à rendre visite aux Israélites et au meurtre d’un Egyptien. De là, on nous raconte sa fuite à Madian pour échapper aux essais répétés de Pharaon de le tuer. Une rencontre « chanceuse » avec un prêtre de Madian, qui était un parent éloigné, conduit Moïse à s’installer, se marier, à avoir des enfants.57 De tout ce qu’on nous dit, on pourrait difficilement s’attendre à voir Moïse retourner en Egypte, et certainement pas comme celui choisi par Dieu pour délivrer Israël.

Le chapitre 3 introduit un changement important dans le drame de la délivrance d’Egypte du peuple de Dieu. Des traitements providentiels de Dieu dans la vie de la nation d’Israël, nous passons à l’intervention directe de Dieu par Moïse et les miracles performés par LUI. Nous passons du silence de Dieu pendant 400 ans à Dieu parlant directement à Moïse du buisson, et plus tard, de la même montagne.

Le chapitre 3 est donc un passage important.58 Il commence avec la révélation de Dieu à Moïse du centre de buisson enflammé. Il continue avec l’ordre à Moïse de retourner en Egypte, d’apparaître devant Pharaon et de délivrer le peuple de Dieu de l’oppression et de l’esclavage. Il finit avec la réticence de Moïse et sa résistance aux tâches que Dieu lui donnait.

Dans ce message nous nous concentrerons sur la révélation de Dieu à Moïse, qui, je crois, est la base pour tout ce qui suit. C’est autant la base de l’obéissance de Moïse, que celle la nation tout entière. C’est aussi la base pour toutes les actions de Dieu en ce qui concerne l’Egypte et SON peuple. De beaucoup de façons, l’incident du buisson ardent est critique à notre compréhension de Dieu.

Le message sera structuré d’une façon que nous considèrerons d’abord l’apparition de Dieu à Moïse dans le buisson ardent (versets 1-6), puis la révélation de Dieu à Moïse quand IL lui parla (versets 7-15). Ensuite nous tournerons notre attention vers ces textes du Vieux et Nouveau Testament qui invoquent cet incident et nous guident vers son interprétation. Finalement, nous chercherons à trouver l’application de ce texte dans nos propres vies. Ecoutons attentivement la voix de Dieu quand IL nous parle à travers ces versets.

Le Buisson Ardent (3:1-3)

Le jour commença comme tout autre jour. Le berger endurant ne s’attendait à rien d’extraordinaire, quoiqu’il espérait sans aucun doute que quelque chose de différent briserait la monotonie de garder les moutons. Après quarante ans de s’occuper de moutons (Actes 7:30), la vie de Moïse était devenue bien trop prévisible. Il connaissait tous les bons endroits de pâturages ainsi que les locations exactes des trous d’eau sur un grand territoire gravées dans Son esprit. Occasionnellement une vipère ou une bête sauvage offrait un peu d’excitation. Dans la solitude du désert, Moïse se parlait peut-être à lui-même, ainsi qu’à ses moutons. Il ne s’attendait pas à ce qu’aujourd’hui serait le commencement d’un nouveau chapitre de sa vie. Le buisson ardent d’Exode 3 fut un de ces évènements changeants la vie qui n’arrivent que peu de fois dans la vie d’une personne.

Ce chapitre est plus que juste le récit d’un incident qui changea la vie d’un homme ; c’est un point crucial dans l’Histoire de la nation d’Israël. Le buisson ardent marque le commencement de l’intervention directe de Dieu dans les affaires de l’Histoire. C’est l’origine de l’appel à Moïse de retourner en Egypte en tant que libérateur d’Israël. C’est le commencement de la fin de l’oppression de l’Egypte.

Le buisson qui brulait ne fait pas seulement un impact profond sur Moïse et la nation d’Israël, mais il continue aussi à servir comme un de ces évènements clé de l’Histoire – l’importance qui ne fut pas perdue en Israël dans les générations qui suivirent. Ce passage des Ecritures en est un qui a dû être bien su des Juifs des jours de Jésus Christ. Le récit du « buisson ardent » était au cœur de la pensée des auteurs de l’Evangile, Marc et Luc, qu’ils (peut-être comme la plupart des hommes de leurs jours) en sont venus à appeler cette section des Ecritures la portion « du buisson ardent » (Marc 12:26 ; Luc 20:37).

Cherchant des pâturages plus riches, Moïse conduisit le troupeau de Son beau-père vers l’Ouest ou de l’autre coté du désert, vers Horeb (Son beau-père est maintenant appelé Jéthro, qui semble vouloir dire « excellence » ou « supériorité » - Moïse l’avait-il enrichi ?).59 Il n’avait aucune idée qu’ici il allait rencontrer Dieu face à face. Je crois que Moïse s’occupait de ses moutons ici comme Pierre allait pêcher (Jean 21:2), pensant que le passé était passé et que la vie allait reprendre sa routine.

A une certaine distance, quelque chose attira l’œil de Moïse et le sorti de ses pensées. Quelque chose brûlait au loin. Un coup d’œil plus attentionne révéla que c’était un buisson. C’était difficilement la cause de beaucoup d’excitation ou d’intérêts, mais comme le temps passait, le buisson ne semblait pas être affecté par les flammes. Il brûlait, mais ne se consumait pas. Puisqu’il n’y avait pas vraiment de raison de se dépêcher, et que la vue du buisson avait éveillé la curiosité de Moïse, il décida d’aller voir de plus près.

Ce que Moïse ne savait pas encore était que pendant que le buisson était apparemment un buisson ordinaire du désert, le « feu » était loin de l’ordinaire. Le plus près il approcha du buisson, la scène devint de plus en plus incroyable. Moïse a dû sûrement se poser des questions à propos de ce phénomène. Il aurait probablement été amusé par les explications offertes pour le buisson ardent au cours des années. Ces « explications » sont encore plus incroyables que celle de la Bible. Ne voulant pas reconnaître un vrai miracle ici, un nombre d’explications naturelles ont été données. Voici quelques-unes d’entre elles que j’ai rencontrées au cours de mon étude :

(1) « Le feu de St Elmo. » C’est une décharge d’électricité qui cause un genre d’incandescence.60

(2) « … braises ou reflets de lumière, qui arrivent le plus souvent dans des terrains secs avec une abondance de tempêtes. »61

(3) Un phénomène volcanique.62

(4) Un mythe, basé sur un ancien récit de brûler des objets qui ne se consument pas.63

(5) « … un flocon de gypse souffle contre une brindille a pu déclencher le feu du buisson. »64

(6) Un rayon de soleil, passant dans un craquement de la montagne.65

(7) Une expérience purement psychologique.66

(8) Une plante gazeuse, qui explosa.67

(9) Les fleurs brillantes de branchettes de gui.68

Le Dieu du Buisson Ardent (3:4-15)

De telles explications, ci-dessus, ne sont pas seulement inacceptables, elles sont inutiles. Il nous est dit par personne d’autre que l’auteur lui-même (rappelez-vous, Moïse est l’auteur de ce Livre) que l’ « ange de l’Eternel » (Gen. 16:7 ; 22:11 ; Juges 6:11 ; 13:3), la manifestation pré-incarnée de la seconde Personne de la Trinité,69 était manifestée dans le buisson ardent. Les versets 4-15 contiennent une description du Dieu du buisson ardent. Les versets 16 –22 contiennent des instructions spécifiques concernant la tâche que Dieu a pour Moïse, ainsi qu’un résumé bref de Dieu de ce qui va arriver en le délivrance de la nation d’Israël de l’esclavage de l’Egypte. Dans cette leçon, nous devrons limiter notre étude à la première moitié du chapitre3. Dans notre prochain message, nous traiterons avec le reste du chapitre 3 et tout le chapitre 4.

La première moitié du chapitre 3 décrit le caractère du Dieu Qui appella et commissionna Moïse. C’est la base de la foi et de l’obéissance de Moïse. Il y a plusieurs dimensions de la description du Dieu du buisson ardent que nous considèrerons brièvement. Celles-ci nous donneront quelques crochets mentaux qui nous permettront de nous rappeler le message de ce passage.

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu sacré. Au début, le buisson ardent n’était qu’une curiosité, quelque chose de nouveau vers laquelle Moïse fut attiré. Maintenant, le buisson (ou plutôt, Celui qui était manifesté dans les flammes contenant le buisson) était un objet de peur et de révérence. Cela arriva deux fois quand Dieu appela Moïse par Son nom, auxquelles il répondit, « Je suis là. »70 Puis Dieu avertit Moïse de ne pas s’approcher plus près et lui commanda d’enlever ses sandales car le sol sur lequel il se tenait était « sacré » (verset 5).71 Moïse se couvrit son visage, sachant que voir Dieu pourrait lui coûter sa vie (Gen. 32:31 ; Exode 33:20 ; Juges 6:22-23 ; 13:21-22). Je doute que Moïse se soit accroupi pour enlever ses sandales. Comme les autres qui ont vu la gloire du Dieu Vivant, il a dû tomber au sol, prosterné. Les flammes qui contenaient (mais ne consumaient pas) le buisson, et l’avertissement dit par le Seigneur de d’intérieur des flammes, ont dû impressionner vigoureusement Moïse avec la sainteté de celui qui se manifestait. Moïse fut profondément impressioné avec la sainteté de Son Dieu.

La relation entre la sainteté de Dieu et l’exode n’est peut-être pas immédiatement évidente. Au moment où la Loi est donnée au Mt Sinaï, la sainteté de Dieu est la base pour la conduite d’Israël, ce que la Loi commande. Mais la sainteté de Dieu est un facteur important pour l’exode. Les péchés des Egyptiens doivent être jugés. En plus, la possession du pays de Canaan par les Israélites (Exode 3:8,17) est un jugement sur ces peuples pour leurs abominations aux yeux de Dieu (Gen. 15:16 ; Lev. 18:24-28).

Le Dieu du buisson ardent est le Faiseur d’alliance, le Gardien de l’alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob. Dans le verset 6, Dieu s’identifie à Moïse comme ça: « Je suis le Dieu de tes ancêtres,72 le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob » (Exode 3:6).

Le Dieu du buisson ardent est le Dieu des ancêtres de Moïse, le Dieu des patriarches, le Dieu d’Israël. IL est le Dieu Qui a fait l’alliance avec Abraham et l’a répétée à Isaac et Jacob. Ce n’est pas un Dieu nouveau, différent qui est présenté ici à Moïse,73 mais le Dieu de ces ancêtres, le Dieu d’Israël. Il n’y a pas un nouveau plan, mais simplement l’exécution d’un vieux plan, révélé à Abraham dans Genèse 15 :

« ---Sache bien que tes descendants vivront en étrangers dans un pays qui ne leur appartiendra pas, on en fera des esclaves et on les opprimera pendant quatre cents ans.

   Mais je punirai la nation qui les aura réduits en esclavage et ils quitteront le pays chargés de grandes richesSes.

   Quant à toi, tu rejoindras en paix tes ancêtres, et tu seras enterré après une heureuse vieillesse.

   C'est seulement à la quatrième génération que tes descendants reviendront ici car, jusqu'à présent, les Amoréens n'ont pas encore mis le comble à leurs crimes.

Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
   ---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte[e] jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate,

   le pays des Qéniens, des Qeniziens, des Qadmonéens,

   des Hittites, des Phéréziens, des Rephaïm,

   des Amoréens, des Cananéens,74 des Guirgasiens et des Yebousiens.  » (Gen. 15:12-16, 18-21)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu compatissant. L’intention de Dieu de délivrer les Israélites de l’esclavage égyptien n’est pas seulement motivée par Sa sainteté ou par Son alliance avec Abraham et les patriarches – la délivrance de Dieu pour Son peuple est aussi basée sur Sa compassion pour eux dans leur affliction :

« ---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte et j'ai entendu les cris que lui font pousser Ses oppresseurs. Oui, je sais ce qu'il souffre.

   C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de mile…  » (Exode 3:7-8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu proche. Pendant 400 ans, les Israélites ont dû penser que Dieu était distant et éloigné. Ils ont probablement pensé à Dieu comme étant plus transcendant (distant, éloigné, pas impliqué dans le monde), que proche (directement concerné avec et impliqué dans les affaires des hommes). Ce n’était pas le cas, car nous avons vu la main cachée de Dieu qui travaillait providentiellement pour proteger Son peuple et préparer leur délivrance (Exode 1 et 2). De peur que Moïse n’apprécie pas le rôle de Dieu dans la vie de Son peuple, Dieu accentue qu’Il prend un intérêt perSonnel dans la libération des Israélites de l’esclavage égyptien :

«---J'ai vu la détresse de mon peuple en Egypte.

… C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant75 de lait et de mile…  » (Exode 7a,8a)

Le Dieu du buisson ardent est un Dieu qui ordonne les gens de participer à Ses desseins. Pendant que Dieu va directement participé à la libération de Son peuple, Il le fera par des instruments humains. Typiquement, Dieu s’est manifesté lui-même à Moïse parce qu’Il avait l’intention de se manifester par Moïse. Les premières paroles de Dieu à Moïse furent, « Moïse, Moïse ! » (verset 4). Bien que Dieu indiqua Sa participation personnelle à l’Exode (« je suis venu pour les délivrer des Egyptiens », verset 8), c’est par Moïse que ces choses furent accomplies. Donc, nous trouvons Moïse ordonné par Dieu de retourner en Egypte, de confronter Pharaon, et de conduire les Israélites en dehors d’Egypte.76

Quelques unes des révélations les plus riches concernant le caractère de Dieu sont trouvées dans les versets 11-15, où Dieu répond à deux questions posées par Moïse.77 En essence, ces questions peuvent être résumées : (1) « Qui suis-je ? (verset 11), et (2) « Qui es-tu ? » (verset 13). La réponse de Dieu à ces questions sert à clarifier encore plus Son caractère. Les versets 14 et 15 sont deux des versets les plus cruciaux du Vieux Testament, car ils contiennent une des vérités centrales concernant la nature et le caractère de Dieu.

