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Where the world comes to study the Bible

16. La Sainteté : La Bonne et la Mauvaise (Lévitique 21 et 22)

Introduction

J’ai une confession à faire. J’ai presque oublié Lévitique 21 et 22, pensant qu’il n’avait pas beaucoup d’importance pour le Chrétien du 20ème siècle. Qu’est-ce que j’avais tort !

Il serait facile d’en venir à la conclusion hâtive que ces deux chapitres étaient sans valeur et ne valant que peu de notre temps. Après tout, c’est l’Ancien Testament, et nous sommes des saints du Nouveau Testament. C’est le Livre de Lévitique, et ces chapitres ont rapport au clergé d’Aaron. De plus, ces chapitres traitent avec les profanations cérémoniales, qui ne continuent pas dans le Nouveau Testament. Maintenant si les profanations étaient des péchés comme meurtre, mentir, idolâtrie, ça pourrait être un autre sujet… et notre texte pourrait sembler être aussi approprié que la vitesse de pointe d’un cheval dans la ligne droite de l’hippodrome de Vincennes.

Il y a trois raisons évidentes pour la pertinence de ces deux chapitres et pour leur étude dans cette leçon. Premièrement, une compréhension de Lévitique 21 et 22 améliorera beaucoup notre compréhension du Nouveau Testament.

En tant qu’enseignant d’école publique, et maintenant un qui enseigne dans les prisons, j’ai trouvé que je pouvais mieux comprendre l’individu particulier avec lequel je travaillais en apprenant quelque chose de son passé. Les attitudes et les comportements que je ne comprenais pas correspondaient souvent quand je découvrais le genre d’enfance que l’individu avait eu et quelles expériences et tournants de vie ont façonné ses perspectives.

La même chose peut être dite pour les scribes et les pharisiens dans le Nouveau Testament. Depuis le moment notre Seigneur commença Son ministère public, Il était inflexiblement opposé par un groupe puissant et hostile de leaders juifs religieux – les scribes et les pharisiens. Parmi eux étaient des prêtres. Effectivement, les prêtres étaient instrumentaux dans la crucifixion de notre Seigneur :

« L'aube s'était levée. L'ensemble des chefs des prêtres et des responsables du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.

   Ils le firent lier et le conduisirent chez Pilate, le gouverneur, pour le remettre entre ses mains. » (Matt. 27:1-2)

La différence fondamentale qui apparut rapidement entre notre Seigneur et les scribes et les pharisiens était la définition de la sainteté. Les scribes et les pharisiens avaient une perception déformée de la définition de la sainteté de l’Ancien Testament., qui pour eux était atteinte par l’effort humain, en évitant la profanation cérémoniale externe et en observant les rites prescrits par la Loi de Moïse. Ainsi, ils conclurent que Jésus, qui se mélangeait avec les pécheurs, qui touchait les lépreux, et qui contesta leur interprétation de la Loi, ne pouvait être qu’un pécheur, qui opérait par le pouvoir de Béelzébul. A la fin, jouant leur version de la sainteté et leur interprétation des Ecritures de l’Ancien Testament à leur conclusion finale, ils L’ont trouvé digne de mort.

Cette opposition à notre Seigneur ne s’est pas terminée avec Sa mort, Son enterrement, et Sa résurrection. Elle continua, attaquant l’église, à la fois de l’extérieur et de l’intérieur. Le Livre d’Actes enregistre beaucoup de ces attaques. Les épitres, comme le Livre de Galates, montrent que le problème en était un persistant, un que les apôtres prirent très au sérieux.

Nous ne comprendrons pas les scribes et les pharisiens et leurs opinions et actions si nous ne saisissons pas leur passé. A mon avis, nous pouvons trouver la plupart de leur passé dans Lévitique 21 et 22. Je dois admettre que je n’ai jamais eu aucune empathie pour les scribes légalistes et les pharisiens jusqu’à présents. Je ne pouvais vraiment pas comprendre d’où leur légalisme arriva. Ce ne fut pas avant d’avoir eu à me battre personnellement avec le sens et les applications de Lévitique 21 et 22 que j’ai gagné une appréciation pour la trappe dans laquelle les scribes et les pharisiens tombèrent, une qui pourrait facilement arriver dans l’étude de ce passage par quelqu’un. Je crois maintenant que leur erreur, comme elle est vue dans le Nouveau Testament, est à l’ origine dans notre texte, autant ou plus que dans n’importe quel autre passage dans l’Ancien Testament.

Si nous voulons comprendre l’opposition du Judaïsme contre notre Seigneur et Son église, nous devons comprendre comment et pourquoi les dirigeants religieux juifs échouèrent à interpréter et à appliquer correctement notre texte. Dans notre étude de Lévitique 21 et 22, nous rechercherons à trouver les racines des erreurs des adversaires de Jésus, les scribes et les pharisiens.

Deuxièmement, notre étude nous fournira des instructions concernant l’interprétation et l’application correcte de l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament nous fournit une image plus claire de l’interprétation erronée de la Loi de l’Ancien Testament par les scribes et les pharisiens.

