12. La Préface de la Constitution d'Israël (Exode 19)
Introduction
Il y a une chanson contemporaine chrétienne qui est devenue populaire récemment, qui dit quelque chose comme ça: « refait encore un tour autour du Mt. Sinaï… ». Bien sûr cela fait référence au vagabondage des Israélites dans le désert à cause de leur désobéissance. Si on devait lier les paroles de cette chanson au chapitre 19 d’Exode, elles seraient un peu comme ça: « refait une petite grimpette au Mt. Sinaï » et ce serait adressé à Moïse, pas aux Israélites.
Quand je lis le chapitre 19 d’Exode, j’ai un genre de film comique qui joue dans ma tête. C’est le film d’un Moïse transpirant profusément, montant et descendant le Mt. Sinaï. (Je dois confesser que dans mon film mental, Moïse porte un jogging et des baskets, non pas la robe flottante dont on lit dans la Bible). Quatre fois dans le chapitre Moïse monte et descend cette montagne. Maintenant je réalise que le Mt. Sinaï n’est pas le Mt. Everest, mais néanmoins Moïse a dû sentir tout le poids de ses 80 + ans. Autant mon film mental me fait sourire quand je lis ce chapitre, il y a d’autres impressions qui sont bien plus importantes et elles sont plus délibérément conçues.
Le 19ème chapitre d’Exode sert de préface aux commandements donnés par Dieu à Israël par Moïse dans le chapitre suivant. Il nous informe du dessein des commandements, ainsi que la perspective que nous devrions avoir envers eux. Il y a beaucoup d’opinions regardant comment les Chrétiens d’aujourd’hui devraient regarder ces commandements. Certains suggèreraient que la Loi est vraiment une malédiction, et non pas une source de bénédictions. Certains nous diraient que la Loi n’a absolument aucun rapport avec ou aucune application pour les Chrétiens, puisque nous ne sommes pas « sous le régime de la Loi, mais sous celui de la grâce » (Romains 6:14). Je suggère que notre texte dans le chapitre 19 d’Exode sous-entend fortement que les commandements qui vont être donnés par Moïse doivent être pris très au sérieux par tout croyant, de toute période.
Ce chapitre est divisé en trois sections majeures. Dans les versets 1-6, nous avons la préface du chapitre, soulignée par les paroles de Dieu à Israël, parlées par Moïse dans les versets 4-6. Les versets 7-15 constituent la seconde division, qui se rapporte à la préparation exigée des Israélites avant l’apparition de Dieu à Son peuple au Mt. Sinaï. La troisième section est composée des versets 16-25, qui décrivent l’apparition de Dieu dans Sa splendeur et majesté sur le Mt. Sinaï. Tout cela est une mise en scène pour la remise des Dix Commandements dans le chapitre 20.
Je suis persuadé que vous n’allez pas aimer l’importance des commandements dans le chapitre 20 sans une considération attentive de la « préface » qui est enregistrée dans le chapitre 19. Notre application de la Loi découlera directement de notre attitude envers la Loi, et le but du chapitre 19 est de former notre attitude envers les lois qui suivent.
Le But de Dieu Pour le Décalogue (19:1-6)
Les versets 4-6 sont le cœur de la section, et certains iraient jusqu'à dire qu’ils sont le cœur de la révélation de Dieu du Vieux Testament ayant rapport à Son alliance avec Israël. Les trois premiers versets préparent la déclaration que Dieu va faire. Peut-être est-ce le troisième mois « ce jour même » (v. 1 ; Exode 12:41) qu’Israël est dit être arrivé dans le désert du Sinaï. Il se pourrait que le Saint Esprit nous rappelle par ces paroles qu’Israël était dans les temps. Ils étaient précisément où Dieu les voulait, quand Dieu les voulait là. Ce fut ici que la réunion de la famille de Moïse eut lieu (Exode 18:5), ce fut ici qu’Israël resterait pendant 11 mois (Nombres 10:11)
Apparemment, il ne fut pas nécessaire pour Dieu de convoquer Moïse. Le verset trois sous-entend que Moïse monta dans la montagne sans appel de Dieu. Il se peut que ce soit dû au fait que c’était ici, sur Mt. Horeb (qui semble être synonyme de Mt. Sinaï) que Moïse rencontra Dieu pour la première fois (Exode 3 et 4). Au buisson ardent, Dieu promit à Moïse que la nation Israël viendrait L’adorer « sur cette montagne-ci » (Exode 3:12). Donc Moïse semblait savoir qu’il devait montait dans la montagne pour parler avec Dieu.
De la montagne, Dieu parla des mots qui sont quelques-uns des mots les plus importants du Vieux Testament,201 mots que Moïse devait proclamer aux Israélites (vs. 3,6) :
« Vous avez vu vous-mêmes comment j'ai traité les Egyptiens et comment je vous ai portés comme sur des ailes d'aigles pour vous faire venir jusqu'à moi.
Maintenant, si vous m'obéissez et si vous restez fidèles à mon alliance, vous serez pour moi un peuple précieux parmi tous les peuples, bien que toute la terre m'appartienne. » (Exode 19:5-6a)
Ces mots transmettent plusieurs vérités importantes :
(1) L’histoire d’Israël est la preuve de la fidélité de Dieu à Son alliance, car Il sépara les Israélites des Egyptiens, les délivrant et prenant particulièrement soin d’eux. Dans le verset 4, Dieu rappelle aux Israélites le contraste entre leur sort à la main de Dieu pendant l’Exode, et celui des Egyptiens. Dieu amena la délivrance à Israël, pendant qu’au même moment Il détruisit les Egyptiens.
Dieu utilisa une image merveilleuse ici, celle du soin que porte l’aigle à ses petits. Dans le Livre de Deutéronome, Moïse explique l’image plus complètement :
« Il fut comme un grand aigle qui pousse sa couvée à prendre son envol,
planant sur ses aiglons,
puis, étendant ses ailes, il les a pris
et portés sur ses ailes. » (Deut. 32:11)
Bien qu’il y eut des périodes quand Dieu sembla (pour les Israélites) avoir abandonné Son peuple, en réalité, Dieu comme la maman aigle, secouait simplement le nid, forçant les Israélites à « essayer leurs ailes ». Quand Israël pensa qu’ils allaient mourir, Dieu plongea au-dessous d’eux, les soulenant. Quelle magnifique image du soin tendre et compatissant de Dieu pour Son peuple ! Le passé d’Israël prouva que Dieu avait traité gracieusement avec eux, pendant qu’en même temps il détruisit les Egyptiens.
(2) La délivrance d’Israël était pour le but d’être amené à Dieu, pour que la nation puisse être Sa possession précieuse et le servir comme une nation sacerdotale. Dans l’alliance avec Abraham, Dieu lui promit qu’Israël deviendrait une grande nation, l’objet spécial de Sa bénédiction. La bénédiction d’Israël voulait aussi dire qu’ils seraient la source de bénédictions pour toutes les nations (Gen. 12:2). Pendant que cela serait finalement réalisé par la venue du Messie, il y eut aussi une application plus immédiate. Dieu décida de bénir les nations en établissant Israël, Son serviteur, comme médiateur, qui serait une « lumière pour les païens », partageant avec les nations comment entrer en relation avec Dieu.
(3) Pour maintenir ce statut privilégié, Israël doit respecter l’alliance de Dieu (déterminée par la Loi). L’appel d’Israël était pour les placer dans une position à la fois de privilèges et de responsabilité. A qui beaucoup est donné, beaucoup est exigé. Donc pour profiter de la relation avec Dieu et pour Le servir en tant que Ses représentants aux nations, Israël doit être une réflexion de Sa sainteté et de Sa pureté. Israël fut donc donné les commandements, pour qu’ils soit séparés des nations et ressemblent à Dieu, les mettant donc en position d’accomplir leur appel sacerdotal.
La Préparation Pour l’Apparition de Dieu (19:7-15)
Moïse transmit les mots que Dieu lui avait parlés sur la montagne pour le peuple (v. 7).202 A l’unanimité, le peuple répondit,
« ---Nous ferons tout ce que l'Eternel a dit.
Moïse rapporta à l'Eternel la réponse du peuple. » (v. 8)
Il vaut le coup de noter que les Israélites furent d’accord de faire tout ce que Dieu commanda en principe, plutôt qu’en particulier. C’est à dire, la Loi n’avait pas encore été donnée. Jusqu'à ce point, Dieu indiqua seulement que le peuple devait respecter l’alliance en obéissant la Loi, qu’Il allait énoncer. Cela nous indique l’impatience avec laquelle les Israélites anticipaient la Loi, ainsi que la confiance absolue qu’ils avaient en le caractère de Dieu, puisqu’ils s’engageaient à obéir sans savoir ce qu’ils devraient obéir.
Moïse retourna au sommet de la montagne pour transmettre les paroles du peuple à Dieu.203 Cependant, avant qu’il puisse parler Dieu révéla à Moise qu’Il lui apparaitrait dans une nuée épaisse. Le but de cette apparition n’est pas ce à quoi nous nous attendrions :
« ---Voici que je viendrai te trouver au sein d'une épaisse nuée pour que le peuple entende lorsque je parlerai avec toi et qu'ils aient pour toujours confiance en toi. » (v. 9)
Dieu allait parler à Moïse pendant qu’Israël regarderait et écouterait, pour que sa position de chef soit évidente à tout le peuple. A la vue d’évènements plus tard (sans mentionner plus tôt), quand l’autorité de Moïse serait défiée, Dieu décida d’établir clairement la position de Moïse et son autorité publiquement. Son apparition à Moïse accomplira cet objectif.
Les versets 10-15 soulignent les pas que les Israélites devraient suivre pour être purifier et se préparer pour l’apparition de Dieu le troisième jour. Durant l’intervalle de deux jours, certaines choses devraient être faites :
(1) Des limites devaient être mises en place, empêchant à la fois hommes et bêtes de toucher la montagne (vs.12-14). Si un homme ou un animal touchait la montagne, il devait mourir. La mort ne devait pas arriver par la main de Dieu mais par la main des Israélites (vs. 12-13). L’exécution devait survenir de façon à ce que personne ne toucherait la personne exécutée (v. 13).
(2) Le peuple devait se dédier en lavant leurs vêtements (vs. 10,14).
(3) Le peuple devait s’abstenir de rapports sexuels avant la visite de Dieu au Mt Sinaï (v. 15). Il n’y avait, bien sûr, rien de diabolique ou de profane à propos de rapports sexuels conjugaux, mais, comme la Loi préciserait plus tard, il y avait une impureté cérémonielle. Donc, jusqu'à la visite de Dieu, l’abstinence sexuelle était exigée.
Qu’est ce que c’était qui avait rendu violer les limites que Dieu avait imposées un sujet si sérieux ? Pourquoi Dieu demandait-Il que toute personne touchant la montagne soit mise à mort ? Normalement, nous pensons à la « peine capitale » comme étant la pénalité pour un crime grave, tel que meurtre ou adultère. Alors, pourquoi l’exécution était-elle requise ici ? N’est-ce pas excessivement sévère ? Et pourquoi Dieu exigerait-Il que la personne soit tuée par les Israélites ? Pourquoi ne serait-elle pas foudroyée par Dieu ?
Le texte ne nous donne pas directement de réponses à ces questions, mais j’aimerais faire quelques suggestions, qui aideraient à expliquer la sévérité de l’offense d’outrepasser les limites qui furent établies au pied de la montagne.
(1) Nous devons reconnaître que l’offense d’outrepasser les limites est une offense de la plus haute importance, et donc digne de la même punition qu’un meurtrier recevrait. La sévérité de la pénalité est notre indice du sérieux de la transgression. La transgression ici, en est une qui est considérée être des plus sérieuses, sinon à nos yeux, elle l’est aux yeux de Dieu.
(2) Le péché qui est punissable de mort apparaît être celui d’irrévérence. Les limites qui furent placées au pied de la montagne rendirent impossibles pour quelqu’un de s’égarer par mégarde sur la montagne. La raison déclarée pour se trouver au-delà des limites est celle de regarder Dieu (v. 21) - nous dirions « toiser ». En d’autres mots, c’était de la curiosité qui aurait poussé le peuple à s’approcher trop près de la montagne.
Passer au-delà des limites, qui avaient été placées là pour satisfaire la curiosité des gens, aurait été une attitude d’irrévérence. Et c’est cette irrévérence que Dieu considéra être un sérieux péché. Si vous n’êtes pas enclin à être d’accord avec moi en ce qui concerne le sérieux de l’irrévérence, permettez-moi de vous rappeler que ce fut l’irrévérence qui résulta par Ouzza étant frappé sur place, bien que ses intentions (pour empêcher l’arche de tomber du chariot) étaient bonnes (2 Samuel 6:6-7). Ce fut presque l’irrévérence de Moïse (quand il frappa le rocher) qui l’empêcha d’entrer la terre promise (Nombres 20:12).
Mais pourquoi était-il irrévérent de toucher la montagne ? La réponse à cette question est donnée clairement dans notre texte. La montagne devait être considérée une « montagne sainte » à cause du fait que Dieu se révèlerait là à Moïse et aux Israélites. Alors, tout comme le lieu autour du buisson ardent était sacré (Exode 3:5), la montagne aussi était sacrée. C’est donc la raison pour laquelle la montagne devait être « consacrée » en plaçant des limites autour d’elle (v. 23).
Si l’irrévérence est un péché si sérieux, cela en est certainement un auquel nous devrions être des plus sensible. Et pourtant, je ne trouve que peu de gens (moi-même inclut) qui soient conscients de ce problème, sans parler être sensible dans leur propre relation personnelle avec Dieu ou dans leur vénération.
(3) L’irrévérence est un sous-produit d’une mauvaise compréhension de la sainteté de Dieu. Les Israélites n’avaient, pas encore, une compréhension adéquate de la sainteté de Dieu. La manifestation de Dieu au Mt Sinaï était une démonstration spectaculaire de Ses pouvoirs et de Sa majesté. Sa venue nécessitait une confirmation préparatoire, et elle motivait aussi une reconnaissance continue, car les hommes pouvaient se voir eux-mêmes dans la lumière de Sa gloire et Sa grâce. Le but de ce passage a pour intention, à mon avis, de servir comme antidote à l’irrévérence. Considérons donc la section finale du chapitre, qui souligne la majesté et la sainteté de Dieu.
La Manifestation de Dieu sur la Montagne (19:16-25)
Don Curtis, un de mes amis avec qui j’ai étudié ce texte, a partagé avec moi qu’il est arrivé à voir le chapitre 19 comme une cérémonie de mariage. Premièrement, il y a les fiançailles, l’annonce du but d’un homme et d’une femme de se marier et d’entrer dans une nouvelle et merveilleuse relation. Puis, avant la cérémonie de mariage, il y a une période d’à la fois de préparation (faire des plans, acheter la robe de mariée, arranger la réception, etc.) et d’anticipation. Traditionnellement, le marié ne voit pas la mariée avant la cérémonie, haussant le sens d’anticipation. Puis, il y a la cérémonie, un temps de beauté et de célébration joyeuse.
La suggestion de Don a attiré mon attention, car c’est pratiquement ce que nous voyons dans ce passage. La première section (vs. 1-6) contient l’annonce de Dieu : Son intention d’avoir une relation unique avec Israël, séparé de toutes nations. La deuxième section (vs. 7-15) décrit les préparations qui sont exigées pour l’apparition à venir de Dieu. Et maintenant, dans cette section finale, nous sommes submerger par la splendeur et la majesté de Dieu qui Se révèle à Israël sur la montagne. Ici est la grande finale, la manifestation de Dieu dans toute Sa majesté, pureté et autorité.
Les visions et les sons sont impossibles à complètement enregistrer, et ne sont pas facilement amenés à nos esprits conscients quand nous lisons le chapitre. Mais utilisons notre imagination pour un moment et essayons de recréer dans nos esprits ce qui a dû être de se tenir au pied de cette montagne au moment où Dieu y est descendu.
Le matin du troisième jour, vous avez déjà des fourmillements partout avec le sens d’anticipation que les deux jours de préparation ont produits. Bien que vous soyez encore dans votre tente, le tonnerre et les éclairs commencent (v.16). Une nuée épaisse couvre la montagne. Puis, le bruit tonitruant d’une trompette remplit les airs. Avec tous les autres Israélites, vous commencez à trembler, d’exaltation, mais principalement de peur.
Au commandement de Moïse, vous vous rassemblez avec toute la congrégation des Israélites au pied de la montagne (v. 17). Alors que vous regardez, le Seigneur descend au milieu de feu, avec de la fumée qui s’élève de la montagne (v. 18). Soudainement, toute la montagne tremble violemment. La trompette recommençe à se faire entendre, de plus en plus fort (v. 19). Moïse parle et Dieu répond avec du tonnerre. Il semblerait que toutes les forces de la nature sont appelées pour saluer leur Créateur, quand Il se manifesta à Son peuple sur le Mt Sinai.204 Si la vue du buisson ardent a dû être merveilleuse à Moïse, quel impact cette scène a dû avoir sur les Israélites ? D’autres Ecritures signalent205 le fait que cela eut une grande impression sur le peuple de Dieu.
Seul Moïse fut ordonné au sommet de la montagne pour rencontrer Dieu (v. 20). Dieu lui dit de redescendre en bas et d’avertir le peuple de ne pas s’approcher de trop près de la montagne pour regarder à la scène spectaculaire qui se déroulait (v. 21). Les prêtres,206 eux aussi, devaient se purifier, sous peine d’être pulvériser par Dieu (v. 22). Quand Moïse redescendit cette fois, il devait remonter avec Aaron (v. 24). Leur état de leader fut donc confirmé.
Le Problème Avec Notre Passage
Si nous saisissons l’ambiance d’Exode 19 comme en étant une de gloire et splendeur, nous devons alors arriver à la conclusion que la façon dont l’offre de la Loi est décrite ici est en contraste avec la façon dont nous regardons la Loi de la perspective du Nouveau Testament. Le problème auquel nous faisons face est cela : l’offrande de la Loi à Son peuple n’était pas une imposition tragique d’un système horrible à une nation réticente, mais plutôt l’offrande glorieuse de la Loi par Dieu à Son peuple, en une occasion marquée par la splendeur et la gloire de Dieu. Le problème avec reconnaître ce fait est qu’il semble aller à l’encontre du Nouveau Testament, qui, nous croyons, parle de façon négative de la Loi, et décrit sa venue plus en termes d’une malédiction que de bénédiction. Dans le Nouveau Testament, nous trouvons des textes qui sembleraient mépriser la Loi :
« Le ministère de Moïse, au service de la Loi, dont les lettres ont été gravées sur des pierres, a conduit à la mort. Cependant, ce ministère a été glorieux, au point que les Israélites n'ont pas pu regarder Moïse en face, à cause de la gloire, pourtant passagère, dont rayonnait son visage.
Mais alors, le ministère au service de l'Esprit ne sera-t-il pas bien plus glorieux encore? » (2 Cor. 3:7-8)
« En effet, ceux qui comptent sur leur obéissance à la Loi tombent sous le coup de la malédiction, car il est écrit: Maudit soit l'homme qui n'obéit pas continuellement à tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi.
Il est d'ailleurs évident que personne ne sera déclaré juste devant Dieu grâce à son obéissance à la Loi, puisque l'Ecriture déclare: Le juste vivra par la foi.
Or, le régime de la Loi ne fait pas dépendre de la foi la justice de l'homme devant Dieu. Au contraire, il obéit à cet autre principe: C'est en accomplissant tous ces commandements que l'on obtient la vie. » (Gal. 3:10-12)
« A présent, vous connaissez Dieu. Bien plus: Dieu vous a reconnus comme siens. Comment se peut-il alors que vous retourniez à ces principes élémentaires sans pouvoir ni valeur, pour en devenir à nouveau les esclaves?
Vous observez les jours spéciaux, les nouvelles lunes, certaines saisons et certaines années!
Ah! je crains fort que toute la peine que je me suis donnée pour vous n'ait été inutile. » (Gal. 4:9-11)
« Mais si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes plus sous le régime de la Loi. » (Gal. 5:18)
« Car le péché ne sera plus votre maître puisque vous n'êtes plus sous le régime de la Loi mais sous celui de la grâce. » (Rom. 6:14)
Alors notre problème est d’essayer de réconcilier la perspective positive de la Loi que nous trouvons dans le Vieux Testament avec les connotations négatives qu’elle a dans le Nouveau. Notre approche sera de gagner une meilleure compréhension de la Loi, comme elle était vue à la fois dans les Vieux et Nouveau Testaments. Nous commencerons en considérant la Loi comme une corporation, définissant la relation entre Dieu et la nation Israël, puis comme une source privée de révélation et d’inspiration pour les saints, sur le plan individuel, du Vieux Testament. De là, nous continuerons à la perspective du Nouveau Testament de la Loi comme c’est indiqué par les attitudes et actions de notre Seigneur, ainsi que celles des apôtres.
La Loi était l’alliance corporative d’Israël avec Dieu et sa constitution en tant que nation. Maintes fois, la Loi que Dieu donna à Israël par Moïse faisait référence à une alliance (Exode 19:5 ; 24:7-8 ; 34:10, 27-28 ; Deut.4:23 ; 5:2). Les trois alliances principales du Vieux Testament étaient l’alliance avec Abraham (Gen. 12:1-3), l’alliance avec David (2 Sam.7:11-16 ; 1 Chro. 17:10-14), et l’alliance avec Moïse (ou Sinaïtique). L’alliance avec Moïse est différente des deux autres.207 C’était une alliance qui était provisoire, et qui devait être remplacée par une « nouvelle alliance » qui serait une alliance éternelle.208
« Mais des jours vont venir,
déclare l'Eternel,
où moi, je conclurai avec le peuple d'Israël
et celui de Juda.
une alliance nouvelle
Elle ne sera pas comme celle que j'ai conclue avec leurs pères
quand je les ai pris par la main
pour les faire sortir d'Egypte,
car cette alliance-là, ils l'ont rompue,
alors que moi j'étais leur suzerain,
l'Eternel le déclare.
Mais voici quelle alliance
je vais conclure avec le peuple d'Israël:
Après ces jours,
déclare l'Eternel,
je placerai ma Loi au plus profond d'eux-mêmes,
je la graverai dans leur cœur;
moi, je serai leur Dieu,
eux, ils seront mon peuple.
Ils n'auront plus besoin de s'enseigner l'un l'autre,
en répétant chacun à son compagnon ou son frère:
Il faut que tu connaisses l'Eternel!
Car tous me connaîtront,
des plus petits jusqu'aux plus grands,
l'Eternel le déclare,
car je pardonnerai leurs fautes,
je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:34 ; aussi Esaie 55:3 ;61:8 ; Ézéchiel 37:26)
La Loi ne contient pas seulement les règles de Dieu, mais aussi le récit de la pitié et grâce de Dieu en sauvant et protégeant Son peuple. Chaque génération devait enseigner la bonté de Dieu à la génération suivante et chaque nouvelle génération devait approuver officiellement l’alliance pour elle-même :
« Il a fixé une règle en Jacob,
établi une loi en Israël,
et il a ordonné à nos ancêtres d'enseigner tout cela à leurs enfants,
afin que la génération suivante,
celle des enfants qui viendront à naître,
puisse l'apprendre et se lève à son tour pour l'enseigner à ses propres enfants,
afin qu'ils placent leur confiance en Dieu,
qu'ils n'oublient pas les hauts faits du Dieu fort
et qu'ils observent ses commandements, » (Ps. 78:5-7)
Donc, la seconde génération d’Israélites fut rappelée de la délivrance d’Israël du pays d’Egypte par Dieu, et du soin et de la protection de Dieu jusqu’au moment de leur entrée dans la terre promise (Deut. 1-4 ; Aussi le récit de l’exode, raconté dans le Livre d’Exode). Il était nécessaire pour cette nouvelle génération de reconnaitre officiellement l’alliance pour eux-mêmes (Deut. 5). Plus tard, quand la Loi fut égarée puis redécouverte, cette génération adopta aussi la Loi (2 Chro. 34:14). Les Israélites qui retournèrent à Jérusalem à leur retour de captivité entendirent la Loi et acceptèrent l’alliance pour eux-mêmes (Néhémie 8 et 9; Spécialement 9:38).
L’alliance avec Moïse ne fut jamais donnée comme un moyen de gagner la vertu en obéissant la Loi. L’alliance fut donnée aux Israélites après que Dieu les ait délivrés d’Egypte. La Loi ne pouvait être obéie, excepté par Sa grâce, et par les provisions faites (le système sacrificiel) pour les hommes quand ils échoueraient à se conformer à la Loi. La nouvelle alliance fut promise parce que celle d’avec Moïse ne pouvait pas être obéie par Israël (Jérémie 31:31-34). Chaque fois qu’Israël échouait en ce qui concernait la Loi, ce n’était pas une question d’enfreindre la Loi à un certain moment, mais c’était le résultat de l’incrédulité :
« L'Eternel entendit et s'emporta,
il alluma un feu contre Jacob,
contre Israël éclata sa colère,
car ils n'avaient pas fait confiance à Dieu,
ils n'avaient pas compté sur son secours. » (Ps. 78:21-22 ; aussi vs.23-33,37)
La bonne interprétation et application de la Loi peuvent être mieux déterminées par une étude des prophètes du Vieux Testament, dont le travail était de convaincre Israël d’être obéissant à la Loi. Ces prophètes persistaient à combattre l’interprétation et l’application légaliste de la Loi. Ils cherchaient toujours à se concentrer sur l’essence de la Loi, plutôt que sur les simples détails de son expression :
« Car je prends plaisir à l'amour bien plus qu'aux sacrifices,
à la connaissance de Dieu bien plus qu'aux holocaustes.
Mais vous, tout comme Adam, vous avez transgressé l'alliance,
là, vous m'avez trahi. » (Osée 6:6-7)
La Loi (dans sa forme la plus large – le Pentateuque, les cinq premiers Livres de la Bible) avait pour intention d’enregistrer la fidélité de Dieu à Ses promesses et à Son peuple. Les dix commandements, avec le reste des lois de Dieu, furent donnés pour servir comme alliance entre Dieu et Son peuple, et comme constitution nationale, par laquelle la nation serait guidée et gouvernée.
La Loi fut aussi la révélation personnelle de Dieu aux saints. En plus du rôle public et corporatif de la Loi comme alliance et constitution (collective) d’Israël, la Loi avait aussi un rôle privé à jouer dans la vie des saints du Vieux Testament. Ce rôle de la Loi est facilement vu dans les Psaumes. Nous concentrerons notre attention sur deux psaumes particuliers, Psaumes 19 et 119. Remarquez le rôle crucial que la Loi a dans la vie des saints étant décrit par l’auteur dans Psaume 19:
« La Loi de Dieu est parfaite, elle nous redonne vie.
Toutes ses affirmations sont dignes de confiance. Aux gens sans détour elle donne la sagesse.
Justes sont ses exigences, elles font la joie du cœur;
et ses ordres, si limpides, donnent du discernement.
Le respect de l'Eternel est pur,
il subsiste à tout jamais;
les décrets de l'Eternel sont vrais, ils sont parfaitement justes.
Ils sont bien plus désirables que beaucoup de lingots d'or,
plus savoureux que le miel le plus doux coulant des ruches.
Ton serviteur, Eternel, en tire instruction:
il y trouve un grand profit. » (Ps. 19:7-11)
Permettez-moi de suggérer quelques-unes des façons particulières dont la Loi applique aux saints :
(1) La Loi était vue comme une source d’édification personnelle, par laquelle Dieu parla personnellement et individuellement aux saints : Redonnant la vie (19:8) ; Donnant sagesse aux gens simples (19:8) ; Faisant la joie du cœur (19:9) ; Donnant du discernement (19:9) ; Fournissant des conseils (119:105) ; Sauvant (119:154) ; Les condamnant de leurs péchés (119:80,126,133 ; Ps. 19:11-14).
(2) La Loi est une révélation du caractère de Dieu (Ps. 119:138,156).
(3) La Loi était une promesse de salut à venir (Ps. 119:166,174). L’auteur des Psaumes ne voyait jamais la Loi comme la norme qu’ils devaient atteindre pour être sauvés. En fait, ils regardaient le salut comme quelque chose que la Loi anticipait, mais ne produisait pas elle-même. Donc, les psaumes anticipaient le salut futur, un que la Loi elle-même n’amenait pas.
(4) La Loi était une consolation à ceux qui souffraient, mais elle n’était pas vue comme étant le moyen par lequel quelqu’un pouvait mériter des bénédictions ou éviter l’adversité (Ps. 119:67,71,75). Plutôt que de regarder la Loi comme moyen de l’empêcher de souffrir, l’auteur des Psaumes voyait la souffrance comme le moyen de Dieu pour l’amener à obéir la Loi.
(5) De la Loi, l’auteur des Psaumes apprit qu’il ne pouvait ni comprendre ni appliquer cette révélation, sans la grâce de Dieu (Ps. 119:68,73,124-125,144,169). Il comprit qu’il fallait la grâce de Dieu pour la comprendre et l’appliquer.
(6) La Loi était simple, bien que profonde. Elle ne serait pas comprise rapidement ni facilement, mais seulement en l’étudiant, en priant et par la méditation (Ps.119:114,123,147).
Les Perspectives du Nouveau Testament de la Loi
Il y a une grande continuité entre le Nouveau Testament et le Vieux en termes de leurs perspectives de la Loi. Nous concentrerons notre attention sur deux dimensions de la perspective du Nouveau Testament : Celle de notre Seigneur et celle des apôtres (principalement Paul).
Notre Seigneur et la Loi. Certains pensent que notre Seigneur dédaignait et négligeait la Loi, basé sur une erreur de jugement de deux évènements. Quand notre Seigneur fut confronté avec les scribes très arrogants et les pharisiens, qui demandaient que Jésus lapide la femme prit en état d’adultère (Jean 8:2-11), Jésus refusa de le faire. Cela est compris par certains de vouloir dire qu’Il refusa de suivre la Loi du Vieux Testament. Cependant, remarquez que Jésus ne les avait pas interdit de la lapider, mais seulement que ceux qui étaient sans péchés (purs) devraient le faire (donc, exposant leur hypocrisie). Mais notre Seigneur était pur, alors pourquoi ne l’a-t-il pas lapidée ? La raison n’est pas que Jésus soit venu pour mettre la Loi de coté, mais pour l’accomplir (Matt. 5:17). Il ferait cela en étant fidèle à toutes les demandes de la Loi, ce qui L'a prouvé être innocent et l'a aussi qualifié pour mourir pour les péchés des hommes, supportant ainsi la punition que la Loi prononçait contre tous les hommes. Cette femme qui était coupable d’adultère ne serait pas lapidée par notre Seigneur parce qu’Il était venu pour mourir à sa place. L’exigence de la Loi pour son péché (et celle de tous les hommes) serait bientôt payée sur la croix du Calvaire.
La deuxième source d’erreur de jugement est la fausse idée de l’enseignement du Sermon sur la montagne de notre Seigneur. L’expression « Vous avez appris… Eh bien moi, je vous dis… » n’est pas notre Seigneur renversant la Loi. Il ne voulait pas dire, « la Loi disait autrefois… mais maintenant je vous dis… ». Au lieu, Il corrigeait la mauvaise interprétation de la Loi, qui était cru et proclamée par les scribes et les pharisiens. « Vous avez appris » se rapportait donc à l’interprétation de la Loi par les pharisiens. « Moi, je vous dis » indiquait l’interprétation de notre Seigneur, qui en fait était l’interprétation que Dieu avait toujours voulu que les hommes comprennent.
Quand vous comparez l’interprétation de la Loi par le Seigneur dans le Sermon sur la montagne avec celui des prophètes du Vieux Testament, vous les trouverez être pratiquement identiques. A la fois les anciens prophètes et le Seigneur concentraient sur l’essence de la Loi, à la fois en la motivation et en l’application, pendant que les scribes légalistes et les pharisiens se spécialisaient dans les minuscules détails de la Loi.
« Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites! Vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur la menthe, l'anis et le cumin, mais vous laissez de côté ce qu'il y a de plus important dans la Loi, c'est-à-dire la justice, la bonté et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste.
Guides aveugles que vous êtes! Vous avez soin de filtrer vos boissons pour éliminer le moindre moucheron, et vous avalez le chameau tout entier.
Malheur à vous, spécialistes de la Loi et pharisiens hypocrites! Vous nettoyez soigneusement l'extérieur de vos coupes et de vos assiettes, mais vous les remplissez du produit de vos vols et de ce que vos désirs incontrôlés convoitent. » (Matt. 23:23-25)
Nous avons besoin de comparer ces mots avec Michée 6:6-8, et puis de noter comment Jésus répéta les paroles d’Osée 6:6 (Matt. 9:13; 12:7) pour voir qu’il n’y a aucune contradiction entre Son interprétation de la Loi et celle des prophètes du Vieux Testament.
Réfléchissant à l’enseignement de notre Seigneur sur la Loi du Vieux Testament, je crois qu’il est sûr de dire que notre Seigneur plaça plus d’accent sur l’utilisation privée ou individuelle de la Loi que sur sa fonction corporative, comme alliance et constitution d’Israël. C’est consistant avec le fait que cette dimension de la Loi allait bientôt être abandonnée, remplacée par la nouvelle alliance. L’utilisation privée de la Loi, c’est à dire, l’usage individuel de la Loi, démontré dans les Psaumes 19 et 119, continuerait, et serait ainsi la fonction que notre Seigneur accentuerait.
Cependant, plus important, la venue de notre Seigneur sur la terre et Sa mort sacrificielle au Calvaire fut la réalisation de la promesse du Vieux Testament d’une nouvelle alliance. Ainsi, notre Seigneur institua « la communion » comme une commémoration de l’ « alliance nouvelle » qui fut accomplie quand Il versa Son sang :
« Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant:
---Ceci est la coupe de la nouvelle *alliance conclue par mon sang qui va être versé pour vous... » (Luc 22:20 ; 1 Cor. 11:25).
Notre Seigneur ne rejeta pas la Loi, mais Il la supporta, acceptant ses demandes, les réalisant complètement, puis mourant pour tous ceux qui ne pouvaient pas faire face à ses exigences. Si la Loi était diabolique, notre Seigneur ne l’aurait pas observée, ne l’aurait pas enseignée, ni ne serait-Il mort en accord avec ses demandes.
L’attitude des apôtres envers la Loi. Aucun apôtre n’est plus franc à propos de la Loi que Paul. A cause de ses déclarations négatives sur la Loi, nous manquons souvent de remarquer ses commentaires positifs. C’est Paul qui parla de la gloire avec laquelle la Loi fut donnée :
« Le ministère de Moïse, au service de la Loi, dont les lettres ont été gravées sur des pierres, a conduit à la mort. Cependant, ce ministère a été glorieux, au point que les Israélites n'ont pas pu regarder Moïse en face, à cause de la gloire, pourtant passagère, dont rayonnait son visage.
Mais alors, le ministère au service de l'Esprit ne sera-t-il pas bien plus glorieux encore? » (2 Cor. 3:7-8)
Paul défendit aussi la Loi déclarant qu’elle était « sainte », « vertueuse », « bonne », et « spirituelle » (Romains 7:12,14). Lisant le premier chapitre de 1 Timothée, on pourrait conclure que la Loi était bonne, mais seulement en ce qui concernait ceux qui étaient méchants (1 Tim. 1:8-10). Une lecture un peu plus attentionnée nous informe que Paul non seulement s’était inclus lui-même comme un de ces gens méchants qui avaient eu besoin de la Loi dans le passé (v.13), mais qu'il se considérait toujours comme le chef de pécheurs (v. 15). Ainsi, Paul reconnut que la Loi lui était applicable, même à un saint.
Alors, que devons-nous dire de ces textes qui semblent condamner la Loi comme étant quelque chose qui est mal (au pire) et inutile (au mieux) ? Premièrement, nous devons voir que Paul parlait d’une façon négative de la Loi (l’ancienne alliance) seulement en contraste209 à la nouvelle alliance qui fut mise en place par la mort de notre Seigneur. Ainsi, dans le chapitre 3 de 2 Corinthiens, Paul contraste la gloire quand la Loi fut donnée avec la plus grande gloire associée avec le ministère de l’Esprit. Ce n’est pas un contraste entre ce qui est mal et ce qui est bon, mais plutôt entre ce qui était bon et ce qui est bien mieux. La Loi est donc vue par les apôtres comme étant ce qui était prophétique – elle annonçait les meilleures choses à venir (Colossiens 2:16-17 ; Héb. 10:1), et ce qui était provisoire et préparatoire (Galates 3 et 4).