La première question, « Qui suis-je ? », est facile à comprendre. Quarante ans auparavant, Moïse avait pris une décision très cruciale concernant Son identité. Il avait décidé qu’il était un Israélite, et donc, il ne pouvait plus être connu comme le fils de la fille de Pharaon (Heb. 11:24-26). Ayant fait ça, Moïse essaya de libérer son peuple, ce qui finit par la mort d’un Egyptien. Quand Moïse essaya d’intervenir dans une dispute entre deux Hébreux, celui qui avait commencé la bagarre lui lança ces mots mordants, « Qui t’a nommé chef et juge sur nous ? » (Exode 2:14). Moïse a eu 40 ans pour peser son hypothèse, et ses conséquences. Maintenant, quand Dieu lui ordonne de délivrer les Israélites, Moïse veut être très sûr de ne pas sauter dedans à pieds joints, de ne pas parler ou agir prématurément. Sa question en est une qui reflète une prudence et un désir de recevoir un ordre clair de Dieu.

La réponse de Dieu cherche à ramener l’attention de Moïse de l’ « envoyé » (Moïse) à l’ « Envoyeur » (Dieu). Ce qui est important n’est pas l’instrument dans la main de Dieu, mais Celui à qui appartient la main dans laquelle il est tenu. Alors, Dieu promet à Moïse que Sa présence sera avec lui quand il Lui obéira :

« ---Je serai avec toi78, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

De cette déclaration, nous apprenons que l’autorité de Moïse est enveloppée dans la présence de Dieu qui est assurée quand il sera obéissant aux ordres de Dieu. Il a été observé que le « grand mandat » du Nouveau Testament est très similaire à celui de Moïse dans notre texte. Le « grand mandat » commence avec la déclaration de notre Seigneur,

« ---J'ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre » (Matt. 28:18)

et finit avec,

« je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu'à la fin du monde. » (Matt. 28:20)

L’autorité divine est donc inséparablement liée à la présence divine. La promesse de Dieu de Ss présence avec Moïse fut la réponse à sa question à propos de Son autorité.

Il est intéressant que le signe que Dieu promet à Moïse dans le verset 12 est un qui arrivera après que Moïse agisse dans la foi, plutôt qu’avant79 :

« Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

Le premier pronom est singulier ; le deuxième est pluriel. Dieu ne promet pas à Moïse une retraite permanente et privée sur le Mt Sinaï. Il dit que le « signe » de Moïse sera quand la nation qu’il sortira d’Egypte vénèrera Dieu au Mt Sinaï, ce qu’ils ont fait (Exode 19).80

Nous aurions tendance à penser que Dieu aurait d’abord fait un signe, à ce moment et à cet endroit, et Se serait attendu à ce que Moïse obéisse. Cela Dieu l’a fait. Les signes étaient (1) le buisson ardent (Exode 3:1-8) ; (2) le bâton qui était devenu un serpent (4:2-4) ; et (3) la main lépreuse (Exode 4:6-7). Mais le signe qui est promis dans le verset 12 ne sera donné qu’après que Moïse agisse sur ce que Dieu a déjà révélé. Pendant que des signes peuvent être donnés pour stimuler notre foi, ils sont aussi donnés en réponse à notre foi, comme c’est le cas ici.

L’application pratique de ce qui est arrivé dans ce cas est évidente. Beaucoup d’entre nous attendons que Dieu nous donne un signe avant d’être prêts à bouger de foi. Quand Dieu a rendu suffisamment clair Qui Il est, et ce que nous devons faire, Dieu pourrait bien exiger que nous agissions de foi avant que nous soyons donné un signe de Sa présence et de Son pouvoir. Tel est le cas ici.

La deuxième question que Moïse pose vient de la réponse à la première. Moïse a d’abord demandé, « Qui suis-je ? », seulement pour être dit que la chose importante n’est pas qui il est, mais à Qui il appartient et Qui est constamment avec lui. En d’autres mots, Moïse devrait rediriger son attention de lui-même sur son Dieu. Si l’autorité de Moïse est enveloppée dans son Dieu, alors nous pouvons comprendre pourquoi Moïse pose la deuxième question, « Qui es-tu ? ». Supposez que j'aille trouver les Israélites et je leur dise:

«Le Dieu de vos ancêtres m'a envoyé vers vous. » Mais s'ils me demandent: «Quel est Son nom?» Que leur répondrai-je? (Exode 3:13).

Pourquoi Moïse demanderait-il le nom de Dieu quand Dieu a déjà révélé Son identité si clairement dans Ses déclarations précédentes ? Remarquez que Moïse (du moins en apparence) ne pose pas la question pour lui-même, mais pour l’intérêt de toute personne qui pourrait demander ? Combien de fois ceux qui conseillent les autres sont demandés des conseils sous l’apparence de « J’ai un ami qui… ” ?

Pourquoi les Israélites auraient-ils le besoin de demander le nom du Dieu Qui a envoyé Moïse pour les délivrer ? Je ne peux penser qu’à deux raisons. Premièrement, à cause de leur vénération d’autres dieux (égyptiens) (Josué 24:14), ils pourraient se demander lequel de leurs dieux répond à leurs prières.

La seconde raison est que le nom de quelqu’un est une description de son caractère.81 Si l’autorité de Moïse était enveloppée dans le Dieu qui l’avait appelé et lui avait ordonné de sortir Israël d’Egypte, alors il devrait être capable de décrire le caractère de ce Dieu pour leur assurer de la volonté et de d’aptitude de Dieu de les guider vers la terre promise. Le nom par lequel Dieu choisirait de S’identifier capturerait l’essence de Son caractère et de Son être.82 La réponse de Dieu à cette question (que ce soit une concession des doutes et des peurs de Moïse ou non) est, en fait, la base pour une grande assurance et d’espoir :

« ---Je suis celui qui est. Puis il ajouta: Voici ce que tu diras aux Israélites: Je suis m'a envoyé vers vous.

   Puis tu leur diras: «L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom pour l'éternité, c'est sous ce nom que l'on se souviendra de moi pour tous les temps. » (Exode 3:14-15)83

Reconnaissant l’importance de ces deux versets, les érudits ont passé beaucoup de temps à essayer de déterminer le sens exact de l’expression « Je suis celui qui est ». Bien sûr, ils ne sont pas tous d’accord.84 Personnellement, j’ai conclut que la meilleure traduction est le « Je suis celui qui est » des versions NIV (New International Version) et NASB (New American Standard Bible). Je crois qu’il y a certaines vérités à propos de la nature de Dieu puisque le « JE SUIS » concerne ce dont la plupart des érudits conservateurs approuvent.85 Je vais résumé ces dimensions du caractère du Dieu qui est le « JE SUIS ».

Le « JE SUIS » est le Dieu qui est, dans le sens, le Dieu QUI existe. Il y a beaucoup de « non dieus » en Egypte et Canaan, qui étaient révérés, mais en contraste à tout ces « dieux » était le Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob. IL est le Dieu qui est, le seul vrai Dieu.86

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment. Des théologiens parlent de Dieu comme existant par lui-même. Dieu est le Créateur, mais n’a pas de créateur. IL existe séparé sans aucune dépendance de quoique ce soit ou de qui que ce soit. IL est un Dieu qui n’a pas besoin d’aide, ni pour exister ou ni pour accomplir Sa volonté. Ainsi, il n’y a rien qui puisse empêcher la volonté de Dieu d’être réalisée.

Le « JE SUIS » EST le Dieu qui existe indépendamment et immuablement. Etant le « JE SUIS », Dieu n’est pas le Dieu qui n’était rien, dans le sens qu’Il change. N’importe quoi qu’Il était, Il continue à être, et Il sera toujours. Le Dieu qui existe non seulement est vraiment, et indépendamment, mais aussi immuablement. Donc, tout ce que Dieu a commencé à faire, IL le finira, parce qu’il n’y aura aucuns changements qui nécessiteront des altérations dans Ses plans et desseins orignaux.

Au niveau humain, nous connaissons seulement l’opposé. Nous faisons des plans de construire une maiSon, mais des évènements imprévus impliquent considérablement plus de temps et d’argent. Les projets publics ne sont pas différents. Avez-vous jamais entendu parler d’une autoroute, d’un pont ou d’un nouveau bombardier fini dans les temps prévus, et aux coûts originalement estimés ? Comme le « JE SUIS », nous n’avons jamais besoin d’agoniser à propos de la finition de ce que Dieu a promis.

Etant le « JE SUIS », Dieu existe, indépendamment, immuablement et éternellement. Dieu est éternel et inchangeable. Combien de fois avons-nous mis nos espoirs en un candidat politique, seulement pour découvrir qu’il change une fois élu. Les promesses de campagne sont souvent de la rhétorique pure. Ces quelques politiciens qui essayent de tenir leurs promesses éventuellement ne sont pas réélus ou meurent. En conséquence, nos espoirs qui sont fondés sur les hommes disparaissent très rapidement. Dieu est éternel ; ainsi, chaque promesse est aussi solide qu’un rocher. Si Dieu est à la fois éternel et inchangeable, alors rien qu’Il a prévu et promis ne peut faillir.87

Comment Moïse et le peuple d’Israël puissent-ils être assurés que Dieu les délivrera de l’esclavage egyptien et les guidera vers la terre promise ? Leur confiance est bien placée dans le Dieu dont la nature et le caractère sont ceux du « JE SUIS » d’Exode 3. Ça, que ce soit le point de ce passage, est évident de notre étude plus tard de deux textes du Vieux Testament.

« Maintenant, l'Eternel, qui t'a créé, ô peuple de Jacob,
      et qui t'a façonné, ô Israël,
      te déclare ceci:
      «Ne sois pas effrayé
      car je t'ai délivré,
      je t'ai appelé par ton nom,
      tu es à moi.

  Quand tu passeras par les eaux,
     je serai avec toi,
     quand tu traverseras les fleuves,
     ils ne te submergeront pas,
     quand tu marcheras dans le feu,
     il ne te fera pas de mal
     et tu ne seras pas brûlé,

  puisque moi, l'Eternel, je suis ton Dieu,
     le Saint d'Israël, ton Sauveur.
     Je donnerai l'Egypte comme rançon pour toi,
     l'Ethiopie et Seba en échange de toi. » (Ésaïe 43:1-3)

Dans ce texte, qui avait pour intention de réconforter Israël et pour assurer la nation de Sa promesse, Dieu fait allusion aux expériences par lesquelles Israël était passé pour les assurer aussi des bénédictions futures. Le « passage par les eaux » est une allusion à l’exode et à la traversée de la Mer Rouge. Tout comme Israël ne fut pas submergé par la mer, il ne le sera pas non plus par ses afflictions présentes et futures. Et il ne sera pas non plus brulé en passant à travers le feu. Tout comme le buisson ardent ne fut pas consumé par le « feu » de l’ « ange de l’Eternel », de même Israël ne sera pas consumé par les feux des afflictions et de l’adversité, maintenant ou à jamais.

« Mais qui supportera le jour de sa venue? Ou qui tiendra quand il apparaîtra? Car il sera semblable au brasier du fondeur, au savon de potasse des blanchisseurs.

   Il siégera pour fondre et épurer l'argent; oui, les descendants de Lévi, il les purifiera, il les affinera comme l'or et l'argent, et ils seront alors, pour l'Eternel, des hommes qui lui présenteront l'offrande dans les règles.

---Et je viendrai à vous en vue du jugement, et je me hâterai d'être un témoin à charge contre les magiciens, contre les adultères, et contre les parjures, contre ceux qui dépouillent l'ouvrier de Son gain, contre ceux qui oppriment la veuve et l'orphelin, et contre ceux qui violent le droit de l'immigré, ceux qui ne me révèrent pas, déclare l'Eternel, le Seigneur des armées célestes.

   ---Moi, je suis l'Eternel et je n'ai pas changé. A cause de cela, descendants de Jacob, vous n'avez pas encore été exterminés.  » (Malachie 3:2-3,5-6)

La nation d’Israël, Dieu dit par le prophète Malachie, allait devoir passer par « le feu », pour être raffinée. Le « feu » est, d’un coté, l’affliction imposée par la cruauté de nations étrangères. Cependant, d’un autre coté, c’est le feu que Dieu Lui-même a apporté pour purifier Son peuple. La consolation de Malachie pour Israël est que pendant que le « feu » purificateur de Dieu semblerait les consumer, ce ne sera pas le cas. En fait, il les purifiera et, à la fin, les sauvera. La base pour la préservation d’Israël est, comme dans Exode 3, le caractère de Dieu, le « JE SUIS », le Dieu qui ne change pas (Mal. 3:6).

Les paroles de Malachie, sans doute établies dans l’expérience d’Israël et dans la révélation de Dieu dans le buisson ardent, servent à confirmer notre interprétation de l’incident du buisson ardent dans Exode 3. L’affliction des Israélites en Egypte était imposée par les hommes, mais ordonnée par Dieu, une expérience de « passer par le feu » pour purifier et préparer les Israélites pour leur délivrance et leurs futures bénédictions :

« Mais vous, l'Eternel est allé vous chercher, il vous a arrachés à cette fournaise de fer qu'était l'Egypte pour faire de vous Son peuple, celui qui lui appartient, comme vous l'êtes à présent. » (Deut. 4:20)

Le buisson ardent n’était pas un miracle insensé, qui avait pour intention d’attirer simplement l’attention de Moïse, c’était une parabole pleine de sens qui, avec méditation sur l’évènement et sur les paroles de Dieu, deviendrait claire, et sur laquelle plus tard les prophètes développeraient et disserteraient. Les feux de l’affliction sont les résultats de la colère de Dieu sur les péchés ; ils purifient le peuple de Dieu et les préparent pour Ses bénédictions. Le peuple de Dieu n’est pas détruit par ces « feux », n’étant pas dus à leur fidélité, mais dus au caractère de Dieu, le grand « JE SUIS ». Moïse est ainsi encouragé à retourner en Egypte, d’aller de la « poêle au feu », sachant qu’il et la nation seraient protégés et florissants par le Dieu qui est.