Ce matin, quand je suis venu à l’église, je suis allé me laver les mains. J’ai découverts à ma consternation (alors que mes mains trempées) que le distributeur automatique de serviettes en papier ne marchait pas, alors je l’ai ouvert et mis un nouveau rouleau de papier dedans. A l’intérieur il y avait deux illustrations. Une était la « bonne » façon de charger le distributeur. A coté était une autre illustration, de la « mauvaise » façon de le charger. En voyant la correcte façon à cote de la mauvaise, une personne pourrait apprendre comment le rouleau de papier devrait être chargé.

Alors, le Nouveau Testament aussi nous donne deux illustrations claires de l’interprétation et l’application de la Loi de l’Ancien Testament – la « mauvaise » façon des scribes et des pharisiens, et la « bonne » façon de notre Seigneur et Ses apôtres. Ainsi, en comparant et contrastant la fausse avec la vraie interprétation de la Loi de l’Ancien Testament, nous apprenons une précieuse leçon en herméneutique, la science d’interprétation biblique. C’est spécialement utile quand on traite avec les passages de l’Ancien Testament, comme notre texte dans Lévitique, qui sont quelques-uns des textes les plus difficiles à interpréter et à appliquer pour le Chrétien du Nouveau Testament.

Et ainsi, notre étude augmentera grandement notre compréhension du Nouveau Testament, et nous fournira aussi un modèle pour l’étude de l’Ancien Testament. Mais il y a encore un autre bénéfice de notre étude dans cette leçon.

Troisièmement, notre étude de Lévitique 21 et 22 expose une erreur qui est courante dans l’église d’aujourd’hui tout comme elle était dans les jours de notre Seigneur. L’erreur des scribes et des pharisiens fut perpétuée et même raffinée à travers l’histoire de l’église des jours de notre Seigneur jusqu'à aujourd’hui. Essentiellement, cette erreur a quelque chose à voir avec une fausse perception de la sainteté. De nombreux Chrétiens ont été déroutés vers des cultes variés, qui promettaient tous un niveau plus élevé de sainteté dont le saint avait déjà fait l’expérience.

Les titres des quelques-uns des meilleurs livres sur les perversions de la vie spirituelle sont l’évidence de ce fait. L’excellent petit livre de Dr. Ironside, Holiness, la Bonne et la Mauvaise,119n est un exemple. Je suis énormément endetté envers Dr. Ironside, pas seulement pour le titre de cette leçon, mais aussi pour un aperçu dans les versions perverties de la sainteté offertes par les cultes. L’excellent livre récent de Bussell, Unholy Devotion : Why Cults Lure Christians,120est un autre exemple. Ces deux livres avertissent le lecteur que les cultes offrent le saint sans méfiance, une « sainteté » qui peut souvent beaucoup ressembler à celle des scribes et des pharisiens.

Et ainsi notre étude de ces deux chapitres de Lévitique peut être de grande valeur pour nous, en enrichissant notre compréhension du Nouveau Testament, en fournissant un modèle d’interprétation de l’Ancien Testament, et en exposant l’erreur qui est fréquente de nos jours. Ecoutons bien aux paroles de Dieu dans ces deux chapitres.

Notre Approche

Notre approche dans cette leçon sera un peu différente de la norme. Nous commencerons par voir le texte de Lévitique à travers les yeux aveugles des « prêtres » des jours de Jésus, puis en discernant de l’enseignement de notre Seigneur quelle a été l’erreur de Ses adversaires. Ensuite, nous chercherons à déterminer comment ils arrivèrent à leur vue erronée de Lévitique 21 et 22. Nous essaierons alors de voir où ils se sont trompés dans leur interprétation et application de la Loi, et finalement ce que Lévitique avait l’intention d’enseigner. En conclusion, nous chercherons à appliquer ce que nous avons appris à nos propres vies.

La Structure de Lévitique 21 et 22

Les chapitres 21 et 22 sont divisés en six sections, avec chaque chapitre ayant trois sections. Chaque section est marquée par la phrase, en formes légèrement modifiées,

« … moi, l’Eternel, qui vous rend saints. » (21:8,15,23 ; 22:9,16,32)

Cette expression arrive ailleurs seulement dans Lévitique 20:8. Les sections et leurs thèmes principaux sont ci-dessous :

    · Comment les prêtres devaient éviter d’être profanés (21:1-9)

    · Comment le grand prêtre évitait d’être profané (21:10-15)

    · Les imperfections physiques qui profanaient les prêtres (21 :16-24)

    · La profanation et la consommation de la nourriture des prêtres (22:1-9)

    · Ceux qui sont autorisés à manger la nourriture des prêtres (22:10-16)

    · Offrandes acceptables (22:17-33)

Observation de Lévitique 21 et 22

Alors que nous ne pouvons pas et ne pourrons pas fouiller dans ces deux chapitres en détails, nous devons faire plusieurs observations d’ensemble, qui sont essentielles pour comprendre à la fois les interprétations correctes et incorrectes de ces chapitres.