Quand Paul parle absolument négativement de « la Loi », ce n’est pas de la Loi qui fut donnée par Dieu et correctement interprétée et appliquée, mais de la Loi quand elle fut interprétée et appliquée par les Judaïstes, qui cherchaient à la pervertir en système de vertu venant des travaux. Il est très important d’approcher chaque passage traitant avec la Loi, dans son contexte. Dans Romains chapitre 7, par exemple, le contexte est vivre la vie chrétienne. Paul montre que le corps est incapable de résister le pouvoir du péché et donc de produire la vertu. Le problème n’est pas la Loi, car elle est « sainte, juste, et bonne » (7:12). Le problème est le corps, qui est faible (vs. 18-24). La solution du problème n’est pas de se débarrasser des exigences de la Loi, mais d’accomplir la Loi en marchant avec l’Esprit. Ceux qui vivent avec l’Esprit remplissent les exigences de la Loi (Romains 8:4).
Dans le Livre de Galates, Paul combat la doctrine fausse des Judaïstes, qui insistaient que les hommes sont sauvés en se soumettant à l’alliance avec Moïse, indiquée par la circoncision. Ce n’est rien de plus que de l’hérésie, et doit être sévèrement rejetée. La « Loi » à laquelle Paul fait allusion dans Galates est donc la « Loi » interprétée et appliquée par les gens fanatiques de la légalité. Ainsi, Paul peut écrire,
« Et je l'affirme une fois encore: tout homme qui se fait circoncire est tenu d'accomplir la Loi tout entière.
Vous qui cherchez à vous faire déclarer justes par Dieu en accomplissant la Loi, vous êtes séparés du Christ: vous n'êtes plus sous le régime de la grâce. » (Galates 5:3-4)
Dans ce contexte, la « Loi » fait allusion à la doctrine légaliste des Judaïstes.
Pour réfuter les faux enseignements des Judaïstes concernant la Loi, Paul doit, par nécessité, enseigner la bonne perspective de la Loi. Quand Paul interprète la Loi du Vieux Testament, il le fait d’une façon qui est complètement en accord avec les prophètes du Vieux Testament et notre Seigneur. La Loi, écrit Paul, était provisoire et préparatoire, et fut remplacée plus avantageusement avec la nouvelle alliance. La Loi (donnée par Dieu) n’était pas mauvaise, elle était bonne – mais la nouvelle alliance est bien meilleure. Avec cette conclusion, l’auteur d’Hébreux est d’accord (Héb. 8:1-13 ; 10:1-18). Le verdict du Christ et des apôtres est unanime, et en accord avec le point de vue de Moïse et des prophètes.
Conclusion
Nous pouvons dire avec conviction que l’offre de la Loi décrite dans le Livre d’Exode fut une occasion magnifique. La Loi était une provision gracieuse de Dieu à la nation Israël, bien que temporaire. La nouvelle alliance serait bien meilleure, mais l’ancienne alliance fut une condition préalable nécessaire et une préparation. Alors, quels sont les résultats pratiques de notre texte ? Ils peuvent être mieux vus en relation avec les différences entre la vieille alliance et la nouvelle.
La vieille alliance fut introduite dans un flamboiement de gloire. Tout Israël contempla la manifestation de la gloire et du pouvoir de Dieu quand Il descendit sur la montagne. Il y eut une sensation immédiate de la sainteté de Dieu qui saisit toute la congrégation d’Israël. Il ne fut pas difficile pour les Israélites d’apprécier la distance que Dieu garda entre Lui-même et le peuple. En fait, le peuple pressa Moïse d’intervenir et de servir d’intermédiaire entre eux et Dieu, de peur d’être près de Lui (Exode 20:18-20 ; Deut. 5:22-27). Dû aux limites établies par Dieu ou par peur de Dieu, le peuple garda ses distances.
La nouvelle alliance fut introduite assez différemment. La vielle alliance fut commencée avec une apparition publique de Dieu à Israël, exposant à tous Sa grandeur et Son pouvoir. Peu de gens profitèrent d’un contact intime avec Dieu (à savoir, Moïse, Aaron, et les anciens, Exode 24:9-18). La nouvelle alliance fut introduite par l’apparition du Seigneur Jésus Christ à Israël. Sa venue fut certainement l’opposé. Il est venu en enfant de parents pauvres, qui ne pouvaient même pas trouver une habitation convenable, alors, l’enfant est né dans une mangeoire. Sa gloire ne fut manifestée qu’à très peu de gens. A Sa naissance et au début de sa vie, quelques gens eurent un aperçu de Sa grandeur et de Son pouvoir. Plus tard, à Son baptême et à Sa transfiguration, seuls très peu de gens eurent le privilège d’être témoins de Sa gloire. A l’opposé des barrières qui gardaient les hommes loin de Dieu, sous menace de mort, la foule se pressait contre notre Seigneur et Le touchait.
Ainsi dans la première alliance, la grandeur et le pouvoir de Dieu furent manifestés à tous, mais peu de gens seulement pouvaient s’approcher. Dans la nouvelle alliance, tous ceux qui le désiraient, pouvaient s’approcher, mais seuls quelques-uns furent témoins de Sa grandeur. La première manifestation de Dieu au mont Sinaï dépeignait la merveilleuse vérité de la sainteté de Dieu, et la séparation que cela demandait. La deuxième manifestation de notre Seigneur (au mont du Calvaire) révéla la merveilleuse grâce de Dieu, par laquelle Il approcha les hommes et par laquelle nous pouvons L’approcher. Nous devons faire très attention de garder en perspective à la fois la sainteté et la grâce de Dieu. Il y en a certains qui intensifient la grâce de Dieu au point de diminuer la vérité de Sa sainteté, et de notre besoin de pureté. Il y en a d’autres (pas beaucoup) qui accentuent tant la sainteté de Dieu que les hommes désespèrent de ne jamais avoir une relation intime avec Lui. La venue de notre Seigneur a rendue possible pour les hommes d’avoir une relation intime avec le même Dieu qui fut manifesté au mont Sinaï.
Le message de l’Evangile est évident, en ce que nous voyons ici. Les barrières qui furent, de nécessité, construites pour garder les hommes éloignés de Dieu à l’offre de l’ancienne alliance ont été enlevées par l’institution de la nouvelle alliance. Le voile, qui gardait les hommes loin de la présence de Dieu, a été déchiré. La barrière de nos péchés a été détruite. C’est parce que la sainteté, que la Loi exige, fut réalisée par le Seigneur Jésus Christ, tout comme la punition de mort, que la Loi prononce contre chaque pécheur, a été portée par le même Sauveur, sur la croix du Calvaire.
Que tous ceux qui pointaient à un doux Jésus, qui refusa de jeter la première pierre à la femme prise en adultère, soient confortés par son refus de la condamner, soient rappelés qu’Il est le même Dieu qui était si sacré que les hommes étaient terrifiés rien que de l’approcher, encore plus de l’offenser au mont Sinaï. Qu’ils soient aussi avertis que ce même Seigneur Se manifestera Lui-même aux hommes sur une montagne, dans la même splendeur et avec le même super pouvoir que le même Dieu qui apparut au mont Sinaï.
« En ce jour-là, il posera ses pieds sur le mont des Oliviers, près de Jérusalem, du côté du levant. Le mont des Oliviers se fendra d'est en ouest en deux parties; une immense vallée se creusera entre les deux. Une moitié du mont reculera au nord, l'autre moitié au sud.
Et la vallée de mes montagnes sera comblée, car elle s'étendra jusqu'à Atsal. Elle sera comblée, ce jour-là, comme elle a été comblée lors du tremblement de terre au temps d'Ozias, roi de Juda. Puis l'Eternel mon Dieu viendra, avec tous les saints anges. » (Zacharie 14:4-5)
En ce jour, ceux qui faisaient confiance à Dieu se réjouiront en la présence de Dieu, mais Ses ennemis se sauveront. Le Dieu qui S’approcha de nous en Jésus Christ reviendra en splendeur et dans la gloire, pour récompenser les vertueux et pour juger les malhonnêtes. Réjouissons-nous dans la sainteté et la grâce de Dieu. Attendons avec impatience Son apparition parce que nous Lui appartenons. Et préparons-nous, comme Israël, pour Son apparition par la purification qu’Il exige, et que Son Esprit accomplit.
Un mot final sur l’application de la Loi dans les vies des Chrétiens aujourd’hui. Nous pouvons certainement voir que la norme de la Loi est valide, comme étant indiquée dans Romains 8:4. Nous devrions aussi faire attention en ce qui concerne essayer d’appliquer ces aspects de la Loi qui ont été éliminés par la nouvelle alliance. Nous ne devrions pas essayer d’appliquer la Loi à notre nation et notre gouvernement (comme une alliance et une constitution) de la façon qu’Israël fut ordonné de faire. Néanmoins, nous sommes maintenant le royaume de prêtres, ayant été donné cette tâche sainte qu’Israël fut donnée et échoua de réaliser. Nous devrions alors comprendre que la norme du royaume de prêtres de Dieu sera la même. Les moyens d’atteindre cette norme ne sont pas ceux d’efforts humains pour respecter la Loi. Cela ne le fut et ne le sera jamais. Nous ne pourrons jamais atteindre complètement cette norme, mais par Christ, elle a été atteinte. Nous ne pourrons jamais l’atteindre dans cette vie, mais puisque Christ vit en nous, nous pouvons nous attendre à des évidences de vertu parce qu’Il travaille en nous pour vouloir et faire Son bon plaisir.
L’application personnelle de la Loi, comme elle est vue dans les Psaumes 19 et 119, est encore valide et nécessaire pour le Chrétien aujourd’hui. Nous devrions donc arriver à aimer la Loi de Dieu et avoir un enchantement pour elle qui approche celui des saints de l’ancien temps. Apprenons à aimer la Loi de Dieu et de voir sa beauté, parce qu’elle est sainte, vertueuse, et bonne, et parce qu’elle a été réalisée en Christ.
201 Gispen cites others to show the importance of the revelation contained in verses 4-6: “These words were spoken out of unfathomable love, which have been considered the center and theme of the entire Pentateuch (e.g., by Rupprecht, a conservative German Old Testament scholar, and Dillmann, who calls vv. 3-6 ‘the classic pronouncement of the Old Testament concerning the nature and purpose of the theocratic covenant’).” Gispen, p. 180.
202 This was done by means of the elders (v. 7). Due to the size of the nation, the elders would be told the message by Moses, and they would then convey it to the rest of the nation.
203 The mediatorial role of Moses is evident here, for God surely did not need to be told what the people had said. Notice that in verse 8 Moses returned to convey the words of the people to God, but that were reported as spoken by Moses in verse 9b. Before Moses spoke, God informed him of His appearance in a thick cloud, an appearance which would reveal the majesty and splendor of God (v. 9a).
204 The manifestation of the majesty of God on Mt. Sinai serves, I believe, as a commentary on these words of our Lord, spoken in response to the rebuke of the Pharisees for receiving the praise of the people as He entered Jerusalem: “I tell you, if these become silent, the stones will cry out!” (Luke 19:40). Nature responds to the presence of God, even when men are ignorant of it.
205 Cf., for example, Deut. 4:10-15; 5:2-6; Psalm 18:8-16.
206 We might be caught by surprise to see priests referred to here, since the priesthood had not yet been established. Let it suffice to say that many of the things formally established by the Law given at Sinai were already existent in some form already. Sacrifice, for example, predated the inauguration of the sacrificial system of the Law. Sabbath rest (cf. Exodus 16:22-30) predated the commandment to observe the Sabbath (Exodus 20:8-11).
207 “… most Old Testament scholars link the Abrahamic and Davidic covenants on royal grant types of treaties. … But the Sinaitic covenant is placed on a different footing even though it shares much of the same substance with the Abrahamic and Davidic promises. It is not modeled on royal grant treaties, but on a vassal treaty form.” Walter C. Kaiser, Jr., Toward Old Testament Ethics (Grand Rapids: Academie Books, 1983), p. 76.
208 Cf. Ezekiel 16:60; 37:26; Isaiah 55:3; 59:21.
209 In summary form, here are some of the contrasts between the old and the new covenants: Mosaic Covenant: (1) Provisional; (2) Partial (a shadow); (3) Taken advantage of by Law (Rom. 7); (4) Prophetic/prototype; (5) Good; (6) Written on Stone; (7) Conditional; (8) Condemnation. New covenant: (1) Permanent; (2) Complete; (3) Nullifies the condemnation of Law; (4) Final, fulfilment; (5) Best; (6) Written on hearts; (7) Unconditional; (8) Justification.
Um Programa Avançado de Memorização das Escrituras
Introdução
No começo do ano, o website BSF disponibilizou um programa de memorização das Escrituras para ajudar as pessoas a colocarem a palavra de Deus em suas vidas. O programa foi bem recebido e, por essa razão, escolhemos expandi-lo e incluir mais versículos numa escala mais abrangente de tópicos. São aproximadamente 200 versículos cobrindo amplas áreas da teologia e do ministério. Esperamos que você aprenda muito e goste do material!
Permita-me reiterar alguns poucos dos comentários que fiz acerca do último programa de memorização das Escrituras que oferecemos. São importantes e vale a pena repeti-los:
Primeiro, memorizar a Bíblia é uma das melhores maneiras de “pôr a Bíblia em sua vida” numa base diária. Os momentos gastos em memorização e meditação rendem ricos dividendos em seu relacionamento com Deus, com outros no corpo de Cristo, e certamente na explicação do evangelho àqueles que ainda não o ouviram. Tenho visto pessoalmente o enriquecimento das vidas de inúmeras pessoas, incluindo eu mesmo, resultante da memorização e meditação das Escrituras. Segundo, algumas pessoas querem memorizar mas freqüentemente falham devido à falta de um plano. O material a seguir fornece um plano/estrutura para memorização da Escritura. Terceiro, procure a Deus em oração buscando a força e a disciplina para memorizar sua palavra. Encontre um amigo e ambos encorajem um ao outro a memorizar versículos. Quarto, ao memorizar um versículo, leia diligentemente o contexto anterior e posterior a fim de compreender corretamente o que o versículo significa. Eu gosto de escrever, em uma frase, ou pouco mais, como um versículo se relaciona com seu contexto (isto é, com o parágrafo ou o livro como um todo). Quinto, repetir o versículo em voz alta diversas vezes após a memorização ajudará a retê-lo. Sexto, revisar alguns de seus versículos diariamente em atitude de oração ajudará você a lembrá-los para uso presente e futuro. Sétimo, medite na palavra de Deus enquanto a memoriza, perguntando a Deus o que Ele quer dizer com o versículo em seu contexto e também o que Ele quer comunicar a você por meio do versículo. Meditação devota levará a aplicação pessoal, a qual, se usada de maneira pessoal e honesta, levará a vida espiritual mais profunda e maior amor pelas pessoas. Este é o objetivo da memorização das Escrituras.
O esquema a seguir está composto por dez seções: I) A Bíblia; II) Deus; III) Jesus Cristo; IV) O Espírito Santo; V) Anjos; VI) Homem e Pecado; VII) Salvação; VIII) A Igreja; IX) O Final dos Tempos; X) O Evangelho. Essas categorias são geralmente reconhecidas como capazes de prover uma estrutura organizada para as principais áreas da revelação escritural. Dentro de cada uma das seções temos mais alguns poucos desdobramentos, embora outros mais pudessem ter sido adicionados. Entretanto, existe aqui material suficiente para manter uma pessoa em ação por um longo, longo tempo. Alguns dos versículos foram repetidos um par de vezes dentro do esquema. Se você chegar a um versículo que já tenha memorizado previamente sob uma categoria diferente, tente entender o que há nele que lhe permite ser também colocado sob a nova categoria. Muitos versículos contêm tanta informação que não podem ser esgotados sob um simples cabeçalho de categoria.
Freqüentemente pessoas perguntam qual o ritmo em que deveriam memorizar versículos. A melhor idéia é ir em frente num ritmo que seja manejável para você, mas também seja um desafio que mantenha o aprendizado. Para muitas pessoas, o melhor plano talvez seja de um ou dois por semana. Falando de modo geral, coloquei dois versículos em cada uma das sub-categorias a seguir, embora, obviamente, a Bíblia tenha muitos versículos que poderiam ter sido listados. Memorizando dois e compreendendo seus contextos você pode completar um tópico por semana e começar o excitante processo de comparar a Escritura com a Escritura. (Ao ritmo de dois por semana, aqui estão versículos suficientes para memorizar por quase dois anos!! Portanto, divirta-se!)
I. A Bíblia
A. Sua Autoridade
1. Mateus 4:4
Jesus, porém, respondeu: Está escrito: Não só de pão viverá o homem, mas de toda palavra que procede da boca de Deus.
2. 2 Timóteo 3:16-17
16 Toda a Escritura é inspirada por Deus e útil para o ensino, para a repreensão, para a correção, para a educação na justiça, 17 a fim de que o homem de Deus seja perfeito e perfeitamente habilitado para toda boa obra.
B. A Necessidade de Estudar e Meditar sobre a Bíblia
1. Salmos 1:2
Antes, o seu prazer está na lei do SENHOR, e na sua lei medita de dia e de noite.
2. 2 Timóteo 2:15
Procura apresentar-te a Deus aprovado, como obreiro que não tem de que se envergonhar, que maneja bem a palavra da verdade.
C. Exemplos Escriturais de Pessoas Estudando e Obedecendo à Palavra de Deus
1. Esdras 7:10
Porque Esdras tinha disposto o coração para buscar a Lei do SENHOR, e para a cumprir, e para ensinar em Israel os seus estatutos e os seus juízos.
2. Atos 17:11
Ora, estes de Beréia eram mais nobres que os de Tessalônica; pois receberam a palavra com toda a avidez, examinando as Escrituras todos os dias para ver se as coisas eram, de fato, assim.
II. Deus
A. Ele é Criador
1. Gênesis 1:1
No princípio, criou Deus os céus e a terra.
2. Apocalipse 4:11
Tu és digno, Senhor e Deus nosso, de receber a glória, a honra e o poder, porque todas as coisas tu criaste, sim, por causa da tua vontade vieram a existir e foram criadas.
B. Ele é uma Trindade
1. Efésios 1:3 (O Pai é Deus)
Bendito o Deus e Pai de nosso Senhor Jesus Cristo, que nos tem abençoado com toda sorte de bênção espiritual nas regiões celestiais em Cristo
2. Hebreus 1:8 (O Filho é Deus)
Mas acerca do Filho: O teu trono, ó Deus, é para todo o sempre; e: Cetro de eqüidade é o cetro do seu reino.
3. Atos 5:3-4 (O Espírito é Deus. Veja adiante, sob IV. A. 1)
4. Deuteronômio 6:4 (Sua Unidade Essencial; há somente um Deus)
Ouve, Israel, o SENHOR, nosso Deus, é o único SENHOR.
C. Seu Poder
1. Jeremias 32:17
Ah! SENHOR Deus, eis que fizeste os céus e a terra com o teu grande poder e com o teu braço estendido; coisa alguma te é demasiadamente maravilhosa.
2. Romanos 1:20
Porque os atributos invisíveis de Deus, assim o seu eterno poder, como também a sua própria divindade, claramente se reconhecem, desde o princípio do mundo, sendo percebidos por meio das coisas que foram criadas. Tais homens são, por isso, indesculpáveis.
D. Seu Conhecimento e Sabedoria
1. Jeremias 10:12
O SENHOR fez a terra pelo seu poder; estabeleceu o mundo por sua sabedoria e com a sua inteligência estendeu os céus.
2. Romanos 11:33
Ó profundidade da riqueza, tanto da sabedoria como do conhecimento de Deus! Quão insondáveis são os seus juízos, e quão inescrutáveis, os seus caminhos!
E. Sua Presença
1. Jeremias 23:24 (Deus é onipresente)
Ocultar-se-ia alguém em esconderijos, de modo que eu não o veja? —diz o SENHOR; porventura, não encho eu os céus e a terra? —diz o SENHOR..
F. Sua Soberania
1. Ezequiel 12:28
Portanto, dize-lhes: Assim diz o SENHOR Deus: Não será retardada nenhuma das minhas palavras; e a palavra que falei se cumprirá, diz o SENHOR Deus.
2. Efésios 1:11
Nele, digo, no qual fomos também feitos herança, predestinados segundo o propósito daquele que faz todas as coisas conforme o conselho da sua vontade.
G. Seu Amor
1. Salmos 33:18
Eis que os olhos do SENHOR estão sobre os que o temem, sobre os que esperam na sua misericórdia,
2. 1 João 4:10
Nisto consiste o amor: não em que nós tenhamos amado a Deus, mas em que ele nos amou e enviou o seu Filho como propiciação pelos nossos pecados.
H. Sua Santidade
1. Êxodo 15:11
Ó SENHOR, quem é como tu entre os deuses? Quem é como tu, glorificado em santidade, terrível em feitos gloriosos, que operas maravilhas?
2. Apocalipse 15:4
Quem não temerá e não glorificará o teu nome, ó Senhor? Pois só tu és santo; por isso, todas as nações virão e adorarão diante de ti, porque os teus atos de justiça se fizeram manifestos.
I. Sua Fidelidade
1. Lamentações 3:22-23
22 As misericórdias do SENHOR são a causa de não sermos consumidos, porque as suas misericórdias não têm fim; 23 renovam-se cada manhã. Grande é a tua fidelidade.
2. 1 Coríntios 1:9
Fiel é Deus, pelo qual fostes chamados à comunhão de seu Filho Jesus Cristo, nosso Senhor.
J. Sua Imutabilidade (Deus não muda)
1. Hebreus 13:8
Jesus Cristo, ontem e hoje, é o mesmo e o será para sempre.
2.Tiago 1:17
Toda boa dádiva e todo dom perfeito são lá do alto, descendo do Pai das luzes, em quem não pode existir variação ou sombra de mudança.
III. Jesus Cristo
A. Sua Deidade
1. Hebreus 1:8
Mas acerca do Filho: O teu trono, ó Deus, é para todo o sempre; e: Cetro de eqüidade é o cetro do seu reino.
2. João 1:1
No princípio era o Verbo, e o Verbo estava com Deus, e o Verbo era Deus.
B. Sua Humanidade
1. Lucas 2:52
E crescia Jesus em sabedoria, estatura e graça, diante de Deus e dos homens.
2. João 1:14
E o Verbo se fez carne e habitou entre nós, cheio de graça e de verdade, e vimos a sua glória, glória como do unigênito do Pai.
C. Sua Crucificação
1. Marcos 15:24
Então, o crucificaram e repartiram entre si as vestes dele, lançando-lhes sorte, para ver o que levaria cada um.
2. João 19:18
Onde o crucificaram e com ele outros dois, um de cada lado, e Jesus no meio.
D. Sua Ressurreição
1. Atos 2:24
Ao qual, porém, Deus ressuscitou, rompendo os grilhões da morte; porquanto não era possível fosse ele retido por ela.
2. 1 Coríntios 15:20
Mas, de fato, Cristo ressuscitou dentre os mortos, sendo ele as primícias dos que dormem.
E. Sua Exaltação
1. Atos 2:36
Esteja absolutamente certa, pois, toda a casa de Israel de que a este Jesus, que vós crucificastes, Deus o fez Senhor e Cristo.
2. Efésios 1:18-21
18 Iluminados os olhos do vosso coração, para saberdes qual é a esperança do seu chamamento, qual a riqueza da glória da sua herança nos santos 19 e qual a suprema grandeza do seu poder para com os que cremos, segundo a eficácia da força do seu poder; 20 o qual exerceu ele em Cristo, ressuscitando-o dentre os mortos e fazendo-o sentar à sua direita nos lugares celestiais, 21 acima de todo principado, e potestade, e poder, e domínio, e de todo nome que se possa referir, não só no presente século, mas também no vindouro.
IV. O Espírito Santo
A. Sua Deidade
1. Atos 5:3-4
3 Então, disse Pedro: Ananias, por que encheu Satanás teu coração, para que mentisses ao Espírito Santo, reservando parte do valor do campo? 4 Conservando-o, porventura, não seria teu? E, vendido, não estaria em teu poder? Como, pois, assentaste no coração este desígnio? Não mentiste aos homens, mas a Deus.
B. Sua Personalidade
1. 1 Coríntios 2:11 (Ele Pensa)
Porque qual dos homens sabe as coisas do homem, senão o seu próprio espírito, que nele está? Assim, também as coisas de Deus, ninguém as conhece, senão o Espírito de Deus.
2. Efésios 4:30 (Ele Sente)
E não entristeçais o Espírito de Deus, no qual fostes selados para o dia da redenção.
3. 1 Coríntios 12:11 (Ele Age; iremos aprender mais adiante sobre a obra do Espírito em preparar os crentes, mas vá em frente e memorize este agora, se você quiser).
Mas um só e o mesmo Espírito realiza todas estas coisas, distribuindo-as, como lhe apraz, a cada um, individualmente.
C. Seu Trabalho
1. Na Revelação e Inspiração
a. 2 Samuel 23:2
O Espírito do SENHOR fala por meu intermédio, e a sua palavra está na minha língua.
b. 2 Pedro 1:20-21 (também conforme Atos 1:16; 1 Coríntios 2:13; 2 Timóteo 3:16)
20 Sabendo, primeiramente, isto: que nenhuma profecia da Escritura provém de particular elucidação; 21 porque nunca jamais qualquer profecia foi dada por vontade humana; entretanto, homens santos falaram da parte de Deus, movidos pelo Espírito Santo.
2. Na Criação
a. Gênesis 1:2
A terra, porém, estava sem forma e vazia; havia trevas sobre a face do abismo, e o Espírito de Deus pairava por sobre as águas.
b. Salmos 104:30
Envias o teu Espírito, eles são criados, e, assim, renovas a face da terra.
3. Na Vida e Morte de Cristo
a. Lucas 1:35 (Seu Nascimento Virginal)
Respondeu-lhe o anjo: Descerá sobre ti o Espírito Santo, e o poder do Altíssimo te envolverá com a sua sombra; por isso, também o ente santo que há de nascer será chamado Filho de Deus.
b. Atos 10:37-38; Mateus 12:28 (Fortalecimento para o Ministério e Milagres)
37 Vós conheceis a palavra que se divulgou por toda a Judéia, tendo começado desde a Galiléia, depois do batismo que João pregou, 38 como Deus ungiu a Jesus de Nazaré com o Espírito Santo e com poder, o qual andou por toda parte, fazendo o bem e curando a todos os oprimidos do diabo, porque Deus era com ele;
c. Hebreus 9:14 (Sua Morte)
Muito mais o sangue de Cristo, que, pelo Espírito eterno, a si mesmo se ofereceu sem mácula a Deus, purificará a nossa consciência de obras mortas, para servirmos ao Deus vivo!
4. Na Igreja
a. 1 Coríntios 12:13 (Seu Batismo)
Pois, em um só Espírito, todos nós fomos batizados em um corpo, quer judeus, quer gregos, quer escravos, quer livres. E a todos nós foi dado beber de um só Espírito.
b. 2 Coríntios 1:21-22; Efésios 1:13 (Seu Selo)
21 Mas aquele que nos confirma convosco em Cristo e nos ungiu é Deus, 22 que também nos selou e nos deu o penhor do Espírito em nosso coração.
c. 1 Coríntios 3:16 (Sua Habitação)
Não sabeis que sois santuário de Deus e que o Espírito de Deus habita em vós?
d. Efésios 5:18 (Seu Enchimento)
E não vos embriagueis com vinho, no qual há dissolução, mas enchei-vos do Espírito.
e. 1 Coríntios 12:11 (Suas Dádivas)
Mas um só e o mesmo Espírito realiza todas estas coisas, distribuindo-as, como lhe apraz, a cada um, individualmente.
f. Seu Trabalho Santificador (cf. Romanos 15:16; Gálatas 5:16; mas veja adiante, sob Salvação)
V. Anjos Santos e Anjos Caídos
A. Anjos Santos
1. Daniel 12:1 (cf. Jó 38:6-7)
Nesse tempo, se levantará Miguel, o grande príncipe, o defensor dos filhos do teu povo, e haverá tempo de angústia, qual nunca houve, desde que houve nação até àquele tempo; mas, naquele tempo, será salvo o teu povo, todo aquele que for achado inscrito no livro.
2. Hebreus 1:14
Não são todos eles espíritos ministradores, enviados para serviço a favor dos que hão de herdar a salvação?
3. 1 Timóteo 5:21
Conjuro-te, perante Deus, e Cristo Jesus, e os anjos eleitos, que guardes estes conselhos, sem prevenção, nada fazendo com parcialidade.
B. Anjos Caídos
1. Demônios
a. Efésios 6:12 (Dirigidos pelo Diabo e executando suas vontades)
Porque a nossa luta não é contra o sangue e a carne, e sim contra os principados e potestades, contra os dominadores deste mundo tenebroso, contra as forças espirituais do mal, nas regiões celestes.
b. 1 Timóteo 4:1 (Eles ensinam falsas doutrinas)
Ora, o Espírito afirma expressamente que, nos últimos tempos, alguns apostatarão da fé, por obedecerem a espíritos enganadores e a ensinos de demônios.
c. 1 Samuel 16:14 (Deus usa demônios para seus próprios propósitos)
Tendo-se retirado de Saul o Espírito do SENHOR, da parte deste um espírito maligno o atormentava.
2. Satã
a. Ezequiel 28:14, 17 (Sua natureza e queda)
14 Tu eras querubim da guarda ungido, e te estabeleci; permanecias no monte santo de Deus, no brilho das pedras andavas. 17 Elevou-se o teu coração por causa da tua formosura, corrompeste a tua sabedoria por causa do teu resplendor; lancei-te por terra, diante dos reis te pus, para que te contemplem.
b. Jó 1:12 (Deus o controla)
Disse o SENHOR a Satanás: Eis que tudo quanto ele tem está em teu poder; somente contra ele não estendas a mão. E Satanás saiu da presença do SENHOR.
c. João 8:44 (Ele é um assassino)
Vós sois do diabo, que é vosso pai, e quereis satisfazer-lhe os desejos. Ele foi homicida desde o princípio e jamais se firmou na verdade, porque nele não há verdade. Quando ele profere mentira, fala do que lhe é próprio, porque é mentiroso e pai da mentira.
d. 2 Coríntios 4:4 (O deus deste mundo)
Nos quais o deus deste século cegou o entendimento dos incrédulos, para que lhes não resplandeça a luz do evangelho da glória de Cristo, o qual é a imagem de Deus.
e. Tiago 4:8 (Os cristãos podem e devem resistir-lhe)
Chegai-vos a Deus, e ele se chegará a vós outros. Purificai as mãos, pecadores; e vós que sois de ânimo dobre, limpai o coração.
f. 1 Pedro 5:8 (Ele é nosso inimigo)
Sede sóbrios e vigilantes. O diabo, vosso adversário, anda em derredor, como leão que ruge procurando alguém para devorar.
g. 1 João 5:19 (O mundo todo está sob sua influência)
Sabemos que somos de Deus e que o mundo inteiro jaz no Maligno.
h. Apocalipse 12:3 (Em termos de sua fúria ele é comparado a um dragão)
Viu-se, também, outro sinal no céu, e eis um dragão, grande, vermelho, com sete cabeças, dez chifres e, nas cabeças, sete diademas.
VI. O Homem e o Pecado
A. Criado por Deus
1. Gênesis 1:26-27
26 Também disse Deus: Façamos o homem à nossa imagem, conforme a nossa semelhança; tenha ele domínio sobre os peixes do mar, sobre as aves dos céus, sobre os animais domésticos, sobre toda a terra e sobre todos os répteis que rastejam pela terra. 27 Criou Deus, pois, o homem à sua imagem, à imagem de Deus o criou; homem e mulher os criou.
2. Salmos 139:13-14
13 Pois tu formaste o meu interior tu me teceste no seio de minha mãe. 14 Graças te dou, visto que por modo assombrosamente maravilhoso me formaste; as tuas obras são admiráveis, e a minha alma o sabe muito bem.
B. Caído e Pecador
1. Romanos 3:23 (Todos caíram)
Pois todos pecaram e carecem da glória de Deus.
2. Efésios 2:1-2
1 Ele vos deu vida, estando vós mortos nos vossos delitos e pecados, 2 nos quais andastes outrora, segundo o curso deste mundo, segundo o príncipe da potestade do ar, do espírito que agora atua nos filhos da desobediência.
3. Tiago 3:9
Com ela, bendizemos ao Senhor e Pai; também, com ela, amaldiçoamos os homens, feitos à semelhança de Deus. (Como Tiago diz que após a queda os homens ainda são feitos à imagem de Deus, segue-se que o pecado não apagou totalmente a imagem ou a semelhança de Deus no homem.)
VII. Salvação (A graça fundamenta tudo o que Deus faze em nossa salvação)
A. Eleição
1. Atos 13:48
Os gentios, ouvindo isto, regozijavam-se e glorificavam a palavra do Senhor, e creram todos os que haviam sido destinados para a vida eterna.
2. Efésios 1:3-4
3 Bendito o Deus e Pai de nosso Senhor Jesus Cristo, que nos tem abençoado com toda sorte de bênção espiritual nas regiões celestiais em Cristo, 4 assim como nos escolheu nele antes da fundação do mundo, para sermos santos e irrepreensíveis perante ele.
B. Chamamento
1. Romanos 1:6
E cujo número sois também vós, chamados para serdes de Jesus Cristo.
2. 1 Pedro 2:9
Vós, porém, sois raça eleita, sacerdócio real, nação santa, povo de propriedade exclusiva de Deus, a fim de proclamardes as virtudes daquele que vos chamou das trevas para a sua maravilhosa luz.
C. Conversão
1. Arrependimento
a. Atos 17:30
Ora, não levou Deus em conta os tempos da ignorância; agora, porém, notifica aos homens que todos, em toda parte, se arrependam.
b. Atos 20:21
Testificando tanto a judeus como a gregos o arrependimento para com Deus e a fé em nosso Senhor Jesus Cristo.
c. 2 Coríntios 7:10
Porque a tristeza segundo Deus produz arrependimento para a salvação, que a ninguém traz pesar; mas a tristeza do mundo produz morte.
2. Crença Separada de Boas Obras
a. João 1:12
Mas, a todos quantos o receberam, deu-lhes o poder de serem feitos filhos de Deus, a saber, aos que crêem no seu nome.
b. João 5:24
Em verdade, em verdade vos digo: quem ouve a minha palavra e crê naquele que me enviou tem a vida eterna, não entra em juízo, mas passou da morte para a vida.
c. Efésios 2:8-9
8 Porque pela graça sois salvos, mediante a fé; e isto não vem de vós; é dom de Deus; 9 não de obras, para que ninguém se glorie.
d. Tito 3:5
Não por obras de justiça praticadas por nós, mas segundo sua misericórdia, ele nos salvou mediante o lavar regenerador e renovador do Espírito Santo.
e. Romanos 4:5 (leia todo o capítulo e 5:1ff)
Mas, ao que não trabalha, porém crê naquele que justifica o ímpio, a sua fé lhe é atribuída como justice.
D. Justificação
1. Romanos 5:1 (cf. Romanos 3:21-26)
Justificados, pois, mediante a fé, temos paz com Deus por meio de nosso Senhor Jesus Cristo.
2. Gálatas 3:24
De maneira que a lei nos serviu de aio para nos conduzir a Cristo, a fim de que fôssemos justificados por fé.
E. Redenção
1. Efésios 1:7
No qual temos a redenção, pelo seu sangue, a remissão dos pecados, segundo a riqueza da sua graça.
2. 1 Pedro 1:18-19
18 Sabendo que não foi mediante coisas corruptíveis, como prata ou ouro, que fostes resgatados do vosso fútil procedimento que vossos pais vos legaram, 19 mas pelo precioso sangue, como de cordeiro sem defeito e sem mácula, o sangue de Cristo.
F. Propiciação
1. Romanos 3:25
A quem Deus propôs, no seu sangue, como propiciação, mediante a fé, para manifestar a sua justiça, por ter Deus, na sua tolerância, deixado impunes os pecados anteriormente cometidos.
2. 1 João 2:2
Ele é a propiciação pelos nossos pecados e não somente pelos nossos próprios, mas ainda pelos do mundo inteiro.
G. Reconciliação
1. Romanos 5:10
Porque, se nós, quando inimigos, fomos reconciliados com Deus mediante a morte do seu Filho, muito mais, estando já reconciliados, seremos salvos pela sua vida.