Les implications et les applications de la nature de Dieu, le « JE SUIS », sont infinies. Il n’est donc pas surprenant de trouver des révélations similaires de Dieu aux prophètes et au peuple de Dieu dans les deux, le Vieux et le Nouveau Testament. Peut-être, le parallèle le plus dramatique du Nouveau Testament est trouvé dans le Livre d’Apocalypse. Avant que Dieu ne révèle « les choses à venir » des derniers jours, Il commence avec cette description du Dieu qui est prêt à parler à travers Son prophète, Jean :

« … que la grace et la paix vous soient données de la part de celui qui est, qui était et qui vient… » (Apocalypse 1:4)

N’est-ce pas la même vérité que nous venons de trouver dans Exode 3 ? Dans Exode 3, Dieu est le « JE SUIS », l’Eternel. Ici, IL est « celui qui est, qui était et qui vient ». Dans les deux cas, la même vérité est transmise. Tout comme la nation d’Israël, une dernière fois, « passera à travers le feu des souffrances », ils peuvent être consolés et réconfortés par l’assurance que, cette fois aussi, ils ne seront pas consumés par le feu, car leur Dieu ne change pas.

Alors, ici est le message de Dieu à Moïse et au peuple de ses jours. Dieu Se manifeste par le feu de l’affliction et de l’adversité, mais Ses desseins sont certains et Ses peuples sont en sureté dans l’assurance qu’ils ne seront ni détruits, ni consommés, à cause du fait qu’Il est constant, inchangeable, et éternel. Ici est la base de la foi et de l’obéissance. Sur cette assurance Moïse peut parier sa vie et baser son ministère et son service.

Conclusion

Une des applications de ce texte peut être vue dans le Nouveau Testament, révélé par notre Seigneur Lui-même. Considérons le confort et l’espoir qui nous pouvons trouver dans le « JE SUIS », le Seigneur Jésus Christ.

Quand notre Seigneur applique l’enseignement de « JE SUIS » dans Exode 3, je crois qu’Il le fait en relation au « buisson ardent » dans Deutéronome :

« (1) Voici les paroles de bénédiction que Moïse, l'homme de Dieu, prononça sur les Israélites avant sa mort. … (13) Et pour Joseph, il dit: L'Eternel bénit son pays… (16) par les plus précieux fruits dont la terre est remplie. Que la faveur du Dieu qui s'est manifesté dans le buisson ardent vienne pour couronner la tête de Joseph, » (Deut. 33:1,13,16)

Remarquez que le contexte de ces bénédictions que Moïse prononça est la mort imminente de Moïse lui-même. En plus, les bénédictions ici sont prononcées sur Joseph, qui est mort depuis longtemps. Maintenant, bien sûr, il y a le sens que Joseph sera béni par ses descendants, mais ce n’est pas la seule bénédiction que Joseph recevra. L’auteur d’Hébreux parle de ceux qui sont morts et qui n’ont pas encore reçu les bénédictions que Dieu leur a promises (Heb. 11:13-16, 39-40). Les promesses de Dieu sont donc certaines, parce que Dieu ne mourra jamais. Mais tout aussi vrai, car Dieu est l’éternel « JE SUIS », ceux qui meurent sont aussi assurés de la réalisation des promesses que Dieu leur a faites. Le fait que Dieu soit le « JE SUIS » nous assure que nous « vivrons avec Lui pour toujours », si nous sommes Ses enfants par la foi.

Jésus applique la vérité du passage de « JE SUIS » en deux occasions88 différentes dans l’Evangile. Dans la première, le contexte est la question hypocrite posée par les sadducéens (qui ne croyaient pas en la résurrection des morts, Marc 12:18) à propos de qui l’épouse serait au ciel une femme qui avait eu sept frères comme maris. Indiquant leur hypocrisie et erreur en ce qui concerne leur rejet de la doctrine de la résurrection des morts, Jésus dit,

« Quant à la résurrection des morts, n'avez-vous jamais lu dans le livre de Moïse, lorsqu'il est question du buisson ardent, en quels termes Dieu lui a parlé? Il lui a dit: Je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.

   Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Oui, vous êtes complètement dans l'erreur. » (Marc 12:26-27)

Dans la déclaration de Dieu, « JE SUIS », nous trouvons l’assurance que Dieu est non seulement éternel, mais qu’à cause de ça, Sa relation avec les hommes est aussi éternelle. « Je suis le Dieu d'Abraham » veut dire non seulement que Dieu est éternel, mais qu’Abraham l’est aussi. L’éternité de Dieu n’est pas seulement la base pour notre foi en la réalisation des promesses de Dieu (dans les vies de ceux qui sont vivants à ce moment-là), mais est aussi notre assurance que nous ferons personnellement l’expérience de ces bénédictions. Comme l’auteur d’Hébreux le dit, Dieu a prévu que ceux qui moururent dans la foi devront nous attendre pour arriver à la perfection (Heb. 11:40). Le fait que Dieu soit éternel et notre immortalité sont donc des vérités entrelacées.

Dans l’Evangile de Jean, une des clés de sa structure est les déclarations « JE SUIS » de notre Seigneur (Jean 6:48,51 ; 8:58 ; 10:9,11 ; 11:25, etc.). Le moment critique de cet Evangile semble être la phrase « JE SUIS » de notre Seigneur dans le chapitre 8. Nous sommes à nouveau dans le contexte de l’espoir de quelqu’un pour la vie après la mort, une vérité à propos de laquelle certains Juifs étaient sceptiques. Jésus dit aux Juifs,

« Vraiment, je vous l'assure: celui qui observe mon enseignement ne verra jamais la mort.

   Sur quoi les chefs des Juifs reprirent:
   ---Cette fois, nous sommes sûrs que tu as un démon en toi. Abraham est mort, les prophètes aussi, et toi tu viens nous dire: Celui qui observe mon enseignement ne mourra jamais.

   Serais-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort --- ou que les prophètes, qui sont tous morts? Pour qui te prends-tu donc? » (Jean 8:51-53)

La question, bien sûr, est « qui est Jésus ? Jésus est plus grand qu’Abraham, en évidence par le fait qu’Il est le « JE SUIS » :

« ---Vraiment, je vous l'assure, leur répondit Jésus, avant qu'Abraham soit venu à l'existence, moi, je suis.» (Jean 8:58)

Pour les Juifs qui discutaient avec notre Seigneur, ceux qui étaient morts étaient morts et avaient disparu. C’était fini pour eux (Jean 8:52-23). La mort n’a aucune domination sur ceux qui croient en le Seigneur et obéissent à Sa Parole. Abraham vit le « Jour du Seigneur » et a été transporté de joie (8:56), et en tant que croyant, il verrait les promesses que Dieu lui avait fait se réaliser – personnellement.

Liée à la question de l’autorité de Jésus était Sa relation avec Moïse. Les Juifs disaient avoir l’autorité de Moïse (Matt. 23:2), ce qui leur donnait (dans leur esprit tordu) une plus haute autorité que celle du Seigneur Jésus. Mais réfléchissez – quand la question de son autorité fut posée à Moïse, la meilleure chose qu’il put dire était, « JE SUIS m’a envoyé ».

Quand la question de Son autorité fut posée à notre Seigneur dans Jean 8, Il répondit, « JE SUIS »

Quand Moïse fut envoyé par « JE SUIS », Jésus était « JE SUIS ». Ainsi, ceux qui croient en « JE SUIS » n’ont pas à avoir peur de la mort, car les bénédictions de Dieu sont aussi certaines après la tombe qu’avant – en fait, encore plus.

Croyance en le Dieu qui est le « JE SUIS » est donc la fondation de notre espoir pour la vie éternelle ainsi que pour faire l’expérience des bénédictions que Dieu nous a promises, bien que nous mourions. Notre espoir éternel est enveloppé dans le fait que Dieu est éternel. Exode 3 grave la vérité de l’éternité de Dieu en lettres grasses. Croyons-le. Parions notre destin terrestre et éternel dessus !

Il y a beaucoup de Chrétiens aujourd’hui qui pensent que l’étude des attributs de Dieu est un exercice intellectuel avec très peu d’applications pratiques. Rien ne pourrait être plus loin de la vérité ! Récemment, j’ai entendu R.C. Sproul parler du plus grand besoin de l’Amérique. Quand on lui a demandé, « Quel est le plus grand besoin des Chrétiens américains ? », sa réponse fut la même, « Connaître Dieu ». Les attributs de Dieu sont simplement une description de ce que Dieu est. La raison de l’appel de Moïse et de son obéissance à cet appel était l’assurance du caractère de Dieu. Personnellement, je suis convaincu que la mesure de notre foi est proportionnée à notre compréhension de la grandeur et de la bonté de notre Dieu. Je ne pense pas que de grandes choses ont été faites pour Dieu sans une compréhension de combien le Dieu que nous servons est grand. Ce sont les attributs de Dieu qui Le décrivent comme Il est et qui deviennent la raison de notre foi et notre obéissance. Devenons des étudiants des attributs de Dieu.

Specifiquement, de ce texte, nous nous sommes concentrés sur la nature éternelle, inchangeable de Dieu. Cette vérité est fréquemment soulignée dasn les Ecritures :

« Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré? » (Nombres 23:19 ; 1 Samuel 15:29)

« Tu as jadis fondé la terre,
      le ciel est l'œuvre de tes mains.

   Ils périront, mais tu subsistes;
      tous s'useront comme un habit;
      comme on remplace un vêtement, tu les remplaceras.

   Mais toi, tu es toujours le même,
      tes années ne finiront pas.

   Les enfants de tes serviteurs auront une demeure;
      sous ton regard, leur descendance sera fermement établie.» » (Psaume 102:26-29)

«t out cadeau de valeur, tout don parfait, nous vient d'en haut, du Père qui est toute lumière[g] et en qui il n'y a ni changement, ni ombre due à des variations. » (Jacques 1:17)

« «Moi je suis l'Alpha et l'Oméga»
      dit le Seigneur Dieu,
      celui qui est, qui était et qui vient,
      le Tout-Puissant.» (Apocalypse 1:8)

Pour les Chrétiens, il n’y a pas de pensée plus réconfortante que le fait que Dieu soit eternel et inchangeable. Cela nous assure que Ses desseins pour nous seront réalisés.

Le Dieu qui est venu pour délivrer Son peuple d’Egypte en la personne de Moïse (Exode 3) est maintenant venu en la personne de Son Fils, Jésus Christ, pour nous délivrer de la damnation éternelle à cause de nos péchés (Jean 1:1-17, 29-34 ; Phil. 2:5-8). Tout comme le feu de Dieu brûla le buisson mais ne le consuma pas, la colère de Dieu fut déversée sur le Seigneur Jésus Christ, mais ne L’a pas consumé. Il mourut pour nos péchés, mais Il fut élevé. A travers Lui, les hommes peuvent être délivrés de la colère de Dieu sur les pécheurs. Quel espoir béni il y a pour ceux qui croient en le Seigneur Jésus Christ, le Dieu « JE SUIS », qui est venu pour que nous puissions avoir la vie à travers Lui.

Pour le non croyant, il n’y a rien de plus horrifiant, car le Dieu qui dans le Vieux Testament déversa Sa colère sur les pécheurs déteste toujours le péché et punira les vilains éternellement.

Malheureusement, ceux qui rejettent la provision que Dieu a faite en la personne de Christ, et qui croient en eux-mêmes, souffriront les feux éternels de l’Enfer. Et ce feu ne les consumera pas non plus, car ils devront l’endurer pour toujours :

« Puis il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche:
   « Retirez-vous loin de moi, vous que Dieu a maudits, et allez dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. » » (Matt. 25:41)

Le texte que nous avons étudié souligne, dans mon esprit, l’importance du caractère. A la fin, c’est le caractère de Dieu qui est la base de notre foi et de notre obéissance. C’est le caractère des hommes qui représente la base pour identifier les dirigeants de l’église (1 Tim. 3 ; Tite 1). C’est aussi le caractère du Chrétien que Dieu développe (Prov. ; 2 Pierre 1, etc.). Le caractère chrétien est très souvent forgé dans les feux d’afflictions (Rom. 5:3-5 ; Jacques 1:3). L’endurance des saints dans les feux purifiants que Dieu amène dans nos vies est aussi l’évidence du travail super naturel de Dieu (2 Cor. 3-4). Bien que nous n’ayons pas besoin de rechercher les afflictions, reconnaissons que c’est souvent l’affliction que Dieu use pour purifier nos vies (1 Pierre 1:6-7) et pour nous préparer pour les gloires à venir.

Une dernière pensée. Israël, comme le buisson que Moïse vit, est toujours, comme il était, en flammes. Les grandes épreuves du Livre d’Apocalypse décrit les feux purifiants intenses de Dieu qui seront exigés pour retourner la nation d’Israël vers Lui. Mais au milieu de ses feux d’affliction, passés, présents, et futurs, Israël a enduré, n’est pas consumé par les flammes, et ainsi est un témoignage de la nature inchangeable de Dieu dont les promesses sont sûres.

Great is Thy faithfulness,
O God my Father,
There is no shadow of turning with Thee;
Thou changest not, Thy compassions, they fail not;
As Thou has been Thou forever wilt be.


57 From Exodus 2 we might conclude that MoSes had only one Son (cf. 2:22), but Stephen informs us that he had two Sons while in Midian (Acts 7:29). In Exodus 2 the point of verse 22 is to inform us of the mind of MoSes at this time, as reflected in the naming of his firstborn, not to inform us as to how many children MoSes had.

58 The importance of chapter 3 is stressed by Hyatt, who writes: “Chapter 3 is one of the most significant chapters in all of Exodus, for here MoSes receives his commission to lead the Israelites out of Egypt, and God reveals his name ‘Yahweh’ for the first time. This account of the call of MoSes has many similarities to accounts of the call of several later OT prophets, and may have provided the model for them.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 70.