(1) Ces chapitres sont adressés aux prêtres d’Aaron (21:1 ; 22:1-2) et au grand prêtre (21 :10-15). Les chapitres 17-20 étaient adressés aux Israélites en général (incluant aussi les prêtres, 17:2), définissant comment la sainteté devait être pratiquée dans les activités quotidiennes de la vie. Les chapitres 21 et 22 retournent aux prêtres en particulier. Les chapitres 23 et suivants seront à nouveau plus généraux.

Puisque ce texte était adressé aux prêtres d’Israël, les prêtres des jours de Jésus auraient compris son enseignement de s’appliquer directement à eux. C’était leur mauvaise compréhension de ce texte, et leur mauvaise application qui résultèrent en leur opposition immédiate et intense de notre Seigneur, son enseignement, et Sa pratique. Si les scribes et les pharisiens regardaient n’importe quel texte de l’Ancien Testament comme étant « à eux », c’est le passage que nous étudions, car Dieu indique clairement que c’était écrit pour les fils d’Aaron, les prêtres d’Israël.

(2) Ces chapitres exigent un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres. S’il y a un standard élevé pour les prêtres (21:1-9), il y a un standard encore plus élevé pour le grand prêtre (21:10-15). La plus haute la position, le plus haut le standard. Cela peut être vu dans plusieurs domaines, mais concentrons nous sur deux exemples.

Dieu établit un standard plus élevé de séparation de la profanation pour les prêtres concernant la mort. Tous les Israélites étaient interdits d’avoir des têtes chauves ou de se raser les coins de la barbe, ou de se faire des incisions comme signes de deuil (Lév. 19:27 ; 21:1-5,10-12 ; Deut. 14:1). Normalement, ce serait un membre proche de la famille qui enterrerait une personne qui venait de mourir.

Naturellement, en ayant un contact physique avec le corps d’une personne morte, les Israélites seraient rituellement impurs et devraient passer par le rite de purification. Cependant, le prêtre pourrait seulement enterrer les membres proches de sa famille (21:1-4). Le grand prêtre ne pouvait même pas quitter le tabernacle pour participer à un deuil, ni était-il permit de prendre par à l’enterrement même d’un membre proche de sa famille (21:10-12).

Dieu établit aussi un standard plus élevé pour les prêtres sur le sujet du mariage. Un Israélite ordinaire avait plus de liberté dans son choix d’épouse que les prêtres, qui pouvaient marier une veuve, mais pas une divorcée (21:7). Le grand prêtre ne pouvait marier qu’une vierge de son propre peuple (21:13-15).

(3) La nature de la profanation n’est pas celle de conduite immorale ou d’un péché spécifique, mais de profanation rituelle externe. La profanation qui devait être évitée par les prêtres n’était pas ce à quoi nous aurions dû nous attendre : mentir, voler, idolâtrie, et meurtre. Plutôt, la profanation implique des choses comme contact avec les morts, autres formes d’impureté rituelle, contamination par mariage, et avoir des défauts physiques – toutes sortes de choses que nous n’appellerions pas des péchés. La profanation rituelle est permise par les prêtres, sous certaines conditions (21:2-3), mais dans chaque cas de profanation interdite, ce n’est pas une question de péché, mais de contamination rituelle. Ce fait est un élément important dans l’erreur des scribes et des pharisiens.

L’Erreur des Scribes et des Pharisiens des Jours de Jésus

Je vais isoler trois formes d’erreur dont les scribes et les pharisiens furent coupables, comme elles sont exposées par notre Seigneur dans les récits des Evangiles dans le Nouveau Testament. Considérons brièvement chacune d’elles.

Erreur 1 : L’Elitisme

Les scribes et les pharisiens des jours de Jésus avaient une attitude particulière de « plus saint que toi ». Ils se voyaient comme une élite spirituelle, et ils méprisaient le peuple comme inférieur. C’est particulièrement évident dans deux passages :

« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:

   ---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.

   Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
   «O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas.

   Moi, je jeûne deux jours par semaine, je donne dix pour cent de tous mes revenus.» » (Luc 18:9-12)

« Quelques-uns voulaient l'arrêter mais personne n'osa porter la main sur lui.

   Les gardes du Temple retournèrent auprès des chefs des prêtres et des pharisiens. Ceux-ci leur demandèrent:
   ---Pourquoi ne l'avez-vous pas amené?

   Ils répondirent:
   ---Personne n'a jamais parlé comme cet homme.

   ---Quoi, répliquèrent les pharisiens, vous aussi, vous vous y êtes laissé prendre?

   Est-ce qu'un seul des chefs ou un seul des pharisiens a cru en lui?