2. 2 Coríntios 5:19-20
19 A saber, que Deus estava em Cristo reconciliando consigo o mundo, não imputando aos homens as suas transgressões, e nos confiou a palavra da reconciliação. 20 De sorte que somos embaixadores em nome de Cristo, como se Deus exortasse por nosso intermédio. Em nome de Cristo, pois, rogamos que vos reconcilieis com Deus
H. Segurança
1. João 10:28-30
28 Eu lhes dou a vida eterna; jamais perecerão, e ninguém as arrebatará da minha mão. 29 Aquilo que meu Pai me deu é maior do que tudo; e da mão do Pai ninguém pode arrebatar. 30 Eu e o Pai somos um.
2. 2 Coríntios 1:21-22
21 Mas aquele que nos confirma convosco em Cristo e nos ungiu é Deus, 22 que também nos selou e nos deu o penhor do Espírito em nosso coração.
3. Romanos 8:30
E aos que predestinou, a esses também chamou; e aos que chamou, a esses também justificou; e aos que justificou, a esses também glorificou.
I. A Vida Espiritual
1. O Espírito Santo
a. Dois Mandamentos Positivos
i. Efésios 5:18
Não vos embriagueis com vinho, no qual há dissolução, mas enchei-vos do Espírito.
ii. Gálatas 5:16
Digo, porém: andai no Espírito e jamais satisfareis à concupiscência da carne.
b. Dois Mandamentos Negativos
i. Efésios 4:30
E não entristeçais o Espírito de Deus, no qual fostes selados para o dia da redenção.
ii. 1 Tessalonicenses 5:19
Não apagueis o Espírito.
2. Fé
a. Romanos 4:20-21
20 Não duvidou, por incredulidade, da promessa de Deus; mas, pela fé, se fortaleceu, dando glória a Deus, 21 estando plenamente convicto de que ele era poderoso para cumprir o que prometera.
b. Hebreus 11:6
De fato, sem fé é impossível agradar a Deus, porquanto é necessário que aquele que se aproxima de Deus creia que ele existe e que se torna galardoador dos que o buscam.
3. Amor
a. João 13:34-35
34 Novo mandamento vos dou: que vos ameis uns aos outros; assim como eu vos amei, que também vos ameis uns aos outros. 35 Nisto conhecerão todos que sois meus discípulos: se tiverdes amor uns aos outros.
b. 1 Pedro 1:22-23
22 Tendo purificado a vossa alma, pela vossa obediência à verdade, tendo em vista o amor fraternal não fingido, amai-vos, de coração, uns aos outros ardentemente, 23 pois fostes regenerados não de semente corruptível, mas de incorruptível, mediante a palavra de Deus, a qual vive e é permanente.
4. Perdão Diário
a. 1 João 1:9
Se confessarmos os nossos pecados, ele é fiel e justo para nos perdoar os pecados e nos purificar de toda injustiça.
b. Colossenses 3:13
Suportai-vos uns aos outros, perdoai-vos mutuamente, caso alguém tenha motivo de queixa contra outrem.
5. Humildade
a. Filipenses 2:3-4
3 Nada façais por partidarismo ou vanglória, mas por humildade, considerando cada um os outros superiores a si mesmo. 4 Não tenha cada um em vista o que é propriamente seu, senão também cada qual o que é dos outros.
b. Tiago 4:10
Humilhai-vos na presença do Senhor, e ele vos exaltará.
6. Boas Obras
a. Gálatas 6:9-10
9 E não nos cansemos de fazer o bem, porque a seu tempo ceifaremos, se não desfalecermos. 10 Por isso, enquanto tivermos oportunidade, façamos o bem a todos, mas principalmente aos da família da fé.
b. 1 Pedro 2:12
Mantendo exemplar o vosso procedimento no meio dos gentios, para que, naquilo que falam contra vós outros como de malfeitores, observando-vos em vossas boas obras, glorifiquem a Deus no dia da visitação.
7. Dependência de Deus
a. 2 Coríntios 1:9
Contudo, já em nós mesmos, tivemos a sentença de morte, para que não confiemos em nós, e sim no Deus que ressuscita os mortos.
b. 2 Coríntios 12:9
Então, ele me disse: A minha graça te basta, porque o poder se aperfeiçoa na fraqueza. De boa vontade, pois, mais me gloriarei nas fraquezas, para que sobre mim repouse o poder de Cristo.
c. 1 Pedro 5:7
Lançando sobre ele toda a vossa ansiedade, porque ele tem cuidado de vós.
J. Ministério
1. Obediência
a. João 14:21
Aquele que tem os meus mandamentos e os guarda, esse é o que me ama; e aquele que me ama será amado por meu Pai, e eu também o amarei e me manifestarei a ele.
b. Filipenses 2:12-13
12 Assim, pois, amados meus, como sempre obedecestes, não só na minha presença, porém, muito mais agora, na minha ausência, desenvolvei a vossa salvação com temor e tremor; 13 porque Deus é quem efetua em vós tanto o querer como o realizar, segundo a sua boa vontade.
2. Pregando o Evangelho
a. Atos 1:8
Mas recebereis poder, ao descer sobre vós o Espírito Santo, e sereis minhas testemunhas tanto em Jerusalém como em toda a Judéia e Samaria e até aos confins da terra.
b. Romanos 1:16
Pois não me envergonho do evangelho, porque é o poder de Deus para a salvação de todo aquele que crê, primeiro do judeu e também do grego.
3. A Grande Comissão
a. Mateus 28:19-20
19 Ide, portanto, fazei discípulos de todas as nações, batizando-os em nome do Pai, e do Filho, e do Espírito Santo; 20 ensinando-os a guardar todas as coisas que vos tenho ordenado. E eis que estou convosco todos os dias até à consumação do século.
b. Colossenses 1:28-29
28 O qual nós anunciamos, advertindo a todo homem e ensinando a todo homem em toda a sabedoria, a fim de que apresentemos todo homem perfeito em Cristo; 29 para isso é que eu também me afadigo, esforçando-me o mais possível, segundo a sua eficácia que opera eficientemente em mim.
4. Usando os Próprios Dons para Servir ao Corpo
a. Romanos 12:7-8
7 Se ministério, dediquemo-nos ao ministério; ou o que ensina esmere-se no fazê-lo; 8 ou o que exorta faça-o com dedicação; o que contribui, com liberalidade; o que preside, com diligência; quem exerce misericórdia, com alegria.
b. 1 Pedro 4:10
Servi uns aos outros, cada um conforme o dom que recebeu, como bons despenseiros da multiforme graça de Deus.
VIII. A Igreja
A. Universal e Local
1. Colossenses 1:18 (O corpo universal de Cristo)
Ele é a cabeça do corpo, da igreja. Ele é o princípio, o primogênito de entre os mortos, para em todas as coisas ter a primazia. (Aqui a igreja é vista como uma entidade única da qual Cristo é a cabeça.)
2. 1 Coríntios 1:2 (A expressão local da igreja universal)
À igreja de Deus que está em Corinto, aos santificados em Cristo Jesus, chamados para ser santos, com todos os que em todo lugar invocam o nome de nosso Senhor Jesus Cristo, Senhor deles e nosso.
C. Liderança
1. Atos 20:28
Atendei por vós e por todo o rebanho sobre o qual o Espírito Santo vos constituiu bispos, para pastoreardes a igreja de Deus, a qual ele comprou com o seu próprio sangue
2. Atos 14:23
E, promovendo-lhes, em cada igreja, a eleição de presbíteros, depois de orar com jejuns, os encomendaram ao Senhor em quem haviam crido.
3. 1 Timóteo 3:1-13 (Conheça bem o contexto e escolha um ou dois versículos que ajudem você a compreender e lembrar a passagem como um todo.)
1 Fiel é a palavra: se alguém aspira ao episcopado, excelente obra almeja. 2 É necessário, portanto, que o bispo seja irrepreensível, esposo de uma só mulher, temperante, sóbrio, modesto, hospitaleiro, apto para ensinar; 3 não dado ao vinho, não violento, porém cordato, inimigo de contendas, não avarento; 4 e que governe bem a própria casa, criando os filhos sob disciplina, com todo o respeito 5 (pois, se alguém não sabe governar a própria casa, como cuidará da igreja de Deus?); 6 não seja neófito, para não suceder que se ensoberbeça e incorra na condenação do diabo.
7 Pelo contrário, é necessário que ele tenha bom testemunho dos de fora, a fim de não cair no opróbrio e no laço do diabo. 8 Semelhantemente, quanto a diáconos, é necessário que sejam respeitáveis, de uma só palavra, não inclinados a muito vinho, não cobiçosos de sórdida ganância,
9 conservando o mistério da fé com a consciência limpa. 10 Também sejam estes primeiramente experimentados; e, se se mostrarem irrepreensíveis, exerçam o diaconato. 11 Da mesma sorte, quanto a mulheres, é necessário que sejam elas respeitáveis, não maldizentes, temperantes e fiéis em tudo. 12 O diácono seja marido de uma só mulher e governe bem seus filhos e a própria casa. 13 Pois os que desempenharem bem o diaconato alcançam para si mesmos justa preeminência e muita intrepidez na fé em Cristo Jesus.
4. 1 Timóteo 5:17
Devem ser considerados merecedores de dobrados honorários os presbíteros que presidem bem, com especialidade os que se afadigam na palavra e no ensino.
5. Tito 1:7-9
7 Porque é indispensável que o bispo seja irrepreensível como despenseiro de Deus, não arrogante, não irascível, não dado ao vinho, nem violento, nem cobiçoso de torpe ganância; 8 antes, hospitaleiro, amigo do bem, sóbrio, justo, piedoso, que tenha domínio de si, 9 apegado à palavra fiel, que é segundo a doutrina, de modo que tenha poder tanto para exortar pelo reto ensino como para convencer os que o contradizem.
D. Ordenanças
1. 1 Coríntios 11:23-26 (A Ceia do Senhor—cf. também Lucas 22:15-20)
23 Porque eu recebi do Senhor o que também vos entreguei: que o Senhor Jesus, na noite em que foi traído, tomou o pão; 24 e, tendo dado graças, o partiu e disse: Isto é o meu corpo, que é dado por vós; fazei isto em memória de mim. 25 Por semelhante modo, depois de haver ceado, tomou também o cálice, dizendo: Este cálice é a nova aliança no meu sangue; fazei isto, todas as vezes que o beberdes, em memória de mim. 26 Porque, todas as vezes que comerdes este pão e beberdes o cálice, anunciais a morte do Senhor, até que ele venha.
2. Mateus 28:19 (cf. Batismo—cf. também A Grande Comissão, acima em VI.J.2.a)
IX. Final dos Tempos
A. Três Alianças Fundamentais no Velho Testamento
1. Gênesis 12:1-3 (Aliança Abraâmica)
1 Ora, disse o SENHOR a Abrão: Sai da tua terra, da tua parentela e da casa de teu pai e vai para a terra que te mostrarei; 2 de ti farei uma grande nação, e te abençoarei, e te engrandecerei o nome. Sê tu uma bênção! 3 Abençoarei os que te abençoarem e amaldiçoarei os que te amaldiçoarem; em ti serão benditas todas as famílias da terra.
2. 2 Samuel 7:12-16 (Aliança Davídica)
12 Quando teus dias se cumprirem e descansares com teus pais, então, farei levantar depois de ti o teu descendente, que procederá de ti, e estabelecerei o seu reino. 13 Este edificará uma casa ao meu nome, e eu estabelecerei para sempre o trono do seu reino. 14 Eu lhe serei por pai, e ele me será por filho; se vier a transgredir, castigá-lo-ei com varas de homens e com açoites de filhos de homens. 15 Mas a minha misericórdia se não apartará dele, como a retirei de Saul, a quem tirei de diante de ti. 16 Porém a tua casa e o teu reino serão firmados para sempre diante de ti; teu trono será estabelecido para sempre.
3. Jeremias 31:31-33 (Nova Aliança)
31 Eis aí vêm dias, diz o SENHOR, em que firmarei nova aliança com a casa de Israel e com a casa de Judá. 32 Não conforme a aliança que fiz com seus pais, no dia em que os tomei pela mão, para os tirar da terra do Egito; porquanto eles anularam a minha aliança, não obstante eu os haver desposado, diz o SENHOR. 33 Porque esta é a aliança que firmarei com a casa de Israel, depois daqueles dias, diz o SENHOR: Na mente, lhes imprimirei as minhas leis, também no coração lhas inscreverei; eu serei o seu Deus, e eles serão o meu povo.
B. Cumprimento Inaugural das Alianças Através de Cristo e da Igreja
1. Lucas 24:44 (A Vinda, Morte e Ressurreição de Cristo são integrais ao cumprimento de seu plano)
A seguir, Jesus lhes disse: São estas as palavras que eu vos falei, estando ainda convosco: importava se cumprisse tudo o que de mim está escrito na Lei de Moisés, nos Profetas e nos Salmos.
2. Atos 13:32-33 (“O que Deus prometeu aos pais,” isto é, ao povo judeu, Ele tem cumprido—embora ainda não por completo)
32 Nós vos anunciamos o evangelho da promessa feita a nossos pais, 33 como Deus a cumpriu plenamente a nós, seus filhos, ressuscitando a Jesus, como também está escrito no Salmo segundo: Tu és meu Filho, eu, hoje, te gerei.
3. Atos 1:6-7 (A implicação que há nestes versículos é de que ainda existe mais cumprimento a vir com respeito à nação de Israel; cf. Romanos 11:25-32)
6 Então, os que estavam reunidos lhe perguntaram: Senhor, será este o tempo em que restaures o reino a Israel? 7 Respondeu-lhes: Não vos compete conhecer tempos ou épocas que o Pai reservou pela sua exclusiva autoridade.
4. Atos 3:19-13 (Ainda há mais por vir no que concerne ao reino de Cristo sobre a terra)
19 Arrependei-vos, pois, e convertei-vos para serem cancelados os vossos pecados, 20 a fim de que, da presença do Senhor, venham tempos de refrigério, e que envie ele o Cristo, que já vos foi designado, Jesus, 21 ao qual é necessário que o céu receba até aos tempos da restauração de todas as coisas, de que Deus falou por boca dos seus santos profetas desde a antiguidade.
5. Colossenses 1:13-14 (O reino está presente, porém não consumado)
13 Ele nos libertou do império das trevas e nos transportou para o reino do Filho do seu amor, 14 no qual temos a redenção, a remissão dos pecados.
C. Cumprimento Completo das Alianças no Reino do Milênio
1. 1 Tessalonicenses 4:16-17 (O Arrebatamento da Igreja)
16 Porquanto o Senhor mesmo, dada a sua palavra de ordem, ouvida a voz do arcanjo, e ressoada a trombeta de Deus, descerá dos céus, e os mortos em Cristo ressuscitarão primeiro; 17 depois, nós, os vivos, os que ficarmos, seremos arrebatados juntamente com eles, entre nuvens, para o encontro do Senhor nos ares, e, assim, estaremos para sempre com o Senhor.
2. Mateus 24:21 (Grande Tribulação)
Porque nesse tempo haverá grande tribulação, como desde o princípio do mundo até agora não tem havido e nem haverá jamais.
3. Romanos 11:26-27 (O Reajuntamento de Israel)
26 E, assim, todo o Israel será salvo, como está escrito: Virá de Sião o Libertador e ele apartará de Jacó as impiedades. 27 Esta é a minha aliança com eles, quando eu tirar os seus pecados.
4. Apocalipse 20:4 (O Reino Milenial de Cristo e Seus Santos—Igreja e Israel. Preste cuidadosa atenção a Apocalipse 20:1-10. Veja também Apocalipse 5:10)
D. Futura Ressurreição e Julgamentos
1. João 5:28-29 (Todos os homens ressuscitarão e serão julgados)
28 Não vos maravilheis disto, porque vem a hora em que todos os que se acham nos túmulos ouvirão a sua voz e sairão: 29 os que tiverem feito o bem, para a ressurreição da vida; e os que tiverem praticado o mal, para a ressurreição do juízo.
2. 1 Coríntios 3:11-15 (Escolha um versículo que capture o sentido de toda a passagem).
11 Porque ninguém pode lançar outro fundamento, além do que foi posto, o qual é Jesus Cristo. 12 Contudo, se o que alguém edifica sobre o fundamento é ouro, prata, pedras preciosas, madeira, feno, palha, 13 manifesta se tornará a obra de cada um; pois o Dia a demonstrará, porque está sendo revelada pelo fogo; e qual seja a obra de cada um o próprio fogo o provará. 14 Se permanecer a obra de alguém que sobre o fundamento edificou, esse receberá galardão; 15 se a obra de alguém se queimar, sofrerá ele dano; mas esse mesmo será salvo, todavia, como que através do fogo.
3. 2 Corinthians 5:10
Porque importa que todos nós compareçamos perante o tribunal de Cristo, para que cada um receba segundo o bem ou o mal que tiver feito por meio do corpo.
4. Apocalipse 20:11-15 (Escolha um versículo que capture o sentido de toda a passagem, para você)
11 Vi um grande trono branco e aquele que nele se assenta, de cuja presença fugiram a terra e o céu, e não se achou lugar para eles. 12 Vi também os mortos, os grandes e os pequenos, postos em pé diante do trono. Então, se abriram livros. Ainda outro livro, o Livro da Vida, foi aberto. E os mortos foram julgados, segundo as suas obras, conforme o que se achava escrito nos livros. 13 Deu o mar os mortos que nele estavam. A morte e o além entregaram os mortos que neles havia. E foram julgados, um por um, segundo as suas obras. 14 Então, a morte e o inferno foram lançados para dentro do lago de fogo. Esta é a segunda morte, o lago de fogo. 15 E, se alguém não foi achado inscrito no Livro da Vida, esse foi lançado para dentro do lago de fogo.
E. O Estado Eterno
1. Apocalipse 21:3-4
3 Então, ouvi grande voz vinda do trono, dizendo: Eis o tabernáculo de Deus com os homens. Deus habitará com eles. Eles serão povos de Deus, e Deus mesmo estará com eles. 4 E lhes enxugará dos olhos toda lágrima, e a morte já não existirá, já não haverá luto, nem pranto, nem dor, porque as primeiras coisas passaram.
X. O Evangelho (Versículo Sumário: 1 Coríntios 15:3-4)
A. Todos Os Homens São Pecadores
1. Isaías 53:6
Todos nós andávamos desgarrados como ovelhas; cada um se desviava pelo caminho, mas o SENHOR fez cair sobre ele a iniqüidade de nós todos.
2. Romanos 3:23
Pois todos pecaram e carecem da glória de Deus.
B. Morte e Julgamento São Penalidades Pelo Pecado
1. Romanos 6:23
Porque o salário do pecado é a morte, mas o dom gratuito de Deus é a vida eterna em Cristo Jesus, nosso Senhor.
2. Hebreus 9:27
Aos homens está ordenado morrerem uma só vez, vindo, depois disto, o juízo.
C. Cristo Morreu Para Pagar a Penalidade Pelo Pecado
1. Romanos 5:8
Mas Deus prova o seu próprio amor para conosco pelo fato de ter Cristo morrido por nós, sendo nós ainda pecadores.
2. 1 Pedro 3:18
Pois também Cristo morreu, uma única vez, pelos pecados, o justo pelos injustos, para conduzir-vos a Deus; morto, sim, na carne, mas vivificado no espírito.
D. Boas Obras Não Salvarão (Se você vem seguindo o curso acima, provavelmente já sabe estes versículos)
1. Efésios 2:8-9
8 Porque pela graça sois salvos, mediante a fé; e isto não vem de vós; é dom de Deus; 9 não de obras, para que ninguém se glorie.
2. Tito 3:5
Não por obras de justiça praticadas por nós, mas segundo sua misericórdia, ele nos salvou mediante o lavar regenerador e renovador do Espírito Santo.
E. As Pessoas se Arrependam de Seus Pecados
a. Atos 17:30
Ora, não levou Deus em conta os tempos da ignorância; agora, porém, notifica aos homens que todos, em toda parte, se arrependam.
b. Atos 20:21
Testificando tanto a judeus como a gregos o arrependimento para com Deus e a fé em nosso Senhor Jesus Cristo.
c. 2 Coríntios 7:10
Porque a tristeza segundo Deus produz arrependimento para a salvação, que a ninguém traz pesar; mas a tristeza do mundo produz morte.
F. É Necessário Crer Nele Para Salvação
1. João 3:18
Quem nele crê não é julgado; o que não crê já está julgado, porquanto não crê no nome do unigênito Filho de Deus.
2. João 5:24
Em verdade, em verdade vos digo: quem ouve a minha palavra e crê naquele que me enviou tem a vida eterna, não entra em juízo, mas passou da morte para a vida.
G. Certeza da Salvação
1. Romanos 8:16
O próprio Espírito testifica com o nosso espírito que somos filhos de Deus.
2. 1 João 5:11-13
11 E o testemunho é este: que Deus nos deu a vida eterna; e esta vida está no seu Filho. 12 Aquele que tem o Filho tem a vida; aquele que não tem o Filho de Deus não tem a vida. 13 Estas coisas vos escrevi, a fim de saberdes que tendes a vida eterna, a vós outros que credes em o nome do Filho de Deus.
Traduzido por B.V. Alves
Related Topics: Bible Study Methods
31. Concernant les Offrandes (Exode 35:1-36:7)
« L'Eternel parla à Moïse en ces termes:
---Invite les Israélites à me faire des offrandes prélevées sur leurs biens. Vous accepterez de tout homme qui la donnera de bon cœur l'offrande qu'il me fera.
Voici ce que vous accepterez en guise d'offrande: de l'or, de l'argent et du bronze,
des fils de pourpre violette, de pourpre écarlate et de rouge éclatant, du fin lin blanc et du poil de chèvre,
des peaux de bélier teintes en rouge, des peaux de dauphin et du bois d'acacia,
de l'huile pour le chandelier et des aromates pour l'huile d'onction et pour les parfums à brûler,
des pierres d'onyx et des pierres précieuses à enchâsser pour l'éphod et pour le pectoral.
Le peuple me fabriquera un sanctuaire pour que j'habite au milieu de lui. » (Exode 25:1-8)
« Moïse réunit toute l'assemblée des Israélites et leur dit:
---Voici ce que l'Eternel a ordonné de faire:
Vous ferez votre ouvrage pendant six jours, mais le septième jour sera pour vous un jour de repos complet, consacré à l'Eternel. Quiconque fera un travail ce jour-là sera mis à mort.
Vous n'allumerez de feu dans aucune de vos habitations le jour du sabbat.
Moïse dit à toute l'assemblée des Israélites:
---Voici ce que l'Eternel a commandé:
Prélevez parmi vous une offrande pour l'Eternel. Toute personne qui le souhaite dans son cœur apportera à l'Eternel une offrande en bronze, en argent ou en or,
ou des fils de pourpre violette, de pourpre écarlate, de rouge éclatant, de lin et de poil de chèvre,
des peaux de bélier teintes en rouge, des peaux de dauphin et du bois d'acacia,
de l'huile pour le chandelier et des aromates pour l'huile d'onction et le parfum aromatique à brûler,
des pierres d'onyx et d'autres pierres à enchâsser pour l'*éphod et pour le pectoral.
----Tous les gens habiles parmi vous, qu'ils viennent et exécutent tout ce que l'Eternel a prescrit: » (Exode 35:1-10)
Introduction
Il y a une attitude répandue parmi les chrétiens que le concept des offrandes de l’Ancien Testament diffère de celui du Nouveau Testament autant que le jour est différent de la nuit. Ce n’est que partiellement vrai. Il serait plus exact de penser que les offrandes de l’Ancien Testament diffèrent de celles du Nouveau Testament comme le salut de l’Ancien Testament diffère de celui du Nouveau Testament. Bien qu’il y ait des distinctions entre les anciennes regles et les nouvelles, il y a aussi de la continuité. Dans ce récit d’offrandes généreuses, volontaires des Israélites, nous chercherons à identifier ces points de continuité avec l’enseignement du Nouveau Testament sur l’offrande. De cette façon, nous nous concentrerons sur l’application de ce texte dans nos vies.
Pour accomplir ce but, je commencerai par caractériser les offrandes des Israélites. Nous allons faire sept observations sur la nature des offrandes d’Israël, décrites par Moïse. Puis, brièvement nous comparerons les offrandes des Israélites avec celles des Corinthiens dans le Nouveau Testament. Finalement, nous chercherons à appliquer ce que nous avons appris à nos propres offrandes aujourd’hui.
L’importance de cette partie d’Ecritures peut être perçue par plusieurs facteurs important. Premièrement, l’importance de ce passage peut être discernée par sa proportion. Remarquez que les commandements concernant la construction du Tabernacle (Exode 25-31) ainsi que le récit de sa construction (Exode 35-40) occupent 13 chapitres sur les 40 du Livre entier. C’est approximativement le même espace dévoué à la libération d’Israël de l’esclavage d’Egypte. Ainsi, la construction du Tabernacle a une grande importance dans le Livre d’Exode, à en juger par l’espace qu’il lui est dévoué.
Deuxièmement, la signification de notre passage peut être déterminée sur la base de sa position dans le Livre. En un mot, le texte que nous considérons (c’est-à-dire, chapitres 35-40)121 est la conclusion du Livre d’Exode. Nous ne devrions pas plus minimiser l’importance de cette conclusion que nous voudrions minimiser la conclusion de n’importe quel autre Livre. Les évènements du Livre tout entier sont tous vus comme ayant leur importance en relation au but du Livre, auquel l’auteur nous amène, comme la réalisation du récit et son exécution.
Troisièmement, la signification de ce texte est évidente par son thème principal. Le thème de cette section est la présence de Dieu parmi Son peuple. Les derniers versets du chapitre 40 décrivent la nuée descendant pour couvrir le Tabernacle et la gloire du SEIGNEUR le remplissant. Ce que Moïse estime le plus, ce qu’il a imploré Dieu le plus ardemment – la présence de Dieu parmi Son peuple – est le thème majeur de notre passage. C’est pour ces trois raisons alors, que nous devons conclure que nous sommes arrivés au point le plus haut du Livre d’Exode. Ecoutons bien les mots de ce texte.
La Structure du Passage
Nous traitons maintenant la dernière section du Livre d’Exode. Dans les chapitres 1-18, nous avons pris connaissance de la situation critique des Israélites, l’appel de Moïse, les fléaux sur l’Egypte, l’évasion d’Egypte d’Israël, et son arrivée au mont Sinaï. Les chapitres 19-24 détaillent le don de la Loi du sommet du mont Sinaï, incluant la ratification de l’alliance avec Moïse. Les chapitres 25-31 contiennent les spécifications et les instructions pour la construction du Tabernacle, moyens par lesquels Dieu pourra vivre au milieu de Son peuple. La chute d’Israël dans l’incident du veau d’or, la désobéissance à l’alliance, et la médiation de Moïse pour le peuple sont relatés dans les chapitres 32-34. Les chapitres 35-40 finissent en décrivant la construction du Tabernacle, atteignant leur point culminant quand Dieu descendit au milieu du camp.
En gros, les chapitres 35-40 peuvent être résumés comme cela :
A. Contributions – les offrandes des Israélites pour le Tabernacle : Exode 35:1-36:7.
B. Construction – la construction du Tabernacle : Exode 36:8-39:43.
C. Consécration et condescendance – la dédication du Tabernacle et son occupation par Dieu : Exode 40:1-38.
Ce message focalisera sur les offrandes des Israélites, comme décrites dans le chapitre 35 et les 7 premiers versets du chapitre 36. Les deux derniers messages traiteront avec la construction et la consécration du Tabernacle.
Les Offrandes d’Israël
Les évènements des chapitres 35-40 ne peuvent seulement être compris qu’en relation avec les instructions de Dieu concernant la construction du Tabernacle, données à Moïse comme elles sont enregistrées dans les chapitres 25-31. Il y a beaucoup de similarités entre ces deux récits, comme cela a pu être observé.122 Les neuf premiers versets du chapitre 25 servent comme introduction aux instructions de Dieu concernant le Tabernacle, incluant les moyens divinement ordonnés pour fournir les matériaux nécessaires pour construire le Tabernacle, ses ustensiles, et les vêtements des prêtres.
On pourrait bien se demander pourquoi Dieu voudrait prendre tant de (« précieux ») espace pour nous donner Ses instructions dans les chapitres 25-31, seulement pour répéter pratiquement les mêmes mots dans les chapitres 35-40 pour annoncer que ces ordres avaient été exécutés. Laissez-moi suggérer que cette répétition a un dessein divin, et à pour intention de transmettre une vérité importante, une vérité qui vaut la répétition.
La répétition des chapitres 25-31 et 35-40 souligne le fait que ces choses que Dieu avait ordonnées dans les chapitres 25-31 furent accomplies à la lettre. Ce qui est encore plus extraordinaire est que les instructions de Dieu furent volontairement et précisément exécutées par ce peuple qui était « entêté » et rebelle. Tout cela arriva en dépit de la « chute » de la nation, dont le récit interrompt les deux sections importantes concernant le Tabernacle. La leçon à apprendre est celle-ci : CE QUE DIEU VEUT FAIRE, IL LE FERA, ET JUSTE COMME IL A DIT QU’IL LE FERAIT. Cela peut être vu dans toutes les prophéties réalisées de la Bible. Encore mieux, nous pouvons être assurés que les prophéties inaccomplies seront réalisées à la lettre. Ce que Dieu dit, Il le fera. C’est une leçon qui vaut bien une petite répétition.
En comparant les chapitres 25-31 avec les chapitres 35-40, il est intéressant de remarquer que tout comme la première portion finissait avec des instructions regardant le jour du Sabbat (31:12-17), les premiers versets de la deuxième portion commençaient avec les instructions du Sabbat (35:1-3). Le Sabbat était, bien sûr, le signe de l’alliance, et donc une observance de grande importance. Il est aussi possible, comme Keil et Delizsch suggèrent,123 que cet ordre fut donné ici pour témoigner contre la violation du Sabbat par Israël pendant la construction du Tabernacle. L’entreprise d’un tel projet a dû sembler si sacrée que le repos du Sabbat aurait pu être mis de coté pour travailler à la construction du Tabernacle.
Les Caractéristiques des Offrandes d’Israël
Il y a beaucoup de détails concernant les offrandes du peuple dans ce récit, mais pour notre dessein, nous allons essayer de concentrer notre attention sur quelques-unes des caractéristiques les plus générales des contributions pour le Tabernacle. Puis, nous comparerons les caractéristiques des dons d’Israël avec les dons des Corinthiens dans le Nouveau Testament. Considérons les caractéristiques suivantes :
(1) Les offrandes d’Israël étaient données volontairement. Il y a un commentaire intéressant qui nous ait donnés dans le verset 20 du chapitre 35 qui renforce l’aspect volontaire des dons d’Israël. Après que Moïse ait donné les instructions de Dieu au peuple, expliquant l’opportunité que chacun avait de faire une contribution, il les renvoya :
« Puis la communauté des Israélites se retira de la présence de Moïse. » (Exode 35:20)
Ce n’est que plus tard, après que le peuple fut parti, que les gens commencèrent à apporter leurs offrandes au Seigneur.
De nos jours, beaucoup de gens essayant de collecter de l’argent ne penseraient jamais à laisser partir une congrégation avant qu’ils n’aient promis de donner une certaine somme. Ils auraient poussé les Israélites à faire une promesse immédiate. Ils auraient passé des cartes de gages à signer, pour que le moment d’enthousiasme ne soit pas perdu. Moïse laissa partir le peuple pour qu’ils aient du temps à eux-mêmes, relevé de pression extérieure, pour déterminer ce qu’il pouvait et devrait contribuer. Cela assura le fait que les dons étaient effectivement volontairement donnés, et non pas obtenus sous quelques formes de contrainte émotionnelle ou psychologique.
(2) Les offrandes d’Israël furent données volontairement, et avec joie. Dieu dit à Moïse de collecter une offrande de :
« Toute personne qui le souhaite dans son cœur » (Exode 35:5)
Et le texte nous informe fréquemment que c’était le cas (35:21,22,26,29). D’après chaque indication de notre texte le peuple donne volontiers leurs dons pour que le Tabernacle soit construit.
(3) Les offrandes des Israélites étaient donnés abondamment. L’excitation et l’enthousiasme des Israélites sont évidents par l’abondance de leurs dons. En fait, le texte nous informe que les dons excédaient ce qu’ils avaient besoin, tant que les travailleurs demandèrent à Moïse d’ordonner que le peuple arrête de donner (Exode 36:2-7). C’est la première fois dans l’histoire de l’homme, je crois, que le peuple fut ordonné d’arrêter de donner parce que tout ce qui avait été nécessaire avait été donné. Aujourd’hui, il y aurait pu avoir une proposition d’agrandir le tabernacle, pour que les donations continuent à venir. Ce serait fantastique si, juste une fois, on nous disait de ne pas donner.
(4) Les offrandes des Israélites étaient unanimes. Alors que chacun donnait quelque chose pour le Tabernacle, le texte suggère qu’il y en avait eu quelques-uns qui refusèrent de participer à la contribution pour la construction du Tabernacle (35:23-28).
(5) Les offrandes des Israélites étaient proportionnées. Alors que pratiquement chacun donna quelque chose pour le Tabernacle, chacun donna selon ce qu’il ou elle pouvait donner.
« Tous ceux qui avaient mis de côté une offrande en argent et en bronze l'apportèrent à l'Eternel. Tous ceux qui avaient chez eux du bois d'acacia l'apportèrent pour tout l'ouvrage à réaliser.
Toutes les femmes habiles filèrent le lin de leurs mains et apportèrent des fils de pourpre violette, de pourpre écarlate, de rouge éclatant et de lin.
Toutes les femmes habiles qui le désiraient de tout cœur filèrent les poils de chèvre.
Les chefs du peuple apportèrent les pierres d'onyx et les pierres à enchâsser pour l'*éphod et le pectoral,
les aromates et l'huile pour le chandelier, pour l'huile d'onction et pour le parfum aromatique.
Tous les Israélites, hommes et femmes, qui désiraient de tout cœur apporter quelque chose pour les ouvrages que l'Eternel avait ordonné d'exécuter par l'intermédiaire de Moïse, apportèrent leurs offrandes volontaires à l'Eternel. » (Exode 35:24-29)
Ceux qui étaient riches donnèrent ce que seuls les riches pouvaient avoir – les plus merveilleuses pierres et bijoux, les huiles et les senteurs les plus précieuses. Ceux qui avaient moins de moyens donnèrent ce qu’ils avaient.
(6) Les offrandes des Israélites incluaient à la fois du matériel et des services techniques. La construction du Tabernacle exigeait deux éléments essentiels : des biens et des services. C’est à dire, il devait y avoir de la matière première de laquelle le Tabernacle et ses fournitures devaient être construits. Cela incluait de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, des peaux d’animaux, des épices et des pommades, et des tissus merveilleux. Puis il devait y avoir des travailleurs talentueux, à la fois hommes et femmes, qui formeraient ces matières premières en objets de beauté. Quelques-uns qui donnèrent pour le Tabernacle donnèrent de leurs biens, pendant que beaucoup d’autres donnèrent de leurs talents compétents, pour créer un endroit de grande beauté et valeur.
(7) Les dons des Israélites étaient de la plus haute qualité. Le Tabernacle devait être d’une telle qualité et virtuosité qu’il devait convenir au Dieu qui devait habiter dedans (Exode 25:8). Ainsi, les matériaux utilisés pour le construire étaient les meilleurs disponibles (35:6-9). Et ce fut la même chose avec les artisans qui devaient créer les magnifiques et compliquées œuvres d’art dans le Tabernacle (35:30-35). A Dieu fut offert les meilleures choses que les hommes pouvaient offrir, et de toutes ces choses magnifiques, biens ou services, furent données à Dieu en premier.124
Une Comparaison entre 2 Corinthiens 8 et 9
Quand nous comparons les caractéristiques des contributions des Israélites dans notre texte avec les contributions des Corinthiens (décrites dans les épitres des Corinthiens de Paul125), nous trouvons qu’il y a quelques parallèles remarquables. Considérez quelques-unes des similarités des principes et pratiques que Paul enseigna dans ses épitres avec ce que nous venons juste d’observer des dons des Israélites dans Exode.
(1) Ni les uns, ni les autres ne furent obligés de donner, mais furent encouragés à le faire volontairement (2 Cor. 8:3). Les Corinthiens furent donnés du temps pour réfléchir à ce qu’ils voudraient donner, et ne furent mis sous aucune pression. Ils furent donnés du temps pour collecter leurs contributions (1 Cor. 16:1-4 ; 2 Cor. 9:2-5).