It should be pointed out that Hyatt is not correct in saying that the name “Yahweh” is revealed here for the first time. This is a conclusion based upon some of Hyatt’s liberal presuppositions concerning the authorship of the Pentateuch—namely that MoSes was not the author. He adheres to the source document hypothesis (JEDP). For a summary and critique of this view, consult R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), pp. 13-15, 62, or John J. Davis, MoSes and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), pp. 37-38. Edward J. Young’s articles are also very helpful as a scholarly refutation of the liberal view. Cf. Edward J. Young, “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, XXIX, No. 2 (1967), pp. 117-135 and XXX, No. 1 (1967), pp. 1-23.

59 Several things may need to be said concerning Mt. Horeb. First, Mt. Horeb is also known as Mt. Sinai: “Why, however, is the mountain here named Horeb and not Sinai? The most likely answer is that Horeb and Sinai are simply two different names of the same mountain, just as Jermon and Sirion both designate Mt. Hermon (cf. Deuteronomy 3:9; Psalm 29:6).” Young, “The Call of MoSes,” p. 2.

Second, we do not know precisely where Mt. Horeb is located: “… in fact, we do not know where ‘God’s mountain’ … was. Was it within the Sinai Peninsula? If so, was it in the south (the traditional area) or in the north east among the mountains of Seir, overlooking the oasis of Kadesh Barnea, where Israel made her tribal centre for so long? Or was it in the mountains of Arabia, to the north east of the Gulf of Aqaba? The general geographic details in the Bible seem to point to the southern area: and the traditional site of Gebel Musa, ‘MoSes’ mountain’ (7,467 feet), has much to commend it, though others will prefer the higher peaks nearby. It is noteworthy that, as in the exile in Babylon, this most striking event of Israel’s faith took place on foreign soil (cf. Abram’s call) and that later Israel seems neither to have known, nor cared, exactly where it was. Neither is there any suggestion of later pilgrimage to it, with the possible exception of the journey of Elijah (1 Kings 19). Israel, however, knew that ‘God’s mountain’ lay somewhere to the south of Canaan.” Cole, p. 63.

In the providence of God, the location of this “holy place” has been kept from us, otherwise there would be another “tourist trap,” and various kinds of merchandising (packets of “holy soil”?) as a result. Cf. also the words of our Lord in John 4:21-24.

Third, MoSes led his flock to the west side of the wilderness to get there:

“… Hebrew ‘ahar,’ ‘back, behind.’ This must be ‘west’ from the Midianite point of view, and therefore it may be a Midianite term. As usual in Semitic thought, one faces east when giving compass directions; ‘behind’ is therefore ‘west.’” Cole, p. 62.

60 “Martin Noth claims that it is a favorite explanation of exegetes that the burning bush is a manifestation similar to St. Elmo’s fire. …” “During stormy weather discharges of atmospheric electricity give off a glow from the extremities of pointed objects such as ships’ masts. The term St. Elmo is a corruption of St. Erasmus (or Ermo), the patron saint of Mediterranean sailors. Has anyone, however, ever mistaken St. Elmo’s fire for a burning bush that burned yet was not consumed? Certainly the learned and wise MoSes would not have done so.” Quoted by Edward J. Young in “The Call of MoSes,” Westminster Theological Journal, p. 130, and fn. 29, p. 30.

61 Ibid, p. 131.

62 “If Sinai were a volcano, one could he [Gressmann] thinks, if he were proceeding upon rationalistic grounds, seek to explain the burning bush upon the basis of volcanic phenomena, or of subterranean fire, assuming that the bush stood near escaping gaSes from under the ground.” Ibid.

63 “Believing eyes have supposedly seen mysterious fires or lights in trees and pious ears have at the same time heard wondrous music.” Ibid, pp. 131-132.

64 Ibid, p. 133, fn. 34.

65 “It is said that once a year the sunlight penetrates through a chink in the rocks on the summit of Jebel ed-Deir and falls upon a spot at the foot of Jebel Musa.” Ibid, p. 133, fn. 34.

66 “Such a revelation, however, may well have been mediated through a visionary experience. The visionary experience would likely have assumed its descriptive character from the cultural ideas common to the era in which MoSes lived. For MoSes, the bush burned with the flaming presence of the angel of the Lord. But it may well have been an inner experience, and one standing next to MoSes may have seen nothing extraordinary.” Roy L. Honeycutt, Jr., “Exodus,” The Broadman Bible Commentary, Clifton J. Allen, ed. (Nashville: Broadman Press, 1969), p. 328, as cited by Davis, p. 61.

“MoSes recognizes that what he sees is a ‘great sight,’ and hence something out of the ordinary. Had it been merely the glistening of the berries of a bush in the sun or the campfire of the shepherds, or anything of similar nature, MoSes could hardly have considered it a ‘a great sight.’ It is noteworthy also that the only reaSon for MoSes’ turning aside is that he is moved by curiosity. … It is this fact of MoSes’ curiosity which rules out once and for all the idea that MoSes, because of long meditation upon the suffering of his people in Egypt, is in a frame of mind or attitude in which he could readily believe that a voice was speaking to him.” Young, pp. 6-7.

67 “This is a plant with a strong growth about three feet in height with clusters of purple blossoms. The whole bush is covered with tiny oil glands. This oil is so volatile that it is constantly escaping and if approached with a naked light bursts suddenly into flames. …” Werner Keller, quoting Harold N. Moldenke, The Bible as History (New York: William Morrow and Co., 1956), p. 131, as cited by Davis, p. 61.

68 Davis, p. 62. Davis (p. 62) also tells of being shown “some of the ‘original ashes’ from MoSes’ burning bush!”

69 The angel did not appear in the fire as much as it did as the fire: “We can read ‘in flames of fire,’ as do most English versions, but ‘as flames of fire’ is better. The fire, which the angel of the Lord chose as the form in which to appear, did not consume the bush.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Mass (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 51.

This fire may have been intended for us to associate with other instances of fire in the Old Testament: “There may be a deliberate reminiscence of the Genesis story, where the angel beings that guard the tree of life have flaming swords (Gen. 3:24). Fire is a symbol of God’s presence when He descends on Sinai too (Ex. 19:18), as often in the Bible. Exodus 13:21 speaks of God’s guiding and protecting presence as a ‘pillar of fire.’ Perhaps the basis of this symbolism lies in the purificatory, as well as the destructive, properties of fire (Duet. 4:24); the metal refiner was a familiar sight in the ancient world (Mal. 3:2). Normally, however, fire seems to speak of God’s holiness and, in particular, His anger in relation to sin (Exod. 19:18; 32:10).” Cole, p. 64.

The “angel of the Lord” is the second PerSon of the Trinity: “If we would do justice to the Scriptural data, we must insist therefore both upon the distinguishableness of the Angel from the Father and also upon the identity of essence with the Father. Christian theologians have rightly seen in this strange Figure a preincarnate appearance of the One who in the days of His flesh could say, ‘And the Father who sent me has himself borne witness of me’ (John 5:37).” Young, pp. 4-5.

70 Both the two-fold call by name and the response are reminiscent of God’s call to Abraham (Gen. 22:11) and Jacob (Gen. 46:2). “In this narrative emphasis falls upon the initiative of God. MoSes is not seeking a revelation, nor does he have any intention of drawing near to a ‘holy place’ in the hope of meeting God. He is simply engaged in his ordinary daily business when God approaches him. This factor also is characteristic in the performance of a miracle. God comes to man to convince man that He is man’s Redeemer. Hence, the address, ‘MoSes, MoSes.’” Young, p. 11.

72 The translators of the NIV (above) and the NASB have accurately rendered “father” above, instead of “fathers,” as other translations have chosen to do. The Hebrew text uSes the singular term (“father”), rather than the plural (fathers). The Septuagint (the Greek translation of the Old Testament), however, does use the plural, which Stephen also employs in Acts 7:32. Since the singular can be used with a plural sense, one should be cautious to make too much of the singular form here.

73 Some liberal scholars would have us believe that MoSes here really came to adopt the god of his father-in-law” as his God, and thus Israel’s God as well. This is referred to as the Kenite theory. Young briefly outlines this theory and its origin: “The late George A. Barton, for example, maintained that as MoSes was alone with the flock in the desert he spent the time brooding upon the ‘acute problems of life as he had experienced it.’ Among these thoughts were considerations of the nature of the ‘desert god’ that his father-in-law, Jethro, served. The mountain was volcanic, and its smoke and flames expressed the wrath of the desert god, Yahweh, whose presence was indicated by the smoke of the volcano.” Young, p. 9.

Cole states: “MoSes brings no new or unknown god to his people, but a fuller revelation of the One whom they have known. …Yet in its day the Mosaic revelation, while a fulfilment of patriarchal promiSes, was as new and shattering to Israel as the coming of the Messiah was later to prove to be.” Cole, p. 66.

74 “It is, however, important to realize that these ‘nations’ of Canaan are not mutually related to each other, as Israel’s twelve tribes were. They may have shared a common cultural and religious pattern, but that is all. There is no evidence that they shared common historical traditions, in the way that Israel’s tribes did: nor indeed have we evidence to show that they even lived in distinct and separate areas.” Cole, p. 67.

75 “…‘oozing’ would be a better translation. This is a dairyman’s metaphor: the drops of milk ooze from the animal’s teats, so full of milk is she. This description of Canaan is a pastoralist’s dream. Milk, curds, cheese and honey are not the produce of closely-settled arable country. Cf. Isaiah 7:22, where ‘curds and honey’ are the product of an area that has reverted from tilth to pasture, because of war. The phrase is a frequent and probably proverbial description in the Pentateuch of the hill country of Canaan, and is an accurate one, when Canaan is compared with the more arid country of Sinai or even with oaSes like Kadesh-barnea.” Cole, p. 66.

76 “Interestingly while God promised the people two things (deliverance from Egypt and entrance into a new land), He commissioned MoSes to accomplish only the first. God knew MoSes would not enter the Promised Land (Deut. 32:48-52).” John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary, ed. by John F. Walvoord and Roy B. Zuck (Wheaton: Victor Books, 1985), (Old Testament), p. 112.

77 As I understand these two questions which are found in chapter 3, MoSes is legitimately seeking clarification. The questions in chapter 4, however, cross over the line of what is appropriate and acceptable, for they reveal a deficiency in the faith of MoSes, one that exasperates God to the point where the reader begins to fear for MoSes, if he were to resist God’s commission any further. Cole writes, “God answers MoSes’ objection as to his own inadequacy in two ways. First He promiSes His own presence; secondly He gives MoSes a sign or proof that He is with him. After this MoSes has no right to protest further. It is now no longer lack of self-reliance (which is good), but lack of faith (which is sin).” Cole, p. 68.

78 “The phrase ‘I will be’ (Heb. ‘ehyeh) is almost certainly a play on YHWY, God’s name, explained in verSes 14 and 15.” Cole, p. 68.

79 “The proof of the pudding will be in the eating, as we say. It will be the success of MoSes’ mission that will show beyond contradiction that God was indeed with him and had sent him. Such signs always follow faith. Meanwhile MoSes must go forward in faith: this is typical of the whole biblical approach to signs.” Cole, p. 68.

80 There are some very interesting parallels between the incident of the “burning bush” in Exodus 3 and the “burning mountain” in Exodus 19. In both, God is revealed in His holiness and power by means of fire. In the first instance, God reveals Himself to MoSes, demonstrating His character and His authority, under which MoSes is to return to Egypt to deliver the Israelites. In the second instance, God reveals Himself to the people, demonstrating to them the authority which He has given MoSes. I encourage you to compare these two chapters more thoroughly in your own study.

81 “… to the Semite the name had far deeper significance than is the case in our occidental world. With us the name is little more than a vocable; to the Semite, however, it either signified the character of a perSon or brought to mind something distinctive about him. To ask for the name of God was to desire to know the nature of God.” Young, p. 15.

“We cannot assume that the Israelites were ignorant of the titles of the God worshipped by their patriarchal ancestors, and presumably also worshipped by them during their stay in Egypt (but see Joshua’s blunt words in Jos. 24:14). …To ask the question, ‘Under what new title has God appeared to you?’ is equivalent to asking, ‘What new revelation have you received from God?’ Normally, in patriarchal days, any new revelation of the ancestral God will be summed up in a new title for Him (Gn. 16:13) which will in future both record and recount a deeper knowledge of God’s saving activity. We may therefore assume that, in asking this question, they were expecting a new title for the patriarchal God.” Cole, p. 69.

82 “The concern of the people in asking after the Name of God was to discover what relation this God sustained to themselves. Of what help would He be in this very present time of trouble? … The people were not interested merely in a question of metaphysics; they were interested above all in the practical matter of how the One who claimed to be the God of the Fathers could be of aid to them.” Young, p. 21.

83 “Here, the full form of the divine name is used, YHWH, usually represented as LORD (in capitals) in English versions. The pious Jew of later years was reluctant to pronounce God’s name lest he incur the penalty for taking the name of YHWH in vain (Ex. 20:7). He therefore read the vowels of adonay ‘my Lord,’ with the conSonants of YHWH, so producing the hybrid ‘Jehovah’ in English. … Perhaps the easiest way to understand what the name YHWH meant to the Jews is to see what it came to mean, as their history of salvation slowly unrolled. It ultimately meant to them what the name Jesus has come to mean to Christians, a ‘shorthand’ for all God’s dealings of grace.” Cole, p. 70.

84 “Davies rightly points out that since this is the only place in the Old Testament where there is any explanation of the meaning of the name YHWH, we ought therefore to take very seriously the association with ‘being’ which is clearly stated here. … Simplest of all, does it mean that God exists, as opposed to idols without being? Along these lines, Hyatt sees ‘I am He who is’ as a possible translation. … Or does it mean ‘I will only be understood by My own subsequent acts and words of revelation’? … The revelation of the name therefore is not merely a deep theological truth; it is a call to the response of faith by MoSes and by Israel.” Cole, pp. 69-70. Cf. also, Young, pp. 18-23 for a summary of the various interpretations of these verSes, along with his carefully arrived at conclusions.