   Il n'y a que ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi... ce sont tous des maudits! » (Jean 7:44-49)

Alors que notre Seigneur était incroyablement doux pour ceux qui savaient et admettaient être des pécheurs (telle que la « femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean et la « femme prise en adultère dans le chapitre 8 de Jean), Il était passionné dans Son attaque sur les scribes et pharisiens satisfait d’eux-mêmes. L’attaque commença ouvertement avec le Sermon sur la Montagne (Matt. 5-7). Au début du sermon, Jésus dit que ceux qui sont bénis sont ceux l’opposés des scribes et des pharisiens – les pauvres, les humbles, ceux qui ont faim et soif pour la vertu (Matt. 5:3-9). Il avertit aussi les gens que leur vertu aurait à excéder celle des scribes et des pharisiens s’ils voulaient entrer dans le royaume des cieux (5:20). Puis il commença à montrer que l’interprétation de la Loi de l’Ancien Testament des scribes et des pharisiens était fausse

«---Vous avez appris…  Eh bien, moi, je vous dis…» (Matt. 5:21-22).

Quand Jésus finit Son sermon, le peuple comprit l’idée. Ils reconnurent que :

« Car il parlait avec une autorité que n'avaient pas leurs spécialistes de la Loi. » (Matt. 7:29)

Ainsi, le Sermon sur la Montagne dépouilla les scribes et les pharisiens de leur autorité aux yeux du peuple. Il n’est pas étonnant qu’ils contestaient continuellement l’autorité de notre Seigneur pour faire et enseigner comme Il le faisait (Matt. 21:23).

Quand Jésus divergea dans Son interprétation de la vue traditionnelle tenue par les scribes et les pharisiens, Il répondit d’une façon qui accentua leur ignorance.

«---N'avez-vous pas lu… »

Il demanda (Matt. 19:4), suggérant qu’une simple lecture de l’Ancien Testament (sur lequel ils se pensaient être des experts) leur aurait montré qu’ils avaient tort. Puis, Il ajouta que le royaume de Dieu appartenait aux petits enfants, plutôt qu’aux sages (Matt. 19:4, 11:25). Sa dernière confrontation avec les scribes et les pharisiens fut si âpre qu’elle précipita (pas par accident) Sa trahison, Son arrestation, et Sa crucifixion (Matt. 23).

Où les scribes et les pharisiens se sont-ils gourés dans leur interprétation de l’Ancien Testament, qui les conduisit à se regarder comme l’élite spirituelle ? Je crois que leur erreur vient d’une mauvaise interprétation de Lévitique 21 et 22. Ils virent correctement que ces deux chapitres étaient adressés aux prêtres, pas au peuple. Et de cela, ils conclurent qu’ils étaient donc plus saints que ce dernier, l’élite spirituelle d’Israël.

Les principes étaient corrects, mais la conclusion était fausse. Paul aurait particulièrement répondu, « Loin de là » (Rom. 6:2,15). Des standards plus élevés n’assurent pas nécessairement des gens « plus saints ». Assumer, comme ces leaders religieux l’ont fait, que la position d’une personne prouvait sa piété est faux. Satan prend plaisir à placer ses serviteurs dans des positions religieuses et proéminentes (Matt. 7:15 ; 2 Cor. 11:13-14). Regardez à Judas, ou aux grands prêtres de ces jours, qui rejetèrent le Messie de Dieu et Le mirent à mort comme un criminel.

Alors, qu’est-ce que Lévitique 21 et 22 avaient l’intention de nous apprendre, s’ils n’instruisaient pas les prêtres à être plus saint que les laïcs ? Je crois qu’ils enseignèrent qu’une plus grande position et privilège sont accompagnés d’une plus grande responsabilité. D’après l’enseignement de notre Seigneur,

« …plus on vous aura confié, plus on demandera de vous. » (Luc 12 :48)

Cependant, un plus grand degré de séparation de la profanation rituelle ne rend pas une personne plus sainte. Remarquez les paroles de l’apôtre Paul en référence au même sujet :

« Vous êtes morts avec le Christ à tous ces principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde. Pourquoi alors, comme si votre vie appartenait encore à ce monde, vous laissez-vous imposer des règles du genre:

   « Ne prends pas ceci, ne mange pas de cela, ne touche pas à cela!...»?

   Toutes ces choses ne sont-elles pas destinées à périr après qu'on en a fait usage? Voilà bien des commandements et des enseignements purement humains!

   Certes, les prescriptions de ce genre paraissent empreintes d'une grande sagesse, car elles demandent une dévotion rigoureuse, des gestes d'humiliation et l'assujettissement du corps à une sévère discipline. En fait, elles n'ont aucune valeur, sinon pour satisfaire des aspirations tout humaines. » (Col. 2:20-23)

Il n’y avait pas de raisons pour un descendant d’Aaron d’assumer que sa position de prêtre le rendait plus saint que les autres, bien qu’elle exigeait de lui d’être plus prudent de ne pas devenir plus profané rituellement. Dieu a souverainement choisi Aaron pour être le grand prêtre d’Israël, et ses descendants d’être des prêtres. Un regard à la vie et au ministère d’Aaron montre rapidement que ni lui (souvenez vous, il conduisit la vénération du veau d’or, Exode 32), ni ses fils (souvenez vous la mort de Nadab et Abihou, Lév. 10), n’étaient plus saints.

Mesurer la sainteté personnelle en termes de pureté cérémonielle et rituelle est une erreur. La sainteté de Dieu doit être manifestée à travers l’obéissance à Ses commandements et en aimant notre prochain comme nous-mêmes. Rappelez-vous aussi que bien qu’un prêtre était rituellement pur, il ne pouvait approcher Dieu que par le moyen du sang versé d’un animal sacrificiel innocent et parfait.