(2) Les deux donnèrent volontairement, joyeusement, et abondamment (2 Cor. 8 :1-3 ; 9 :7).
(3) Les Corinthiens, comme les Israélites, donnèrent des choses qu’ils avaient, de ce que Dieu avait lui-même fournit (2 Cor. 9 :8-11). Les Corinthiens furent encouragés à seulement donner comme s’ils avaient prospéré (2 Cor. 8 :12-15).
Comparant les offres des Israélites dans Exode 35 et 36 avec celles des Corinthiens, nous pouvons conclure sans risque qu’en ce qui concerne l’offre volontaire, les principes et practices des deux testaments sont pratiquement identiques.126 Mais quoi penser de beaucoup de textes de l’Ancien Testament qui commandent le peuple de donner d’une façon très différente ? La majorité des instances de l’Ancien Testament où donner est enseigner implique des contributions obligatoires, pas des dons volontaires. Par exemple, dans le chapitre 30 d’Exode le même terme pour donner, trouvé dans Exode 35 et 36, est trouvé, mais dans un contexte clairement obligatoire :
« Chacun de ceux qui seront recensés versera selon la moitié de l'unité de poids en vigueur au sanctuaire une pièce de près de six grammes d'argent, cette pièce sera une offrande pour l'Eternel.
Toute personne de vingt ans et au-dessus comptée lors de ce recensement donnera cette offrande pour l'Eternel.
Les riches ne paieront pas plus et les pauvres pas moins que cette pièce d'argent, pour acquitter l'offrande due à l'Eternel, en rançon pour votre vie. » (Exode 30:13-15)
Remarquez qu’il y a au moins deux façons dans lesquelles cette contribution diffère de celle des chapitres 35 et 36, en dépit du fait que le même terme127 pour donner soit utilisé dans les deux passages. Premièrement, la contribution n’est pas une question volontaire, mais est forcée. Deuxièmement, la contribution n’en est pas une qui est proportionnée au statu financier de la personne, mais tous, riches ou pauvres, doivent donner la même somme.
Dans le Nouveau Testament notre Seigneur affirma la légitimité du principe de cet « impôt du Temple » forcé.
« Ils se rendirent à Capernaüm. Là, les agents chargés de percevoir l'impôt pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui demandèrent:
---Est-ce que votre Maître ne paie pas l'impôt du Temple?
---Mais si, répondit-il, il le paie.
Quand Pierre fut entré dans la maison, Jésus, prenant les devants, lui demanda:
---Qu'en penses-tu, *imon? Qui est-ce qui paie les taxes et les impôts aux rois de la terre? Les fils ou les étrangers?
---Les étrangers, répondit Pierre.
---Donc, reprit Jésus, les fils n'ont rien à payer.
Toutefois, ne jetons pas ces gens dans le trouble. Descends donc jusqu'au lac, lance ta ligne à l'eau, attrape le premier poisson qui mordra, et ouvre-lui la bouche: tu y trouveras une pièce d'argent. Prends-la et donne-la aux agents en paiement de l'impôt pour nous deux. » (Matt. 17:24-27)
Bien que notre Seigneur, comme le « Fils du Roi », n’était pas obligé de payer l’impôt du Temple d’Exode 30, Son paiement de l’impôt souligne sa légitimité pour les Israélites en général.
L’Ancien Testament, alors, a au moins deux types différents d’offrandes : (1) celui qui est volontaire et de plein gré ; et (2) celui qui est obligatoire. Peu pourrait disputer ce fait, mais beaucoup semblent réticents de reconnaître que les mêmes deux catégories d’offrandes sont trouvées dans le Nouveau Testament. L’offrande volontaire, comme nous l’avons déjà vue, peut être trouvée dans l’épitre des Corinthiens. Elle est aussi montrée être un principe accepté par la réponse de Pierre à Ananias :
« Pierre lui dit:
---Ananias, comment as-tu pu laisser Satan envahir à tel point ton cœur? Tu as menti au Saint-Esprit en cachant le prix réel de ton champ pour en détourner une partie à ton profit!
N'étais-tu pas libre de garder ta propriété? Ou même, après l'avoir vendue, ne pouvais-tu pas faire de ton argent ce que tu voulais? Comment as-tu pu décider en toi-même de commettre une telle action? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. » (Actes 5:3-4)
Je crois que dans le Nouveau Testament, comme dans l’Ancien, deux genres d’offrandes sont décrits : le premier est l’offrande volontaire, et le second est obligatoire. Considérons les textes suivants, et voyons s’il n’y a pas une sorte d’offrande enseignée dans le Nouveau Testament qui est obligatoire et contraignante :
« Donne à celui qui te demande, ne tourne pas le dos à celui qui veut t'emprunter. » (Matt. 5:42)
« Je vous ai montré partout et toujours qu'il faut travailler ainsi pour aider les pauvres. Souvenons-nous de ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit: «Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.»» (Actes 20:35)
« --- les besoins de ceux qui appartiennent à Dieu: soyez-en solidaires, toujours prêts à pratiquer l'hospitalité.» (Rom. 12:13)
« Ainsi Jacques, Pierre et Jean, qui sont considérés comme «colonnes» de l'Eglise, ont reconnu que Dieu, dans sa grâce, m'avait confié cette tâche particulière. C'est pourquoi ils nous ont serré la main, à Barnabas et à moi, en signe d'accord et de communion; et nous avons convenu ensemble que nous irions, nous, vers les peuples païens tandis qu'eux se consacreraient aux Juifs.
Ils nous ont seulement demandés de nous souvenir des pauvres --- ce que j'ai bien pris soin de faire. » (Gal. 2:9-10)
« Que le voleur cesse de dérober; qu'il se donne plutôt de la peine et travaille honnêtement de ses mains pour qu'il ait de quoi secourir ceux qui sont dans le besoin. » (Eph. 4:28)
« Recommande-leur de faire le bien, d'être riches en œuvres bonnes, d'être généreux et de partager avec les autres. » (1 Tim. 6:18)
« Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Héb. 13:16)
« La religion authentique et pure aux yeux de Dieu, le Père, consiste à aider les orphelins et les veuves dans leurs détresses et à ne pas se laisser corrompre par ce monde. » (Jac. 1:27)
« Et voilà que l'un de vous leur dit: «Au revoir, mes amis, portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit», sans leur donner de quoi pourvoir aux besoins de leur corps, à quoi cela sert-il? » (Jac. 2:16)
Au-delà de pourvoir aux besoins des pauvres, des affligés, il y a l’obligation de supporter ceux qui répandent la Parole de Dieu :
« Que celui à qui l'on enseigne la Parole donne une part de tous ses biens à celui qui l'enseigne. » (Gal. 6:6)
« Les responsables qui dirigent bien l'Eglise méritent des honoraires doubles, notamment ceux qui se dévouent au ministère astreignant de la prédication et de l'enseignement.
Car l'Ecriture déclare: Tu ne mettras pas de muselière au bœuf qui foule le grain et encore: L'ouvrier mérite son salaire. » (1 Tim. 5:17-18 ; aussi 1 Cor. 9:1-14 ; 2 Tim. 2:4-7)
Ainsi, bien qu’il y ait certains domaines où l’offrande est optionnelle, une question de guidage individuel, il y a aussi des obligations qu’aucuns Chrétiens ne devraient oser négliger parce qu’elles sont nécessaires, pas facultatives.
DONC, LES QUESTIONS DOIVENT SURGIR, « POURQUOI Y-A T’IL DEUX APPROCHES DIFFERENTES POUR DONNER DANS LA BIBLE, UNE QUI EST VOLONTAIRE, ET L’AUTRE OBLIGATOIRE ? » Je crois que notre texte et d’autres suggèrent quelques raisons très pratiques, lesquelles sont emballées dans la nature de l’homme et dans la nature des différentes sortes de besoins.
Les offrandes pour le Tabernacle n’avaient pas besoin d’être obligatoires parce que la motivation des Israélites était extrêmement forte. Le Tabernacle était l’endroit où Dieu allait personnellement venir habiter pour être parmi Son peuple (Exode 25:8). C’était un besoin unique, pour lequel le peuple avait été amplement permit de contribuer. C’était une opportunité qui bénéficierait grandement le donneur. Avec une telle motivation, Dieu pouvait facilement permettre à la nation de donner volontairement les services et les matériaux pour le Tabernacle. Cela n’avait pas pour intention de diminuer l’enthousiasme ou la générosité du peuple, mais simplement d’expliquer pourquoi une telle générosité serait facile à pratiquer dans ce cas.
Cependant, il y avait d’autres besoins parmi Israël, qui n’étaient pas aussi prestigieux, et qui allaient durer beaucoup plus longtemps. Pour assurer que ces besoins soient pourvus, Dieu rendit l’offre obligatoire. Il y avait un besoin continu pour le support des prêtres et des Lévites, qui se dévouaient au service de Dieu dans le Tabernacle. Une fois au pays de Canaan, ces serviteurs de Dieu ne seraient plus capables de servir Dieu et prendre soin d’eux-mêmes, de leurs familles en même temps. Donc, Dieu prescrit une contribution donnée à un intervalle stipule, pour que les services du Tabernacle puissent être constants. Revenant à l’ « impôt du temple » du chapitre 30 d’Exode, c’était pour le support du service à la Tente de la Rencontre, pour que ce mémorial puisse être continuel :
« Tu percevras des Israélites l'argent de cette rançon et tu le destineras à l'entretien de la tente de la Rencontre. Il rappellera à l'Eternel que la rançon pour leur vie a été versée. » (Exode 30:16)
J’ai bien peur que dans certains cercles chrétiens, nous ayons réagi de manière excessive à l’élément obligatoire de notre offrande. A juste titre, je crois, nous faisons remarquer que la dîme était une obligation pour Israël, et ne devrait pas être présentée directement à l’église du Nouveau Testament, pour être imposée sur les saints de cet âge. Cependant, à tort, nous avons conclu que toutes nos offrandes aujourd’hui sont toujours du genre volontaire, du genre que nous donnons parce que nous avons envie de donner. Bien que le pourcentage de la dîme durant l’économie de l’Ancien Testament ne soit réitéré nulle part dans le Nouveau Testament pour être suivi par l’église, nous devrions néanmoins voir les bonnes applications de donner régulièrement, d’être consistent, et le faire de façon sacrificielle. Ainsi, les termes et l’imagerie sacrificielle de l’Ancien Testament sont utilisés fréquemment en référence des dons du Nouveau Testament (Phil. 4:15-18 ; Héb. 13:15-16).
Au nom de la liberté et du management individuel du Nouveau Testament, des Chrétiens ont donné plus par impulsion et par instinct. Bien trop souvent, les saints les plus crédules donnèrent en réponse aux techniques persuasives subtiles (ou pas si subtiles que ça) de beaux parleurs sans scrupules (2 Cor. 2:17 ; 4:2). Des crises financières peuvent arriver (ou peut-être peuvent être créées par ceux avec peu de scrupules à ce sujet) pour pousser les gens à donner. La détermination à donner est rarement évidente dans les offrandes individuelles. Nous pouvons voir les résultats dévastateurs dans presque toutes les églises et dans chacune des organisations chrétiennes. Les revenus de certains mois (par exemple, décembre – la période des dons déductibles des impôts) sont élevés, alors qu’à d’autres périodes (les mois d’été – le temps des vacances), ils dégringolent beaucoup. Pendant ce temps, alors que les dons vacillent radicalement, les besoins et obligations financières sont toujours là.
Les saints sont souvent frivoles dans leurs dons. La plupart d’entre nous préfèreraient indiquer quels projets notre offrande est supposés aider, des projets qui capturent notre imagination ou donnent l’apparence d’importance plutôt que de payer le loyer ou la facture d’électricité. Nous préfèrerions supporter des individus importants et visibles (comme les Corinthiens le faisaient), plutôt que ceux avec des ministères calmes, substantiels, mais invisibles. Plutôt que de donner régulièrement au compte des fonds généraux, nous détournons nos dons d’une cause à une autre, créant des dégâts financiers. Ceux éprouvés à la fin financière des ministères Chrétiens appellent ça « le vieux problème du compte des fonds généraux ».
J’ai dit que les Chrétiens (et les autres aussi) sont plus impatients de créer que de maintenir. Cherchant à donner d’une autre façon, les gens ont bien plus tendance à donner pour quelque chose qu’ils peuvent voir, quelque chose de tangible (comme un building), que pour d’autres besoins, plus abstraits (comme des frais opérationnels). C’est un peu inconsistant quand nous nous rappelons que la foi concentre non pas sur ce qui est vu, mais sur ce qui est invisible. Comment pouvons-nous dire que nous croyons en ce que nous ne voyons pas, mais nous ne pouvons pas donner à ce que nous ne voyons pas ?
Qu’est-ce que je suggère ? Simplement ça. Nous devrions nous réjouir dans ces opportunités de donner ce qui est excitant, dramatique, et d’importance évidente. D’un autre coté, nous devons être fidèles en donnant pour ces besoins plus banals qui doivent aussi être réglés. Ces obligations peuvent ne pas être autant de régal qu’elles soient un devoir, mais si elles sont notre devoir alors donnons pour elles avec diligence, avec discipline, et avec régularité. Et quand des opportunités spéciales arrivent, quand nous avons l’occasion de donner, ne négligeons pas le banal en s’occupant du grandiose.
Est-ce que cela vous semble légaliste ? La structure, la consistance, et la discipline pourraient devenir légalistes, mais elles n’ont pas besoin de l’être. Le manque de structure est tout aussi mal que d’avoir trop d’intransigeance. Nous devons avoir les deux formes (structure) et liberté (management individuel) dans notre offrande.
J’ai essayé d’établir un principe de notre étude, qui peut être exprimé de cette façon : L’OFFRANDE BIBLIQUE INCLUT A LA FOIS LA JOIE DE DONNER POUR CES PROJETS QUI SONT EXCITANTS ET LA DISCIPLINE DE S’OCCUPER DE CES BESOINS PLUS TERRE A TERRE QUI SONT NOTRE OBLIGATION DE REMEDIER.
Ce principe se rapportant à l’argent s’applique aussi au ministère, en deux façons. Premièrement, le ministère, comme l’argent, implique à la fois les taches excitantes, qui nous poussent à l’action, et à ces taches routines qui doivent être faites et sont notre devoir de faire. Je vois beaucoup de Chrétiens dans les églises qui semblent mépriser les ministères normaux, routines, consistants, spécialement ce ministère qui n’est pas public et qui n’illustre pas assez combien nous sommes « spirituels ». Ils attendent continuellement, cherchant un « ministère important » qui les frappe vraiment, qui est excitant, qu’ils seraient impatients, à tout moment, de performer. La réalité de la vie chrétienne est que la plupart des ministères Chrétiens est celui de travail de « maintenance », de faire ces choses qui doivent être faites pour aider le travail de notre Seigneur. Semaine après semaine, les classes du dimanche et les garderies doivent être pourvues en personnel. Semaine après semaine, l’église doit être nettoyée et la pelouse tondue. Est-ce glorieux ou excitant ? Pas vraiment ou du moins pas tout le temps. Mais ce sont des choses que nous sommes obligés de faire.
Il y a ces quelques opportunités qui arrivent dans nos vies, qui attrapent vraiment notre imagination, qui inspirent en nous une vision et un grand enthousiasme. Celles-ci sont les genres excitants de ministères, qui ne devraient supplanter les genres obligatoires de ministères de maintenance. En fait, j’irai jusqu'à suggérer que ces opportunités de ministères excitants surgissent souvent dans le processus d’être fidèle à performer nos ministères les plus banals.
Feuilletant le Nouveau Testament, j’ai trouvé que Zacharie fut visité par l’ange de Dieu qui lui annonça la naissance de son fils, et donc la venue du Messie quand il faisait son travail (Luc 1:8). Anne, la prophétesse, ne quittait jamais le temple, servant jour et nuit pendant près de 50 ans. Un jour, l’enfant Christ fut amené au temple, où Dieu lui accorda le privilège d’être témoin de Son arrivée (Luc 2:36-38). Barnabas et Saul furent mis à part pour leur service de missionnaires alors qu’ils étaient activement engagés dans le ministère (Actes 13:1-4).
Deuxièmement, l’argent et le ministère sont connectés en ce que nous nous prouvons fidèles dans les « petites choses » d’argent est souvent le test que Dieu exige que nous passions avant qu’Il nous donne de plus grandes responsabilités. Jésus dit,
« Si quelqu'un est fidèle dans les petites choses, on peut aussi lui faire confiance pour ce qui est important. Mais celui qui n'est pas fidèle dans les petites choses ne l'est pas non plus pour ce qui est important.
Si donc vous n'avez pas été fidèles dans la gestion des richesses injustes, qui vous confiera les véritables?
Si vous n'avez pas été fidèles dans la gestion du bien d'autrui, qui vous donnera celui qui vous est personnellement destiné? » (Luc 16:10-12)
Dans notre désir de faire ce qui est un délice, ne négligeons pas notre plus grande responsabilité de faire notre devoir. Dans notre désir d’être accompli, n’oublions pas notre plus grande obligation d’être fidèle. Dans nos offrandes pour de telles causes majestueuses, comme ce magnifique Tabernacle, ne négligeons pas le devoir continu de maintenir les travaux que Dieu performe parmi eux.
121 “An interesting feature of these chapters [35-40] is that the LXX translation of them differs more markedly from the Hebrew text than does any other portion of the OT of similar length. The Greek translator often uses different Greek words for the same Hebrew words than those used in the Greek of chapters 25-31. He has some glaring omissions, such as the incense altar, the boards (or frames) of the Tabernacle, the goats’ hair curtains, and the two sets of skin coverings. He describes the making of the various items in a different order—e.g., he describes the making of the priestly vestments in chapter 36, whereas in the Hebrew they are in chapter 39. Occasionally he adds some information not in the Hebrew. …” J. P. Hyatt, Exodus (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1980), pp. 328-329.
122 “In many cases the wording of the former chapters is repeated verbatim, with the tense of the verbs simply changed from future to past. In some cases there are abridgements or minor omissions, and there are some expansions, especially at the beginning (35:4–36:6), and at the end, where chapter 40 relates the setting up of the Tabernacle and its equipment, and the descent of the glory of Yahweh upon it. Occasionally these chapters add some new information to the chapters 25-31, but taken as a whole they contribute little to our understanding. …” Ibid, p. 328.
Elsewhere, Hyatt says of 35:4–36:7: “An expansion of 25:1-9 and 31:1-11. This is a long narrative about how the Israelite men and women contributed offerings of various kinds and their own work for making the Tabernacle. It adds in 35:22 the offering of personal jewelry (cf. 33:6), and in 35:25f. the spinning of cloth by the women. In 35:34 the statement that Bezalel and Oholiab were inspired to teach the other workers is a new element. 36:3-7 emphasizes the overwhelming response of the people to the point of their having to be restrained.” Ibid, p. 329.
123 C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on The Old Testament, Vol. II, The Pentateuch, trans. by James Martin (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company [reprint], 1968), p. 245.
124 The “gifts” which were given by the Israelites to build the tabernacle were the “spoils of war” which were obtained from the Egyptians. In the New Testament, the gifts which God has given His saints to build up the church are also spoken of as spoils of war in Ephesians 4:7-13. Is there a parallel here?
125 The central texts are 1 Cor. 16:1-4; 2 Cor. 8 and 9.
126 I believe that there is a principle illustrated here which should be applied whenever we compare the Old Testament teaching on a particular subject with that of the New. The principle is this: THERE IS BOTH CONTRAST AND CONTINUITY TO BE FOUND BETWEEN THE OLD AND THE NEW TESTAMENTS. Dispensationalism, for example, tends to focus on the differences between the two testaments, sometimes to the neglect of that which is common to both. Covenant theology, on the other hand, can so emphasize the continuity of the testaments that it minimizes the distinctions which must be taken into account. Ideally we should be striving to see both the continuity and the contrasts between the Old and New Testaments.
127 Of this term Keil and Delitzsch write, “… to swing or move to and fro, is used in connection with the sacrificial ritual to denote a peculiar ceremony, through which certain portions of a sacrifice, which were not intended for burning upon the altar, but for the maintenance of the priests (Num. xviii. 11), were consecreated to the Lord, or given up to Him in a symbolical manner (see at Lev. vii. 30). Tenuphah, the wave-offering, accordingly denoted primarily those portions of the sacrificial animal which were allotted to the priests as their share of the sacrifices; and then, in a more general sense, every gift or offering that was consecrated to the Lord for the establishment and maintenance of the sanctuary and its worship.” Keil and Delitzsch, p. 246.
Божији план спасења
Related Media1. Јованова 5,11.12. И ово је сведочанство: Бог нам је дао живот вечни и овај живот је у његовом Сину. Ко има Сина има живот; ко нема Сина Божијег, нема живота.
Овај одељак нам говори да нам је Бог дао вечни живот, и да је овај живот у Његовом Сину Исусу Христу. Другим речима, да би се добио вечни живот, мора се имати Божији Син. Питање је на који начин особа може да има Сина Божијег?
Човеков проблем
Одвојење од Бога
Исаија 59,2. Него безакоња ваша раставише вас с Богом вашим, и греси ваши заклонише лице Његово од вас, да не чује.
Римљанима 5,8, Али Бог показује своју љубав према нама тиме што је Христос умро за нас кад смо још били грешници.
Према Римљанима 5,8. Бог је показао своју љубав према нама кроз смрт свога Сина. Због чега је Исус морао да умре због нас? Зато што Писмо каже да су сви људи сагрешили. „Сагрешити“ значи промашити циљ. Библија каже „сви су згрешили и тако су лишени славе (савршене светости) Божије“ (Римљанима 3,23). Другим речима, наш грех нас одваја од Бога који је савршена светост (праведан и правичан) и због тога Бог мора да суди грешним људима.
Авакум 1,13а. Чисте су очи твоје да не можеш гледати зло, и безакоње не можеш гледати.

Узалудност наших дела
Писмо такође учи да без обзира на количину нечије доброте, људских дела или верске активности нико не може да обезбеди да га Бог прихвати или да било кога одведе на небо. Моралан и праведан човек се налази у истом броду као и неморална и нерелигозна особа. Сви они осећају недостатак Божије савршене правде. Након што је расправљао о неморалном, моралном и верујућем човеку у Римљанима 1,18-3,8. апостол Павле је изјавио да су и Јевреји и незнабошци под грехом, и да „нема праведнога – баш ни једнога“ (Римљанима 3,9.10). Поред ових, у Писму налазимо забележене следеће стихове:
Ефесцима 2,8.9. Јер сте посредством вере благодаћу спасени, и то није од вас, – Божији је дар; не од дела, да се нико не похвали.
Титу 3,5-7. Спасао нас је не на основу дела која смо ми учинили у праведности, него по својој милости – бањом која препорађа и обнавља Духом Светим, кога богато изли на нас посредством Исуса Христа, Спаситеља нашега, да оправдани његовом благодаћу постанемо наследници вечнога живота – као што се надамо.
Римљанима 4,1-5. Шта ћемо, дакле, рећи да је наш по телу праотац Авраам [постигао]? Ако је, наиме, Авраам оправдан на основу својих дела, може да се хвали, али не пред Богом. Јер шта каже писмо: „Авраам је поверовао Богу и то му је урачунато као праведност“. А ономе који ради плата се не рачуна по милости него по дугу. Ономе пак који не ради, а верује у онога који оправдава безбожника, његова вера се урачунава у праведност.

Не постоји довољно велика количина људске доброте као што је Божја доброта. Бог је савршена правда. Због овога нам Авакум 1,13. казује да Бог не може да има заједништво са било киме ко нема савршену праведност. Уколико желимо да нас Бог прихвати, морамо да будемо добри у истој мери као што је и Бог. Ми пред Богом стојимо голи, беспомоћни и без наде у саме себе. Не постоји количина доброг живота која ће нас одвести у небо или нам дати вечни живот. Шта је онда решење?
Божије решење
Бог није само савршена светост (чији свети карактер ми не можемо никада сами да достигнемо или нашим делима праведности) већ је Он такође и савршена љубав и пун благодати и милости. Због Његове љубави и благодати, Он нас није оставио без наде и решења.
Римљанима 5,8. Али Бог показује своју љубав према нама тиме што је Христос умро за нас кад смо још били грешници.
Ово је радосна вести Светог писма – Библије, порука Еванђеља. То је порука о томе да је Бог дао свог властитог сина (Богочовека), који је живео безгрешним животом, и који је умро на крсту за наше грехе, и који је васкрсао из гроба показујући нам да је Он Божији Син и да је Његова смрт била замена за нашу смрт.
Римљанима 1,4. ... по Духу светости постављеном за Сина Божијег у сили – од ускрса из мртвих, Исусу Христу Господу нашем.
Римљанима 4,25. .. који је предан за наше грехе и подигнут ради нашега оправдања.
2. Коринћанима 5,21. Онога који није знао греха Бог је учинио грехом за нас, да ми у њему постанемо праведност Божија.
1. Петрова 3,18. Јер је и Христос једном умро за грехе, праведник за неправеднике, да нас приведе Богу, тело су му, додуше, убили, али је духом оживљен;

Како примамо Божијег Сина?
Због онога што је Исус Христос учинио за нас на крсту, Свето писмо каже: „Ко верује у Сина има вечни живот.“ Ми можемо да примимо Сина, Исуса Христа, као нашег Спаситеља личном вером, верујући у особу Исуса Христа и Његову смрт за наше грехе.
Јован 1,12. А свима, који га примише, даде моћ да постану деца Божија, – онима што верују у његово име.
Јован 3,16-18. Јер Бог је тако заволео свет да је свог јединородног Сина дао, да сваки – ко верује у њега – не пропадне, него да има вечни живот. Бог, наиме, није послао Сина у свет да суди свету, него да се свет спасе његовим посредством. Ко верује у њега – томе се не суди; а ко не верује – већ је осуђен, што није веровао у име јединороднога Сина Божијег.
Ово значи да свако од нас мора да дође Богу на исти начин: (1) као грешници који признајемо Његову безгрешност, (2) препознамо да нема људског дела које може да дâ спасење и (3) у потпуности се за наше спасење ослонимо само на Христа вером.
Уколико желите да примите и поуздате се у Хрста као личног Спаситеља, можда ћете пожелети да то признате у личној молитви признајући своју грешност, прихватите Његово опроштење и ставите вашу веру у Христа за ваше спасење.
Уколико сте се поуздали у Христа, требате да учите о вашем новом животу у Богу и како да ходате са Господом. Слободни смо да Вам предложимо да почнете за проучавањем кроз серију Азбука хришћанског раста (ABCs for Christian Growth). Ова серија ће Вас водити корак по корак кроз основне библисјке истине Божије речи и помоћиће Вам да саградите чврст темељ за вашу веру у Исуса Христа.
Related Topics: Soteriology (Salvation)
32. Le Tabernacle, la Résidence de Dieu (Exode 36:8-39:43)
Introduction
L’importance des chapitres d’Exode qui traitent avec le Tabernacle a bien été déclarée par Witsius : « Dieu crea le monde entier en six jours, mais il en fallut quarante pour instruire Moïse à propos du Tabernacle. Un peu plus d’un chapitre fut utilisé pour décrire la structure du monde, mais six furent nécessaires pour le Tabernacle. »128
Bien que la plupart des Evangéliques reconnaitraient bien vite l’importance du Tabernacle, à travers toute l’histoire de l’église, il y eut peu d’accord concernant son interprétation. Je recommanderais que le lecteur fasse l’effort de faire des recherches sur l’histoire de l’interprétation du Tabernacle, ce qui est le sujet de notre leçon. A travers les siècles, beaucoup ont cherché à trouver la signification du Tabernacle en termes de son symbole.
Déjà dans la période hellénistique… l’essai avait été fait de comprendre la fonction du Tabernacle de l’Ancien Testament, fondamentalement une fonction symbolique. Il est immédiatement apparent du langage biblique, que son interprétation semble en être une naturelle. Premièrement, la dimension du Tabernacle et toutes ses parties reflètent un plan artificiel et un ensemble harmonieux. Les nombres 3, 4, 10 sont prédominants avec des cubes et des rectangles proportionnés. Les parties variées – les résidences séparées, la tente, et la cour – sont toutes en relation numérique exacte. L’usage de métaux – or, argent, et cuivre – sont minutieusement calibrés en terme de leur proximité avec le lieu-très saint. De même façon, les couleurs particulières apparaissent avoir des relations avec leur fonction, qu’elle soit blanche, bleue ou pourpre. De même, il y a une progression dans la qualité du tissu utilisé. Finalement, beaucoup d’insistance est placée sur la position et orientation, avec la direction orientale recevant la place d’honneur.129
Les premiers interprètes n’avaient aucuns doutes que l’importance du Tabernacle repose dans son symbole caché, et la question en jeu était de déchiffrer sa signification… Pour Philo, le Tabernacle était une représentation de l’univers, la tente signifiant le monde spirituel, la cour, le matériel. De plus, les quatre couleurs signifiées les quatre éléments du monde, la lampe avec les sept lumières, les sept planètes et les douze pains, les douze signes du Zodiac et les douze mois de l’année.130
Origen dans sa neuvième Homélie sur Exode fait allusion à l’approche de Philo, mais alors va dans une autre direction. Il vit le Tabernacle comme pointant sur les mystères de Christ et son église. Ses analogies morales en termes des vertus de la vie chrétienne –la foi comparée à l’or, la parole prêchée à l’argent, la patience au bronze (9.3) – furent remarquées et élaborées pendant longtemps à travers le Moyen Age…131
Le problème avec essayer d’interpréter symboliquement le Tabernacle est qu’il n’y a eu aucunes directives ou standards universellement acceptés pour attribuer une sorte de correspondance spirituelle entre les parties du Tabernacle et l’essence d’un être spirituel.132 Ainsi, les significations « spirituelles » ne se sont jamais accordées avec les différents interprètes.
Dans mon étude initiale du Tabernacle, c’était mon intention d’interpréter et d’appliquer les textes du Tabernacle assez directement. Puisque les deux buildings du Tabernacle et de l’église peuvent être considérés comme des endroits de rencontre pour les saints, j’ai pensé que nous pourrions apprendre beaucoup à propos des buildings de l’église dans l’âge du Nouveau Testament par le Tabernacle de l’Ancien Testament. Je crois que le Tabernacle pourrait nous fournir quelques principes qui aideraient notre compréhension des plans et usages des buildings de l’église. J’ai finalement réalisé que cette approche avait aussi de sérieux problèmes.
Cela veut-il dire que ce considérable matériel dans le Livre d’Exode traitant avec le Tabernacle n’a pas d’application bien définie pour nous ? Je ne pense pas. Dieu a toujours eu une résidence au milieu de Son peuple. Ce fut d’abord le Tabernacle, et plus tard dans la période de l’Ancien Testament, ce fut dans le temple. Dans les Evangiles, Dieu habite parmi Son peuple en la personne de Son Fils, le Seigneur Jésus Christ. Maintenant, dans l’âge de l’Eglise, Dieu habite dans l’Eglise.
C’est ma compréhension qu’il y a certains éléments communs dans toutes ces façons dans lesquelles Dieu a résidé (et habite vraiment) parmi les hommes. Ainsi, la description du Tabernacle nous fournit avec la première révélation biblique, comment Dieu réside parmi les hommes, et qu’est-ce que cela exige ou suggère pour l’Eglise aujourd’hui dans laquelle Dieu demeure.
Notre approche sera en premier d’étudier quelques-unes des caractéristiques du Tabernacle, comme il est décrit dans Exode. Ensuite, nous étudierons brièvement ces textes qui décrivent la construction de(s) temple(s), concentrant sur ces choses par lesquelles le temple est similaire au et distinct du Tabernacle. Finalement, nous continuerons vers le Nouveau Testament, pour lier les caractéristiques communes du Tabernacle et du temple à la résidence de Dieu au milieu des hommes par le moyen de « Son corps ». Je crois que nous trouverons une relation proche entre tous les moyens que Dieu a utilisés pour habiter parmi Son peuple.
Les Caractéristiques du Tabernacle
(1) Le Tabernacle était un bâtiment très fonctionnel. Il servait de salle de réunion entre Dieu et les hommes, et était ainsi connu comme la « Tente de la Rencontre »133 (35:21). Ce n’était pas une petite tâche, car avoir Dieu si proche était une chose très dangereuse. Quand Moïse plaida avec Dieu d’habiter au milieu de Son peuple (Exode 34:9), Dieu l’avertit que cela pourrait être fatal pour un peuple si rebelle :
« En effet, l'Eternel avait ordonné à Moïse de dire aux Israélites:
---Vous êtes un peuple rebelle; si je marchais au milieu de vous, ne fût-ce qu'un seul instant, je vous exterminerais. Otez donc vos parures et l'on verra comment je vais vous traiter. » (Exode 33:5)
Le Tabernacle résolvait le problème d’avoir un Dieu saint habitant au milieu d’un peuple rebelle. La solution inclut deux provisions.
Le Tabernacle résolut un problème avec sa portabilité. Dieu s’était révélé Lui-même à Son peuple au sommet de mont Sinaï. Quand le peuple quitta Sinaï pour la terre promise de Canaan, ils auraient besoin d’un endroit portable pour que la présence de Dieu puisse se manifester. Puisque le Tabernacle était une tente, le problème de portabilité fut résolu.
Le Tabernacle résolut aussi le problème d’un Dieu saint résidant au milieu d’un peuple rebelle. Les tentures de la tente, et spécialement la tenture épaisse, servaient de séparation, une barrière séparant Dieu et le peuple. Au-delà de ça, le Tabernacle était sanctifié et séparé comme un endroit saint. Cela épargna le peuple une éruption de Dieu qui aurait pu les détruire (33:5). Le Tabernacle était aussi un endroit de sacrifice, pour que les péchés des Israélites puissent être expiés. Bien que la solution ne soit pas permanente, elle facilita la communion entre Dieu et Son peuple.
(2) Le Tabernacle était un endroit qui affichait richesse et beauté. Il ne faut pas plus qu’une lecture désinvolte du texte pour voir que le Tabernacle fut un projet coûteux :
L’étude la plus récente des poids Hébreux par R. B. Y. Scott (Commentaire de Peake sur la Bible, Londres et New York 1962, sect. 35) considère le talent à environ 29 kg et le shekel du sanctuaie à 9.7 g. Selon ce calcul, il y aurait quelque chose comme 861 kg d’or, 2 919 kg d’argent, et 2 051 kg de bronze.134
Le projet impliquait non seulement des matériaux très coûteux, mais ces matériaux furent façonnés d’une telle façon à créer de grands chefs-d’œuvres :
«… Dieu … ordonna à Moïse de construire un Tabernacle d’une telle façon à ce qu’il implique presque toutes les formes de représentations artistiques que les hommes n’avaient jamais connues. »135 Le Tabernacle et son mobilier furent fournis par les Israélites pour à la fois « gloire » et « beauté », (28:2,40).
(3) La construction du Tabernacle incluait tout le monde. Tout le monde bénéficierait du Tabernacle, et ainsi tous furent permis de participer à sa construction, soit par leurs dons de matériaux ou par leur main-d’œuvre spécialisée ou les deux.
(4) Le Tabernacle témoignait du caractère de Dieu. L’excellence du Tabernacle, à la fois dans ses matériaux et la qualité de travail, était une réflexion de l’excellence de Dieu. Le Tabernacle était aussi un endroit sacré, parce que résidant dedans était un Dieu saint (30:37-38) :
Le Tabernacle témoignait dans sa structure et dans sa fonction de la sainteté de Dieu. Aaron portait la gravure sur le diadème, « consacré à l’Eternel » (28:36). Les prêtres étaient avertis de la gérance correcte de leur fonction « ainsi ils ne mourront pas » (30:20), et la mort de Nadab et d’Abihou (Lév. 10:1) exprimait clairement le sérieux d’une offense qui était considérée profane par Dieu.136
(5) le Tabernacle était composé d’éléments différents, mais l’unité de l’ensemble, en structure, fonction, et intention, était accentuée.