“In the bush, he [Calvin] holds, we see the humble and despised people surrounded by the flames of oppression; yet in the midst is God who prevents the flames from devouring the nation. Keil appeals to Judges 9:15 to support the position that in contrast to the more noble and lofty trees the thornbush aptly represents the people of God in their humiliation. On this particular point there seems to be fairly widespread agreement among interpreters.” Young, p. 5.

“… this [vss. 7-12] was, in fact, a self-revelation of God to MoSes. … The holiness of God is emphasized (v. 5). While He is a God of power and transcendent glory, He is also imminent and therefore the God of history (v. 6). The section presently under consideration reveals additional information concerning the One who was challenging MoSes. According to verse 7 He was a God sensitive and aware of the deep need of His people. He was a merciful God. He had seen and heard their cry and knew their sorrows, and the means by which God would care for the tragedy of His people would be to “come down” to deliver them out of the hand of the Egyptians (v. 8). The description here is that of a God who acts not above history, but in and through history.” Davis, p. 63.

85 “Thus at the burning bush God gave to MoSes the revelation of His NAME. In His historical revelations He is absolutely independent of His creation, the self-existing one, who manifests in deeds of wonder the nature of His being expressed in His Name. … At the burning bush there appeared to MoSes One who is eternal, who changeth not, who depends not upon His creation, but in sovereign and supreme majesty, exists independently of that creation. He, the BEING ONE, is unchangeable; yet He is the living and true God. In His revelation of deliverance He displays the glory of His majesty, the blessed truth that He alone is the I AM.” Young, p. 23.

“… the Lord is the God of the covenant (see v. 15). As such He remains the same, is consistent. What He is in general comforts His people through its application to the specific situation (Israel’s oppression) and the special relationship (covenant) that already existed between Him and Israel’s ancestors, and now (‘I am’) will also exist between Him and the descendants ‘from generation to generation.’” Gispen, p. 55.

86 In contrast to the idols which had no life and could not move, Yahweh is the eternal, living One. He changes not, yet He is living and can reveal Himself to His creation. He will make known to MoSes and to the children of Israel what kind of God He is by means of the deeds which He will perform in their midst and by means of the words which He will speak unto them. These words and deeds are such that only one who in all His attributes and perfections is infinite, eternal and unchangeable can perform them. In His revelation the I AM makes Himself known to His people.” Young, pp. 21-22.

87 “Not only does the miracle attest the present working of God but it also points to the continuity of His working in His determination to accomplish redemption. The revelation which accompanies the miracle first looks back to the promiSes made to the patriarchs, ‘I am the God of thy father’ (Exodus 3:6a), and it also points to the future, ‘And I came down to deliver it from the hand of Egypt’ (Exodus 3:8a). This particular miracle, therefore, was for the benefit of MoSes primarily, that through it he might become convinced that the God who had spoken to his ancestors was in the midst of His people and would be faithful to His promise to redeem them.” Ibid, p. 11.

88 In saying this I am looking at the Matthew 22:23-33; Mark 12:18-27 and Luke 20:27-38 accounts as the same incident, reported by each Gospel. The John 8 account is a separate (second) incident.

4. Tourner Autour du Buisson Brûlant (Exode 3 et 4)

Introduction

Quand j’étais bien plus jeune, mon oncle arriva à un piquenique de famille sur une nouvelle moto Honda. Peu impressionnante par les standards d’aujourd’hui, en ce temps là, c’était une des plus puissantes motos sur les routes. Fièrement, mon oncle laissa plusieurs parents faire un tour autour du parc, très lentement. Voyant que je salivais devant la moto, mon oncle me demanda si j’avais jamais conduis une moto. Plein de confiance, je lui dis que oui. Sur cette Honda 305, mon intention était de ne pas faire du sur place et je pris la route, à fond la caisse.

J’avais dit la vérité, jusqu'à un certain point en affirmant que j’avais déjà conduit une moto, mais pas toute la vérité sur l’étendue de mon expérience. Vous voyez, j’avais conduit une Honda 50 (la plus petite Honda) une fois autour de la station essence où je travaillais. Je n’étais pas vraiment préparé pour la ballade sur cette Honda 305 (la plus grosse Honda à cette époque).

Moïse pensait qu’il était adéquatement préparé pour la tâche de libérer les Israélites de l’oppression des Egyptiens, mais Exode 2 indique que ses efforts ratèrent misérablement. Il fut rejeté et réprimandé par ces camarades Israélites, et il fut poursuivit par Pharaon qui voulait le tuer. Cela conduisit à un séjour de 40 ans dans le pays de Madian, où Moïse se maria, eut deux enfants, et s’occupa des troupeaux de son beau-père.

Nous reconnaitrons facilement que Moïse n’était pas vraiment prêt à prendre les choses en main à l’âge de 40 ans, mais nous semblons penser que ces 40 ans que Moïse passa dans le désert avec les troupeaux de Jéthro lui ont donné ce qu’il fallait pour devenir le libérateur d’Israël. Je ne pense pas que ce fut le cas. Je crois que Moïse était aussi préparé à diriger Israël à l’ âge de 80 ans que j’étais prêt à conduire cette Honda 305 après avoir conduit une Honda 50. Les évenements d’Exode 3 et 4 confirment, je crois, que la préparation de Moïse pour prendre les choses en main avait à peine commencée. L’homme qui est décrit dans cette portion des Ecritures est difficilement le modèle du chef auquel nous nous attendrions. Apprenons le genre d’hommes Dieu choisit et utilisa comme chefs et le processus Il utilise avec Moïse.

Dans notre leçon précédente, l’attention était sur le caractère de Dieu, le « JE SUIS » d’Israël. L’attention de notre étude de cette leçon sera sur le caractère de Moïse, l’homme que « JE SUIS » a envoyé pour secourir Israël d’Egypte.

Les Ordres de Marche de Moïse (3:16-22)

Dans notre dernière leçon, nous nous sommes concentrés sur le buisson ardent et le caractère du Dieu qui s’est révélé dans le buisson – le « JE SUIS ». La révélation du caractère de Dieu, particulièrement par Son nom, est la base de la foi et de l’obéissance que Dieu exige (en fait, ordonne) de Moïse. Dans les versets 16-22, la tâche dont Moïse a été chargé d’accomplir est soulignée, ainsi que les grandes lignes des évènements qui allaient arriver à cause de son travail. Essentiellement, il y a trois catégories générales couvertes dans ces versets :

(1) Moïse fut commandé d’assembler les responsables d’Israël pour les réassurer de l’alliance promise de Dieu, pour leur transmettre le plan de Dieu pour délivrer Son peuple de leur esclavage, et de les amener au pays de Canaan (Exode 3:16-17). En effet, Moïse devait répéter les mots que Dieu lui avait dis du buisson ardent.

(2) Moïse fut chargé d’aller voir Pharaon avec les responsables d’Israël et de demander une « permission » de trois jours pour aller vénérer Dieu dans le désert (Exode 3:18-20). Cette demande serait refusée, et seulement par force (les fléaux) le roi d’Egypte relâcherait les Israélites. Il est important d’observer que la résistance de Pharaon était prévue, préparant ainsi Moïse pour les temps durs à venir. La libération d’Egypte ne viendra pas rapidement ni facilement, mais elle viendra.

(3) Finalement, Dieu instruisit Moïse d’assembler les salaires que les Israélites avaient gagné en Egypte (Exode 3:21-22). Cela a dû être accomplit en demandant aux femmes égyptiennes leurs articles d’argent et d’or et en les mettant sur leurs enfants.

Ces ordres résument la tâche que Dieu avait donnée à Moïse et la réponse des Egyptiens à sa demande. Ici, en quelques mots, sont les grandes lignes des « choses à venir » pour l’Egypte. Ces commandements clarifient la tâche qui avait été confiée à Moïse. Ils sont tous basés sur la promesse et la prophétie que Dieu avait faites à Abraham dans Genèse 15:12-20. Moïse maintenant savait qui était Dieu, et la tâche qu’Il lui avait donnée à faire. La vraie lutte ici était entre Moïse et Dieu, et s’il allait la faire. Ainsi, j’ai titré ce message, « Tourner Autour du Buisson Brulant ». Moïse va apprendre, comme nous le devons tous, que les ordres de Dieu ne doivent pas être refusés.

Les Cinq Points de Moïse (3:11-4:17)

Quand un ami et moi discutions les titres possibles pour cette section, il suggéra celui-là, que j’aime beaucoup : « Pendant qu’Israël glâne la paille, Moïse tente d’éviter de tirer la courte ». Pour ceux qui sont familier avec les enquêtes et discussions théologiques, je suis convaincu que Moïse marqua « cinq points ». Ici sont les cinq points de Moïse, qui cherche à prouver qu’il n’est pas l’homme pour le boulot que Dieu lui avait confié. L’essence des arguments de Moïse est : « Envoie quelqu’un d’autre ! ».

Moïse répond cinq fois à la tâche de Dieu. Nous avons traité les deux premières réponses au-dessus, mais nous allons les revoir brièvement pour que nous puissions voir les réponses de Moïse dans l’intégralité.

(1) Qui suis-je ? (Exode 3:11). Après s’être affirmer prématurément et présomptueusement le libérateur d’Israël (Exode 2:11-15), et avoir été réprimandé par un Israélite (« Qui t'a nommé chef et juge sur nous? » Exode 2:14), Moïse n’avait plus trop confiance en lui-même. Il, on nous dit dans les Ecritures, était « l’homme le plus humble sur la terre » (Nombres 12:3). La question de Moïse est légitime, révélant son humilité jusqu'à un certain degré. Mais dans cette instance, j’ai bien peur qu’elle aille un peu trop loin. La question ici n’est pas qui est Moïse, mais à qui il appartient. Dieu l’a envoyé, et c’est Dieu qui sera avec lui. L’autorité de Moïse est basée sur son appel divin et la présence divine qui sera avec lui (Exode 3:12).

Il y a beaucoup de discussion aujourd’hui à propos de l’estime de soi-même. Pendant que l’estime d’une personne à beaucoup à voir avec comment elle se sent dans sa peau et comment elle (ou il) peut fonctionner dans la vie, ce n’est pas la clé de la croissance chrétienne ou de l’obéissance. Pourquoi ? Parce que l’orientation est mauvaise. L’estime de soi-même concentre l’attention sur soi-même. Une personne ne peut être confiante que si cette personne a confiance en elle-même. Dieu redirige l’attention de Moïse sur Lui-même. Le buisson ardent est une révélation de Dieu à Moïse, pas une analyse introspective de Moïse. Aucun homme, aussi capable qu’il puisse être, n’est capable de servir Dieu adéquatement. C’est Dieu qui est infini, éternel et tout-puissant. Ainsi, quand Moïse aura le concept correct de Dieu, il sera capable de Le servir. Apprenons par ce texte à concentrer notre attention sur Celui que nous servons, plutôt que sur nous-mêmes.

(2) Qui es-tu ? (Exode 3:13). Si l’autorité de Moïse est enveloppée en le Dieu qui l’a appelé et lui a donné la mission, alors il est sûrement digne de lui d’enquêter sur la nature et sur le caractère de Dieu. Si ce n’avait pas été pour les trois autres réponses de Moïse (les deux dernières étaient des protestations, pas des questions), nous aurions pu trouver cette question acceptable. Mon avis est que Moïse en savait déjà assez.

Connaître Dieu est l’appel le plus haut d’un Chrétien et l’occupation de toute une vie (Phil.3:10). Comme tel, une personne devrait toujours chercher à Le connaître plus. Mais Moïse ne recherche pas cette connaissance pour lui-même ; Il la recherche car il a peur que les Israélites refusent son autorité. En d’autres mots, c’est vraiment une réflexion des mêmes peurs de Moïse qui étaient admises plus ouvertement dans la première question. La réponse de Dieu à la première question ne fut pas suffisante pour Moïse, alors il l’a reposée, d’une façon différente. Moïse s’attend toujours à être rejeté par les Israélites, comme il le fut 40 ans auparavant.

Je trouve que beaucoup d’entre nous cherchons à éviter d’agir immédiatement aux ordres de Dieu, excusant cela par notre « manque d’informations, de connaissances ou de formation ». Combien de gens « veulent réfléchir » ou « prier », quand en réalité ils sont résistant à obéir l’ordre de Dieu ? Combien de gens se sont excusés parce qu’ils n’ont pas été au séminaire ou au collège théologique ? Très souvent, ceux-ci ne sont que des écrans de fumée pour l’incrédulité. Nous ne sommes jamais prêts quand nous agissons de nous-mêmes, mais nous sommes toujours prêts quand Dieu dit, « Allez ! »

(3) Et s’ils89 ne me croient pas ou ne m’écoutent pas ? (Exode 4:1). Cette question ne devient-elle pas un peu répétitive ? Moïse reposa la même question à Dieu pour la troisième fois. Cette fois, elle est même plus inappropriée. Non, ce n’est pas assez fort. Cette fois, la question est honteuse. Avant, Moïse doutait son appel ; maintenant il doute la Parole de Dieu, car le Seigneur lui a déjà dit, « Les responsables d'Israël t'écouteront » (Exode 3:18). D’après les mots qui suivent cette assurance, nous savons que Moïse n’avait pas seulement été dit que les responsables d’Israël accepteraient sa direction, mais aussi que tout marcherait bien, tout comme Dieu avait dit. Moïse est donc purement et simplement coupable d’incrédulité.

J’ai été plutôt dur sur Moïse, et je crois que le texte (que Moïse a écrit) rend sa faiblesse et son incrédulité clairs. Etant un froussard invétéré, laissez-moi dire un mot ou deux en sa faveur. Avez-vous jamais dû faire face à un groupe de sceptiques et essayer de les convaincre que Dieu vous avait envoyé, basé sur une conversation que vous aviez eu avec un buisson ? Je trouve facile de comprendre pourquoi Moïse avait peur que personne ne croie son histoire. Des gens ne se tiennent autour de buissons, leurs parlant. Que cela ait été inhabituel est peu dire ! C’est aussi quelque chose de difficile à faire comprendre aux autres que c’était vrai.