Les prêtres étaient ceux qui offraient les sacrifices du peuple, et ainsi un standard de conduite plus élevé était essentiel pour assurer que les offrandes qu’ils sacrifiaient étaient acceptables à Dieu (Lév. 21:6). En plus, les prêtres étaient aussi des leaders israélites. C’est mon observation que les leaders, dans l’Ancien Testament et le Nouveau (1 Tim. 3), étaient exigés de vivre selon un standard plus élevé, et pour de bonnes raisons. Les leaders devaient illustrer les idéaux de Dieu pour le caractère et la conduite, pas le standard minimum. Permettre aux leaders de vivre selon le standard le plus bas, plutôt que selon l’idéal, serait encourager le peuple à vivre de la même façon, plutôt que de les pousser vers le plus haut niveau de conduite.

Les scribes et pharisiens avaient tort de se considérer comme l’élite spirituelle. Vraisemblablement, les standards les plus élevés que Dieu exigeait des dirigeants devraient causer une personne à être plus sensible à l’impureté et la contamination de sa vie, et ainsi d’être rendue modeste par sa position de dirigeant. La modestie, non la fierté, est la marque des chefs de Dieu. Lévitique fut écrit pour assurer une plus grande sensibilité envers la corruption de la part des prêtres, pour ne pas créer un sens de fierté, comme s’ils étaient mieux parce que Dieu exigeaient plus d’eux.

Erreur 2 : Les Tourments Excessifs Avec Apparences Extérieures

Nous avons remarqué auparavant que les choses qui contaminaient les prêtres et devaient être évitées, n’étaient pas des imperfections de caractère ou même de conduite (péchés comme mentir, idolâtrie, meurtre, voler), mais étaient des profanations rituelles, comme contact avec les morts, mariage avec une personne qui n’était pas vierge, ou ayant des défauts physiques. En d’autres mots, il serait facile de faussement égaler la piété (sainteté) avec la pureté rituelle.

Cette correspondance n’aurait pas dû être faite si sommairement par les scribes et les pharisiens, mais les récits des Evangiles nous informent que c’est ce qui est arrivé. Les scribes et les pharisiens pensaient que la sainteté était essentiellement un sujet de pureté externe et rituelle. Ainsi, pour les scribes et les pharisiens, la sainteté était largement une question de garder ses distances de la profanation, et spécialement des « pécheurs ». Il arriva que ces pécheurs étaient juste ceux qu’ils détestaient de toute façon, alors il était facile d’être « pur ».

Le lavage rituel était un fétiche pour les scribes et les pharisiens, et ils ne pouvaient pas imaginer comment Jésus et Ses disciples pouvaient manger sans « laver leurs mains » (Marc 7:2). Pire encore, ils étaient dégoutés par le fait que Jésus mangeait avec les pécheurs (Marc 2:15-16). Quand Jésus guérit ceux qui étaient profanés par la lèpre, Il les toucha (Matt. 8:1-3), un acte incompréhensible pour les scribes et pharisiens méticuleux.

Finalement, Jésus dut confronter directement le problème. Il le fit en enseignant que la profanation ne vient pas de l’extérieur (les choses de l’extérieur), mais de l’intérieur (le cœur) :

« ---Ecoutez-moi tous, et comprenez-moi bien.

   Rien de ce qui vient du dehors et qui pénètre dans l'homme ne peut le rendre impur. C'est, au contraire, ce qui sort de l'homme qui le rend impur!..

… ---Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.

    Car c'est du dedans, c'est du cœur de l'homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent à l'immoralité, au vol, au meurtre,

    à l'adultère, l'envie, la méchanceté, la tromperie, le vice, la jalousie, le blasphème, l'orgueil, et à toutes sortes de comportements insensés.

    Tout ce mal sort du dedans et rend l'homme impur. » (Marc 7:14b-15,20-23)

Jésus tenait à cette vue de la profanation. Il enseigna cela, pas comme une nouvelle révélation, quelque chose distincte et différente de la Loi de Moïse, mais étant enseignée par la Loi. Alors, dans le Sermon sur la Montagne, Jésus pressa au delà du mal extérieur condamné par la Loi vers le mal intérieur, les mauvaises attitudes qui conduisaient vers les mauvaises actions. Le meurtre, Il enseigna, était causé par la haine, et donc la Loi exigeait que les hommes devaient traiter avec la haine (Matt. 9:21). L’adultère était causé par le désir sexuel, et ainsi la Loi disait que les hommes devaient traiter (drastiquement, Matt. 9:43) avec le péché et ses racines, à sa source. Maintes fois, l’intérieur est accentué comme principal et l’extérieur comme secondaire (Matt. 15 :16-20 ; 23 :25-28). On doit s’occuper des deux (Matt. 23:23), mais l’impureté intérieure est toujours présentée comme la cause de la profanation extérieure (l’effet).