« On fit aussi cinquante agrafes d'or et l'on joignit les deux séries de tentures l'une à l'autre au moyen de ces agrafes, de sorte que le tabernacle forma un tout. » (Exode 36 :13)
« On fabriqua cinquante agrafes de bronze pour assembler la Tente afin qu'elle forme un tout. » (Exode 36:18)
Ce que Schaeffer écrivit sur le Temple peut aussi être dit du Tabernacle :
Nous devrions remarquer qu’en ce qui concerne le temple tout le travail artistique formait une unité. Le temple tout entier était un travail unique d’architecture, un groupe unifié avec des colonnes sur pieds, bas-relief, poésie et musique, pierres immenses, beaux madriers amenés de loin. Tout était là. Une œuvre d’art complètement unifiée à la louange de Dieu.137
Non seulement y avait-il une communion dans l’architecture et la structure, mais il y avait une union dans la fonction du Tabernacle. Le but du Tabernacle était de fournir une place où Dieu pouvait résider parmi les hommes. Tout le mobilier facilitait les ministères et les cérémonies qui contribuaient à procurer une "tente de rencontre".
(6) Le Tabernacle fut conçu comme un bâtiment permanent. Maintes fois nous trouvons des expressions comme, « de génération en génération » et « à perpétuité » (30:8,16,21,31). La tente fut utilisée quotidiennement pour bien plus longtemps que 40 ans, et il semblerait que Dieu l’ait conçu pour être utilisé pendant toute l’existence d’Israël. Le Tabernacle ne fut non seulement « construit pour durer » pour copier le moto de l’industrie automobile, mais il fut crée pour durer.
(7) Le Tabernacle était une idée de Dieu, une initiative de Dieu, un plan de Dieu.
D’où est venu le modèle ? Il était venu de Dieu… Dieu était l’architecte, pas l’homme. Maintes fois dans le récit de comment le Tabernacle doit être construit, cette phrase apparaît : « …que l’Eternel avait doués ». Dieu avait dit à Moïse ce qu’il devait faire en détail et qui il devait utiliser. C’étaient des ordres, des ordres donnés par le même Dieu qui avait donné les Dix Commandements.138
Le Tabernacle fut construit d’après le modèle divin montré à Moïse (25:9). Les instructions accentuaient le fait que chaque détail du modèle fut suivit d’après l’ordre formel de Dieu (35:1,4,10, etc.). Betsaleel et Oholiab furent équipés de l’Esprit de Dieu et des connaissances spécifiques du métier (31:3) pour exécuter la tâche. Pour l’auteur de l’Ancien Testament, la forme physique est inséparable de son sens spiritual. Chaque détail du plan reflète la volonté divine et rien ne reposent sur une décision d’un constructeur humain… De plus, le tabernacle n’est pas conçu comme temporaire, pour un temps limité, mais un dans lequel la prêtrise permanente d’Aaron sert pendant toutes les générations (27:21).139
Le Temple Comme la Résidence de Dieu
Une fois qu’Israël posséda le pays de Canaan, il n’y avait plus besoin d’une facilité portable pour héberger le coffre de l’alliance et le mobilier du Tabernacle. Le coffre, vous vous souvenez, avez été utilisé par les Israélites comme un genre de « patte de lapin » géante, qu’ils emmenaient avec eux quand ils combattaient les Philistins, sous le Roi Saul et son fils Jonathan. Les Israélites perdirent cette bataille et le coffre fut capturé par les Philistins. Après beaucoup de difficultés liées à l’arche, les Philistins renvoyèrent l’arche à Israël. Le retour de l’arche et David vivant dans une maison luxurieuse semble l’avoir poussé à proposer la construction d’un endroit différent pour garder le coffre :
« Lorsque David se fut installé dans son palais, il dit au prophète Nathan:
---Qu'en penses-tu? J'habite dans un palais de cèdre, alors que le coffre de l'alliance de l'Eternel est logé sous une tente de toile. » (1 Chron. 17:1)140
Nathan rapidement (et apparemment sans consulter Dieu) encouragea David à construire un temple (1 Chroniques 17:2). Cependant Dieu avait des plans différents car David avait été un homme de guerre et il versa beaucoup de sang. Dieu permit effectivement à un temple d’être construit, mais il serait construit par Salomon, le fils de David, un homme de paix. Alors que David voulait construire une demeure pour Dieu, Dieu promit de donner à David une maison, et c’est dans le contexte de la requête de David de construire un temple que Dieu déclare ce qui est connu comme étant l’alliance avec David, la promesse que la semence de David règnera pour toujours, et il devint notoire que le Messie d’Israël serait le « Fils de David » (1 Chron. 17:4-15).
Comme la victoire de Dieu contre les Egyptiens, les victoires militaires de David contre les nations environnantes hostiles fournirent beaucoup des matériaux nécessaires à la construction du temple (1 Chron. 18-21).141 Bien que David ne fut pas permit de construire le temple, il fit quand même de grandes préparations pour cela. Dans le chapitre 22 de 1 Chroniques, David commença à rassembler les matériaux nécessaires pour le temple. Salomon fut donné des instructions concernant sa construction. Le peuple fut encouragé à aider le projet. Ceux qui travailleraient dans le temple furent aussi désignés (chapitres 24-26). Les plans que David donna à Salomon furent inspirés par Dieu (1 Chron. 28:11-12,19), et furent ainsi divinement fournis, tout comme les plans pour le Tabernacle.
David donna généreusement les matériaux nécessaires pour la construction du temple, comme le peuple quand ils furent invités à le faire (1 Chron. 29:1-9). Pour célébrer, des sacrifices furent offerts et tout le peuple mangea et but en présence de Dieu (1 Chron. 29:21-22), d’une façon rappelant la ratification de l’Alliance avec Moïse (Exode 24:11). Après la mort de David (1 Chron. 29:28), Salomon régna sur Israël (2 Chron. 1), et construisit le temple (2 Chron. 2-4). Il était élégant en matériaux et en qualité de travail, tout comme le fut le Tabernacle (2 Chron. 2:7 ; 3:8-17, etc.). Quand il fut fini, la nation fut assemblée et le coffre fut amené dans le temple (2 Chron. 5:2-10). Comme le Tabernacle, (Exode 40 :34), la nuée descendit sur le temple et la gloire du Seigneur le remplit (2 Chron. 5:11-14). Le temple fut dédié, et Israël fut instruit sur l’objectif de l’endroit, lequel était qu’il devrait être un endroit de prières (2 Chron. 6). Après que Salomon eut fini de parler, Dieu parla au peuple, promettant à la fois bénédictions et malédictions, selon la fidélité d’Israël à l’alliance que Dieu avait conclue avec eux (2 Chron. 7). Si Israël n’était pas fidèle à l’alliance, le temple serait détruit, et le peuple serait dispersé. Néanmoins, si Israël repentait et priait (dans la direction du temple), Dieu les entendrait et les restaurerait.
L’histoire d’Israël prouve la véracité des paroles de Dieu. Le peuple ne resta pas fidéle à Dieu et ils furent chassés du pays et le temple tomba en ruine. Les Livres d’Esdras et de Néhémie décrivent le retour du peu de fidèles de leur captivité dans le pays de Canaan, où ils reconstruisirent le temple et la ville de Jérusalem, guidés et encouragés par les prophètes mineurs, Aggée, Zacharie, et Malachie. Quand le temple fut reconstruit, il n’avait pas la splendeur du premier temple, et ainsi, quelques-uns des « vieillards » pleurèrent quand ils le virent (Esdras 3:12). Cependant, le prophète Aggée donna des encouragements, assurant le peuple que le temple était glorieux parce que Dieu était avec eux, que Son Esprit demeurait au milieu d’eux (Aggée 2:4-5), et que dans l’avenir Dieu remplirait Sa maison avec des splendeurs et gloires encore plus grandes (2:7-9).
Le temple est aussi discuté au temps futur par le prophète Ezéchiel (chapitre 40). La promesse du retour futur de la nation d’Israël dans le pays de Canaan et leur restauration spirituelle sont assurés par la description du temple millénaire qui est mesuré et décrit en grands détails par Ezéchiel.
La Résidence de Dieu dans le Nouveau Testament
Dans l’Evangile de Jean, le Seigneur Jésus Christ est introduit comme le Fils de Dieu qui vécut parmi les hommes (Jean 1:14). Le Seigneur Jésus était ainsi la demeure de Dieu parmi les hommes durant son séjour terrestre. Il put ainsi dire à la femme près du puits qu’il y aurait une période plus tard où l’endroit de vénération n’aura pas d’importance (Jean 4:20-21). Depuis le temps de la venue du Christ sur la terre jusqu’au présent, la résidence de Dieu parmi les hommes n’est pas conçue en termes de bâtiments.
Mettant ce moment de coté, le bâtiment physique (le temple) devint un genre d’idole pour beaucoup de Juifs légalistes, non croyants, du temps de Jésus. La présence du temple était la preuve pour eux que Dieu était avec eux et qu’ils Lui faisaient plaisir. Même les disciples furent impressionnés par la beauté du bâtiment du temple, et pourtant Jésus les avertit d’un tel enthousiasme, sachant que le temple serait bientôt détruit (Matt. 24:1-2). Vous pouvez bien imaginer la colère des scribes et des Pharisiens quand notre Seigneur parla de détruire le temple de Dieu (ne sachant pas, bien sûr, que c’était Lui qui était le temple). La destruction du temple en l’année 70 A.D. fut la réalisation des avertissements des Ecritures de l’Ancien Testament, preuve de la désobéissance d’Israël et de la main corrective de Dieu sur la nation, une fois de plus.
Après la crucifixion de notre Seigneur, son enterrement, et sa résurrection, Etienne fut jugé par ceux qui mirent notre Seigneur sur la croix. Une des accusations contre lui fut qu’il parla contre le temple (Actes 6:13). La réponse d’Etienne, donnée dans sa propre défense, fut claire, comme les Ecritures de l’Ancien Testament l’avaient déjà fait, que Dieu ne réside pas dans des endroits faits par l’homme (Actes 7:47-50 ; 2 Chron. 2:5-6 ; 6:18,30).
Les épitres du Nouveau Testament continuent par nous apprendre que l’endroit où Dieu réside est maintenant l’Eglise, pas l’église, le bâtiment, mais les gens qui forment le corps du Christ.
« Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.
Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.
En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,
et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » (Eph. 2 :19-22)
« Il est la pierre vivante que les hommes ont rejetée mais que Dieu a choisie et à laquelle il attache une grande valeur. Approchez-vous donc de lui,
et puisque vous êtes vous aussi des pierres vivantes, édifiez-vous pour former un temple spirituel et pour constituer un groupe de prêtres consacrés à Dieu, chargés de lui offrir des sacrifices spirituels qu'il pourra accepter favorablement par Jésus-Christ.
Mais vous, vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière. » (1 Pierre 2:4-5,9)
Conclusion
Il y a beaucoup de cas dans lesquels la construction du Tabernacle est applicable dans nos vies, bien que nous soyons séparés des Israélites du temps de Moïse par de nombreux siècles et au moins une distribution de Ses instructions.
Premièrement, je crois que nous pouvons légitimement apprendre la valeur de l’art des immenses contributions artistiques de cette structure. Beaucoup sont ceux qui signalaient les différentes formes d’art qui peuvent être jugées en concordance directe avec le Tabernacle. Il est probablement vrai que nous sommes devenus bien trop pratiques, ne voyant seulement l’importance des choses que si elles nous sont très utiles. L’art a une certaine valeur dans notre révérence et dans l’expression de notre dévotion à Dieu. Ce thème a bien été développé par beaucoup d’artistes chrétiens et vaut bien le coup d’une considération sérieuse. Néanmoins, je ne pense pas que cela soit le principe exprimé par notre texte.
Deuxièmement, nous devrions apprendre que Dieu ne devrait pas être pensé résidant dans des buildings faits avec les mains, mais plutôt en termes de résidence dans l’église, dans le corps de ceux qui croient vraiment en Jésus Christ. Nous avons tort de dire à nos enfants de se taire quand ils entrent dans une église, car « c’est la maison de Dieu », ce qui leur suggère que Dieu vit dans ce bâtiment, et qu’on Lui rend visite une fois par semaine.
Si Dieu réside dans l’église toute entière, comme les Ecritures enseignent, alors la façon dont nous nous conduisons comme membres de l’église est extrêmement importante. Si Dieu est saint, alors Son église doit aussi être sainte (1 Pierre 1:16). Cela nous donne une très bonne raison de pratiquer la discipline de l’église (Matt. 18 ; 1 Cor. 5,11), car l’église doit être sainte si Dieu y est.
De plus, si Dieu habite dans l’église et Se manifeste dans ou par l’église, alors la manière dont nous nous conduisons est absolument importante à la représentation appropriée de Dieu. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul écrivit,
« J'ai bon espoir de venir te rejoindre très bientôt; je t'écris cependant tout cela
afin que, si ma venue devait être retardée, tu saches, en attendant, comment on doit se comporter dans la famille de Dieu, c'est-à-dire dans l'Eglise du Dieu vivant. Cette Eglise est une colonne qui proclame la vérité, un lieu où elle est fermement établie. » (1 Tim. 3:14-15)
C’est dans cette première épitre de Timothée que Paul parle de pureté doctrinale dans l’église (chapitre1), de ministère public (chapitre 2), de dirigeants de l’église (chapitre 3), de fausse ou vraie sainteté (chapitre 4), de la responsabilité de l’église pour les veuves et les autres (chapitre 5), et de la poursuite de la prospérité au lieu de chercher une plus grande piété (chapitre 6). Comment nous nous conduisons dans l’église est extrêmement important, mes amis, car Dieu Lui-même vit dans l’église aujourd’hui.
Faisons attention de bâtir l’église comme les Israélites de l’ancien temps l’avaient fait dans la construction du Tabernacle, pour que la gloire de Dieu soit rendue plus évidente aux hommes.
128 Misc. Sacrorum I, 1712, pp. 394f., as cited by Brevard S. Childs, The Book of Exodus (Philadelphia: The Westminster Press, 1974), p. 547.
129 Childs, pp. 537-538
130 Ibid, pp. 547-548. Childs has also written: “Several classic symbolic interpretations emerged which sought to deal with these factors. Philo explained the tabernacle as a model of the universe whose four materials represented the elements of nature, and whose precious stones reflected the signs of the Zodiac (Vita Cita Mos. II. 88, 126). Again, Maimonides saw the tabernacle and its cultus as a symbolic reflection of a royal palace whose servants sought to do honor to the king with the various rites (Guide III. 45-49). Protestant orthodoxy, especially in the tradition of Cocceius, explained the tabernacle as a figurative representation of the kingdom of God in which the vocation of the church was fully realized. But perhaps the most exhaustive defense of a symbolic interpretation was that of Bahr, Symbolik (1837), who scrutinized every biblical figure even in the context of extra-biblical parallels to demonstrate a symbolic representation of God’s creation and revelation in the tabernacle” (p. 538).
131 Ibid, p. 548. Childs (pp. 547-550) has provided us with one of the best surveys of the history of the interpretation of the tabernacle.
132 “The basic methodological problem turns on the fact that nowhere does the Old Testament itself spell out a symbolism by which the role of the tabernacle is to be understood. Therefore, it remains very dubious to seek an interpretation on the basis of symbols constructed from other parts of the Old Testament or from the general history of religions. This is not to deny the fact that much of the description of the tabernacle appears to reflect a symbolic dimension, as we noted above. The issue at stake is how one understands this dimension. It is quite clear from comparative religion and recent archaeological research that the description of the Old Testament tabernacle shares many features with its Ancient Near Eastern background. The construction of the three partitions, indeed the dimensions of the whole tabernacle, appear to be traditional elements. In other words, the Old Testament appropriated a common tradition which was already thoroughly saturated with symbolic meaning.” Childs, p. 539.
133 The Israelites could not all assemble in this tent. There were nearly 2 million Israelites and this was but one small tent. It was known as the “tent of meeting” in the sense that God met with representatives of the people, either Moses (29:42) or the priests, and thus with the people (29:43).
134 Ibid, p. 637.
135 Francis A. Schaeffer, Art and the Bible (Downers Grove: InterVarsity Press, 1973), p. 12. Schaeffer goes on to show that the artistic representations were not all precisely true to nature: “But there is something further to note here. In nature, pomegranates are red, but these pomegranates were to be blue, purple and scarlet. Purple and scarlet could be natural changes in the growth of a pomegranate. But blue isn’t. The implication is that there is freedom to make something which gets its impetus from nature but can be different from it and it too can be brought into the presence of God. In other words, art does not need to be ‘photographic’ in the poor sense of photographic!” (p. 14).
136 Childs, p. 541.
137 Schaeffer, pp. 27-28.
138 Schaeffer, p. 12.
139 Childs, p. 540.
140 A parallel account is found in 2 Samuel 7 and following, but I have chosen to refer to the text of 1 and 2 Chronicles because of its more complete description of the construction of the temple.
141 I have not considered this matter before, but it seems to me that we can interpret 1 Chronicles 18-21 in the light of the temple which is to be built. Does Satan “move David to number Israel” (1 Chron. 21:1) in hopes of preventing the construction of the temple?
Related Topics: Tabernacle, Temple
33. The Consecration of the Tabernacle and the Presence of God (Exodus 40)
Introduction
Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles ce chapitre final du Livre d’Exode vaut la peine d’être étudié. En premier lieu, ce chapitre est la conclusion, l’apogée, du Livre d’Exode. Pour les Israélites il y a l’exaltation de préparer le tabernacle pour la première fois. Les préparations et la construction du Tabernacle avaient pris approximativement six mois. Maintenant, enfin, le Tabernacle est fini. Imaginez l’excitation de ce jour. Le délice de voir le Tabernacle fini, pour la première fois, est intensifié par la splendeur de la gloire de Dieu descendant sur cette « tente ». La nuée, la manifestation visible de la gloire de Dieu descend sur le Tabernacle, pour habiter au milieu de ce peuple pécheur, et les guider vers la terre promise.
La joie de la présence de Dieu au milieu de Son peuple est encore plus glorieuse en relation avec la « chute » d’Israël dans le chapitre 32. En l’absence de Moïse, les Israélites décidèrent de créer une image, une idole, qui les garantirait la présence de Dieu parmi eux. En premier, il semblerait que Dieu allait complètement détruire le peuple, les bannissant de la surface de la terre. La menace de la destruction d’Israël rend la descente de la nuée encore plus spectaculaire.
Deuxièmement, le 40ème chapitre d’Exode est l’introduction de Moïse au Livre de Lévitique. Un des livres les mieux écrits que j’ai lus dans les dernières années est Loving God, (Aimer Dieu) par Chuck Colson. Quelques-unes des histoires qu’il nous raconte dans ce livre prennent plusieurs chapitres pour les décrire. M. Colson ou son éditeur ont fait un excellent travail à ficeler ensemble les chapitres. A la conclusion d’un chapitre, il y a un certain apogée qui est transmis, et pourtant, en même temps, le lecteur est préparé pour la continuation de l’histoire dans le chapitre suivant.
La conclusion du Livre d’Exode dans le chapitre 40 est presque la même. D’un coté, nous sommes amenés au plus haut point et à l’apogée du livre, car le Tabernacle est fini et la gloire de Dieu descendit dessus. De l’autre, nous sommes préparés pour le livre suivant, le Livre de Lévitique. Le fait d’oindre les prêtres, que Dieu commandait dans le chapitre 40 (vs. 12-15), ne sera pas rapporté avant que nous n’arrivions aux 8ème et 9ème chapitres de Lévitique. Et alors que la construction et l’arrangement des fournitures du Tabernacle n’avaient pas encore été décidés en détails dans Exode, ce ne sera pas avant que nous arrivions à Lévitique que nous trouverons les instructions de Dieu concernant leurs usages.
Troisièmement, la nuée qui descendit sur le Tabernacle a un parallèle dans le Nouveau Testament, ce qui fait que le texte a une grande importance pour notre étude. Le plus nous pouvons saisir la signification de la nuée au peuple de Dieu dans le Livre d’Exode, le mieux nous pourrons comprendre l’importance d’une des grandes provisions de Dieu pour Son peuple, l’église.
La structure de notre texte142 est assez simple et claire. Les versets 1-16 sont un récit des instructions divines données à Moïse concernant l’aménagement du Tabernacle et de son mobilier, avec la consécration des choses saintes. Les versets 17-33 décrivent la façon dont Moïse suivit minutieusement les ordres de Dieu en construisant et consacrant le Tabernacle. Les versets 34-38 sont un récit de la gloire de Dieu descendant sur le Tabernacle sous la forme d’une nuée. En gros, la structure de notre chapitre est comme cela :
A. Les Instructions Divines : Arrangements et Bénédictions – Vs. 1-16.
B. L’Implémentation de Moïse: La Construction du Tabernacle – Vs. 17-33.
C. La Gloire de Dieu Remplit le Tabernacle – Vs. 34-38.
L’approche de cette leçon sera en premier de faire quelques observations à propos de chacune des deux premières sections du chapitre, qui comprend le gros du passage. Alors nous concentrerons notre attention sur la descente de la nuée sur le Tabernacle, qui est l’apogée de l’exode d’Israël et de son séjour au mont Sinaï. Ensuite, nous chercherons à découvrir le sens de cet évènement dans le contexte du Livre d’Exode. Finalement, nous essaierons de découvrir la pertinence de cet évènement pour notre expérience contemporaine en tant que Chrétiens du Nouveau Testament.
Les Instructions Divines (40:1-16)
Plusieurs observations sur ces versets nous permettrons de saisir leur sens et leur importance dans ce texte :
(1) Il y a un changement distinct dans le sujet employé dans le chapitre 40 de celui qui est utilisé dans les versets immédiatement précédents. Le changement est de « les Israélites » (39:43) à « tu (Moïse) » (40:2). La variation survient au moment de la construction du Tabernacle, dans laquelle tout le monde était inclut, à son aménagement et à sa consécration, qui fut la responsabilité de Moïse. (40:1,16).
(2) Les 16 premiers versets du chapitre 40 sont divisés en deux sections, comme indiqué par la répétition de certains termes. La première division des versets 1-8, où les termes « placer », « installer », et « dresser» arrivent fréquemment. Ainsi, la premiere moitié de cette section traite avec l’arrangement correct du mobilier du Tabernacle. Il y avait, « une place pour chaque chose », et « toute chose devait être à sa place ». La deuxième division inclut les versets 9-16, où les termes prédominants sont « oindre » et « consacrer » qui résultent aux objets devenant sacrés. J’ai résumé les deux divisions des versets 1-16 comme « agencement » (vs. 1-8) et « onction » (vs. 9-16).
(3) Il y avait un ordre et une série distincte à noter dans les choses qui sont nommées dans ces versets. Il y a un ordre descendant de « sainteté » pour ces objets dans le chapitre. Nous allons de l’intérieur du Tabernacle au parvis à l’extérieur. Nous commençons dans le plus saint des saints, l’endroit le plus saint du Tabernacle, et nous finissons sur le parvis, l’endroit le moins saint. Cet ordre et cette série sont trouvés dans chacune des trois listes de l’ameublement du Tabernacle dans le chapitre 40, comme nous pouvons voir ci-dessous :
____________________________________________________________________________________________
Agencement (1-8) Onction (9-15) Amenagement (17-33)
____________________________________________________________________________________________
PLUS SAINT DES SAINTS
____________________________________________________________________________________________
Tabernacle (2) Tabernacle, tout ce qui est Tabernacle (17-21)
dedans (9)
Arche (3) Arche (vs. 20-21) Voile (21)
Voile (3)
____________________________________________________________________________________________
Tabernacle
____________________________________________________________________________________________
Table et Pains (4,22-23) Table et Pains
Lampes (4) Lampes (24-25)
Autel de parfum (5,26-27) Autel de parfum
Voile (5) Voile (28)
____________________________________________________________________________________________
COUR DU TABERNACLE
____________________________________________________________________________________________
Autel des Sacrifices (6) Autel des Sacrifices (10) Autel des Sacrifices (29)
Bassin (7) Bassin (11) Bassin (30)
____________________________________________________________________________________________
PERIMETRE EXTERIEUR DE LA COUR
____________________________________________________________________________________________
Cour du Tabernacle
Limites Déterminées (8)
____________________________________________________________________________________________
PRETRES
____________________________________________________________________________________________
Aaron et ses fils (12-15) Lavage : Moïse, Aaron et ses fils (30-31)
____________________________________________________________________________________________
(4) L’onction d’Aaron et de ses fils, ordonnée par Dieu dans les versets 12-15, n’est pas décrite avant le chapitre 8 de Lévitique. Les détails de cette onction vont mieux dans le cours de Lévitique que dans celui d’Exode. Du verset 16 nous pouvons assumer que cela avait été fait à ce moment-là, mais pas décrit avant plus tard dans le Pentateuque.
Le Tabernacle est Assemblé et Erigé
Considérez les observations suivantes, qui nous permettent de capturer l’essence de ces versets :
(1) Il y a une ambiance d’excitation et d’anticipation ici. Une période de près de 6 mois a dû être nécessaire pour les Israélites pour assembler les matériaux, pour les modeler et les former pour construire les différents éléments du Tabernacle.143 Maintenant, après une longue période d’excitation montante, le Tabernacle est prêt à être érigé pour la première fois.
N’avez-vous jamais beaucoup désiré quelque chose, regardant dans les magasins et dans les catalogues, cherchant à trouver le meilleur produit à un prix des plus raisonnables ? Finalement, le jour arrive quand vous le commandez. Vous attendez alors qu’il soit livré. Quand le paquet arrive, vous l’ouvrez immédiatement. Ce que vous trouvez dedans est une grande quantité de pièces individuelles, que vous devez assembler. Vous avez une liste des pièces, des instructions de montage, qui vous disent comment les assembler, et un mode d’emplooi, vous disant comment utiliser le produit.
Le Livre d’Exode a donné aux Israélites une liste des divers éléments pour le Tabernacle. Les versets 1-8 sont les instructions de montage. Imaginez que vous soyiez Moïse ou un des Israélites. Après avoir fini de faire une partie d’un des éléments, vous l’ameniez à Moïse. Je pense que c’était un genre de « tente-entrepôt » dans lequelle toutes les pièces du Tabernacle étaient gardées. Amenant votre pièce complétée à Moïse, vous pourriez voir toutes les autres qui étaient finies et étaient placées dans la tente-entrepôt, attendant l’édification de la tente et l’arrangement du mobilier. Le plus de pièces que vous avez finies, plus grande devenait l’anticipation de la première fois que toutes seraient assemblées. Tout le monde se demandait à quoi ça ressemblerait et comment ça marcherait. L’excitation de voir ce Tabernacle « s’assembler » et le travail a dû être grandiose. Cette excitation a dû être partout dans le camp. Attendre le jour « J » a dû être plus dur que d’attendre les Noëls à venir, pour que vous puissiez ouvrir vos cadeaux.
(2) Un temps précis est indiqué. Le verset 2 ainsi que le verset 17 nous informent qu’il y avait un jour particulier déterminé par Dieu quand l’importante occasion d’ériger le Tabernacle devait arriver. Ce jour fut indiqué par Dieu comme étant le premier jour du premier mois de la seconde année. Cela veut dire que la tente fut construite le jour du premier anniversaire d’Israël étant une nation libre (Exode 12:2).
(3) Moïse semble avoir un rôle provisionnel ici, un rôle sacerdotal, qui continue jusqu'à ce qu’Aaron et ses fils soient ointés et consacrés comme prêtres officiels d’Israël. Moïse offrit le parfum aromatique (v. 27) et le sacrifice (v. 29), et se lava (v. 31) comme Aaron et ses fils.
(4) Le texte rapporte énergiquement l’obéissance astreignante en ce qui concerne l’exécution des ordres de Dieu. Deux choses signalent cette emphase. Premièrement, le verset 16 nous informe que Moïse exécuta les ordres de Dieu, mais les versets 17-33 continuent à décrire son obéissance en détail. Cette répétition détaillée de l’obéissance méticuleuse de Moïse a dû être faite pour souligner l’importance de la docilité de Moïse aux commandements de Dieu. Deuxièmement, sept fois dans les versets 17-33, on nous dit que Moïse fit exactement ce que Dieu lui commanda (vs. 19,21,23,25-26, 29,32).
La Gloire de Dieu Descend sur le Tabernacle (40:34-38)
Dans ces cinq versets, nous arrivons à la fin du Livre d’Exode. Il y a plusieurs choses dans ce paragraphe dont nous devrions prendre note :
(1) Ces versets sont la conclusion, l’apogée, et le point culminant du Livre d’Exode. Le meilleur a vraiment été gardé pour la fin ici. La gloire de Dieu descendant sur le Tabernacle est la réalisation des espoirs les plus hauts d’Israël, de la pétition la plus noble et la plus passionnée de Moïse.
(2) Le récit est très bref. Bien que ce paragraphe serve comme apogée et conclusion du Livre d’exode, nous devrions réaliser que c’est un récit très bref. Il y a un récit plus long, plus détaillé du même événement dans Nombres 9:15-23, mais cela ne convenait pas au but de Moïse ici. Il n’y a pas d’effort pour embellir le récit, en fait l’affaire est presque discrète. Si n’importe quel auteur avait voulu être éloquent, cet évènement aurait fourni le matériel pour le faire. C’est mon avis que la gloire de cet évènement doit être vue comme un signal à la gloire du Tabernacle, et finalement la gloire associée avec le system sacrificiel qui est facilité. Ainsi, le Livre de Lévitique décrit cette gloire en bien plus de détails.
(3) La descente de la gloire de Dieu sur le Tabernacle est la réalisation des promesses précédentes de Dieu à Israël et à Moïse :
« C'est pourquoi je suis venu pour le délivrer des Egyptiens, pour le faire sortir d'Egypte et le conduire vers un bon et vaste pays, un pays ruisselant de lait et de miel; c'est celui qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Yebousiens. » (Exode 3:8)
« ---Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)
« --C'est là que je rencontrerai les Israélites, et ma gloire rendra ce lieu saint.
Je consacrerai la tente de la Rencontre et l'autel, je consacrerai aussi Aaron et ses fils pour qu'ils soient mes prêtres.
J'habiterai au milieu des Israélites et je serai leur Dieu,
et ils sauront que c'est moi, l'Eternel, leur Dieu, qui les ai fait sortir d'Egypte pour habiter au milieu d'eux; oui, je suis l'Eternel, leur Dieu. » (Exode 29:43-46)
(4) La nuée était une manifestation visible de la gloire de Dieu. La nuée, dans ses apparences variées, est identifiée avec la présence de Dieu (13:21; 14:19,24; 16:7,10)
(5) La gloire de Dieu révélée dans le Tabernacle était plus grande que toute Sa gloire révélée préalablement à Israël. La gloire de Dieu dans le Tabernacle était si fantastique que même Moïse ne pouvait entrer dans le Tabernacle.144 On devrait se rappeler que Moïse, apparemment, avait vu plus de la gloire de Dieu que n’importe quel homme vivant. Il avait vu la gloire de Dieu dans le buisson ardent (Exode 3). Il avait vu la gloire de Dieu dans les fléaux et l’exode d’Israël. Lui seul avait vu la gloire de Dieu de l’intérieur de la nuée au sommet du mt. Sinaï (Exode 19,24). A sa demande, il avait même vu plus de la gloire de Dieu quand il eut le privilège de voir le « dos de Dieu » (Exode 33:17-34:9). Mais la gloire de Dieu dans le Tabernacle était plus grande que ce que Moïse (ou tout autre Israélite) pouvait contempler. Ainsi, la gloire de Dieu qui maintenant demeurait parmi les Israélites était la gloire la plus grande connue des hommes jusqu'à présent.
(6) Il y a à la fois une « similitude » et une « nouveauté » à ce qui arrive ici. La nuée de la gloire de Dieu n’est pas nouvelle. Dans le verset 24, elle est appelée la nuée, indiquant que c’est la même nuée mentionnée auparavant.145 Nous la trouvons dans le chapitre 13 :
« Les Israélites partirent de Soukkoth et campèrent à Etam, en bordure du désert.
L'Eternel marchait à leur tête, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher de jour et de nuit.
La colonne de nuée ou la colonne de feu se trouvait en permanence à la tête du peuple. » (Exode 13:20-22)
Dans le chapitre 14, la nuée allait de devant Israël à derrière eux, pour les séparer des Egyptiens (v.19). Depuis le milieu de la nuée, Dieu amena la confusion aux Egyptiens (v. 24), qui ultimement les conduisit à leur destruction. Dans le chapitre 16 (vs. 7,10) elle était associée avec la provision de Dieu de manne et de viande pour les Israélites grincheux. Dans le chapitre 19, la nuée était manifestée au sommet du mt. Sinaï (vs. 9,16-18), de même que dans le chapitre 24 (vs. 15-18).
Puisque la nuée était présente avec les Israélites depuis le moment qu’ils quittèrent l’Egypte, et ne les avait jamais quittés, il y a un sens dans lequel rien de nouveau n’arrive ici dans le chapitre 40. C’est, pour ainsi dire, la même nuée qu’avant.
Il y a une « nouveauté » à propos de l’apparence de la nuée, qui est indiquée par trois faits. La première différence repose dans le fait que la nuée, et donc la glorieuse présence de Dieu, est maintenant plus près des Israélites qu’elle n’a jamais été auparavant. Celle qui une fois avait été distante (soit devant ou derrière la nation, soit loin, au sommet du mt. Sinaï) est maintenant en plein milieu de leur camp. Le second fait est encore plus significatif. L’apparence de la gloire de Dieu dans le Tabernacle prend place après le grand péché d’Israël (le veau d’or), qui est rapporté dans le chapitre 32. Finalement, la gloire de Dieu s’installe sur le Tabernacle pour y rester, pas seulement come une manifestation momentanée de Dieu.
(7) La nuée avait une fonction très pratique – celle de guider les Israélites sur le chemin de la terre promise de Canaan. Les versets 34 et 35 décrivent le phénomène de la descente de la nuée, alors que les versets 36-38 décrivent sa fonction. Par cette nuée, Dieu conduisit les Israélites, les informant quand ils devaient s’arrêter ou lever le camp, ainsi que les guidant sur le bon chemin. Alors que la fonction de guide n’en était pas une nouvelle, c’était la garantie aux Israélites qu’ils arriveraient à la terre promise de Canaan, car Dieu Lui-même les devançait.
Conclusion
La Signification de la Manifestation de la Présence de Dieu
Alors, quelle est la signification de cet évènement pour les Israélites et pour nous ? Je crois que la leçon que Dieu avait pour les Israélites de l’ancien temps est similaire à celle qu’Il a pour le peuple de Dieu de nos jours. Considérez les leçons suivantes qui peuvent être apprises des évènement de ce chapitre final d’Exode.
Premièrement, ce chapitre nous rappelle l’importance de l’obéissance astreignante pour le peuple de Dieu. Dieu manifesta Sa présence à l’endroit qu’Il avait décidé, et parmi ces gens qui accomplirent précisément Ses commandements en ce qui concernait le Tabernacle. L’obéissance astreignante de Moïse (dans ce chapitre) et du peuple (dans le chapitre précédent) est soulignée dans notre texte. Dieu non seulement refusa de S’associer Lui-même avec le veau d’or fait indépendamment, mais Il menaça de Se séparer de ce peuple de manière permanente. Ce ne fut pas avant que le Tabernacle ne fut fait en conformité complète avec les instructions de Dieu qu’Il descendit dessus.
Certains pourraient être tentés d’identifier cette obéissance astreignante aux commandements de Dieu comme le genre de légalisme que le Nouveau Testament rejette. Le genre d’obéissance astreignante que Dieu exige des Israélites n’était pas légalisme. Légalisme est une corruption de la Loi (que Jacques avait appelé « la Loi parfaite, la Loi qui donne la liberté », Jacques 1:25), tout comme le libertinisme est la corruption de la grâce. Effectivement, il y en a qui au nom de séparer l’église du légalisme encouragent une fausse liberté, qui résulte en une attitude très négligente envers les instructions de Dieu.
Permettez-moi de mentionner un exemple de ce genre de négligence, enseignée au nom de la grâce. Les ordres que Dieu avait donné à Israël par Moïse concernant le Tabernacle sont équivalents aujourd’hui à ceux que Dieu avait donné à l’église par les apôtres. Et pourtant, ce sont ces préceptes que beaucoup ont rejeté, insistant qu’ils n’étaient simplement que des amplifications et des expressions d’excentricités et caractéristiques de Paul. Cependant Paul a écrit,
« Conformément à la mission que Dieu, dans sa grâce, m'a confiée, j'ai posé chez vous le fondement comme un sage architecte. A présent, quelqu'un d'autre bâtit sur ce fondement. Seulement, que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit. » (1 Cor. 3:10)
Ces mots, dans leur contexte tout entier, nous enseignent ce que Paul a prescrit concernant la structure et la conduite de l’église, il l’a fait en tant qu’apôtre de Christ, et comme un « sage architecte », dont le rôle était de bâtir une fondation pour l’église pour toutes les générations à venir. Quand nous mettons de coté les pratiques et principes que Paul a établis, nous rejetons la fondation apostolique divinement appointée pour l’église. N’oublions pas ces paroles pragmatiques de Paul qui suivent :
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous?