Dieu traite toujours gracieusement les faiblesses de Moïse ici. En réponse à sa question, Dieu accorde à Moïse la capacité de performer trois signes.90 Les deux premiers, Moïse les performe tout de suite, selon les instructions de Dieu, pour le rassurer. Le dernier signe (tourner l’eau du Nil en sang) a dû attendre jusqu'à ce que le matériel (l’eau du Nil) soit disponible.

Le sens spécifique de chaque miracle91 est sans consensus commun parmi les érudits. Dans l’ensemble, je crois que nous pouvons voir plusieurs contributions importantes de ces signes. Premièrement, pour les Israélites, ces signes étaient des évidences visibles que Dieu était apparu à Moïse dans le buisson ardent. Refuseraient-ils de croire le récit du buisson ardent ? Laissez-les voir le bâton 92 tourner en serpent, et être retransformé en bâton. Laissez-les voir une main tournée lépreuse, puis restaurée. Un buisson enflammé n’est pas plus difficile à croire que ces phénomènes.

Deuxièmement, pour Pharaon et les Egyptiens, ces signes étaient l’évidence que la main de Dieu. Non seulement ont-ils radicalement prouvés l’existence du Dieu des Hébreux, mais ils donnaient l’évidence de Son pouvoir supérieur. Plus que ça, ces trois signes étaient d’un genre similaire. A la parole de Moïse, un bâton pouvait devenir un serpent, la lèpre pouvait être infligée, et l’eau contaminée. En d’autres mots, Moïse avait le pouvoir d’infliger des blessures ou de détruire. Pharaon avait essayé, en vain de détruire Israël. Moïse pouvait tout aussi facilement détruire l’Egypte. Les signes étaient tous « comme des fléaux », et Pharaon ferait mieux de prendre garde. Il avait été averti, non seulement du pouvoir de Dieu, mais aussi de la nature du jugement divin qu’Il pourrait et infligerait en Egypte. Finalement, puisque Moïse avait le pouvoir d’inverser le fléau, Pharaon fut aussi instruit du pouvoir de Moïse pour restaurer, un fois que le fléau arriverait. Les trois signes étaient donc très important, à la fois pour les Israélites et pour Pharaon.

(4) Mais je n’ai pas la parole facile ! (Exode 4:10 ; 6:12,30)93. A partir de là, ça décline – et en vitesse. Moïse n’est toujours pas convaincu de ses incapacités. Plutôt que d’agir sur la base de qui le Dieu est qui lui donne la mission, Moïse recule maintenant sous le prétexte qu’il n’est pas bon communicateur. C’est en fait de la fausse humilité. Regardez à ce qu’Etienne dit sur les habiletés de Moïse :

« Lorsque finalement ses parents durent l'abandonner, il fut recueilli par la fille du pharaon qui l'éleva comme son propre fils.

   C'est ainsi que Moïse fut instruit dans toute la science des Egyptiens et qu'il devint un homme dont la parole et les actions avaient des effets remarquables. » (Actes 7:21-22)

Moïse n’avait pas de problèmes pour parler, comme on pourrait supposer. Il savait aussi très bien se faire comprendre. Selon Etienne, Moïse était éloquent. Moïse met non seulement, des bâtons dans les roues de Dieu (en refusant de Le croire et de Lui obéir par la foi), mais dans ses propres roues aussi. Moïse ne devrait pas compter sur ses propres habiletés, mais il ne devrait pas non plus renier les habiletés que Dieu lui a donné.

L’historien Josephus va même plus loin qu’Etienne. Maintenant, bien sûr, Josephus n’écrivait pas sous l’inspiration. Pire encore, Josephus a été accusé d’exagérer. Mais il est intéressant de noter que Josephus écrivit que Moïse était un commandant de l’armée égyptienne, attaquant et battant les Ethiopiens qui avaient humilié l’Egypte.94 C’est une histoire glorieuse – trop pour être prise au sérieux. Néanmoins, elle indique qu’au moins Josephus n’a pas pris l’excuse de Moïse au sérieux non plus.

La réponse du Seigneur révèle Son mécontentement et un ton de réprimande.95 Grande surprise ! Moïse est en train de parler à son Créateur. En fait, il dit, « Dieu, je ne peux pas faire ça parce que tu ne m’as pas assez bien fait. » Dieu rappelle Moïse que, étant son Créateur, Il l’a façonné précisément comme Il voulait, et qu’il était donc totalement capable d’accomplir sa mission. Le problème de quoi dire en est un dont le Seigneur s’occupera en temps voulus. Il lui dira quoi dire (Exode 4:12).96 Pendant que Moïse s’inquiète à propos de ce qu’il dira quand il arrivera en Egypte, Dieu le pousse à bouger. Moïse regarde bien trop loin dans l’avenir. Sa tâche immédiate est de se mettre en route.

(5) Envoie quelqu’un d’autre (Exode 4:13). Voilà le point final. Moïse ne veut pas y aller. Ce n’est pas qu’il manque de confiance en lui-même ou en son autorité ; il manque simplement le courage d’agir. Aucune raison n’est donnée ici, en ce qui concerne pourquoi Dieu devrait envoyer quelqu’un d’autre, parce que Moïse est à cours d’excuses. Alors il plaide avec Dieu pour qu’Il pense à quelqu’un d’autre.

Dieu est ferme et patient, mais maintenant Il est en colère. Je ne sais pas précisément quelles manifestations physiques décrivent la colère dont Moïse mentionne dans le verset 14, mais mon impression est que ça a dû effrayer Moïse à mort. Pouvez-vous imaginer mettre Dieu en colère et avoir à se tenir devant Lui, faisant face à Sa colère ? Si Moïse avait peur de la présence de Dieu dans le buisson ardent auparavant (Exode 4:6), on peut difficilement imaginer la peur que Moïse éprouva à ce point.

La colère de Dieu n’a pas été seulement reflétée en quelques façons visibles (le buisson a-t-il explosé ?), mais elle était évidente dans la réponse que Dieu donna à Moïse (versets 14-17). Aaron parlait avec aisance, alors laisse-le parler pour Moïse. Comme des évènements plus tard l’indiqueront, la présence d’Aaron était un fardeau pour Moïse et un obstacle pour d’autres. Parmi d’autres choses, Aaron construisit le « veau d’or » et conduisit Israël vers la fausse vénération (Exode 32:1-6). Aaron était, au mieux, une bénédiction mitigée.

La Requête de Retour de Moïse (4:18-20)

Agrippant son bâton, Moïse alla dire à Jéthro qu’il allait partir, avec sa femme et ses deux fils. Il semblerait qu’il devait le laisser savoir (Gen. 31, spécialement 26-30). La requête de Moïse était évasive, même déceptive :

« ---Je vais partir pour retourner auprès de mes frères de race en Egypte et voir s'ils sont encore en vie. » (Exode 4:18).

Moïse évite de mentionner à Jéthro l’apparition de Dieu dans le buisson ardent et de la mission qui lui avait été confiée. Pouvez-vous imaginer demander à votre beau-père de laisser partir ses enfants et petits-enfants pour accompagner un homme qui allait affronter Pharaon et toute la nation d’Egypte ? Et pouvez-vous concevoir d’essayer de convaincre Jéthro que vous êtes sûr de ça, basé sur la conversation que vous avez eue avec un buisson en feu, mais qui ne brûlait pas ? Pas étonnant que Moise voulait éviter de révéler la vraie raison de son retour.

Evitant de révéler la vraie (ou toute la) raison de son retour était une chose, mais Moïse à fait plus que ça. Il dit à Jéthro qu’il voulait apprendre si ses frères de race étaient encore en vie. Il est possible que Moïse voulait dire qu’il voulait voir si sa mère et son père étaient encore en vie. Il savait certainement que les Israélites étaient en vie, car, comment Dieu pourrait-Il secourir un peuple qui aurait été exterminé (ce qui était, bien sûr, l’intention de Pharaon) ?

Le verset 19 semble servir d’explication pour la raison que Moise avait donnée à Jéthro pour retourner en Egypte :

« L'Eternel dit à Moïse lorsqu'il était encore à Madian:
   ---Mets-toi en route, retourne en Egypte, car tous ceux qui voulaient te faire périr sont morts.» (Exode 4:19)

Moïse n’avait aucune raison d’avoir peur, Dieu lui assura, car le Pharaon qui voulait le tuer était mort. Mais il semble presque que Moïse réarrangea les faits que Dieu avait donnés, comme pour suggérer qu’il avait besoin d’aller voir si son propre peuple était, en fait, vivant et allait bien. Moïse a-t-il confondu les faits par mégarde ou les a-t-il inexactement réarrangé pour obtenir l’accord de Jéthro d’emmener sa famille en Egypte ? Nous ne le savons pas, mais Séphora et ses deux fils retournèrent dans la maison de son père (Exode 18:2-6), peut-être après l’incident des versets 24-26.97

Jéthro, semblant être un homme sage et courtois, est d’accord avec Moïse, lui souhaite un bon voyage (verset 18). Alors, Moïse se met en route pour l’Egypte, emmenant sa femme et ses deux enfants. On nous dit que Moïse prit en main le « bâton de Dieu » (verset 20). Il a dû étudier ce bâton sous toutes les coutures, l’emmenant pendant si longtemps et étant maintenant l’instrument de Dieu.

Problèmes entre Pères et Fils (4:21-26)

La première impression de quelqu’un pourrait être que ces versets sont inappropriés ou placés au mauvais endroit. Puisque nous ne voulons pas dire que le texte fut réarrangé, nous ne pouvons que conclure que ces paroles du Seigneur à Moïse ne sont dites qu’après que Moïse soit parti de la maison de Jéthro ou qu’elles furent parlées au buisson ardent mais enregistrées ici pour une raison précise.98 Je suis enclin de pencher vers la dernière parce que ces paroles fournissent alors la toile de fond pour l’incident dépeint dans les versets 24-26. Quelqu’un pourrait, en fait, mieux comprendre le fil du raisonnement des versets 21-26 en titrant la section, « Entre Pères et Fils », car ce sont les relations de trois pères et fils auxquelles sont fait allusion ici : (1) Dieu (le Père d’Israël, et Son fils aîné (versets 22-23a) ; (2) Pharaon et son fils aîné (berset 23b) ; et (3) Moise et son fils (aîné? – 17) (verset 24-26).

Dieu avait instruit Moïse de performer tous les signes de pouvoir qu’il avait reçu devant Pharaon. Cependant ce n’était pas dans l’espoir de le convaincre ou de le convertir, car son cœur serait endurci par Dieu. On nous dit aussi que Pharaon endurcit son cœur lui-même.99 Les deux phrases sont vraies et ne se contredisent pas.

Ici, pour la première fois, la nation d’Israël est citée comme étant le fils aîné100 de Dieu (Exode 4:22-23). Parce que Pharaon ne libèrerait pas Israël, le fils aîné de Dieu, pour aller Le vénérer dans le désert, Dieu dirait à Moïse de dire à Pharaon qu’Il tuerait son fils aîné.

Quelle est ici l’importance de cette déclaration à propos du fils aîné de Pharaon ? Il semblerait que cela devait servir à la toile de fond pour l’incident étrange, presque bizarre, décrit dans les versets 24-26.101 Ici, Moïse, Séphora, et leurs deux fils sont en route pour l’Egypte (verset 24), en passant par le Mt Sinaï il semblerait (4:27). Le Seigneur102 rencontra Moïse à son camp et sembla103 vouloir le tuer. Cette action de la part de Dieu semble être si inhabituelle et si dure que certains ont même suggéré que Dieu était démonique.104 La vie de Moïse fut sauvée par l’action rapide de sa femme, Séphora. Elle prit un couteau en silex (Josué 5:2-3), circoncit son fils,105 et toucha Moïse106 avec le prépuce avec la réprimande,

« ---Tu es un époux de sang! »

A cause de des actions de Séphora, Dieu épargna Moïse.

Qu’est-ce que les actions de Séphora voulaient dire, et quelle est la raison d’inclure cette histoire dans Exode ? Sûrement, c’est le genre d’incident dont Moïse ne tient pas à être mis public, encore moins qu’il fasse partie des Ecritures Sacrées. Et rappelez-vous, Moïse a écrit ce Livre et aurait pu l’omettre. Alors, qu’est-ce que cela veut dire, et que devons nous apprendre de ça? Je suggèrerais que cet évènement énigmatique est la clé du chapitre tout entier, expliquant la résistance profondément enracinée de Moïse à obéir l’appel de Dieu de retourner en Egypte pour secourir les Israélites.

L’ « Evangile », si vous voulez, des Israélites était l’alliance que Dieu avait faite avec Abraham et avait répété aux patriarches et maintenant, à travers Moïse, au peuple de Dieu, les Israélites. La circoncision était le signe de l’alliance, une évidence de la foi des parents en la promesse de Dieu à Abraham qu’à travers sa semence les bénédictions viendraient à Israël et au monde entier (Gen. 12:1-3). En témoignage de la foi des parents en la promesse de l’alliance, tous les mâles d’Israël devaient être circoncis :

« Puis Dieu ajouta: De ton côté, tu observeras les clauses de mon alliance, toi et ta descendance, de génération en génération.

   Voici quelle est mon alliance avec vous et avec ta descendance, quels en sont les termes que vous devrez respecter: Tous ceux qui sont de sexe masculin parmi vous seront *circoncis[c].

   Vous porterez cette marque dans votre chair, et cela sera le signe de l'alliance entre moi et vous.

   De génération en génération, tout garçon devra être circoncis à l'âge de huit jours. Cela s'applique aussi à tout garçon né dans ta maison, et aux étrangers qui auront été achetés comme esclaves, et qui ne sont pas de ta descendance.