Mais l’enseignement de notre Seigneur correspond-il aux instructions données aux prêtres dans Lévitique 21 et 22 ? Notre Seigneur enseigne que l’accent devrait être sur l’intérieur et non pas sur l’extérieur, et cela est ce que la Loi enseigne aussi, mais est-ce que notre texte enseigne cette vérité ? Je crois qu’il le fait, bien que cela ne soit pas immédiatement apparent. Permettez-moi d’expliquer comment et pourquoi.

Nous devons commencer par reconnaître que nous pouvons comprendre des vérités abstraites seulement en termes concrets. Ainsi, nous faisons des modèles d’atomes, pour que les gens puissent comprendre ce qu’un atome est. Nous décrivons la lune comme étant ronde, et rêche sur son extérieur comme une orange. Paul référa la Loi de l’Ancien Testament comme un professeur, qui nous prépare pour la Nouvelle Alliance et la venue de Christ (Gal. 3:24). Ailleurs, la Loi est décrite en termes de « principes élémentaires », pour lesquels Christ mourut (Col. 2:20). Il n’y a aucun doute que Lévitique concentre sur la profanation externe, rituelle. Cela était fait pour que le peuple de Dieu puisse premièrement comprendre la profanation concrètement, puis commence à comprendre le concept plus abstrait du péché.

Le problème avec l’interprétation et l’application de Lévitique (et de toute la Loi) par les scribes et les pharisiens était qu’ils n’allaient pas assez loin avec ce qui était enseigné. Ils conclurent faussement que l’essence de la sainteté était d’éviter la profanation rituelle, plutôt que de voir qu’elle commencait avec elle.

Nous devons être rappelés à nouveau du concept de la révélation progressive, et comment elle est liée à l’interprétation de Lévitique. Lévitique commence en définissant la profanation en termes très concrets, mais comme l’Ancien Testament développe, les prophètes enseignent vigoureusement que Dieu n’est pas autant intéressé par les actes rituels externes des hommes qu’Il l’est par les attitudes de leurs cœurs et la vertu résultante qui devrait produire l’amour de leur prochains, spécialement les opprimes et les faibles :

« Car je prends plaisir à l'amour bien plus qu'aux sacrifices,
      à la connaissance de Dieu bien plus qu'aux holocaustes.» (Osée 6:6)

« «Je déteste vos fêtes, je les ai en dégoût,
      je ne peux plus sentir vos rassemblements cultuels[

c].

   Quand vous m'offrez des *holocaustes, quand vous m'apportez des offrandes,
      je ne les agrée pas
      et je ne peux pas voir
      ces bêtes engraissées que vous m'offrez en sacrifices de communion.

   Eloignez donc de moi le bruit de vos cantiques!
      Je ne veux plus entendre le bruit que font vos luths.

   Mais que le droit jaillisse comme une source d'eau,
      que la justice coule comme un torrent puissant! » (Amos 5:21-24)

Les auteurs des Psaumes comprirent le besoin de voir au-delà du rite et des choses externes dans la Loi. Ainsi, nous lisons,

« Oh! que j'aime ta Loi!
      Je la médite tout le jour. » (Ps. 119:97)

Voir au-delà du rite et des choses externes exige la Lumière de l’Esprit, et ainsi le psalmiste pria,

« Ouvre mes yeux pour que je voie
      les merveilles de ta Loi! » (Ps. 119:18)

Ainsi, trouver la sagesse de Dieu dans la Loi exige bien plus qu’une lecture désinvolte et hâtive, elle exige une étude appliquée :

« si tu la recherches comme de l'argent,
      si tu creuses pour la trouver comme pour découvrir des trésors,

   alors tu comprendras ce qu'est révérer l'Eternel,
      et tu apprendras à connaître Dieu. » (Prov. 2:4-5)

L’usage par Paul de la Loi de l’Ancien Testament illustre encore plus comment une personne devrait aller des mots concrets, littéraux du texte, aux principes spiritueux qui sont enseignés. En cherchant à démontrer que ceux qui travaillent dans l’Evangile devraient être financièrement supportes, Paul tourne vers le texte du Livre de Deutéronome :

« ---Tu ne mettras pas de muselière à un bœuf pendant qu'il foule le blé.» (Deut. 25:4, comme cite dans 1 Cor. 9:9)

Pris littéralement, ce commandement concerne seulement les fermiers et leurs bœufs. Mais Paul comprit correctement ce commandement pour enseigner un principe, qui s’étendait au delà de la dispensation de l’Ancien Testament dans le Nouveau, et au delà des fermiers et bœufs pour les gens et les prêtres (en fait, apôtres). Ainsi, Paul écrivit,

« Dieu s'inquiéterait-il ici des bœufs ? » (1 Cor. 9:9)

Dieu s’inquiète pour les bœufs, mais la question de Paul (qui présupposait une réponse négative) indique que la raison principale pour ce commandement n’est pas pour le bénéfice des bœufs, mais pour le bénéfice du peuple.