Si quelqu'un détruit son temple, Dieu le détruira. Car son temple est saint, et vous êtes ce temple.» ( 1 Cor. 3:16-17)
Cherchons à être méticuleux à garder les commandements de Dieu, et non pas seulement juste dans leur lettre, mais aussi dans leur esprit.
Deuxièmement, la manifestation de la gloire de Dieu dans le Tabernacle devait être une garantie pour Israël de Sa présence parmi eux. Cette garantie de la présence de Dieu était encore plus précieuse après le grand péché de la nation en construisant et vénérant le veau d’or (Exode 32). La présence de Dieu assurait aux Israélites qu’Il serait parmi eux, au milieu d’eux, en dépit de leur péché. Cela ne minimisait pas leur péché, mais concentrait leur attention sur la fonction primaire du Tabernacle, qui était de fournir un endroit et un moyen d’expiation, où le péché pouvait être mis de coté (temporairement, Rom. 3:25) par le versement du sang d’animaux. La présence visible de Dieu dans le Tabernacle, ainsi que Son guidage quotidien, facilitée par la nuée (Exode 40:36-38), assurait en plus Israël du fait que Dieu serait présent avec Son peuple.
Dieu nous a fourni le même genre d’assurance, comme celle que la nuée fournissait à Israël. Par Son Esprit, Dieu existait dans le croyant, donnant l’assurance du pardon des péchés, de la présence de Dieu, et d’un accès continu à Lui, par le versement du sang de Jésus Christ.146
« Vous, au contraire, vous n'êtes pas livrés à vous-mêmes, mais vous dépendez de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas. » (Rom. 8:9)
« Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » (Rom. 8:11)
« Car ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
En effet, vous n'avez pas reçu un Esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la crainte: non, vous avez reçu l'Esprit qui fait de vous des fils adoptifs[e] de Dieu. Car c'est par cet Esprit que nous crions: Abba, c'est-à-dire Père!
L'Esprit Saint lui-même et notre esprit nous témoignent ensemble que nous sommes enfants de Dieu.
Et puisque nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et donc cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour avoir part à sa gloire. » (Rom. 8:14-17)
« Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.
Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit.
Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.
Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.
En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,
et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » ( Eph. 2:17-22)
Le Saint-Esprit dessert les saints d’aujourd’hui comme la nuée desservait Israël. L’esprit de Dieu réside dans le saint comme la nuée résidait dans le Tabernacle. Si nous sommes vraiment renait en foi personnelle en la personne et travail de Jésus Christ, le Saint-Esprit existe en nous et nous garantit que nous sommes les enfants de Dieu. L’Esprit nous donne aussi la direction, comme la nuée dirigea les Israélites.
Certains, j’en ai peur, préfèreraient avoir la nuée que l’Esprit. C’est à dire, ils préfèreraient quelque chose de visible, quelque chose de spectaculaire, pour leur garantir la présence et les conseils de Dieu. Dans un sens, la descente de l’Esprit de Dieu sur l’église ne fut pas différente de celle de la nuée sur le Tabernacle. Les deux furent initialement des évènements spectaculaires, accompagnés par la gloire visible. Cependant, je soutiendrais que le ministère de l’Esprit est à la fois différent et supérieur à celui de la nuée de l’Ancien Testament.
Ce qui rendait la nuée séduisante – sa splendeur visible et sa nature miraculeuse – était précisément ce qui la rendit inférieure au travail de Saint-Esprit. Visible, miraculeuse, « signes et merveilles » n’ont jamais eu un impact ou une valeur durable. C’était avec la nuée spectaculaire (sans mentionner la manne fournie miraculeusement) visible que les Israélites grommelèrent contre Dieu, résistèrent et rejetèrent Moïse, et construisirent leur veau d’or. Ce fut en voyant la nuée que les Israélites refusèrent de posséder le pays de Canaan, ayant peur des géants qui vivaient là.
Pendant les jours de notre Seigneur, enregistrés dans les Evangiles, les miracles qu’Il performa n’avaient pas d’effet durable ni sur Ses ennemis non croyants ni sur Ses disciples. Je crois que la raison est que les miracles ne changent pas les cœurs endurcis. La nouvelle alliance était la promesse que Dieu changerait les cœurs de pierre en cœurs de chair (1 Cor. 10:1). C’est la mission du Saint-Esprit (Jér. 17:1 ; 31:31-34 ; 2 Cor. 3:1-6). Donc, la mission de l’Esprit est vastement supérieure à celle de la nuée.
De plus, la présence de Dieu achevée par Christ et arbitrée par le Saint-Esprit est bien plus intime que celle dont Israël fit l’expérience. La présence de Dieu était effectivement précieuse aux Israélites, qui n’avaient jamais eu la présence de Dieu si prête d’eux. Néanmoins, Dieu était encore séparé du peuple. Même Moïse ne pouvait entrer en la présence de Dieu dans le Tabernacle et seul le grand-prêtre pouvait entrer dans le lieu très-saint, et encore, juste une fois par an. Christ a déchiré le voile de haut en bas, et Il réside en chaque individu croyant, pas seulement au milieu de la nation. Nous avons une intimité bien plus grande avec Dieu que les Israélites avaient.
Il est possible, mes amis, que vous n’avez jamais connu cette intimité avec Dieu, Sa proximité à travers Son Esprit. Vous pouvez aller à l’église et sentir la présence de Dieu parmi Son peuple, mais pas dans votre propre cœur et dans votre âme. Si c’est le cas, c’est certainement parce que vous n’avez jamais fait l’expérience de la nouvelle naissance de conversion personnelle. Pour faire cela, vous ne devez non seulement croire que Christ est mort pour sauver les pécheurs, mais personnellement, vous devez le recevoir comme votre Sauveur, Celui qui à qui vous faites entièrement confiance pour le pardon de vos péchés, et pour les bénédictions de Sa présence, à la fois maintenant et pour l’éternité. Là, vous ferez l’expérience du travail du Saint-Esprit, qui vous garantira que vous êtes un enfant de Dieu, et qui vous guidera jour après jour.
Finalement, les évènements du chapitre 40 d’Exode étaient juste un prélude, une introduction au Livre de Lévitique. Si le Livre d’Exode contient la description des parties du Tabernacle, et fournit aussi les instructions d’assemblage pour sa construction, le Livre de Lévitique est le « mode d’emploi », qui dit aux Israélites comment ils doivent utiliser le rôle de médiateur du Tabernacle, des sacrifices, et des prêtres, qui leur permettrait de s’approcher de Dieu.
Je crois que nous aussi profiterons beaucoup de ce Livre, et donc, il sera le sujet de notre prochaine série de messages.
142 The structure of this chapter is similar to that of chapters 25-31 in relationship to chapters 35-40. God’s instructions are first recorded, followed by a description which shows that these instructions were precisely carried out. Verses 1-15 of chapter 40 are God’s instructions, while verses 16-33 are the account of the way these were carried out.
143 This six month construction time helps to explain the reason for the temporary “tent of meeting” described in 33:7-11.
144 Verses 34 and 35 do not tell us the whole story. They only tell us that Moses could not enter the tabernacle. Obviously he was able to enter it later on, although he could not go into the holy of holies. It is my opinion that Moses was not able to enter the outer portion of the tabernacle until the glory of God resided within the holy of holies, where only the priest could enter once a year. The thrust of these statements, I believe, is to emphasize the greatness of the glory that now resided in the tabernacle.
145 Technically this would be known as an “article of previous reference,” in which the definite article (the) points to a previously referred to object in a more definite way.
146 Cf. J. I. Packer, Keep in Step With the Spirit (Old Tappan, New Jersey: Fleming H. Revell Company, 1984), p. 47.
Related Topics: Tabernacle, Temple
Lévitique: Sacrifice et Sanctification
Translated from
Leviticus: Sacrifice and Sanctification
Traduit par: Eliane Jeffs
Related Topics: Sanctification, Sacrifice
1. Apprendre à Aimer Lévitique
Introduction
Autrefois Lévitique était le premier livre que les enfants juifs étudiaient à la synagogue. Dans l’église moderne, il a tendance à être la dernière partie de la Bible que tout le monde lit sérieusement… Pratiquement alors, pas en théorie, Lévitique est traité comme n’appartenant pas vraiment au canon des Ecritures.1
Une certaine dame, à laquelle on avait demandé si elle n’avait jamais lu la Bible entièrement, répondit : « Je ne l’ai jamais lue complètement, bien que j’en aie lu pas mal consécutivement. Trois fois j’ai commencé à la lire de bout en bout, mais chaque fois j’ai échoué à Lévitique. J’ai aimé Genèse et Exode, mais Lévitique sembla être une lecture si monotone, je suis devenue très découragée et j’ai abandonné. »2
Je crois que ces commentaires décrivent avec justesse l’attitude des Chrétiens du 20ème siècle envers le Livre de Lévitique. J’assistais à un banquet l’autre jour et étais assis à coté d’une femme chrétienne dont les enfants fréquentaient la même école que les nôtres. Elle commença notre conversation en demandant poliment quel métier que je faisais. Je répondit que j’étais un Pasteur. Comme la conversation développait, je dis à la femme que j’allais bientôt commencer à enseigner sur le Livre de Lévitique. Cela amena une réponse immédiate. Elle me dit qu’elle faisait partie d’un groupe d’étude biblique. Elle continua par dire que d’elle-même elle lut le Livre de Lévitique pendant deux heures, après lesquelles elle fut convaincue qu’elle ne pouvait absolument rien en sortir ou dire de ce texte.
Beaucoup de Chrétiens seraient d’accord avec son analyse. Il y a un genre de blocage mental que la plupart de Chrétiens semblent avoir à propos de certains Livres – spécialement les Livres de l’Ancien Testament, et particulièrement le Livre de Lévitique. Dans cette leçon, je veux essayer d’identifier quelques-unes des raisons pour notre blocage mental sur ce Livre. Je veux isoler quelques-unes des raisons pour lesquelles les gens pensent que Lévitique est un Livre impossible à lire, étudier et plus que tout, à enseigner. Puis, je chercherais à montrer que ces raisons ne sont pas valides. Dans le processus, j’espère montrer pourquoi nous devrions étudier le Livre de Lévitique.
Les Caracteristiques du Livre de Lévitique
(1) Lévitique est largement un livre de codes, un livre de règlements. Si un des livres de l’Ancien Testament pouvait être appelé un « livre de loi », sûrement le Livre de Lévitique pourrait être celui-là. Le livre est rempli de règlements.
(2) Le Livre de Lévitique est, jusqu'à un certain degré, un livre de règlements sacerdotaux. Dans le texte hébreu, le premier mot du Livre de Lévitique, traduit « et Il appela », sert comme titre du livre. Le titre anglais, Leviticus, est emprunté de la version Latine Vulgate, qui à son tour, est dérivée du Septante, l’ancienne traduction grecque du texte hébreu.3 Lévitique n’est pas un titre approprié pour ça, le troisième des Livres du Pentateuque, écrit par Moïse. Il se concentre sur le sacerdoce lévitique qui est mis en évidence dans ce livre.
(3) Le Livre de Lévitique contient beaucoup de règlements concernant le peuple autant que les prêtres. Cependant, il devrait être signalé que le livre n’est pas écrit exclusivement pour les prêtres lévitiques, mais a beaucoup d’instructions dirigées aux gens séculiers.4
(4) Le Livre de Lévitique est un livre de règlements qui est donné par Dieu à travers Moïse, dit à lui dans la Tente de la Rencontre. Les premiers mots du Livre de Lévitique sont :
« L'Eternel appela Moïse et lui dit depuis la tente de la Rencontre:
---Parle aux Israélites en ces termes: … » (Lév. 1:1-2a)
Les règlements de Lévitique sont une révélation directe de Dieu à et par Moïse.
(5) Le Livre de Lévitique est essentiellement une forme narrative de littérature. Comme Wenham a signalé, « Lévitique est un livre de lois établit dans un cadre d’histoire… »5 Une des phrases fréquemment trouvées dans le Livre de Lévitique est, « L’Eternel parla à Moïse, disant… » Il doit donc être compris que ce livre, une pièce de littérature, doit être interprétée comme une narration. Cela veut dire, comme Wenham souligne6, que la législation donnée dans le livre est celle qui est probablement la réponse à des incidents actuels qui avaient besoin d’une réponse divine. Les lois et règlements de ce livre sont la réponse divine aux situations de vie réelles qui arrivèrent pendant le séjour d’Israël dans le désert.
(6) Lévitique est étroitement lié avec le Pentateuque entier, et spécialement avec Exode et Nombres.7 Dans le texte original, le Livre de Lévitique commence avec une conjonction qui est essentiellement équivalente à « et », indiquant au lecteur que le livre suit simplement les évènements et le contenu du Livre d’Exode.8
La continuité de Lévitique avec Exode est immédiatement apparente, comme illustrée par plusieurs facteurs communs. Dans Exode, Dieu dit à Moise qu’Il avait choisi les Israélites pour être une nation sainte (Exode 19:6). Dans Lévitique, il y a beaucoup de règlements saints qui sont énoncés. Dans le Livre d’Exode, le but du Tabernacle est donné (Exode 25-31,35-40), alors que dans Lévitique son « mode d’emploi » est fourni. A la fin du Livre d’Exode, la présence de Dieu descend sur le Tabernacle. Dans Lévitique, les implications de la présence de Dieu sont précisées.
(7) Essentiellement, Lévitique peut être divisé en deux divisions majeures, séparées par le chapitre 16, qui traite avec le jour annuel d’expiation.9 Les chapitres 1-15 traitent avec ce qu’on pourrait appeler « la sainteté des prêtres » car ils donnent les instructions pour les sacrifices et les rites qui solennellement sont liés à la sainteté de quelqu’un. Les chapitres 17-27 traitent plus avec ce que nous pourrions appeler « sainteté pratique », c’est-à-dire la sainteté qui est pratiquée dans la vie quotidienne, plutôt que par les activités religieuses ou rituelles de quelqu’un.
(8) Lévitique est assez fréquemment cité ou référé, mais dans l’Ancien Testament, peut-être aucun autre livre n’est plus influencé par Lévitique que la prophétie d’Ezéchiel.10
(9) Lévitique amplifie beaucoup quelques distinctions. Une grande partie du Livre de Lévitique est dévouée à distinguer entre ce qui est « pur » et « impur », et ce qui est « saint » et ce qui est « profane ».11
(10) Lévitique n’accentue pas la distinction entre sainteté cérémoniale et sainteté civile. Alors que lévitique fait la distinction entre pur et impur, saint et profane, il n’accentue pas la distinction entre le sacré et séculaire.12 La sainteté devrait être vue dans le Tabernacle et les sacrifices, et dans les champs et endroits de travail.
Alors quel est votre problème avec Lévitique ?
Jusqu'à aujourd’hui, le Livre de Lévitique a été le livre « foie avec oignons » (un plat que les Américains détestent le plus) de la Bible pour moi. Je sais qu’il doit être bon pour moi, mais il semblerait que je n’ai aucunes affinités pour lui. Pour d’autres, le Livre de Lévitique est quelque chose comme camping… Ils l’essayèrent une fois et ce fut assez pour leur durer une vie entière. Ayant brièvement jeté un œil au Livre de Lévitique, attaquons le problème « affinités » qui doit être réglé avant que nous puissions recevoir les bénéfices de ce segment de la Parole de Dieu. La première chose que nous devons chercher à faire est identifier les raisons pour lesquelles nous avons tendance à détester et ainsi éviter ce livre. En voici quelques-unes que j’ai isolées.
(1) Lévitique est lassant, pas assez excitant. Monotone après toutes les excitations de Genèse et Exode. Mes enfants diraient probablement du Livre de Lévitique, « C’est ennuyeux ! » Les adultes sont plus sophistiqués à propos de s’exprimer, mais ils veulent dire la même chose. Un jeune homme Juif, après avoir entendu mon analogie que Lévitique était comme foie avec oignons, répondit, « J’aime mieux le foie avec des oignons »
Ma première réponse à cette critique de Lévitique est de nier l’accusation. Si je devais choisir entre lire les narrations excitantes de Genèse ou Exode et les codes lévitiques, j’aurai rapidement voté de lire les livres de Genèse et d’Exode. Comparé à d’autres parties de la Bible, Lévitique est monotone.
Ma deuxième réponse est que notre culture conclut que tout ce qui n’est pas divertissant ne vaut pas la peine d’être écouté ou étudié. Les médias ont la charge d’attraper l’attention de quelqu’un, de les détourner de ce qu’ils sont en train de faire et de coller leurs yeux et leurs esprits sur la page du journal ou sur l’écran de télévision. Elles font cela en compétition avec d’autres médias, essayant de faire la même chose. Et alors nous sommes arrivés à la conclusion que nous méritons d’avoir toutes communications, divertissantes et excitantes.
J’aimerais suggérer que dans la plupart des cas (pas tous), le niveau de drame et d’excitation est directement lié à l’importance de ce que nous regardons. Vous devez épicer le genre de choses que nous voyons dans les médias parce qu’elles ont peu de valeur, autre que de divertissement. De l’autre coté, les communications les plus grandes et les plus importantes de l’Histoire n’ont pas été particulièrement divertissantes. Le Magna Carta, la Déclaration d’Indépendance ou la Constitution des Etats-Unis n’ont pas été écrites pour nous divertir. Si nous voulons être divertis, nous nous tournons vers la lecture qui commence par « Il était une fois… », et finit par « … vécurent heureux pendant toute l’éternité ». Si nous voulons être informés en ce qui concerne les choses vitales du présent et de l’éternité, nous devons le plus souvent mettre de coté nos désirs pour divertissement.
Combien d’entre vous vont à la Richardson Public Library (Bibliothèque Publique de Richardson), Richardson, Texas, et empruntent le livre des codes de la ville pour une lecture divertissante ? Personne ne le fait, mais ils lisent soigneusement les codes de la ville s’ils vont construire une maison à Richardson. Le code de la route du Texas n’est pas non plus très divertissant, mais une personne qui veut passer son permis a intérêt à bien l’étudier.
Le Livre de Lévitique est un livre de codes, de règlements à propos de combien les hommes doivent s’attacher à Dieu et à leurs voisins. Ne pas observer ces règlements pourraient conduire à la mort, et à des implications éternelles. Ainsi, la forme et le contenu du Livre de Lévitique, qui autrefois aurait pu nous pousser à éviter ce livre, est ce qui nous montre le message vitalement important de Dieu qui est contenue dans ce livre. Aucun livre de loi ne devrait être prit à la légère, spécialement un qui vient de Dieu.
(2) Le Livre de Lévitique est trop sanglant. Je parlais de Lévitique avec un ami cette semaine. Quand j’ai commencé à énumérer la liste des raisons pour lesquelles les gens résistaient ce livre, il m’arrêta, « Sang sur les oreilles ». Il me fallut un moment pour comprendre ce qu’il disait, mais je me suis rappelé que Moïse prit un peu de sang du « bélier d’investiture » et le plaça sur l’oreille droite d’Aaron et de ses fils, ainsi que sur le gros orteil de leur pied droit (Lév. 8:22-24). C’est bien un livre sanglant.
Mais alors toute personne qui comprend la foi de l’Ancien ou du Nouveau Testament comprend que le sang est exigé d’être versé pour que les péchés soient pardonnés et pour que les hommes soient capables d’approcher Dieu. Comme l’auteur d’Hébreux le dit,
« … il n'y a pas de pardon des péchés sans que du sang soit versé. » (Hébreux 9:22)
Pour un pardon complet des péchés des croyants d’à la fois l’Ancien et le Nouveau Testament, le sang du Christ est versé :
« En effet, le sang des boucs et des taureaux et les cendres d'une vache que l'on répand sur des personnes rituellement impures
leur rendent la pureté extérieure. Mais le Christ s'est offert lui-même à Dieu, sous la conduite de l'Esprit éternel, comme une victime sans défaut. A combien plus forte raison, par conséquent, son sang purifiera-t-il notre conscience des œuvres qui mènent à la mort afin que nous servions le Dieu vivant. » (Héb. 9:13-14)
« Vous avez été libérés de cette manière futile de vivre que vous ont transmise vos ancêtres et vous savez à quel prix. Ce n'est pas par des biens qui se dévaluent comme l'argent et l'or.
Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. » (1 Pierre 1:18-19)
(3) Le Livre de Lévitique est trop difficile à comprendre. N’importe qui qui essayent d’étudier le Livre de Lévitique devrait agréer que ce n’est pas un livre facile à comprendre. Cependant, le fait est que toute révélation biblique est non seulement difficile à imaginer, c’est impossible, sans l'inspiration du Saint-Esprit :
« Quel être humain peut savoir ce qui se passe dans un autre homme? Seul l'esprit de cet homme en lui le sait? De même, nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n'est l'Esprit de Dieu.
Or nous, nous avons reçu, non l'esprit du monde, mais l'Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce.
Mais l'homme livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu; à ses yeux, c'est «pure folie» et il est incapable de le comprendre, car seul l'Esprit de Dieu permet d'en juger.
Celui qui a cet Esprit peut, lui, juger de tout, sans que personne ne puisse le juger. Car il est écrit:
Qui donc connaît la pensée du Seigneur et qui pourrait l'instruire? Mais nous, nous avons la pensée du Christ. » (1 Cor. 2:11-12,14-16)
Donc, l’Esprit de Dieu nous permet de comprendre Ses vérités qui autrement seraient impossible à imaginer ou même à accepter.
Le niveau de difficulté à comprendre Lévitique (ou d’ailleurs n’importe quelles autres Ecritures) n’est pas sans objectif. Dieu ne donne jamais de « confiture à un cochon » (Matt. 7:6). La vérité la plus riche de la Parole de Dieu n’est que rarement à la surface pour que tout le monde puisse la voir. Elles doivent être dissimulées, comme pour montrer notre amour pour Dieu et notre diligence pour connaître Sa volonté. Comme les Proverbes le disent,
« si tu prêtes une oreille attentive à la sagesse,
en inclinant ton cœur vers l'intelligence,
oui, si tu fais appel au discernement,
si tu recherches l'intelligence,
si tu la recherches comme de l'argent,
si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors,
alors tu comprendras ce qu'est révérer l'Eternel,
et tu apprendras à connaître Dieu.
Car l'Eternel donne la sagesse,
et ce sont ses paroles qui procurent la connaissance et l'intelligence. » (Prov. 2:2-6)
La sagesse de Dieu est pour ceux qui Le cherchent diligemment. C’est précisément ce que l’auteur des Psaumes a fait en ce qui concerne les lois de Dieu (Ps. 119). Faisons de même.
(4) Le Livre de Lévitique n’est pas significatif au Chrétien du Nouveau Testament. Nous ne pouvons disputer le fait que Lévitique soit « étranger » au Chrétien du 20ème siècle. Nous sommes séparés de l’Israélite d’autrefois par la culture et la géographie, sans mentionner la séparation des siècles en temps et des bienveillances différentes quand Dieu traitait avec les hommes. Alors, comment pouvons-nous trouver cet ancien livre significatif dans nos vies ?
Premièrement, nous devons voir que toutes les objections que nous soulevons en ce qui concerne la pertinence de Lévitique sont également applicables à toute autre portion de l’Ancien Testament, duquel Lévitique fait parti. En fait, si nous devions faire objection que c’était un endroit et une période ainsi qu’une culture différente, nous devrions faire objection aux livres du Nouveau Testament comme étant insignifiants à cause des même choses.
Deuxièmement, nous devons approcher Lévitique et toutes autres Ecritures de l’Ancien Testament en relation avec les revendications apostoliques de la pertinence de leurs messages pour nous :
« Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu.
Ainsi, l'homme de Dieu se trouve parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute œuvre bonne. » (2 Tim.3:16-17)
« Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin. » (1 Cor. 10:11)
« Or tout ce qui a été consigné autrefois dans l'Ecriture l'a été pour nous instruire, afin que la patience et l'encouragement qu'apporte l'Ecriture produisent en nous l'espérance. » (Rom. 15:4)
Les livres de l’Ancien Testament nous sont effectivement pertinents. Et puisque Lévitique est inclus dans le mot « toute » (Car toute l'Ecriture est inspirée…), il doit aussi nous être profitable.
Les difficultés à comprendre, interpréter, et appliquer l’Ancien Testament sont une question de notre herméneutique, notre méthode d’interprétation des Ecritures.13 J’espère que dans notre étude du Livre de Lévitique nous pourrons articuler et appliquer une herméneutique qui nous permettra de tirer de l’Ancien Testament tout ce que Paul dit que nous pouvons tirer.
Il y a ceux qui rapidement mettraient de coté Lévitique en raison du favoritisme, soutenant que ce livre contient « les lois cérémoniales », qui ne sont pas pertinentes au saint du Nouveau Testament. Ceux qui sont arrivés à cette conclusion devraient soigneusement considérer ces mots :
Les Chrétiens généralement divisent la loi de l’Ancien Testament en trois parties : le moral, par exemple, les Dix Commandements, le civil, par exemple, la législation pour la société de l’Ancien Testament, et le cérémoniel, par exemple, les lois concernants les sacrifices et les rites. Beaucoup, en dépit de l’enseignement de Paul que « toutes les Ecritures sont inspirées et utiles » (2 Tim. 3:16), affirment que seules les lois morales doivent etre observées par le Chrétien. Cette position fait face à trois difficultés. Premièrement, le Nouveau Testament ne semble pas distinguer entre les différents genres de lois de cette façon. Deuxièmement, il est difficile de faire une différence entre préceptes moraux et les autres lois… Troisièmement, beaucoup de la législation civile a ses fondations en jugements moraux, souvent exprimés dans les Dix Commandements.14
Dans un sens, la loi cérémoniale entière dans Lévitique est démodée pour le Chrétien. Nous sommes intéressés par le sacrifice du Christ, pas des animaux. Mais dans un autre sens, les rites lévitiques sont toujours beaucoup d’à propos. C’était en termes de ces sacrifices que Jésus lui-même et l’église comprirent sa mort d’expiation. Lévitique fournit les modèles théologiques pour leur compréhension. Si nous voulons suivre les pas de notre Seigneur et penser Ses pensées comme Lui, nous devons essayer de comprendre le système sacrificiel de Lévitique. Il fut établi par le même Dieu qui envoya Son Fils pour mourir à notre place ; et en redécouvrant les principes de vénération de l’Ancien Testament écrit ici, nous pouvons apprendre la facon dont nous devrions approcher un Dieu saint.15
Je dois aussi dire que notre préoccupation avec la pertinence de n’importe quel texte d’Ecritures montre que les Chrétiens aujourd’hui sont bien trop « orientés vers la pertinence ». Nous sommes trop pragmatiques dans notre orientation. Nous ne sommes pas très intéressés par les vérités qui ne sont pas immédiatement et utilement liées à nos vies. C’est similaire à la façon de penser des anciens, qui pensaient que le soleil tournait autour de la terre, plutôt que la terre autour du soleil. Les prêcheurs sont ordonnés de commencer leurs sermons en adressant des « besoins ressentis », puis en montrant comment la vérité du texte joint ce besoin. L’orientation complète est ainsi autour de soi-même, et non pas autour de Dieu. Je dois protester, assez !
Nous sourions (quelque fois) à la bêtise des petits enfants, qui, quand on leur donne une pièce, la dépensent pour un plaisir immédiat. Ils sortent et vont acheter des bonbons, plutôt que de se nier un plaisir immédiat pour obtenir quelque chose de bien meilleure dans l’avenir. Quand nous parlons de la Bible, nous sommes bien plus intéressés à trouver des bonbons que nous le sommes à apprendre ces vérités et ces principes qui nous mettrons dans la bonne direction pour l’avenir. Promettons que nous étudierons Lévitique (ainsi que d’autres Ecritures) pour ce que Dieu a mis dedans pour nous, que cela adresse immédiatement ou non certains besoins. A une époque où un état de contentement est considéré primordial, je dois vous dire que la parole de Dieu souvent ne promet pas une vie rose. Il est temps que nous commencions à nous tourner vers Dieu, et n’insistions pas à ce que Dieu Se tourne Lui-même et Sa parole vers nous.
Le Livre de Lévitique est pertinent. Si nous devons comprendre sa pertinence à nos vies, alors nous devons le faire en relation avec l’usage de ce livre par d’autres écrivains inspirés. Comment les écrivains du Nouveau Testament, qui citent ou font allusion à Lévitique au moins 40 fois dans les Ecritures, voient-ils ce livre comme étant pertinent aux saints du Nouveau Testament ? Etudions brièvement la façon dont les écrivains du Nouveau Testament utilisent l’enseignement de Lévitique.
Le Seigneur Jésus fait allusion aux enseignements de Lévitique en plusieurs occasions. Dans Matthieu 5:43-48, notre Seigneur basait Son enseignement que nous devrions être saints, comme le Père est saint, sur le commandement de Lévitique 19:2, montrant que la vengeance qui caractérise les hommes n’est pas compatible avec l’enseignement de Lévitique, qui nous instruit d’ « aimer notre prochain comme nous-mêmes » (Lév. 19:18).17
Ce n’est pas seulement l’enseignement de notre Seigneur qui atteste de la pertinence du Livre de Lévitique, mais Sa vie et Sa mort sacrifielle. Quand Jésus Se présenta Lui-même comme Son Messie, Jean le Baptiste s’écria,
« ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1:29)
En cette seule déclaration, Jean résuma le fait que Jésus fut le point culminant et la perfection du système sacrificiel de l’Ancien Testament, qui est un des thèmes centraux du Livre de Lévitique. Ainsi, nous apprenons que la clé de comprendre la vie, le ministère, et la mort de Christ doit être trouvée dans le système sacrificiel de l’Ancien Testament, qu’Il réalise et termine. Le traitement considérable du travail de Christ et sa relation avec l’Ancien Testament sont plus de preuves de l’importance de notre compréhension du Livre de Lévitique.
L’apôtre Paul fait aussi allusion à l’enseignement du Livre de Lévitique. Dans les deux, Romains 13:9 et Galates 5:14, Lévitique est cité. Pierre fait encore plus d'emploi de Lévitique. Dans le chapitre 1 de 1 Pierre, Pierre basa son raisonnement pour la sainteté personnelle du Chrétien sur le commandement trouvé dans Lévitique (11:44-45; 19:2 ; 20:7). Dans le deuxième chapitre de cette même épître, Pierre instruisit que l’église, le corps du Christ, est une nation sainte. Ainsi, le règlement sacerdotal de Lévitique doit être important au peuple sacerdotal, l’église.
Non seulement d’autres écrivains bibliques citent fréquemment des passages du Livre de Lévitique, mais le sujet accentué dans Lévitique est celui qui est très pertinent aux Chrétiens d’aujourd’hui. Je crois que si nous devions sélectionner une demi-douzaine de mots qui résumeraient l’essence de la foi chrétienne, vous verriez que la plupart, sinon tous, étaient des thèmes importants dans le Livre de Lévitique.
Dans son commentaire sur le Livre de Lévitique, Wenham a identifié quatre éléments clés dans la théologie de ce livre.18 Elles sont :
· La Présence de Dieu
· La Sainteté19
· Le Rôle du Sacrifice
· L’Alliance de Sinaï
Chacun de ces thèmes est de grande importance pour le Chrétien du Nouveau Testament. Si le temps le permettait, nous pourrions explorer chaque domaine, montrant son rôle clé dans le christianisme du Nouveau Testament.
A ce point, j’aurai suggéré que le Nouveau Testament témoigne de l’importance de Lévitique par (1) la mention de Lévitique par les auteurs du Nouveau Testament, et (2) par le fait que les thèmes théologiques de Lévitique sont aussi les centres primordiaux de la théologie du Nouveau Testament. Il y a encore une autre façon par laquelle le Nouveau Testament témoigne de l’importance de ce Livre : Les auteurs du Nouveau Testament emploient fréquemment la terminologie sacrificielle de l’Ancien Testament pour exprimer leur propre point de vue. Si nous devons découvrir ce qu’ils voulaient que l’on comprenne, nous devons connaître la façon de parler et la terminologie de cet Ancien Testament.
Permettez-moi d’illustrer ce que je veux dire par une paire d’exemples du Nouveau Testament. Notre Seigneur, Paul et d’autres auteurs utilisent la terminologie sacrificielle pour décrire les actes de vénérations et d’obéissance du Nouveau Testament :
« En effet, chacun doit être salé de feu.
Le sel est utile, mais s'il perd son goût, avec quoi lui rendrez-vous sa saveur? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous. » (Marc 9:49-50)
« Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel. » (Rom. 12:1)
« J'atteste par cette lettre avoir reçu tous vos dons, et je suis dans l'abondance. Depuis qu'Epaphrodite me les a remis, je suis comblé. Ils ont été pour moi comme le doux parfum d'une offrande agréée par Dieu et qui lui fait plaisir. » (Phil. 4:18)
« Nous avons un autel, mais les prêtres qui servent dans le sanctuaire n'ont pas le droit de manger ce qui y est offert.
En effet, le sang des animaux offerts en sacrifice pour le péché est apporté dans le sanctuaire par le grand-prêtre, mais leurs corps sont brûlés en dehors du camp.
C'est pourquoi Jésus, lui aussi, est mort en dehors de la ville pour purifier le peuple par son propre sang.
Allons donc à lui en sortant en dehors du camp, et acceptons d'être méprisés comme lui
car, ici-bas, nous n'avons pas de demeure permanente: c'est la cité à venir que nous recherchons.
Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom.
Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Héb. 13:10-16)
Dans le passage de Marc 9, cité ci-dessus, je crois que la clef de l’interprétation de ce texte est trouvée en comprenant le rôle que le sel jouait dans quelques-uns des sacrifices de l’Ancien Testament, tel que ceux trouvés dans Lévitique 2:13. Il peut être dit de même d’autres portions du Nouveau Testament où les concepts du Nouveau Testament sont transmis avec la terminologie de l’Ancien Testament. Si nous ne comprenons pas la terminologie et les concepts de l’Ancien Testament, nous ne saisirons pas le sens du Nouveau Testament.
Nous avons alors trois témoignages décisifs du Nouveau Testament de l’importance d’une étude du Livre de Lévitique. Premièrement, il y a la mention des textes de Lévitique par notre Seigneur et Ses apôtres. Deuxièmement, il y a la récurrence de la théologie de l’Ancien Testament dans le Nouveau. Et le troisième, il y a la dépendance des auteurs du Nouveau Testament sur la terminologie de l’Ancien Testament.
Alors J. Sidlow Baxter conclut correctement que ce livre a une très grande importance et valeur pour les Chrétiens aujourd’hui :
Maintenant, n’importe quelle étude raisonnable de Lévitique dissipera rapidement ces soupçons ; Car comme nous verrons, il abonde simplement en valeurs spirituelles ; Il a une voix vivante même aujourd’hui ; Sa révélation du caractère divin est unique ; Et il est construit ensemble selon un plan précis. Sa paternité mosaïque et inspiration divine sont certifiées par le Seigneur Jésus. Il en est fait allusion plus de quarante fois dans le Nouveau Testament. Tout ce qui le suit dans les Ecritures est coloré par lui ; Et donc, une connaissance claire de ce livre contribue énormément à comprendre le message de la Bible dans son entièreté.20
Conclusion
Puisque nous arrivons à la conclusion de ce message, j’aimerais vous demander de faire plusieurs choses. Premièrement, j’aimerais vous demander d’être d’accord avec ceux qui ont étudié minutieusement le Livre de Lévitique et ont conclu que c’est un livre qui a une grande valeur pour nous. Je veux que vous acceptiez en particulier le fait que Lévitique est inspiré par Dieu, et qu’il vous sera ainsi utile pour l’enseignement, la correction, la formation à la vertu, pour que vous puissiez être équipés pour accomplir une bonne œuvre (2 Tim. 3:16-17).
Deuxièmement, je voudrais que vous agissiez sur cette connaissance. Je voudrais que vous vous engagiez vous-mêmes à étudier ce livre. Que vous le lisiez constamment, consécutivement, et beaucoup de pages à la fois. Je vous demande de méditer ses enseignements et de prier que Dieu vous donne la perspicacité et la compréhension de son sens et ses applications dans votre vie. Finalement, je vous demande de faire ce à quoi vous vous êtes engagés à faire, pour la gloire de Dieu, en obéissance à Lui, et pour votre bien.