   Tous sans exception seront circoncis, qu'ils soient nés dans ta maison ou acquis à prix d'argent; ainsi le signe de mon alliance sera gravé dans votre chair. C'est là une alliance à perpétuité.

   Celui qui n'aura pas été circoncis sera retranché de son peuple parce qu'il n'aura pas respecté les clauses de mon alliance. » (Gen. 17:9-14)

Alors, vous voyez ! La raison de la préservation d’Israël (le buisson en flamme qui ne consume pas) était l’alliance faite avec Abraham par le Dieu éternel qui est, à partir de maintenant (Exode 3:15) le « JE SUIS ». L’alliance était l’ « évangile », la promesse de bénédictions et de salût en lesquels chaque Israélite devait croire et dont la croyance était symbolisée par la circoncision de ses fils et tous les mâles de sa maison. Moïse devait aller en Egypte et dire aux Israélites que Dieu allait réaliser Ses promesses, basées sur Son alliance. Et pourtant, Moïse n’avait pas encore circoncis son fils.107 Et si ce fils est l’aîné, il a eu beaucoup d’années de le faire.

Si Dieu prend la « dureté du cœur de Pharaon » assez sérieusement pour tuer son fils aîné (Exode 4 :21-23), alors, IL doit faire de même avec le péché de Moïse qui, par n’avoir pas circonci son fils, l’a grandement mis en danger. Selon les paroles du Seigneur enregistrées dans Genèse 17, son fils « aurait dû être retranché de son peuple ». La sainteté de Dieu est clairement manifestée dans la maladie presque fatale de Moïse. Dieu ne prend pas le péché à la légère.

La femme de Moïse perçoit justement le problème et épargne la vie de son mari par son action rapide. Le grand homme Moïse fut sauvé par la perception vive et ses mesures décisives de sa femme. Sa réprimande était bien méritée, et Moïse fut assez grand pour l’enregistrer pour la postérité. Serait-ce que nous, maris, ayons l’intégrité d’être si honnête !

Quelques soient les raisons, la femme de Moïse et ses enfants n’apparaissent plus dans le récit d’Exode avant le chapitre 18. Il se pourrait donc qu’à ce moment-là, Séphora et les enfants retournèrent à la maison de Jéthro.

La Réunion (4:27-31)

Par une révélation divine, Dieu ordonna à Aaron d’aller à la rencontre de Moïse dans le désert (4:27). Ils se rencontrèrent sur la montagne sacrée de Dieu. Quelle joyeuse réunion ça a dû être ! Il semblerait qu’au moins 40 ans eurent passés depuis qu’ils s’étaient vus. En plus, Moïse dut partager les plus récents évènements de sa vie, spécialement sa rencontre avec Dieu au buisson ardent, la mission qu’il devait accomplir, et le rôle qu’Aaron devait jouer. On peut seulement présumer ce que la réponse d’Aaron a dû être.

Ensemble Moise et Aaron retournèrent en Egypte et rencontrèrent les anciens des Israélites, leur disant tout ce que Dieu avait dit à Moise et performant tous les signes que Dieu avait donné à Moïse (4:29-30). Tous, les anciens d’Israël et le peuple, crurent Moïse, se prosternèrent et vénérèrent le Dieu de leurs ancêtres (4:31). Ce bref récit de la croyance et vénération d’Israël souligne le fait que toutes les peurs de Moïse n’étaient pas fondées.

Conclusion

La conclusion du chapitre 4 est un commentaire divin sur les cinq cotés de l’objection de Moïse à l’appel de Dieu. Les derniers versets du chapitre, qui rapporte la croyance du peuple et leur vénération de Dieu, nous informent que les peurs de Moïse étaient irréelles et déraisonnables. Toutes ses peurs et toutes ses objections énumérées dans le chapitre 3 et 4 étaient sans fondement, basées plus sur les peurs de Moïse que sur la réalité.

Les versets 24-26 identifient le problème inavoué avec les peurs de Moïse: incrédulité. Si quelqu’un voulait résumer les objections de Moïse à son ordre de retourner en Egypte, ce serait cela : « Mais Dieu, ils ne me croiront pas ». Mais les peurs de Moïse à propos de l’incrédulité d’Israël venaient de sa propre incrédulité. La base de la rédemption d’Israël de l’esclavage égyptien est l’alliance avec Abraham. En conséquence, Dieu S’identifie plusieurs fois comme le « Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob » (3:6,15,16,18 ; 4:5). La raison pour laquelle Moïse n’est pas prêt à retourner en Egypte est qu’il n’avait pas assez de foi en l’alliance que Dieu avait faite avec ses ancêtres. Et puisqu’il n’avait pas grande foi en les promesses de l’alliance de Dieu, il ne pensait pas que les Israélites en avaient non plus. L’évidence du manque de foi de Moïse est ici, dans son échec à circonciser son fils, l’évidence de sa foi en les promesses de l’alliance de Dieu.

Dans ce texte, il y a deux fils concernant Moïse qui sont entrelacés. Le premier, on pourrait l’appeler sa marche personnelle avec Dieu. Le second, nous l’appellerons son travail public pour Dieu. Les objections de Moïse traitent avec l’appel de Dieu et la mission en référence avec son travail public. L’essence de sa protestation est résumée dans sa dernière pétition, « S’il Te plait, envoie quelqu’un d’autre ». Pendant que Dieu répond gracieusement à chaque question (point 1-3) et fait des provisions pour ses inquiétudes (points 4-5), nous ne voyons jamais la racine du problème de Moïse avant d’arriver aux versets 24-26.

Nous trouvons que les problèmes de Moïse concernant son travail public (retournant en Egypte pour secourir Israël) viennent tous de sa relation privée. Son fils n’est pas circonci. Il ne peut pas motiver les hommes et les femmes à vivre en obéissance, basé sur leur foi en les promesses de l’alliance de Dieu quand il n’a pas encore même circonci son fils en évidence de sa foi. Donc, les problèmes de Moïse relatifs à son travail public viennent de sa marche personnelle. Pas étonnant que Paul écrive ceci à Timothée :

« Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Sois persévérant en cela. En agissant ainsi, tu assureras ton salut et celui de tes auditeurs. » (1 Tim. 4:16)

Remarquez que Paul pousse Timothée à faire attention à lui-même (sa marche personnelle), puis à son ministère (son travail public). La vie spirituelle d’une personne prend priorité sur son ministère public. Quand notre marche personnelle est déficiente, notre ministère public souffre. Dans le contexte de l’exhortation de Paul dans ce passage, il est clair que Timothée avait besoin de faire autant attention à sa marche personnelle qu’à son ministère. Les problèmes de Moïse sont une illustration de ce qui arrive quand la marche d’une personne est défectueuse. Il est difficile de prêcher à des gens de foi quand le prêcheur est déficient dans ce domaine. C’est difficile de motiver les gens à obeir Dieu quand nous sommes nous-mêmes désobéissants.

Je suggère que la marche personnelle d’une personne avec Dieu a priorité sur son travail public pour Dieu. Dieu se met en colère avec Moïse en ce qui concerne sa réticence à faire le travail public. Le résultat de cette colère fut d’avoir à supporter Aaron, son assistant. Mais quand Dieu se met en colère avec Moïse à propos de sa marche personnelle, Moïse y perd presque sa vie. Je conclurais de ça que la dernière mauvaise chose est plus importante que la première. Donc, la marche privée doit avoir la plus grande priorité dans nos vies.

Cet incident suggère aussi que les saints faillissent souvent à cause de leurs échecs dans les domaines les plus élémentaires de la vie chrétienne. Réfléchissez. Moïse a eu une très bonne éducation en Egypte, et un cours supérieur au buisson ardent, et pourtant avec toutes ces connaissances, il faillit à obéir Dieu dans le domaine le plus simple de sa vie – circoncire son fils. Les échecs que j’ai observés dans la vie de grands dirigeants Chrétiens (ainsi que dans ma propre vie), sont le plus souvent relatifs aux disciplines simples de la vie, spécialement liées à notre foi personnelle, ainsi que notre marche et notre famille. C’était le cas de Moïse. La cure pour le problème n’était pas cacheé, pas profonde. Séphora savait ce qui devait être fait par Moïse et le fit pour lui quand il fut très éprouvé (à mon avis, agir pour lui à un autre moment aurait été mal).

Puis-je suggérer que ce passage et le principe de priorité de la marche personnelle d’une personne sont très importants pour les Chrétiens d’aujourd’hui. Très souvent, je trouve l’attention des Chrétiens concentrée sur les mêmes choses que Moïse invoqua dans ses protestations à l’ordre de Dieu. Permettez-moi de caractériser les plaintes et les objections de Moïse, puis de les relier à nos jours.

(1) Moise était introspectif, concentrant sur lui-même, au lieu de se concentrer le Dieu qui l’avait appelé. Les questions, « Qui suis-je ? » et « Et s’ils ne me croient pas ? » sont toutes les deux égoïstes, plutôt qu’orientées vers Dieu. La réponse de Dieu était pour diriger Moïse vers Son caractère et vers Ses provisions pour son ministère. Beaucoup d’excuses que nous utilisons pour ne pas faire ce que Dieu nous a commandé de faire sont du même genre – elles sont égoïstes.

Un des concepts du Christianisme (et en fait, du monde) est le concept de soi-même. Nous semblons trouver qu’une « pauvre image de soi-même » est la raison pour le crime, la mauvaise conduite, les échecs familiaux, et qui sait quoi. Maintenant je ne veux pas dire que l’ « image de soi-même » n’ait pas d’importance. Beaucoup de ça a de l’importance, mais pas tout. Je ne dis pas que nous ne devrions jamais considérer l’idée du concept de soi-même. Je dis que c’est, au mieux, un symptôme, plus que ce soit une cause. Moïse, nous pourrions dire, avait une mauvaise image de lui-même. Dieu concentra son attention sur Lui-même, en Se révélant comme étant le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob, le « JE SUIS ». Quand Moise finit par saisir la noblesse du Dieu qui l’avait appelé, alors, son image de lui-même commença à graviter autour de Dieu, au lieu de l’image de l’homme. La noblesse de Moïse doit être trouvée dans la noblesse de Celui qui l’a appelé et qui l’a envoyé. Dieu a écouté les objections de Moïse fondées sur le concept de lui-même, mais Il le corrigea en concentrant son attention ailleurs.

(2) Moïse était plus intéressé par les théories que par les actions. Moïse voulait en savoir plus à propos de Dieu, et donc la question regardant le nom du Dieu qui l’envoyait. Je connais beaucoup de gens qui préfèreraient étudier pour le ministère plutôt que de le pratiquer.

Je connais beaucoup de gens qui veulent étudier Dieu, comme une excuse pour Le servir. Etudier est important, mais ce n’est pas un substitut pour le service, spécialement quand Dieu nous appelle à servir. Ceux qui sont résistants à obéir souvent choisissent les poursuites intellectuelles.

(3) Moïse était plus soucieux avec ses méthodes qu’avec le message qui lui avait été donné. La protestation, « Mais je n’ai pas la parole facile » (4:10) est non seulement un mensonge ; c’est une diversion. La méthode de présentation (pendant qu’elle sera importante) n’était pas aussi importante que le message. Dieu promit de fournir à Moïse les deux (4:12). Beaucoup semblent penser que la raison pour laquelle les gens ne témoignent pas est parce qu’ils ne savent pas comment et que d’enseigner une méthode tournera en évangélisme. Aussi serviable que la formation des méthodes d’évangélisme soit, le vrai problème est avec nos motifs, pas avec notre message. Un couple de jeunes mariés n’a pas besoin d’un manuel pour faire l’amour, et la raison est qu’ils ont la volonté d’apprendre. Le problème de Moïse n’était pas méthodologique, mais le manque de motivation – il ne voulait pas aller en Egypte, ce qui est prouvé par sa plainte finale, « Envoie quelqu’un d’autre ».

(4) Le problème de Moïse n’était pas autant une peur d’échec qu’un échec de foi. Le problème de Moïse n’est pas trouvé dans les choses qu’il exprima dans ses objections mais sur celles que Dieu expose dans les versets 24-26. Le problème de Moïse était fondamentalement un manque de foi – l’incrédulité. Il n’a pas prit au sérieux l’alliance avec Abraham, personnellement, et ainsi, il trouva l’idée de baser son ministère sur elle effrayante.

Quoique difficile à admettre, je crois que beaucoup, sinon pas la plupart, de nos problèmes comme Chrétiens viennent de l’incrédulité. La raison pour laquelle nous sommes si réticents à témoigner est parce que nous ne croyons pas vraiment à l’Evangile comme nous le devrions. Nous ne croyons pas que nos amis et notre famille fassent face à une éternité sans Christ, continuellement tourmenter. Nous ne croyons pas vraiment qu’à part de la foi en Christ les hommes sont perdus, sans espoir. Nous ne croyons pas vraiment que les choses de cette vie sont temporelles et que l’éternité prouvera ce qui est à la fois inusable et agréable.

Si l’Evangile est la fondation sur laquelle notre marche personnelle et notre travail public sont basés, alors nous n’osons pas l’oublier. C’est pourquoi nous, en tant qu’église, croyons que la mémoire de la mort du Seigneur est nécessaire hebdomadairement. Donc, nous observons la table du Seigneur chaque semaine, et de cette façon nous nous rappelons de ce qui est essentiel et fondamental à notre foi et notre marche. Ne cessons jamais de regarder à la croix du Calvaire. Vous voyez, l’Evangile du saint du Vieux Testament était résumé dans l’alliance de Dieu avec Abraham, Isaac, et Jacob. L’Evangile du saint du Nouveau Testament est résumé dans la croix du Christ au Calvaire et dans la « nouvelle alliance conclue dans le sang » (Luc 22:20). Ne perdons jamais de vue la fondation de notre foi et de la dévastation de l’incrédulité.