Alors nous voyons que nous devons chercher le sens de la Loi de l’Ancien Testament qui va au delà du rite, au delà de l’extérieur et du littéral vers le cœur de la question. C’est précisément où les scribes et les pharisiens avaient tort. Ils n’appliquèrent pas la Loi assez loin. Ils s’arrêtèrent au niveau de ce qu’était concret, et n’ont pas continué vers l’abstrait. Ils s’arrêtèrent à l’extérieur, sans explorer l’intérieur – les problèmes du cœur. Dieu écrivit la Loi pour traiter avec les hommes sur les deux niveaux, mais principalement sur l’intérieur, plutôt que sur l’extérieur. Les scribes et les pharisiens filtraient les « moucherons » (les résultats extérieurs de la Loi), mais ils avalaient les « chameaux » (les implications internes de la Loi), pour lesquels notre Seigneur les réprimanda. Ni les « moucherons », ni les « chameaux » ne devraient être négligés (Matt. 23:23-24).

Erreur 3 : le Légalisme (Travaux de Vertu)

Une personne pourrait conclure, comme les scribes et les pharisiens l’ont fait, que si quelqu’un était capable d’éviter les profanations définies dans les chapitres 21 et 22, il était saint. Ayant été arrivé à cette fausse conclusion, une personne serait alors capable de raisonner, comme les scribes et les pharisiens, que c’était ces travaux qui le rendaient juste. C’est cette attitude que le Seigneur dit caractérise Ses adversaires, les scribes et les pharisiens. Considérez à nouveau ces paroles :

« Il raconta aussi une parabole pour ceux qui étaient convaincus d'être justes et méprisaient les autres:

   ---Deux hommes montèrent au Temple pour prier: un pharisien et un collecteur d'impôts.

   Le pharisien, debout, faisait intérieurement cette prière:
   «O Dieu, je te remercie de ne pas être avare, malhonnête et adultère comme les autres hommes, et en particulier comme ce collecteur d'impôts là-bas. » (Luc 18:9-10, mon accentuation)

Cette parabole fut racontée par notre Seigneur pour condamner ceux qui étaient convaincus qu’ils étaient justes. Les scribes et les pharisiens avaient tort de deux cotés. Premièrement, ils avaient tort en pensant qu’ils étaient justes (Matt. 5:29 ; 7:15). Deuxièmes, ils avaient tort en attribuant la justesse à leurs efforts. C’est la justesse de soi-même qui conduit à la fierté, et les scribes et les pharisiens avaient une double dose des deux.

Où ont-ils justifié leur conclusion sur la base de Lévitique 21 et 22 ? En pensant que puisqu’ils évitaient la profanation (leurs propres actions), ils se rendaient saints. Ainsi, la justesse était le résultat de leur obéissance à ces commandements dans Lévitique.

Comment ont-ils pu se tromper ? Qu’est ce que Dieu avait l’intention d’apprendre aux prêtres en leur donnant les commandements concernant la corruption extérieure et la profanation dans les chapitres 21 et 22 ? Maintenant est le temps de remarquer la phrase qui est la clef du passage tout entier, à la fois structurellement et compréhensivement :

« Moi, l'Eternel, je les rends saints. »

Qui sanctifie les prêtres ; qui les rend saint ? Dieu dit cinq fois qu’Il le faisait. Il avait séparé Israël des nations, et Il sépara les prêtres du peuple. Les Israélites ne se sont pas sanctifiés eux-mêmes en quittant l’Egypte, Dieu les libéra alors qu’ils, au mieux, restèrent passifs, et, au pire, trainèrent leurs pieds, se rebellant et se plaignant.

Dieu commanda les prêtres d’éviter la profanation externe parce qu’ils étaient déjà saints, par la sanctification de Dieu. Ils devaient éviter les choses interdites parce que ces choses les rendraient impurs, pas parce que les éviter les rendraient saints. Il y a une énorme différence entre éviter quelque chose pour vous proteger de la profanation et éviter quelque chose pour vous rendre saints.

Ici est la clef de l’erreur des scribes et des pharisiens. Ils ont confondu la cause avec l’effet. La cause est la sainteté, la sanctification, que Dieu a déjà accompli (qui est principalement intérieur – une question de cœur). L’effet est la séparation des prêtres de ce qui profané, pour ne pas contaminer et profaner ce que Dieu a sanctifié. Cela explique pourquoi notre Seigneur persista, dans Son enseignement terrestre, à distinguer soigneusement entre cause et effet. Le salut – rendant les hommes purs – est le travail de notre Seigneur seul. Nous garder pur est notre devoir (rendu capable par le Saint-Esprit), pour que nous ne profanions pas ce que Dieu a purifié. Nous devons nous garder purs, mais nous ne pourrons jamais nous rendre purs. Nous cherchons à rester purs (effet) parce que Dieu nous a rendu purs (cause). Les prêtres devraient éviter la profanation (effet) parce que Dieu les avait déjà séparé (cause).