1 Gordon J. Wenham, The Book of Leviticus (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1979), p. vii.
2 J. Sidlow Baxter, Explore the Book (Grand Rapids: Zondervan Publishing house, 1960 [Six volumes in one]), I, p. 113.
3 “The opening word of the book, ‘wayyiqra,’ ‘and he called,’ was used as a title by the Jews, who also described Leviticus by such designations as ‘the law of the priests,’ ‘the book of the priests,’ and ‘the law of the offerings.’ These latter characterized the general contents of the book, recognizing it as a work intended principally for the Hebrew priesthood. The Septuagint Greek version of the Old Testament entitled the book Leuitikon or Leueitikon, i.e., ‘relating to the Levites.’ The Vulgate, which was a revision of the Old Latin version, rendered the Greek heading by the phrase Liber Leviticus, from which the title in the English Bible was derived. Although the book is much more concerned with the duties of priests than of Levites, the English title is not entirely inappropriate, since the Hebrew priesthood was essentially levitical in character (cf. Heb. 7:11).” R. K. Harrison, Leviticus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1980), p. 13.
4 Leviticus is a fairly appropriate title for the book for it deals largely with priestly matters, and the priests were drawn from the tribe of Levi. … It would be wrong, however, to describe Leviticus simply as a manual for priests. It is equally, if not more, concerned with the part the laity should play in worship. Many of the regulations explain what the layman should sacrifice. … Most of the laws apply to all Israel: only a few sections specifically concern the priests alone. …” Wenham, p. 3.
5 Ibid., p. 15.
6 “One striking feature of the Levitical laws is so obvious that it can be overlooked. At the beginning of nearly every chapter, and often several times within a chapter, it says, ‘The Lord spoke to Moses.’ In other words, all the laws are set within a narrative framework. … This historical setting accounts for some features of the book that seem out of place if the book were arranged in a purely logical fashion. For example, the instructions to the priests in ch. 10 are placed in their present position because they were given then, and the same motive may account for the law on blasphemy in ch. 24. … The laws were thus intended to meet immediate pressing problems… Leviticus is part of the Pentateuch. It is preceded by Exodus and followed by Numbers and therefore cannot be looked at in isolation. … Israel’s goal was Canaan, not the wilderness, and indeed until the disastrous episode of the spies (Num. 13-14) the Israelites expected to enter the promised land very shortly. Guidance as to the conduct befitting a holy people was therefore welcome at this stage of their development. Many of the laws in chs. 18-27 could only apply to a sedentary agricultural community, not to wandering nomads. … The actual quantity of narrative in Leviticus is very small. … Yet it is essential to recognize that all the laws are set within this historical frame if their arrangement is to be appreciated.” Ibid., pp. 5-6.
7 “Since Leviticus is basically a manual of priestly regulations and procedures, it is only natural that the purely historical element should be subordinated to ritual and legal considerations. Nevertheless, historical narratives are interwoven with sections of law and instructions concerning sacrificial procedures in such a way as to make it clear that Leviticus is closely connected historically with Exodus and Numbers.” Harrison, p. 13.
8 “On purely stylistic grounds alone Leviticus is linked with Exodus 20-40, and the association is demonstrated in the Hebrew text by means of the opening word of Leviticus, the very first consonant of which is a ‘waw consecutive,’ indicating a direct connection with what has just preceded it …” Ibid.
9 “The first fifteen chapters deal broadly with sacrificial principles and procedures relating to the removal of sin and the restoration of persons to fellowship with God. The last eleven chapters emphasize ethics, morality and holiness. The unifying theme of the book is the insistent emphasis upon God’s holiness, coupled with the demand that the Israelites shall exemplify this spiritual attribute in their own lives.” Harrison, p. 14.
10 “… the book of Ezekiel quotes or alludes to Leviticus many times (e.g., Lev. 10:10//Ezek. 22:26; Lev. 18:5//Ezek. 20:11; Lev. 26//Ezek. 34).” Wenham, p. 9.
11 J. Sidlow Baxter (Ibid., p. 113) has cited four basic reasons why Christians tend to avoid the Book of Leviticus. Briefly summarized these are: (1) The belief that it is impossible to master all the ritual and symbol so as to get much profit from the exercise. (2) Since the Leviticus is of another dispensation, there is no application or relevance to today. (3) Some of the teaching (either its severity or its seeming insignificance) seems inconsistent with the nature of God. (4) Genesis and Exodus are essentially historical narrative, so that the flow of the argument is quickly and easily discerned—not so with Leviticus.
12 “… thus the two series of laws in Leviticus are placed in unmistakable correspondence to one another.” C. F. Keil and F. Delitzsch, Biblical Commentary on the Old Testament, trans. by James Martin (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Company, 1968 [reprint]), II, p. 264.
13 Wenham’s comments on his hermeneutical are helpful and accurate: “The approach favored in this commentary takes with equal seriousness both the plain original meaning of the text and its abiding theological value. The primary duty of every commentator is to elucidate what the author of the book meant and to recover what the earliest readers understood it to mean. But Christian commentators are bound to go further and say what the sacred text has to teach the church today, remembering Paul’s words that “whatever was written in former times was written for our learning” (Rom. 15:4). Wenham, p. vii. … “In this commentary the following position is assumed: the principles underlying the OT are valid and authoritative for the Christian, but the particular applications found in the OT may not be. The moral principles are the same today, but insofar as our situation often differs from the OT setting, the application of the principles in our society may well be different too.” Wenham, p. 35.
14 Ibid., p. 32.
15 Ibid., pp. 36-37. In pages 32-37 Wenham points out that there is a great deal of continuity, consistency, between the Old Testament and the New. I recommend that the reader consult these pages.
17 Harrison writes, “The importance of levitical law in the mind of Christ can be seen from His remarks (Mt. 22:39) concerning the ‘golden rule’ (Lv. 19:18). In the synoptic gospels this aphorism is mentioned in Matthew 19:19; Mark 12:31; and Luke 10:27.” Harrison, p. 32.
18 Wenham, pp. 15-32.
19 Wright comments on holiness in Leviticus: “Holiness is the biblical ‘shorthand’ for the very essence of God. This makes the command of Leviticus 19:2 quite breath-taking. Your quality of life, it said to Israel, must reflect the very heart of God’s character. No less breath-taking, of course, was Jesus’ own echo of the verse to his disciples: ‘Be perfect, therefore, as your heavenly Father is perfect’ (Mt. 5:48).” Christopher J. H. Wright, An Eye for An Eye: The Place of Old Testament Ethics Today (Downers Grove: InterVarsity Press, 1983), p. 27.
20 Baxter, I, pp. 113-114. Of the Abiding Value of the book, Baxter further writes, “First, Leviticus is a revelation of the Divine character to ourselves today, as much as it was to Israel of old. God has not changed. Second, it is a symbolic exposition of the basic principles which underlie all dealing between God and men, just as truly today as in the past; for although the Levitical priesthood and sacrifices are now done away, the spiritual realities which they pictorially declare abide for all time. … Third, Leviticus provides a body of civil law for the theocracy; and although some of the details in it are now otiose, the principles of it are such as should guide legislation today. Religion and State, Capital and Labour, land-ownership and property rights, marriage and divorce—these and other matters, which are all to the fore today, are dealt with in Leviticus. … Fourth, Leviticus is a treasury of symbolic and typical teaching. Here are the greatest spiritual truths enshrined in vivid symbols. Here are the great facts of the New Covenant illustrated by great types in the Old Covenant. Supremely, it is in these ways an advance unveiling of Christ.” Baxter, I, pp. 114-115.
Related Topics: Introductions, Arguments, Outlines
Indwelling Sin’s Power through Deceit
Related MediaIntroduction
L’apôtre Paul dit dans Romains 7:21, --- le texte principal dont Owen fait tout particulièrement usage pour expliquer le pouvoir du péché inhérent aux croyants, --- qu’il a trouvé qu’une « autre loi » à l’œuvre parmi ses membres, déclarant la guerre à la loi de son esprit et le rendant esclave à la loi du péché. On ne peut trouver une meilleure description du pouvoir du péché qui continue à résider dans l’âme régénérée. Owen fait justement référence au péché comme à un « principe en vigueur qui semble avoir force de loi… et qui progresse constamment vers le mal. » 64
Le but du puritain à travers ce commentaire était de démontrer le pouvoir du péché inhérent aux croyants. Owen a montré que le péché tirait beaucoup de forces du fait qu’il réside dans le cœur (qui est trompeur et en fin de compte incompréhensible) et qu’il est complètement hostile à l’âme, de façon générale envers tout ce que Dieu représente. De plus, le péché exprime sa propre inimitié de deux manières qui sont liées, et cependant bien distinctes : (1) l’hostilité et la haine vis-à-vis de Dieu, et (2) l’opposition à Dieu.
L’opposition du péché à Dieu est, lui-même, exprimée en deux façons. Premièrement, le péché travaille par la force pour détrôner la grâce et deuxièmement, par la tromperie. En terme de force, le péché envie, lutte et fait la guerre, emprisonne l’âme, et conduit à la folie. Nous avons examiné ces idées dans les chapitres six et sept.
Maintenant nous sommes prêts à aborder la seconde manière dont le péché œuvre dans son opposition, autrement dit avec la tromperie. Ce sujet spécifique occupera Owen pendant les cinq prochains chapitres. Dans ce chapitre, lui, il commencera sa discussion sur le thème de la manière dont le péché séduit l’âme et la détourne de ses deux devoirs originels. L’effet de la tromperie du péché sur l’esprit sera adressé dans plus de détails dans les chapitres neuf et dix. On débattra aussi de l’impact de la séduction du péché sur l’âme dans le chapitre onze, et dans le 12ème chapitre de son emprise sur la volonté. Les cinq derniers chapitres s’occuperont de la manière dont l’on peut entraver le péché (treizième chapitre) et tenteront ultérieurement de mettre en évidence le pouvoir du péché inhérent à l’être humain (chapitres quatorze à dix-sept).
Une Discussion Détaillée autour du Thème du Huitième Chapitre
Le Fait de La Manipulation du Péché: Quelques Textes Bibliques
Owen dit :
La seconde partie de l’évidence du pouvoir du péché, étant donné sa manière d’opérer, découle de sa séduction. Dans sa manière d’opérer, il mêle la déception au pouvoir. Le pouvoir de cette duperie doit être énorme, pour qu’il puisse être soigneusement surveillé. L’importance de cette surveillance est similaire à celle qu’on porte à la valeur de nos âmes, où le pouvoir et la duperie sont combinés, spécialement à la fois avantagés et aidés par tous les moyens discutés auparavant. 65
Il existe de nombreux textes dans les Ecritures qui révèlent la relation entre le péché et la duperie. Owen cite les références suivantes :
Hébreux 3:13 Mais encouragez-vous les uns les autres, jour après jour, aussi longtemps qu'on peut dire aujourd'hui, afin qu'aucun d'entre vous ne se laisse tromper par le péché et ne s'endurcisse.
Jérémie 17:9 Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître?
Jérémie 4:22 « Ah! Mon peuple est stupide! Il ne me connaît pas, ce sont des enfants insensés qui ne comprennent rien. Ils n'ont d'intelligence que pour faire du mal, mais ils ne savent pas faire ce qui est bien. »
Job 11:12 Celui qui a la tête vide pourra devenir sage quand un ânon sauvage naîtra domestiqué.
Ephésiens 4:22 Cela consiste à vous débarrasser de votre ancienne manière de vivre, celle de l'homme que vous étiez autrefois, et que les désirs trompeurs mènent à la ruine
On dit aussi que la venue de « l’homme du péché » dans 2 Thessaloniciens 2, est accompagnée de tromperie et de mépris vis-à-vis de la vérité.
2 Thessaloniciens 2:9 L'apparition de cet homme se fera grâce à la puissance de Satan, avec toutes sortes d'actes extraordinaires, de miracles et de prodiges trompeurs. 2:10 Il usera de toutes les formes du mal pour tromper ceux qui se perdent, parce qu'ils sont restés fermés à l'amour de la vérité qui les aurait sauvés.
Effectivement, l’intégralité de la vie des hommes qui sont sous l’emprise de la loi du péché consiste à tromper et être trompés.
Tite 3:3 Car il fut un temps où nous-mêmes, nous vivions en insensés, dans la révolte contre Dieu, égarés, esclaves de toutes sortes de passions et de plaisirs. Nos jours s'écoulaient dans la méchanceté et dans l'envie, nous étions haïssables et nous nous haïssions les uns les autres.
2 Timothée 3:13 Mais les hommes méchants et les charlatans s'enfonceront de plus en plus dans le mal, trompant les autres, et trompés eux-mêmes.
La Manipulation du Péché : La Source de Sa Force
Owen raconte que l’on peut comprendre le pouvoir du péché du fait que les Ecritures disent que « la plupart du temps la tromperie est le début et la source de tout péché, de telle sorte qu’aucun péché ne serait suivi sans qu’il n’y ait d’abord eu de tromperie. » 6666
Dans les Ecritures Considérant le Péché, la Prééminence est à la Tromperie
L’apôtre Paul dans 1 Timothée 2:14 dit qu’Adam ne fut pas le premier pécheur, mais qu’en fait, ce fut Eve. La raison, naturellement, est qu’Eve avait d’abord été trompée puis ensuite avait mangé. Cela apparaît aussi clairement dans ses propres paroles dans la Genèse 3:13 : « ---C'est le Serpent qui m'a trompée, répondit la femme, et j'en ai mangé. » Eve a commis le premier péché par la tromperie car son âme était en sécurité jusqu’à ce qu’elle se fourvoie, et la même chose arrive aujourd’hui. En prenant l’exemple d’Eve, Paul mit en garde les Corinthiens contre l’activité frauduleuse de Satan dans 2 Corinthiens 11:3 :
Mais j’ai peur que de la même manière que le serpent a trompé Eve avec sa perfidie, vos âmes puissent aussi se détourner d’une dévotion sincère et pure envers le Christ.
Owen n’est pas en train de blâmer ici un sexe plutôt que l’autre. Il cherche cependant à démontrer que la tromperie précède l’exécution du péché. Le démon est maître dans le fait d’insinuer le péché dans le but d’amener l’homme vers le péché, la culpabilité et la mort. Owen dit :
Par conséquent, toutes les grandes manœuvres que le démon mène à travers le monde pour inciter les hommes à s’opposer à notre Seigneur Jésus et à Son Règne, sont faites au moyen de la tromperie : Apoc. Xii. 9, « Le Démon qui trompe le monde entier. » Il serait absolument impossible que les hommes en viennent à se persuader de rester à son service, exécutant ses plans pour leur ruine éternelle et parfois matérielle, si ceux-ci n’avaient pas été trompés outre mesure. 6767
La Manipulation du Péché Exige de la Prudence de Notre part
Quand le péché n’échoue pas dans sa tentative pour nous manipuler, il ne manque pas de produire ses fruits. Par conséquent le Chrétien est averti de nombreuses fois, à travers toutes les Ecritures, qu’il doit être prudent pour éviter d’être trompé (Eph. 5:6 ; 1 Cor. 6: 9 ; Gal 6:7 ; Luc 21:8).
Le But Premier du Péché : Tromper l’Esprit
L’efficacité du péché par la tromperie peut être comprise par le talent de l’âme qui en est affectée, c’est-à-dire l’esprit. Quand le péché tente d’entrer dans l’âme par une autre porte, comme par exemple les émotions, l’esprit peut le refuser en exerçant son propre droit et sa souveraineté. Mais quand c’est l’esprit qui est dupé, le pouvoir du péché doit être grand parce que les émotions et la volonté poursuivent simplement ses directives. Il est vrai que le péché embrouille les émotions et que cela est gênant, mais quand il trompe l’esprit, c’est dangereux, dit Owen. Le rôle de l’esprit est de « guider, diriger, faire des choix et servir de chef ; et si la lumière est obscurité en nous, oh combien cette obscurité est grande ! » Quand l’esprit est totalement trompé par le péché, l’impact sur la personne est dévastateur.
La Nature Générale de la Tromperie et de la Première Tentation
Owen poursuit sa réflexion sur la manipulation du péché en considérant la nature de la tromperie.
[La tromperie] consiste à présenter à l’âme ou à l’esprit, les choses d’une manière différente de ce qu’elles sont ou de leurs natures, causes et effets. Telle est la nature générale de la tromperie et elle excelle sous de nombreuses formes. Cela dissimule, ce qui devrait être remarqué et pris en compte ; cache des circonstances et des conséquences ; fait passer pour réel ce qui n’existe pas, ou présente les choses comme elles ne sont pas… c’est la représentation d’un sujet sous une forme déguisée, cachée, qui est intolérable, qui propose des choses qui, en réalité, n’ont rien à voir avec cela, de manière à ce que l’esprit les voit avec un jugement faussé. 6868
Ces différents aspects de la tromperie peuvent être visibles, d’après Owen, dans la première tentation. Comment Satan a-t-il procédé pour tenter nos ancêtres ? Il l’a fait en leur présentant les choses comme ce qu’elles n’étaient pas en réalité. Eve a vu le fruit et a réalisé qu’il était désirable. Satan profita de cela et insinua que Dieu était en train d’empêcher le couple d’être heureux (donc que Dieu était un tyran capricieux) puisqu’il exigeait d’eux qu’ils ne mangent pas de cet arbre. Naturellement, Satan cacha aussi à Adam et Eve le fait de la ruine spirituelle finale et éternelle.
La Manipulation du Péché Avance par Etapes
En résumé, nous avons vu précédemment que, dans le portrait biblique du péché, on donne une place prépondérante à la tromperie. Celle-ci attaque la capacité principale qui sert de guide à l’âme, c’est-à-dire l’esprit, présentant les choses d’une manière différente de ce qu’elles sont ; l’esprit, tombé dans l’erreur, deviendra un esclave du péché. Mais, Owen se demande comment en arrive-t-on là ? De quelle manière ? En bref, en procédant par étapes, c’est-à-dire petit à petit.
La manipulation du péché avance toujours petit à petit en profitant de chaque progrès acquis. D’abord elle prend garde de se s’occuper de toute résistance à un certain péché, ensuite, elle fait envisager à la personne la bonne chose qui pourrait en résulter, continuant ainsi à cacher toute pensée relative aux conséquences de l’acte proposé. Elle cache et dissimule les résultats, opère par degrés et continue à se tenir, inflexible, sur chaque morceau de terrain déjà gagné. Cette progression est notable dans Jacques 1:14-15.
Les Grandes Lignes de la Progression de la Manipulation du péché : Jacques 1:14-15
Certains des chapitres qui suivent sont surtout construits à partir de pensées tirées de Jacques 1:13-15. Nous les citerons tout de même, et aussi bien dans leur version originale que dans celle de la Bible du Semeur :
MhdeiV” peirazovmeno” legevtw o{ti ajpo qeou' peiravzomai: oJ gaVr qeoV” ajpeivrasto” ejstin kakw'n, peiravzei deV aujtoV” oujdevna. 14e{kasto” deV peiravzetai uJpoV th’” ijdiva” ejpiqumiva” ejxelkovmeno” kaiV deleazovmeno”: 15ei a hJ ejpiqumiva sullabou'sa tivktei aJmartivan, hJ deV aJmartiva ajpotelesqei'sa ajpokuvei qavnaton.
1:13 Que personne, devant la tentation, ne dise: «C'est Dieu qui me tente.» Car Dieu ne peut pas être tenté par le mal et il ne tente lui-même personne. 1:14 Lorsque nous sommes tentés, ce sont les mauvais désirs que nous portons en nous qui nous attirent et nous séduisent, 1:15 puis le mauvais désir conçoit et donne naissance au péché. Et le péché, une fois parvenu à son plein développement, engendre la mort.
Deux Observations Générales de Jacques 1:14-15
Owen veut faire deux observations générales concernant le péché dans ce passage : (1) le péché inhérent à l’homme se bat pour la mort éternelle du pécheur : « quand le péché est accompli, il produit la mort. » Pour un croyant le fait d’être trompé sur ce point est quelque chose de sérieux, et pourtant réaliser ceci et comprendre ce fait est un très bon moyen pour vaincre le péché ; (2) la manière dont le péché cherche généralement à réaliser ses désirs personnels est la tentation : « chacun est tenté quand il est charmé et séduit par ses propres désirs. » Owen dit que « la vie de la tentation réside dans la tromperie ; donc, en ce qui concerne le péché, être efficacement tentés et être séduits ou trompés revient au même. 6969
Cinq Observations Spécifiques de Jacques 1:14-15
Owen argumente, à partir de Jacques 1:13-15, qu’il existe cinq façons spécifiques dans lesquelles le péché continue son œuvre de tentation ou de tromperie en procédant ainsi : (1) en détournant l’esprit de ses principaux devoirs ; (2) en l’embobinant par la séduction ; (3) en lui faisant concevoir le péché ; (4) en produisant la réalisation palpable du péché et (5) en mettant fin ou complétant le péché par la mort. Regardons de plus près la première phase présentée ci-dessus.
Les Deux Devoirs de l’Esprit
Selon Owen, l’esprit a deux devoirs relatifs à son rôle de guide et directeur de la conscience. D’abord l’esprit doit maintenir l’âme toute entière dans une attitude d’obéissance. Deuxièmement, l’esprit doit assurer que tous nos devoirs spécifiques à Dieu soient exécutés selon les désirs de Dieu, c’est-à-dire que tous les actes d’obéissance soient exécutés au moment, de façon et à la période adéquate. Le reste de ce chapitre se basera sur une considération de ce premier devoir.
Devoir global : faire en sorte que l’Ame Toute Entière soit Préparée à Obéir
Le premier devoir de l’esprit est un peu global si nous le comparons au second, un devoir plus spécifique. En bref, le premier devoir est de conserver l’âme toute entière dans un état ou une attitude d’obéir sur le champ et de façon méticuleuse au Seigneur. Pour ce faire être, l’esprit doit très vigilant aux manipulations du péché.
A présent, selon Owen, ce devoir global de l’esprit revêt deux aspects. Ils sont : (1) s’examiner soi-même, le péché et sa bassesse honnêtement, et (2) méditer longuement sur les Paroles de Dieu, sur Sa Grâce et Sa Bonté. Le péché inhérent à l’homme travaille dur à détourner l’esprit de ces deux éléments du devoir primaire.
Premièrement, le péché cherche à détourner l’esprit d’une considération continuelle et correcte de sa bassesse et du danger qui l’accompagne. Owen dit :
… une considération nécessaire, nécessaire et assidue du péché, de sa nature, de toutes ses circonstances aggravantes, de ses conclusions et ses tendances, spécialement ce qui est mis en évidence dans le sang et dans la croix du Christ, devrait toujours être présent dans notre esprit… Chaque péché répudie Dieu notre Seigneur. Oh combien il est inique et amer que le cœur ne sache pas, s’il n’examine pas : inique en soi-même et amer dans ses effets, fruits et résultats ; on ne sera plus jamais protégé contre le péché. 7070
Cette considération nécessaire et constante de la bassesse du péché peut être acquise seulement par ceux qui vivent avec humilité dans le respect du Seigneur (Esaïe 57:15). Il s’agit naturellement de ce que l’Ecriture stipule comme précepte et exemple. Pierre dit que nous devrons vivre nos vies ici, tels des étrangers, enclins à une peur vertueuse --- peur de pécher contre Dieu et crainte de subir des pertes de la part du Juge Impartial (1 Pierre 1:17-19). Joseph est l’exemple classique de quelqu’un qui, quand il est incité à commettre l’adultère, se demande comment il pourrait faire pareille chose contre Dieu (Gen. 39:9 ; cf. Job 28 :28).
Maintenant, le péché tente de détourner l’esprit de sa mission de protecteur de l’âme dans cette condition humble. Il cherche à empêcher l’esprit d’examiner le péché, ses développements, ses progrès et conséquences, en donnant des excuses mensongères à n’en plus finir. Ceci de deux manières : (1) au moyen d’un « abus monstrueux de la grâce de l’Evangile », et (2) en accord avec l’état et la condition des hommes du monde. Arrêtons-nous un moment sur ces deux idées.
Premièrement, le péché abuse de la grâce offerte dans l’Evangile. L’Evangile est le remède tous les péchés, et nous révèle la volonté de Dieu envers les pécheurs. Cependant, certaines personnes, à cause de la manipulation du péché, comprennent mal l’efficacité naturelle de la grâce et déforment la bienveillance de Dieu en s’en servant comme d’une autorisation. Mais ceci ne constitue certainement pas l’Evangile de la grâce de Dieu. Au contraire, écoutez ce que dit Paul à propos de ce que la grâce produit et la conclusion qu’il en tire :
Titus 2:11 En effet, la grâce de Dieu s'est révélée comme une source de salut pour tous les hommes. 2:12 Elle nous éduque et nous amène à nous détourner de tout mépris de Dieu et à rejeter les passions des gens de ce monde. Ainsi nous pourrons mener, dans le temps présent, une vie équilibrée, juste et pleine de respect pour Dieu, 2:13 en attendant que se réalise notre bienheureuse espérance: la révélation de la gloire de Jésus-Christ, notre grand Dieu et Sauveur. 2:14 Il s'est livré lui-même en rançon pour nous, afin de nous délivrer de l'injustice sous toutes ses formes et de faire de nous, en nous purifiant ainsi, un peuple qui lui appartienne et qui mette toute son ardeur à accomplir des œuvres bonnes.
Philippiens 1:27 Quoi qu'il en soit, menez une vie digne de l'Evangile du Christ, en vrais citoyens de son *royaume. Ainsi, que je vienne vous voir ou que je reste loin de vous, je pourrai apprendre que vous tenez bon, unis par un même esprit, luttant ensemble d'un même cœur pour la foi fondée sur la Bonne Nouvelle,
Ephésiens 4:20 Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris ce que signifie pour vous le Christ, 4:21 puisque vous avez compris ce qu'il est et qu'on vous a enseigné, à vous qui êtes chrétiens, ce qui est conforme à la vérité qui est en Jésus. 4:22 Cela consiste à vous débarrasser de votre ancienne manière de vivre, celle de l'homme que vous étiez autrefois, et que les désirs trompeurs mènent à la ruine, 4:23 à être renouvelés par le changement de ce qui oriente votre pensée, 4:24 et à vous revêtir de l'homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité.
Il est clair de ces passages que la Grâce de Dieu, exprimée dans et au moyen de l’Evangile, conduit à la Sainteté et non à la permission. Ceux qui affirment connaître l’Evangile et qui continuent malgré tout à suivre leurs désirs charnels, n’ont pas encore compris le message de l’Evangile. Ces personnes utilisent souvent la doctrine du pardon intégral et gratuit comme opportunité propice au péché. Il s’agit naturellement de la tromperie que Paul dénonce dans Romains 6:10 : « Persisterons-nous dans le péché pour que la grâce abonde? ». Paul dénonce justement une telle opinion : « Loin de là! » Néanmoins, Judas dit qu’il en est certains qui pervertissent la Grâce de Dieu en une doctrine indécente (Judas 4). D’autre part, quand la méditation sur la Grâce de Dieu rend le cœur humble devant Lui, prudent et haineux envers le péché, il s’agit d’une preuve réelle comme quoi la vraie lumière de l’Evangile et sa sagesse ont pénétré l’âme.
Pour être plus précis, le péché abuse de la Grâce de l’Evangile de nombreuses manières. Il nous pousse à traiter avec légèreté le réconfort offert par l’Evangile. L’âme peut se lasser, besogneuse comme elle est, à aller de nombreuses fois par jour vers le trône de la Grâce pour demander pardon, la miséricorde et le soutien. Il pourrait en résulter qu’elle puisse commencer à traiter de tels devoirs de façon superficielle et comme s’il s’agissait d’une simple formalité. Nous devons être prudents à cet égard. Le péché pousse aussi l’âme, sur la base de la miséricorde de l’Evangile, à s’aventurer au-delà des limites que Dieu a établi pour nous, plus précisément, des limites qui ont un rapport avec la sensualité. Enfin, le péché cherche aussi à inciter l’esprit à ne pas lutter correctement contre la tentation. Souvent il le fait en mettant en évidence à nos yeux le pardon de Dieu, tout en continuant à nous encourager à pécher. Il arrive même à pervertir la connaissance que nous avons du fait que Dieu ne nous abandonnera jamais ; ceci aussi devient une excuse pour céder à la tentation. Aujourd’hui, la doctrine du pardon total et gratuit est attestée, mais ne pousse pas, si elle est correctement comprise, à l’anarchie.
Voyons maintenant la seconde manière dont le péché cherche à nous empêcher de considérer sa bassesse de façon appropriée. Ceci a un rapport avec le changement de condition des hommes quand ils vieillissent. Au cours de la jeunesse des hommes (par « hommes » Owen veut dire tout le monde) les émotions opèrent plus intensément et avec une force supérieure que quand ils prennent de l’âge. Mais de la même manière que les passions ressenties dans les choses physiques commencent à diminuer, cela arrive aussi pour les choses spirituelles. Pourtant, en même temps que la diminution de ces émotions, arrive aussi la diminution de la sensation de la présence du péché et de la faute qu’il représente. L’esprit est dévié de cette manière de l’observation nécessaire de la bassesse et de l’infamie du péché au moyen de la décroissance des passions. Owen dit :
Personne n’est pécheur chez celui qui a balayé ses propres convictions autour du péché. Quelle en est la raison ? Le sens du péché, dans leurs convictions, était basé sur leurs propres passions. En se délabrant, Celles-ci n’ont pas pris garde de les avoir encrées profondément et avec grâce dans leurs esprits. C’est de cela que la tromperie du péché les démunit, et ainsi ruine leurs âmes. A un certain degré, il en est de même pour les croyants. Si, quand l’identification des passions diminue et qu’elles deviennent pesantes et léthargiques, on n’a pas recours à la sagesse profonde et à la grâce pour réparer la signification correcte du péché dans l’esprit et dans le jugement, ce qui est susceptible de provoquer, d’exciter, d’animer et d’attiser de façon quotidienne les émotions. 7171
Deuxièmement, le péché cherche à dévier l’esprit de son devoir saint de méditer sur Dieu et sur Sa Grâce qui est « la source d’obédience évangélique ». Le péché fait ceci en remplissant l’esprit de choses et de considérations matérialistes. Cependant, l’apôtre conseilla vivement aux Chrétiens de diriger leurs esprits sur les choses célestes, et non sur les choses terrestres (Col. 3:2). Nous ne pouvons aimer aussi bien le monde que le Seigneur. Nous devons choisir. Jean nous dit de n’aimer ni le monde ni les choses du monde (1 Jean. 2:15).
Ainsi l’esprit doit à choisir qui sera le maître. Mais le péché cherche à obscurcir ce choix et détourne l’esprit de l’attention juste que l’on doive à Dieu et à sa grâce. Le fait est que le péché utilise souvent ce qui est bon et juste pour atteindre ce but. Par exemple, les personnes qui ont évité de répondre au message de Jésus parce qu’elles devaient aller labourer leurs champs et s’occuper de leurs bœufs, sont les figures types de ceux qui, tout en étant bons et responsables dans ce monde, permettent à ces tâches d’usurper la place de Dieu dans la vie. Comme dit Paul, celles-ci se sont privées de la compréhension du fait que le monde n’est pas fait pour durer alors qu’elles en faisaient usage comme s’il devait exister éternellement.
Remède spécifique : S’assurer que Ces Devoirs Particuliers Sont Exécutés comme Dieu le Souhaite
Nous allons traiter les devoirs distinctifs de l’esprit dans les chapitres suivants. Ce titre est présent ici afin que le lecteur puisse facilement suivre et si possible se rappeler par la suite des grandes lignes de la thèse d’Owen.
Résumé du Chapitre Huit
La thèse initiale l’Owen à travers ce commentaire était de démontrer le pouvoir du péché inhérent aux croyants. Owen a montré que le péché tirait beaucoup de forces du fait qu’il réside dans le cœur (qui est trompeur et en fin de compte incompréhensible) et qu’il est complètement hostile à l’âme, de façon générale envers tout ce que Dieu représente. De plus, le péché exprime sa propre inimitié de deux manières qui sont liées, et cependant bien distinctes : (1) l’hostilité et la haine vis-à-vis de Dieu, et (2) l’opposition à Dieu. Il ajoute d’autre part que le péché s’oppose à Dieu de deux manières : (1) par la force et (2) par la tromperie. Nous avons vu que la force est à l’origine des convoitises du péché, du fait qu’il lutte et contrarie, ainsi que ses tentatives pour emprisonner l’âme et la folie inséparablement. Dans ce chapitre, nous avons commencé à parler du pouvoir que le péché inhérent à l’homme reçoit grâce à sa tromperie.
Que le péché poursuive son œuvre la plupart du temps au moyen de la tromperie est indubitable. De nombreux textes bibliques ceci rendent cela très clairs. Et cette tromperie commence dans l’esprit et procède par étapes, en recherchant toujours la mort du pécheur et en progressant à travers les tentations. Jacques 1:14-15 met le doigt sur cette réalité.
Donc le péché cherche à détourner le rôle de guide de l’âme, c’est-à-dire de l’esprit, allant à l’opposé de ses deux devoirs cardinaux : (1) conserver son âme toute entière dans une attitude d’obéissance, et (2) s’assurer que tous nos devoirs spécifiques ou méticuleux envers Dieu soient exécutés en accord avec ce que Dieu souhaite, c’est-à-dire que tous les actes d’obéissance soient accomplis au moment, et de façon et à la période adéquate.
Maintenant, selon Owen, il y a deux aspects dans le premier devoir de l’esprit de conserver l’âme dans une attitude d’obéissance. Ceux-ci sont : (1) considérer sa propre personne, le péché, et sa bassesse de façon adéquate, et (2) méditer constamment sur Dieu, sa Grâce et sa bonté. L’objectif d’Owen dans ce chapitre était de traiter seulement ces deux aspects du premier devoir de l’esprit. Il traitera les autres aspects de ce premier devoir, et même le second devoir, dans les chapitres suivants.
En ce qui concerne nous considérer nous-mêmes, le péché et sa bassesse, le péché inhérent à l’homme cherche à pousser l’esprit à abuser la grâce (quand nous traitons nos devoirs avec légèreté ou quand nous utilisons la miséricorde comme opportunité pour pécher) et détourner l’attention de la l’observation convenable de la bassesse du péché quand nous devenons plus vieux et que nos émotions diminuent. Le péché inhérent à l’homme détourne l’esprit de la méditation sur Dieu et Sa Grâce en la remplaçant par des préoccupations terrestres, préoccupations qui tendent à faire taire Dieu et sa volonté dans nos vies. De ce bref chapitre, il est clair que les Chrétiens doivent observer scrupuleusement (mais non pas avec une attitude impatiente) les manières dont le péché cherche à tromper l’esprit.
64 VI:158-59.
65 VI:211.
66 VI:212.
68 VI:213-14.
69 VI:215.
70 VI:217.
71 VI:222.
Related Topics: Hamartiology (Sin)
2. La Loi d’Offrandes « Entièrement Brûlées » (Lev 1:1-17)
Introduction
Pour la plupart d’entre-nous, le plus que nous savons de la Loi d’offrandes « entièrement brûlées» sont les blagues des maris se rapportant aux offrandes « entièrement brûlées » de leurs femmes. Les anciens Israélites connaissaient bien plus de choses à propos d’offrandes « entièrement brûlées », beaucoup de mercis au Livre de Lévitique. L’offrande « entièrement brûlée » est la première, et une des offrandes les plus significatives.
L’offrande « entièrement brûlée », ainsi que les autres décrites dans Lévitique 1-7, était offerte sur l’autel de bronze des offrandes brûlées, dont Dieu donna les plans à Moise dans le Livre d’Exode.
« --Puis tu feras l'autel en bois d'acacia. Le dessus sera un carré de deux mètres cinquante de côté, et d'un mètre cinquante de hauteur.
A ses quatre angles, tu lui feras quatre cornes qui seront d'un seul tenant avec lui; tu le plaqueras de bronze.
Tu fabriqueras des récipients destinés à recueillir les cendres grasses, des pelles, des bassines, des fourchettes et des brasiers. Tous ces ustensiles seront en bronze.
Tu muniras l'autel d'une grille faite à la façon d'un treillis de bronze; tu y fixeras quatre anneaux de bronze aux quatre coins.