En conclusion, laissez-moi suggérer quelques applications secondaires qui viennent par déduction de notre texte. Concernant la direction, il semblerait que beaucoup de conceptions modernes du leadership Chrétien sont contestées par l’appel de Moïse dans Exode 3 et 4. Moïse est appelé souverainement pour diriger ; il ne se porte pas volontaire. En fait, la confiance en lui et l’assurance de Moïse sont mises de coté avant même qu’il ne soit appelé à diriger.

Non seulement est Moïse appelé souverainement, mais il est préparé d’une façon assez différente de ce qui est proposé comme normale aujourd’hui. Moïse n’a pas été éduqué dans la foi comme on semblerait penser aujourd’hui. Il a apprit la plupart de ses leçons en solitude et le reste dans un environnement éducatif séculier (pourrais-je oser dire humaniste séculier) en Egypte. Moïse ne fut pas formé autant par ses succès que par ses échecs.

Moïse n’est pas appelé et ordonné parce qu’il est si spirituel ou parce qu’il a beaucoup de succès ou parce qu’il est « prêt », mais parce que Dieu est prêt, et Il lui fournira ce dont il aura besoin pour servir quand il sert. Il y a plus de formation « sur-le-tas » qu’on ne voudrait admettre.

Les dirigeants que nous trouvons dépeint dans la Bible ne sont pas les géants que nous aimerions trouver, mais des hommes que Dieu a utilisés en dépit de leurs faiblesses et leurs échecs. Nous devons sûrement admettre que Moïse, comme Elie, était un homme « comme nous » (Jacques 5:17), un homme qui avait les mêmes peurs et les mêmes échecs que nous. Ce n’est pas la noblesse de l’homme qui est la clé de son succès, mais le caractère du Dieu qui l’appelle et utilise les hommes faillibles pour faire Sa volonté.

Nous attendons de nos dirigeants qu’ils succèdent et qu’ils agissent toujours bien. Rien dans les Ecritures ne nous donne le droit d’espérer une telle perfection, ni de nos dirigeants, ni de nous-mêmes. Regardons à nos dirigeants en tant qu’hommes qui ont des peurs et qui échouent tout comme nous, et qui ont besoin de nos prières, et de nos encouragements et exhortations autant que nous en avons besoin.

Dans ce bref aperçu de la vie de Moïse couvrant 80 ans, reconnaissons qu’il y a deux extrêmes toutes aussi dangereuses l’une que l’autre en ce qui concerne les dirigeants. La première est celle de la confiance en soi-même, la sureté de soi. Moïse présomptueusement voulait aller délivrer son peuple et a fini par devoir s’enfuir pour ne pas être tuer. C’est parce qu’il n’avait pas été appelé et il n’avait pas été chargé de diriger à cette période de sa vie. Nombreux sont les gens qui voudraient diriger et qui se prennent pour des dirigeants, que Dieu n’a pas chargé de diriger. La présomption dans les positions de direction est mortelle.

Deuxièmement, il y a le danger de la passivité timide. C’est ce que nous voyons en Moïse quand Dieu l’a chargé d’aller en Egypte. Maintenant, Moïse est plein d’excuses prouvant qu’il n’est pas l’homme pour le boulot. Il y a beaucoup d’hommes chrétiens qui cherchent à s’éloigner des positions de direction que Dieu leur a confiées. En fait, c’est parce qu’ils ne font pas assez confiance à Dieu pour croire qu’Il peut accomplir Ses desseins à travers eux.

Sans ce soucier de quel ministère Dieu nous a donné, accomplissons-le avec diligence, examinons d’abord notre propre marche, puis notre travail, croyant et obéissant le « JE SUIS » qui nous a appelés et qui est constamment avec nous aujourd’hui et pour toujours.


89 One may wonder to whom the “they” of verse 1 refers. Is Moses doubting that the Israelites will believe God has appeared to him, or the Egyptians (especially the Pharaoh)? The context clearly indicates that the “they” refers to the Israelites. First, they would need to know that God had appeared to Moses, not Pharaoh. Pharaoh was simply to be told that “The Lord, the God of the Hebrews, has met with us” (Exod. 3:18). Secondly, Exodus 4:5 specifies that the Hebrews will believe that “the Lord, the God of their fathers—the God of Abraham, the God of Isaac and the God of Jacob— has appeared to you.”

90 It is absolutely incredible what some people are able to do with these miracles. Below are a few statements for you to consider: “The first sign was that Moses’ staff (which according to an Arabian saga was taken from paradise by Adam, but according to Moses’ own words was nothing more than an ordinary staff) was changed into a snake.” W. H. Gispen, Exodus, trans. by Ed van der Maas (Grand Rapids: Zondervan Publishing House, 1982), p. 59.

“The magical trick here performed is probably based on knowledge of an Egyptian snake-charmer’s trick.” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), p. 82.

“Moses is thus taught magic by the Lord of all wonders. The three he learns are transformation-miracles, in which one substance is changed into another. Moses himself performs two of the miracles immediately, perhaps to gain confidence, but the third can be carried out only in Egypt with the Nile water.” Ibid.

91 For example, Hannah writes: “Because snakes symbolized power and life to the Egyptians, God was declaring to Moses that he would be able to overcome the powers of Egypt.” John Hannah, “Exodus,” The Bible Knowledge Commentary (Wheaton: Victor Books, 1985), p. 113.

92 “In verse 20 it is called God’s rod, as being used in signs, and in Exodus 7:9 it is used by Aaron.” R. Alan Cole, Exodus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1973), p. 73.

93 “It is interesting that during this appearance Moses addressed God twice (4:10, 13), but in neither case did he use the name God had revealed to him.” Gispen, p. 60.

“The Hebrew reads ... ‘I am not a man of words.’ Later in the verse he speaks of the fact that he was ‘slow of speech’ and ‘slow of tongue.’ The Hebrew literally reads ‘heavy in mouth and heavy in tongue’; that is, he was not fluent in speech.” John J. Davis, Moses and the Gods of Egypt (Grand Rapids: Baker Book House, 1971), p. 68.

94 The Works of Flavius Josephus, translated by William Whiston (Grand Rapids: Associated Publishers and Authors Inc. [reprint], n.d.), Book II, pp. 57-58.

95 “Compare Exodus 5:23 for a similar rebuke. Such an attitude to God is culpable, but very natural and common, not least among the saints of the Old Testament covenant (Jeremiah [Jer. 1:6], the psalmist and Job are noted instances). Like Peter’s failings, these lovable faults bring them very close to us, since we see ourselves only too clearly in them. I am slow of speech: lit. ‘heavy of mouth.’ This vividly expresses the frustration of the man who knows that he cannot speak (cf. Paul in 2 Cor. 10:10 for a similar rueful admission). We are never told that Moses’ self-estimate was incorrect. He is blamed for making excuses, not necessarily because the reasons given are untrue, but because they indicate lack of faith.” Cole, p. 75.

96 “The Hebrew word for ‘teach’ contains the same root as tora, ‘instruction,’ especially used in later times as a title for the Law of Moses. There may be a hint of the later meaning here.” Cole, p. 76.

97 “It was probably at this time Zipporah and her two boys were sent back to Jethro by Moses (cf. 18:2-3).” Davis, p. 72.

98 You will notice that the NIV renders verse 19, “Now the Lord had said to Moses. …” The inference is that these words were spoken earlier, perhaps at the bush, but that they were recorded here for a reason. The reason is that we find out how Moses either misunderstood what God had told him or how he distorted it. God never suggested that “his own people” had died, but that “those who wanted to kill him” had died. When God’s words are placed in juxtaposition with those of Moses, Moses’ words do not conform to the truth. This revelation of God, placed where it was, informs us that Moses hedged concerning the truth.

99 “Three different Hebrew words are used to describe this condition attributed to Pharaoh. The first is the verb kabed which has the idea of ‘to be heavy, insensible, or dull,’ and is used in 7:14; 8:15,32; and 9:7,34. The next word used is qasah which conveys the sense of ‘being hard, severe, or fierce.’ In the Hifil stem it has the sense of ‘making difficult.’ There are two occurrences of this term, one in 7:3 and the other in 13:15. The final term used is hazaq which is one of the strongest terms employed, meaning ‘to be or grow firm, strong.’ In reference to its use in this context, it has the sense of ‘growing stout, rigid, or hard.’ Two things should be observed in connection with this problem. One is that Pharaoh hardened his own heart and resisted the demands of God. This is clearly indicated in a number of the passages (cf. 7:13,14,22; 8:15,19,32; 9:7,34-35; 13:15). … On the other hand, it is clearly stated that God hardened Pharaoh’s heart (cf. 4:21; 7:3; 9:12; 10:1,20,27; 11:10; 14:4,8,17). This act of God should be considered judicial and real.” Davis, pp. 69-70.

“Three different Hebrew verbs are used, but there is no essential difference in their meaning. Sometimes it is said that God hardens pharaoh’s heart, as here. Sometimes pharaoh is said to harden his own heart, as in Exodus 8:15. Sometimes the position is described neutrally, by saying that pharaoh’s heart was hardened, as in Exodus 7:13. Even to the Western scholar, it was a problem of theological interpretation, not one of history and fact. No one doubts that pharaoh was stubborn, that he had an iron will and purpose, that he found it impossible to change his pattern of thought and adjust to new ideas. These and more are all implied in the biblical ‘hard-hearted,’ which does not refer to emotion, as in English, but to mind, will, intelligence and response. Often ‘dull-witted’ would be a good translation.” Cole, p. 77.

“Another factor in God’s hardening of Pharaoh’s heart is that it was a reversal of an Egyptian belief. Egyptians believed that when a person died his heart was weighed in the hall of judgment. If one’s heart was ‘heavy’ with sin, that person was judged. A stone beetle scarab was placed on the heart of a deceased person to suppress his natural tendency to confess sin which would subject himself to judgment. This ‘hardening of the heart’ by the scarab would result in salvation for the deceased. … For the Egyptians ‘hardening of the heart’ resulted in silence (absence of confession of sin) and therefore salvation. But God’s hardening of Pharaoh’s heart resulted in acknowledgment of sin and in judgment.” Hannah, pp. 114-115.

Lest we begin to feel a little puffed up about Pharaoh’s hard heart, let us recall that Israel is persistently described in Scripture as “stiff-necked.” Pharaoh was hard-hearted in not acknowledging the truth. Israel was stiff-necked in refusing to obey what they knew to be the truth.

100 “The mention of Israel as Jehovah’s ‘firstborn’ is significant in this larger context. The firstborn son was to the Egyptians not only special, but in many respects sacred. It is therefore most interesting that the people of God are regarded as firstborn in this passage (cf. Hos. 11:1).” Davis, p. 71.

“This is the first introduction of the ‘first-born’ theme in the book (cf. Gen. 22). Passover, unleavened bread, and the redemption of Israelite first-born are inextricably linked with the events of Exodus (cf. Ex. 11:4) for reappearance and therefore doubtless in Israel’s religious thought afterwards. The connection is very simple and patterned on the ‘lex talionis,’ a fundamental principle of Hebrew Law (Ex. 21:23). Israel, considered collectively, is God’s first-born, presumably as being His chosen people and as ‘first-fruits’ of all the peoples (Jer. 31:9; 2:3).” Cole, p. 78.

101 This is the most obscure passage in the Book of Exodus. It has given rise to a number of different interpretations, none of which is wholly satisfactory. The obscurity arises in part from the extreme brevity of the account, and the indefiniteness of reference of several of the personal pronouns.” Hyatt, p. 86.

102 One version of the Septuagint reads, “the ‘angel of the Lord’” here, while another reads ‘an angel.’

103 I have chosen the word “seemed” advisedly. There are a number of times in the Bible when the appearance was different than God’s intended outcome. God appeared to desire to destroy Israel and to make a new nation out of Moses, but this is something God would not do, based upon the argument of Moses that He could not do it without breaking His promise to Abraham and failing to accomplish His purposes (Exod. 32:7-14). In the New Testament, the resurrected Lord “acted as if he were going farther,” but He did not actually do so (Luke 24:28-29). So, in this passage in Exodus as well, I believe that God appeared to intend to put Moses to death, but he was the one who had been commissioned to deliver Israel. Thus, it only seemed that God would put him to death.

104 “It is a very ancient, primitive story that pictures a ‘demonic’ Yahweh. It is very probable that it has been borrowed by the Israelites from a pagan source, possibly Midianite, and imperfectly assimilated to Israelite theology. … The original story may have concerned a demon or deity of the boundary between Midianite territory and Egypt whom Moses failed properly to appease.” Hyatt, p. 87.

105 The text does not tell us which of the two (cf. Exod. 4:20; 18:3, 6) sons of Moses was circumcised. Gershom, the first-born could have been as old as 40, which makes the second son a possibility. This is the preference of Gispen, who writes, “Usually the son is understood to be Gershom, but since verse 20 speaks of sons, and the word circumcision is used in the plural in verse 26, I believe that we must think here of the younger son, Eliezer (18:4). Gershom then had already been circumcised, but Moses, under pressure from Zipporah, had neglected to circumcise his second son. That this happened at Zipporah’s instigation follows in my opinion from her action and from her words later.” Gispen, p. 63.

The emphasis on the firstborn in the preceding context (4:22-23) would tend to favor Gershom being the uncircumcised son. The name of the son is not that important in this text, however, which is precisely why the matter is not clarified in the text.

106 “Her touching Moses’ feet with the son’s foreskin was possibly a symbolic act of substitution, in which obedience was seen as replacing disobedience.” Hannah, p. 114.

107 A number of interpreters seem to feel that Moses failed to circumcise his son due to Zipporah’s disdain for this practice. This view is reflected in the statement, “It is generally the view of commentators that these words were an expression of reproach and unhappiness. They reflect the fact that Zipporah performed the rite grudgingly, not from a desire to obey the God of Moses, but primarily out of practical necessity to save his life. Perhaps Moses had neglected this rite in order to accommodate the wishes of Zipporah. In any event, he was punished by God and was apparently desperately sick.” Davis, p. 71.

I find no evidence to indicate that Zipporah is the problem, and in this passage, she is the solution while Moses is the problem.

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