Tu le placeras sous la bordure de l'autel, depuis le bas jusqu'à mi-hauteur de l'autel.
Tu lui feras des barres en bois d'acacia et tu les recouvriras de bronze.
On introduira ces barres dans les anneaux sur les deux côtés de l'autel. Elles serviront à le transporter.
L'autel sera fait avec des panneaux. Il sera creux à l'intérieur. Tu le feras selon ce qui t'a été montré sur la montagne. » (Exode 27:1-8 ; aussi 38:1-7)
L’autel pour les offrandes « entièrement brûlées » fut ainsi construit de bois d’acacia, plaqué de bronze, près de 2.50 m2 et 1.40 mètres de haut.21 C’était effectivement un grand autel, mais certainement pas assez grand considérant le grand nombre de sacrifices et d’offrandes qui étaient exigés.
En entrant dans la cour du Tabernacle par le portail, l’autel des offrandes entièrement brûlées serait le premier meuble du Tabernacle à être vu en approchant le Tabernacle correctement. A la gauche de l’autel serait une pile de cendres, où le dépôt des cendres était placé (Lév. 1:16). Entre l’autel et les portes du Tabernacle était le bassin de bronze (30:17-21;38:8), où Aaron et ses fils se lavaient. Puis, il y avait les portes du Tabernacle. Puisque l’autel était situé à l’approche du Tabernacle, les sacrifices permettaient aux hommes de s’approcher de Dieu qui habitait là, et qui parlait à Moïse depuis l’intérieur (Lév. 1:1).
Le but de cette leçon est d’étudier le premier des sacrifices établis par les chapitres 1-7 de Lévitique. Nous ferons d’abord plusieurs observations à propos des sacrifices ; Puis nous essaierons de comprendre ce que voulait dire l’offrande entièrement brûlée pour les Israélites, et puis nous chercherons à déterminer son sens et son application pour le Chrétien du Nouveau Testament.
Observations Concernant les Offrandes Entièrement Brûlées
Les observations suivantes nous fourniront les matériaux bruts nécessaires pour comprendre la signification du chapitre 1 de Lévitique (la « Loi des offrandes entièrement brûlées » Lév. 6:8-13) :
(1) L’offrande entièrement brûlée n’est pas originelle de Lévitique, mais est trouvée plus tôt dans le Livre de Genèse. Il est incorrect de supposer que l’offrande entièrement brûlée commence dans Lévitique. Consulter une concordance montrera que la première apparition de l’offrande entièrement brûlée est dans le chapitre 8 de Genèse. La première « offrande entièrement brûlée »22 fut celle offerte par Noé après que les eaux du déluge ont recédé, à quel point il offrit des « offrandes entièrement brûlées » de tous les animaux purs23 (Gen. 8:20). Dieu ordonna à Abraham d’offrir Isaac comme « offrande entièrement brûlée » (Gen. 22:2), et le bélier que Dieu fournit à la place d’Isaac fut offert par Abraham comme une offrande entièrement brûlée (Gen. 22 :13). Quand Moïse dit à Pharaon qu’Israël devait emmener leur troupeau avec eux dans le désert pour vénérer leur Dieu, c’était parce qu’ils en avaient besoin comme offrandes entièrement brûlées (Exode 10:25-26). Jéthro, le beau-père de Moïse, offrit une offrande entièrement brûlée pour Dieu dans le chapitre 18 d’Exode (verset 12). Les Israélites offrirent des offrandes entièrement brûlées en conjonction avec leur meeting avec Dieu et en recevant Son alliance sur le mont Sinaï (Exode 20:24 ;24:5, etc.). Malheureusement, quand les Israélites vénérèrent le veau d’or, ils offrirent des offrandes entièrement brûlées comme faisant parties de leur fausse vénération (Exode 32:6).
C’est mon avis que ces références d’offrandes entièrement brûlées dans Genèse et Exode fournirent aux Israélites la clef de la signification de celles-ci établies dans le chapitre 1 de Lévitique. Nous démontrerons cela un peu plus tard dans ce message.
(2) L’offrande entièrement brûlée établie dans le chapitre 1 de Lévitique fut d’abord vue comme une offrande personnelle, faite volontairement par des individus israélites.24 Ailleurs, l’offrande entièrement brûlée est souvent une offrande corporative, mais la facon dont elle est établie dans Lévitique 1 elle est vue comme une offrande personnelle, privée. Ainsi, le verset 2 lit,
« ---Parle aux Israélites en ces termes:
---Lorsque l'un d'entre vous offrira un animal en sacrifice à l'Eternel, il apportera un animal pris parmi le gros ou le petit bétail. »
A partir de là, le pronom « il » est utilisé, référant à cet individu Israélite, qui vient avec l’offrande entièrement brûlée. Il est aussi apparant que ce n’était que les mâles qui pouvaient faire ces offrandes au Seigneur. Il semble qu’ils représentaient leurs familles (Job 1:5).
(3) L’offrande entièrement brûlée est une des offrandes les plus communes, qui est offerte en beaucoup d’occasions, souvent en conjonction avec un autre sacrifice ou une autre offrande. Le but majeur de Lévitique 1 est d’instruire les Israélites comment les offrandes entièrement brûlées doivent être offertes, mais ils doivent aussi savoir quand elles devraient être offertes. Nous trouvons la réponse à cette question ailleurs dans le Pentateuque. Je résumerais les occasions pour lesquelles l’offrande entièrement brûlée était appropriée ou exigée.
Il y avait des occasions régulièrement établies pour les offrandes entièrement brûlées. Elles devaient être faites chaque jour, matin et soir (Exode 29:38-42 ; Nombres 28:3,6 ; 2 Chron. 2:4, etc.). Une offrande de plus devait être offerte chaque jour du Sabbat (Nombres 28:9-10). Ainsi qu’au début de chaque mois (Nombres 28:11), à la célébration de Pâque le 14ème jour du 1er mois (Nombres 28 :16), avec une offrande de grain à la Pentecote (Nombres 28:27), au festival des Trompettes, le jour sacré du 7ème mois (Nombres 29:1), et pour la célébration de la nouvelle lune (Nombres 29:6).25
Une offrande entièrement brûlée était souvent offerte en conjonction avec un autre sacrifice. Parmi ceux-ci étaient le sacrifice pour l’expiation (Lév. 5:7,10,17-18), celui pour le péché (Lév. 5:7 ; 6:25 ; 9:2-3,7 ; 12:6,8), pour l’accomplissement de vœux ou don volontaire (Lév. 22:18), la présentation de la première gerbe de la récolte (Lév. 23:12), et l’offrande du grain nouveau (Lév. 23:15-22, spécialement v. 18).
Il y avait de nombreuses occasions quand un sacrifice était exigé pour purifier, pour lequel l’offrande entièrement brûlée était un des sacrifices offerts. Elle etait exigée pour la purification de l’impureté de la femme, résultat d’un accouchement, (sacrifices, pour le péché et l’expiation, exigés, Lév. 12:6-8), d’un lépreux (Lév. 14:19-20), d’un homme avec un écoulement de gonorrhée (avec une offrande pour le péché, Lév. 15:14-15), d’une femme qui a des pertes (avec une offrande pour le péché, Lév. 15:30), de celui consacré à l’Eternel et qui devient impur involontairement par contact avec un corps mort (Nombres 6:11-14). Quand une congrégation manque d’observer sans le vouloir un des commandements de Dieu et fut par cela impure, une offrande entièrement brûlée était exigée pour la purification de la congrégation (Nombres 15:22-26). Une offrande entièrement brûlée était exigée pour la purification de la congrégation d’Aaron (Lév. 16:3,5,24), ainsi que des Lévites (Nombres 8:12).
En addition de cela, il y avait des fois particulières où l’offrande entièrement brûlée était appropriée. Et, il y avait des fois où ce sacrifice pouvait être offert volontairement. Le point est que ce sacrifice était le sacrifice le plus commun de tous les sacrifices en Israël :
La raison pour décrire l’offrande entièrement brûlée en premier est qu’elle était la plus commune de toutes les offrandes, performée chaque matin et chaque soir, et plus fréquemment pendant les jours saints… Ça rend plus plausible de supposer que les sacrifices dans les chapitres 1-5 sont arrangés selon leurs concepts théologiques variés, pour qu’il soit plus facile de se souvenir de leurs caractéristiques particulières. Il se peut qu’ils soient groupés comme ça pour aider les prêtres à apprendre leur travail.26
(4) L’offrande entièrement brûlée était complètement « brûlée », totalement consumée sur l’autel. La plupart des sacrifices bénéficiaient la personne qui offrait et les prêtres, en plus de faire plaisir à Dieu. Quelques fois, la personne qui offrait mangeait un peu de la viande de l’animal sacrifié, et très souvent le prêtre recevait une portion de celui-ci. Ainsi, quand quelqu’un offrait un sacrifice à Dieu, l’eau leur venait à la bouche, sachant qu’il leur serait possible de partager le sacrifice. Cependant, ce n’était pas le cas avec l’offrande entièrement brûlée. Ni la personne qui offrait, ni le prêtre ne profitait d’un morceau de viande, elle était complètement brûlée dans le feu. La peau de l’animal était la seule rémunération du prêtre (Lév. 7:8).
Incidemment dans le verset 2, le mot hébreu utilisé pour l’offrande est « Corban », ce qui réfère à notre Seigneur dans Marc 7:11, nous donnant un aperçu intéressant et très clair sur le mal pratiqué par les scribes et les pharisiens quand ils décrivaient une possession « Corban » pour les empêcher de devoir aider leurs parents quand ils devenaient vieux.
(5) Les règles de l’offrande entièrement brûlée (tout comme celle des autres offrandes) sont très importantes, et les désobéissances sont prises très au sérieux. La façon dont une personne offre n’importe quel sacrifice décrit dans les chapitres 1-7 doit suivre précisément les instructions de Dieu. On n’a besoin que de lire à propos de la mort de Nadab et d’Abihou dans le chapitre 10 pour reconnaître ce point (aussi Lév. 17:8-9).
(6) Il n’y avait que trois genres d’animaux qui pouvaient être sacrifiés pour une offrande entièrement brûlée.27 Les trois genres d’animaux, et les règles particulières se rapportant à chacun d’entre eux, fournissent la structure pour le chapitre 1 : (1) Offrandes du gros bétail (taureau), vs. 3-9. (2) Offrandes du petit bétail (mouton ou chèvre), vs. 10-13. (3) Offrandes d’oiseaux (tourterelles ou pigeons), vs. 14-17. Il semblerait que la raison principale pour fournir plusieurs animaux à sacrifier était que les pauvres ne pouvaient pas se permettre de sacrifier un taureau (14:21-22,31 où être pauvre était la considération pour réduire le sacrifice demandé par Dieu).
(7) L’animal offert pour l’offrande entièrement brûlée devait toujours être de premier choix. Un taureau, un mouton ou une chèvre, étaient tous du bétail d’une valeur considérable.28 A l’exception des oiseaux qui pouvaient être offerts pour une offrande entièrement brûlée, l’animal devait être un mâle du gros bétail (v. 10) ou du petit bétail (v. 3).29 L’animal devait être jeune, pas un vieux, retraité, une créature inutile, seulement bonne pour faire une soupe ou pour la « fabrique de colle ». En fait, c’est mon impression que les animaux arrivaient juste à « valoir ce qu’ils avaient couté ». C’était vraiment un sacrifice d’offrir un animal qu’on avait élevé, et qui était prêt à devenir productif, et donc un animal de valeur.
(8) Il y a une collaboration entre l’activité du prêtre et de la personne qui offre. En lisant les règles de Lévitique 1 se rapportant à l’offrande entièrement brûlée, vous avez remarqué une participation entre la personne qui offre et le prêtre(s). Bien que l’offrande des oiseaux soit un peu différente (le processus n’est pas aussi compliqué), en général la personne qui offre tue les animaux et les découpe, alors que le prêtre ne s’occupe que de l’éclaboussage de son sang et de brûler les animaux sur l’autel. La personne qui offre est bien plus impliquée dans le processus du sacrifice que nous pourrions penser.30 Pour cette personne, le sacrifice était une expérience très personnelle. Cela avait pour intention, je crois, de faire une impression sur l’Israélite qui faisait le sacrifice.
(9) Le but de l’offrande entièrement brûlée était l’expiation du péché de la personne qui faisait l’offrande et ainsi d’obtenir l’acceptation de Dieu. La personne place ses mains sur l’animal, s’identifiant avec lui.31 Plus spécifiquement, il identifie les péchés avec l’animal. Ainsi, quand l’animal est tué (par la main de la personne qui offre), il meurt pour les péchés de celle-ci. Ce n’est pas tant pour les péchés particuliers (qui sont traités par d’autres sacrifices) de la personne qui fait l’offrande, mais plutôt pour l’état général de pécheur de cette personne.32
L’offrande entièrement brûlée était exigée par, et servait de rappel à la personne qui offrait, de sa dépravation. Elle n’était ainsi pas autant pour gagner le pardon pour un péché particulier, mais à expier la nature pécheresse de la personne qui faisait l’offrande. Ce n’était pas seulement un certain péché qui exigeait des hommes de rester séparés de Dieu, mais la nature coupable de l’individu. L’offrande entièrement brûlée semble fournir une solution divine à la condition faillible de l’homme.
Les Offrandes Brûlées et l’Ancien Israélite
Quand il en arrive au point d’essayer de discerner le sens de l’offrande entièrement brûlée (ou de toute autre offrande, d’ailleurs) pour les Israélites de l’époque de Moïse, nous avons tendance à oublier un fait très important : Ils voyaient en relation de ce qu’ils connaissaient déjà, pas en termes de sa réalisation future. Nous imposons souvent notre point de vue et nos interprétations sur les Israélites de l’ancien temps en interprétant le sens d’un texte de l’Ancien Testament à la vue de la venue du Christ. Cependant, nous devons nous rappeler que la venue du Christ, Sa vie, Sa mort, et Sa résurrection sont des évènements passés pour nous, mais des évènements futurs pour les Israélites. Ils (comme les Chrétiens aujourd’hui) doivent interpréter la Parole de Dieu par rapport à ce que Dieu a déjà dit et fait.
Donc, la clef de comprendre le sens de l’offrande entièrement brûlée pour l’Israélite de l’ancien temps était ce qui avait déjà été révélé à propos d’elle avant les règles de Lévitique. Le chapitre 1 de Lévitique informe l’Israélite comment l’offrande entièrement brûlée devait être offerte, pas ce qu’elle voulait dire. Je crois que les deux clefs explicatives majeures de cette offrande doivent être trouvées dans les « offrandes entièrement brûlées » de Noé dans le chapitre 8 de Genèse et d’Abraham dans le chapitre 22 de Genèse.
Dans le chapitre 8 de Genèse, après que le déluge avait détruit toute vie sur la terre (excepté pour ce qui était dans l’arche), et après que les eaux avaient recédé, nous lisons :
« Noé construisit un autel pour l'Eternel, il prit de tous les animaux purs et de tous les oiseaux purs, et les offrit en holocauste sur l'autel.
Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire.
Aussi longtemps que la terre subsistera,
semailles et moissons,
froid et chaleur,
été, hiver,
et jour et nuit
ne cesseront jamais. » (Genèse 8:20-28)
La relation entre ce texte et celui de Lévitique peut être vue par plusieurs lignes de correspondances. Premièrement, le terme « offrande entièrement brûlée » trouvé dans Genèse 8:20 est le même que celui de Lévitique 1. Deuxièmement, des animaux et des oiseaux « purs » sont offerts par Noé (Genèse 8 :20). C’est Lévitique qui définit la différence entre ce qui pur et ce qui ne l’est pas, l’offrande est dite être « un parfum apaisant » pour Dieu (Gen. 8:21), qui est une expression similaire à celle trouvée fréquemment dans Lévitique, et plus particulièrement dans le chapitre 1 (vs. 9,13,17).
Le sacrifice que Noé offrit fut la base pour la promesse contractuelle de Dieu qu’Il ne détruirait plus jamais toute chose vivante par les eaux (8:21). Cette promesse ne fut pas due au fait que tout péché fut détruit de la surface de la terre. Le fait de la dépravation de l’homme (comme il sera bientôt manifesté envers Noé et sa famille) était toujours présent, car Dieu peut encore dire,
« car le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance, » (Gen. 8:21)
une phrase très similaire de celle d’Exode 32:9, où Dieu dit à Moïse,
« ---Je constate que ce peuple est un peuple rebelle. »
La base de la promesse de Dieu à Noé n’est pas la bonté de l’homme, car la dépravation de l’homme est expressément exposée. La base de la promesse d’alliance de Dieu est le résultat de l’offrande entièrement brûlée offerte par Noé. Donc, les Israélites virent que l’offrande entièrement brûlée fut un moyen d’éviter la furie de Dieu et d’obtenir Sa grâce. Le bienfait de Dieu fut le résultat d’une offrande entièrement brûlée, pas des bonnes choses faites par les hommes.
La seconde clef explicative est trouvée dans l’offrande entièrement brûlée d’Abraham dans Genèse 22. Dieu appela Abraham avec ce commandement :
« ---Prends Isaac, ton fils unique, que tu aimes, lui dit Dieu, et va au pays de Morija. Là, tu me l'offriras en sacrifice sur l'une des collines, celle que je t'indiquerai. » (Gen. 22:2)
Nous savons par le récit fait par Moïse qu’Abraham fit ce que Dieu lui commanda. Nous savons du récit du Nouveau Testament qu’Abraham était d’accord pour sacrifier son seul fils parce qu’il savait que Dieu le ressusciterait de parmi les morts (Rom. 4:19-21 ; Héb. 11:19). Par Sa grâce, il arrêta Abraham avant qu’il ne tua son fils, et fournit un bélier à sa place (Gen. 22:13).
De quelle façon le récit de l’offrande d’Isaac comme l’offrande entièrement brûlée instruisit-il les Israélites de la signification de cette offrande ? Je crois que ça leur apprit plusieurs leçons importantes. Premièrement, ils auraient pu voir que la promesse de la bénédiction de Dieu à toute la terre, la promesse de l’alliance avec Abraham (Gen. 12:1-3), impliquait la mort et la résurrection de la progéniture d’Abraham. Deuxièmement, les Israélites virent que dans l’ « offrande entièrement brûlée » l’animal sacrificiel mourrait à la place de l’homme. Isaac ne mourut pas parce que Dieu fournit un animal pour prendre sa place. Alors quand un Israélite place sa main sur la tête de l’animal sacrificiel, il aurait dû savoir que cet animal allait mourir à sa place, tout comme le bélier mourut à la place d’Isaac. Il aurait aussi dû voir que quelque chose devrait arriver dans le futur, pour que la mort d’Isaac, qui fut empêchée par le sacrifice du bélier, puisse être réalisée d’une facon bien plus monumentale.
Tout ça est devenu clair pour le saint du Nouveau Testament, mais c’était obscur pour les Israélites de l’Ancien, qui savait que Dieu travaillait de façons mystérieuses mais, encore inconnues. Jusqu’au moment où ce but fut révélé, l’Israélite offrit son offrande entièrement brûlée, pour que la furie de Dieu puisse être évitée, et pour que Ses bénédictions puissent être reçues.
L’Offrande Entièrement Brûlée et le Saint du Nouveau Testament
Sans tenir compte de ce que l’ancien Israélite comprenait du symbole de l’offrande entièrement brûlée en termes de sa réalisation future en Christ, Christ était la réalisation finale, la contrepartie de l’offrande entièrement brûlée. Jean le Baptiste indiqua cela tout au début du ministère de notre Seigneur, quand il L’accueillit avec ces mots,
« ---Voici l'Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. » (Jean 1:29)33
Nous devons être d’accord avec la théologie du Livre d’Hébreux (en particulier) et du Nouveau Testament (en général) que maintenant que Christ est venu comme l’Agneau de Dieu et mourut « une fois pour toutes », il n’y a plus de besoin pour l’offrande entièrement brûlée, le genre dont notre Seigneur est la contrepartie ultime.
Il pourrait sembler que si l’offrande entièrement brûlée n’est plus nécessaire, nous devrions conclure qu’elle n’est plus significative, puisque la théorie future de ce sacrifice a été réalisée en Christ. Il y a une signification dans laquelle la conclusion est absolument correcte. Dans un autre sens, la conclusion peut être exagérée. Permettez-moi de montrer l’importance et la pertinence de l’offrande entièrement brûlée pour les saints du Nouveau Testament d’aujourd’hui.
L’offrande entièrement brûlée (et aussi les autres) n’était pas seulement symbolique dans le sens qu’elle représentait et dépeignait, à l’avance, l’ultime offrande entièrement brûlée, Jésus Christ. Elle symbolisait aussi la foi du saint de l’Ancien Testament dans la provision de Dieu pour ses péchés, et pour son accès à Dieu. L’offrande entièrement brûlée symbolisait la foi en Dieu du saint de l’Ancien Testament, et son intention d’aimer Dieu de tout son cœur, son âme, et ses forces, et d’aimer son prochain comme lui-même.
La vénération des Israélites souvent n’était devenue qu’un simple rituel quand les sacrifices étaient offerts, mais alors la foi et l’obéissance qu’ils représentaient, ne suivaient pas. Quand cela arrivait, les prophètes réprimandaient sévèrement les Israélites pour leur hypocrisie :
« Avec quoi donc pourrai-je me présenter à l'Eternel?
Et avec quoi m'inclinerai-je devant le Dieu très-haut?
Irai-je devant lui avec des holocaustes,
avec des veaux âgés d'un an?
L'Eternel voudra-t-il des milliers de béliers,
dix mille torrents d'huile?
Devrai-je sacrifier mon enfant premier-né pour payer pour mon crime,
le fils, chair de ma chair, pour expier ma faute?
On te l'a enseigné, ô homme, ce qui est bien
et ce que l'Eternel attend de toi:
c'est que tu te conduises avec droiture,
que tu prennes plaisir à témoigner de la bonté
et qu'avec vigilance tu vives pour ton Dieu. » (Michée 6:6-8)
C’est mon avis que la foi et l’obéissance des Israélites, que le sacrifice de l’offrande entièrement brûlée symbolisait, et qui était exigé par Dieu des Israélites, sont la même foi et la même obéissance que la mort de Christ devait produire en tous ceux qui Le déclarent leur Sauveur, et que Dieu exige de nous. Ces actes de foi et d’obéissance sont décrit par les auteurs du Nouveau Testament par l’usage de la même terminologie sacrificielle comme elle est employée dans l’Ancien Testament.
Le service Chrétien, à l’église et dans la communauté, est comparé à un sacrifice :
« Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom.
Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l'entraide: voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. » (Héb. 13:15-16 ; Phil. 4:18 ; 1 Pierre 2:5)
En ce que la seule offrande entièrement brûlée qui pouvait expier les péchés a été faite par Christ, les Chrétiens n’ont plus besoin d’amener leurs agneaux à l’autel pour recevoir le pardon de leurs péchés. Mais faire un sacrifice demandait louer Dieu pour Sa grâce et déclarer son intention d’aimer Dieu et d’obéir Ses commandements. Maintenant, ce sacrifice d’animaux est obsolète, louanges et bonnes actions par elles-mêmes constituent les bons sacrifices espérés d’un Chrétien.34
Jusque-là nous avons vu que l’offrande entièrement brûlée et les autres sacrifices de l’Ancien Testament allaient amener à Christ, le sacrifice « une fois pour toutes » des pécheurs, ainsi que dans la foi et l’obéissance de la personne qui offre, ce dont les sacrifices symbolisaient. Il y a encore une autre façon par laquelle les sacrifices nous concernent. Les mêmes principes que les sacrifices devaient enseigner aux Israélites et ceux que ces sacrifices nous enseignent, sont toujours pertinents aujourd’hui, aussi pertinents qu’ils étaient dans le temps des Israélites. Permettez-moi d’identifier quelques-uns de ces principes et de suggérer quelques-unes de leurs implications pratiques pour les saints du Nouveau Testament. Comme notre étude de Lévitique continue, nous poursuivrons ces principes en grands détails.
(1) Le principe de la corruption de l’homme. L’offrande entièrement brûlée n’était pas une offrande pour un péché particulier, mais était associée avec d’autres offrandes, et avec toute sorte d’occasions, de deuil et de repentance, à la célébration et à la joie. Le but de ce sacrifice, je crois, était d’être un rappel pour les Israélites de la perversion de l’homme. Comme Dieu Lui-même le dit dans Genèse 8:21,
« le cœur de l'homme est porté au mal dès son enfance »
En toute occasion, quand un Israélite voulait approcher Dieu, pour le vénérer, pour être accepter par Lui, il devait venir avec une offrande entièrement brûlée, reconnaissant ainsi et prenant ses dispositions pour sa nature pécheresse. Nous ferions bien de ne pas oublier notre propre dépravation.
Le principe est le même pour le Chrétien d’aujourd’hui. Alors qu’il est vrai que Christ mourut pour nos péchés, une fois pour toutes, il est toujours vrai que nous ne serons jamais libérés de la présence du péché avant d’être en la présence de Dieu, dans des corps ressuscités. Notre condition présente est la raison même pour laquelle nous devons mourir, et aller au ciel en une forme différente (1 Cor. 15). Parce que nous sommes toujours corrompus par le péché, nous devons suspecter et analyser tous nos motifs et nos actions. Nous devons réaliser que si nous sommes témoins, prêchant ou servant, nos actions peuvent paraître pieuses, mais peuvent être incitées par des motifs des plus bas. Nous devons réaliser que nous avons besoin de l’intercession et de la médiation présente du Christ, que nous avons besoin de Lui chaque heure, oui chaque moment. La seule raison pour laquelle nous pouvons approcher Dieu est due au travail sacrificiel du Christ.
(2) Le principe de particularité. Si les Israélites n’apprenaient qu’un rien des règles méticuleuses que Dieu avait données à propos de l’offrande entièrement brûlée et tout le reste, c’était qu’Il était très sensitif à la façon dont les hommes L’approchaient. La nature rebelle de l’homme l’incline à vouloir approcher Dieu à sa façon. La chanson « My Way », illustre cette tendance. Dieu ne permit pas aux hommes de L’approcher à leur façon, mais conformément aux moyens qu’Il avait établi Lui-même. Les hommes ne pouvaient seulement approcher Dieu que par le moyen du Tabernacle, des prêtres, et des sacrifices. Aujourd’hui, les hommes ne peuvent seulement approcher Dieu que par Sa façon, par la personne et le travail de Jésus Christ, qui comme l’Agneau sacrificiel, mourut pour nos péchés, montrant la route pour arriver jusqu’à Dieu. Notre Seigneur transmit l’exclusivité de Sa mort comme le chemin vers Dieu quand Il dit,
«… je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)
Si vous voulez approcher Dieu, pour être assurés du pardon de vos péchés, et pour vivre en Sa présence pour l’éternité, mes amis, vous ne pouvez le faire que par la foi en la personne de Jésus Christ, qui est venu sur terre et mourut à votre place. Rien d’autre n’est acceptable pour Dieu. D’aucune autre façon ne serez-vous trouvés acceptable en Lui.
(3) Le principe d’agrément avec Dieu. Intimement lié à cela est le principe d’agrément avec Dieu. Il y a beaucoup d’accentuation de nos jours sur l’agrément avec soi-même ou la self-estime, dont la plupart est mal orienté. La self-estime contemporaine est concentrée sur l’intérieur de soi pour l’acceptation, alors que la Bible nous dit que l’ultime acceptation que nous devons rechercher est celle de Dieu. Aujourd’hui, les gens veulent « se sentir bien dans leur peau » en cherchant le bien qui est en eux, alors que les paroles de Dieu nous affirment que nous ne sommes pas bons, mais que nous devons rechercher la grâce de Dieu ce qui est provoquée par quelque chose en dehors de nous-mêmes, ultimement en quelque chose que nous mettons à mort. Aujourd’hui on nous dit, même de la chaire, que nous devons d’abord nous sentir bien dans notre peau, nous devons nous aimer nous-mêmes, et puis nous serons capables d’aimer Dieu. La Bible nous dit que nous ne pouvons pas, nous de devrions pas, nous accepter nous-mêmes avant que Dieu ne nous ait acceptés.
Le point est que la Bible dépeind l’acceptation de Dieu comme la chose la plus importante, et que faire de grands sacrifices vaut de payer le prix pour obtenir la bénédiction de Dieu. Regardons l’agrément avec Dieu comme étant la chose suprême, et oublions tout, incluant l’égoïsme et le narcissisme, pour l’obtenir. C’est dans notre mort, en Christ, que Dieu est content. C’est en abandonnant notre vie que nous la gagnons. Et comme Chrétiens, aucun motif ne devrait être plus fort que ce qui fait plaisir à Dieu, de L’entendre nous dire,
« Très bien, lui dit son maître, tu es un bon serviteur, en qui l'on peut avoir confiance. Tu t'es montré fidèle en peu de choses. » (Matt. 25:21)
(4) Le principe de pardon à travers le versement du sang. La nature pécheresse de l’homme est traitée par le versement de sang innocent, le sang d’une victime sacrifiée. L’offrande entièrement brûlée communique et illustre ce principe de pardon.
(5) Le principe d’identification. Celui qui devait bénéficier de la mort de la victime sacrificielle devait s’identifier avec cet animal. Cela en était un, en premier, qu’il avait soit élevé ou obtenu à un grand prix. Puis la personne qui faisant l’offrande, plaçait sa main sur la tête de la victime, s’identifiant symboliquement avec elle, puis la tua à sa place. A part s’identifier avec l’animal sacrificiel de cette façon, le sacrifice n’avait aucun bienfait pour l’Israélite.
Nous aussi sommes rachetés, et pardonnés quand nous nous identifions avec le Seigneur Jésus Christ dans Sa mort, enterrement et résurrection. Le baptême est le rituel que Dieu a établi, où les hommes s’identifient personnellement avec le travail du Christ. Le baptême ne sauve pas les hommes par lui-même mais l’identification avec le Christ (qui est symbolisé et exprimé par le baptême) est l’arrangement que Dieu a ordonné pour que nous puissions être délivrés du jugement que nous méritons. Ceux qui ne sont pas baptisés ne comprendront pas l’importance et l’urgence de cette action publique d’identification ou ils ne se sont peut-être pas identifiés avec Christ par la foi.
(6) Le principe du sacrifice. Une des uniques contributions de l’offrande entièrement brûlée est qu’elle illustre le sacrifice dans sa forme la plus pure. Un animal de grande valeur est complètement offert à Dieu. Ni la personne qui offre, ni le prêtre, ne gagnent grand chose de l’offrande, autre que le bénéfice d’être reconnu acceptable pour Dieu, qui est en fait l’ultime bénéfice.
Ce genre de sacrifice est rarement pratiqué, et même quand il l’est, on questionne la sagesse d’un tel gaspillage. Aujourd’hui la veuve qui donne ses deux petites miettes pourrait être critiquée pour son manque de prévoyance et de préparation pour l’avenir. La femme qui versa le parfum très cher, oignant les pieds de notre Seigneur, fut accusée de gaspillage. Alors nous avons tendance à donner nos vieilles choses à Dieu, pendant que nous gardons ce qui est neuf et meilleur pour nous. Nous ne connaissons pas grand chose compare à donner le meilleur de nous-mêmes à Dieu, sans espoir de rien de mieux que Son approbation.
Mais ce genre de sacrifice est ce que Dieu demande de ceux qui seraient de vrais disciples. Les disciples sont ceux qui abandonnent tout pour suivre Christ. Ils comptent le coût d’être un disciple, puis ils le payent joyeusement. Quand nous donnons de nous-mêmes à Dieu, comme un sacrifice vivant (Rom. 12:1-2), nous devons le faire totalement, sans réserve, pour Lui faire plaisir. Que Dieu nous permette de pratiquer ce genre de sacrifice dans nos propres vies !
21 “Outside the tent was found the large altar for burnt offerings, 7 ft. 6 inches (2.2 meters) square and 4 ft. 6 inches (1.3 meters) high, which is described in Exod. 27:1-8.” Gordon J. Wenham, The Book of Leviticus (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1979), pp. 52-53.
22 When I refer to the term “burnt offering” here I refer specifically to that offering which is designated by the same Hebrew term as is found in Leviticus chapter one.
23 It is noteworthy that in this first account of a “burnt offering” the term “clean” appears, a term which is greatly clarified in Leviticus. Also, the sacrifice of the “burnt offering” offered by Noah was said to produce a “soothing aroma” to the Lord (Gen. 8:21), an expression frequently employed (at least in very similar terms) in Leviticus (e.g. 1:9, 17). This suggests that many of the practices which are regulated in Leviticus are not initiated here, but have their origin much earlier in the history of God’s dealings with men.
24 “The following laws deal with offerings made by private persons. The public national sacrifices offered each day and at the festivals are listed in Num. 28-29. But here it is a question of a personal act of devotion or atonement.” Wenham, p. 50.
25 Special times of offering burnt offerings are summarized in 2 Chronicles 8:13: “And did so according to the daily rule, offering them up according to the commandment of Moses, for the sabbaths, the new moons, and the three annual feasts—the Feast of Unleavened Bread, the Feast of Weeks, and the Feast of Booths” (cf. also 2 Chron. 31:3).
26 Wenham, p. 52.
27 Leviticus 1:2 makes it clear that only domesticated animals may be offered, and not wild game, which is (too) easily obtained.
28 “Furthermore, only perfect animals were acceptable in worship (Lev. 1:3, 10; 22:18ff.). Only the best is good enough for God. The prophet Malachi later told those who offered second-rate animals that they were despising the Lord’s name and polluting his table … Meat was a rare luxury in OT times for all but the very rich (cf. Nathan’s parable, 2 Sam. 12:1-6). Yet even we might blanch if we saw a whole lamb or bull go up in smoke as a burnt offering. How much greater pangs must a poor Israelite have felt.” Wenham, p. 51.
29 Wenham agrees that the male species is more highly valued: “Male animals were also regarded as more valuable than females. For example, in the case of purification offerings a ruler had to bring a he-goat, but an ordinary person was expected to offer only a she-goat (4:22-31). Except for the burnt offering and reparation offerings, animals of either sex could be offered: the limitation to male animals shows the high status of these two sacrifices.” Ibid., p. 55.
Harrison, however, disagrees: “Here and in 5:18 alone a male animal is specified for sacrifice. The choice of a male may reflect the dominance of that sex in other than matriarchal societies, but it may well have embraced a more pragmatic purpose also. Where a choice was involved, male animals were more expendable than females in a society in which livestock was equivalent to both capital and income. Fewer males than females were necessary for the survival of the herds and flocks, since the male was utilized only periodically for purposes of breeding. By contrast, the female functioned as a continual provider of milk and its by-products in addition to producing new livestock from time to time.” R. K. Harrison, Leviticus: An Introduction and Commentary (Downers Grove: Inter-Varsity Press, 1980), pp. 43-44.
I find Harrison’s reasoning hard to accept. The rarer animal (the male, by his admission) is the more expensive. Due to his role in the reproduction process, the male could reproduce many offspring, while the female would produce (normally) but one offspring. To give up a female was some loss; to give up the male, great loss. In either case, however, since the animals sacrificed were young, neither had yet produced for its owner. The owner was to sacrifice the animal just at that point in time when the animal was gaining value, after a period of what we might call “negative cash flow.” This really was a sacrifice, then.
30 “The ancient worshipper did not just listen to the minister and sing a few hymns. He was actively involved in the worship. He had to choose an unbelmished animal from his own flock, bring it to the sanctuary, kill it and dismember it with his own hands, then watch it go up in smoke before his very eyes. He was convicted that something very significant was achieved through these acts and knew that his relationship with God was profoundly affected by this sacrifice.” Wenham, p. 55.
31 Wenham stresses this when he writes, “Lay is perhaps a rather weak translation of the Hebrew (samak); ‘press’ might be preferable (cf. Isa. 59:16; Ezek. 24:2; 30:6; Amos 5:19). The worshipper was not just to touch the animal; he was to lean on it.” Wenham, p. 61.
32 Wenham seems to agree when he writes, “… the burnt offering makes atonement for sin in a more general sense.” Ibid., p. 57.
33 The words of John the Baptist are especially relevant, since he did not say, “who takes away the sins (plural) of the world,” but rather, “who takes away the sin of the world.” Christ as the Lamb of God, as the antitype of the burnt offering, deals with the depravity of man, with man’s sinfulness in general, as well as his sinfulness in terms of specific sins.
34 Wenham, pp. 64-65.
Related Topics: Sacrifice