Ceci est la nouvelle révélation, quelque chose jamais connu dans l’Ancien Testament. C’est précisément ce qui était enseigné par le prophète Aggée :

« La deuxième année du règne de Darius, le vingt-quatrième jour du neuvième mois, l'Eternel adressa la parole au prophète Aggée en ces termes:

   ---Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes: Demande donc aux prêtres[

e] leurs instructions. Dis leur:

   «Si un homme porte dans le pan de son vêtement de la viande sainte et que ce pan de vêtement entre en contact avec du pain, avec un mets cuit, avec du vin, de l'huile ou quelque autre aliment, l'aliment touché sera-t-il consacré?»
   ---Non, répondirent les prêtres.

   Alors Aggée redemanda:
   ---Si un homme s'est rendu rituellement impur par le contact d'un cadavre et touche à l'un de ces aliments, ceux-ci seront-ils rendus impurs par là?
   ---Oui, répondirent les prêtres, ils seront impurs. » (Aggée 2:10-13)

Le point qui est fait ici est que la sainteté n’est pas contagieuse, elle ne peut être transmise par contact avec des choses saintes. Cependant, la profanation est contagieuse ; elle peut être transmise par contact avec ce qui est impur.

Les scribes et les pharisiens semblaient penser qu’ils « attrapaient » la sainteté par leurs devoirs officiels, qui les mettaient en contact avec les choses « saintes ». La profanation peut être attrapée, et ainsi Dieu avertit les prêtres à propos du contact avec l’impur. Cependant, la sainteté vient seulement de Dieu.

Conclusion

Qu’est-ce que c’est, alors, que Dieu voulait apprendre aux prêtres dans ces deux chapitres ? Premièrement, Il voulait qu’ils sachent qu’Il était celui qui rendait les hommes saints, qui les avait mis à part. Ce n’était pas que les fils d’Aaron étaient meilleurs ou plus dignes que les autres Israélites, ou qu’ils essayaient plus. C’était simplement que Dieu souverainement choisit de les séparer des autres, pour performer une tache spéciale. Deuxièmement, Il voulait qu’ils sachent que pour performer leurs tâches ils devaient rester purs, et ainsi devaient éviter ces profanations avec lesquelles d’autres n’auraient pas été en contact. Dieu avait un standard plus élevé pour Ses prêtres, parce qu’ils avaient une tâche spéciale – celle de faire des offrandes pour le peuple, parce qu’ils avaient un privilège plus élevé avec lequel venait une responsabilité plus sérieuse.

Où les scribes et les pharisiens se sont-ils trompés ? Je crois qu’ils se sont trompés dans plusieurs domaines critiques. Premièrement, et avant tout, les scribes et les pharisiens ne traitaient (n’interprétaient et n’appliquaient) pas proprement les Ecritures. Ils ne les poussaient pas assez loin. Ils arrêtaient à l’apparence, mais ne poussaient pas jusqu’au sens et la pratique intentionnés. Ils interprétaient les Ecritures en termes qu’ils voulaient croire en termes de la façon qu’ils espéraient vivre. Ils ne conformaient pas leurs vies à la Paroles de Dieu, mais conformaient la Paroles de Dieu à leurs vies. Ils tournèrent le texte sacré en prétexte. Ils interprétèrent les Ecritures d’une telle façon qu’ils les réalisaient toujours, pour vivre par leurs demandes, plutôt que d’être continuellement rappelés de leur culpabilité, et de leur besoin d’un sacrifice. Plutôt que de voir la sainteté comme le travail de Dieu, ils la virent comme étant le travail de l’homme, et ainsi ils devinrent fiers et indécents, plutôt qu’humble et dépendant de Dieu. Ils ne pensaient pas qu’ils en avaient besoin, ni ne cherchaient-ils pas la pitié, mais ils pensaient qu’ils méritaient les bénédictions de Dieu. Plutôt que de voir leur position comme un privilège, ils la voyaient comme un droit. Plutôt que de voir leur ministère comme un service, ils le voyaient comme un droit d’être privilégiés.

Ces erreurs ne sont pas confinées à l’ancien Israël, ou au premier siècle, elles sont aussi fréquentes et populaires aujourd’hui. Nous, comme les scribes et les pharisiens, ne sommes pas enclins à pousser les Ecritures aussi loin que Dieu voulait que nous le fassions. Nous espérons arrêter au point de les étudier pour information, pour la formulation des systèmes théologiques. Nous voulons nous sentir saints, sans reconnaître que la sainteté vient seulement de Dieu. Nous voulons éviter ces profanations que nous trouvons de toute façon désagréables. Nous voulons garder les Ecritures soigneusement compartimentées, plutôt que de leur permettre de nous convaincre dans chaque coin de nos vies. Nous voulons utiliser les Ecritures pour nous élever au dessus de nos pairs. Que Dieu nous accorde de comprendre et d’appliquer les principes de Lévitique et la Loi comme notre Seigneur nous a apprit à le faire, pour Son amour.

Et pour ceux qui n’auraient jamais pu être rendus saint par une expérience personnelle, permettez-moi de vous rappeler plusieurs vérités importantes de notre texte. Premièrement, tout comme notre texte exigea à la fois les prêtres et les sacrifices pour être parfait (spécialement le grand prêtres), notre Seigneur Jésus Christ était à la fois le parfait grand prêtre et le parfait sacrifice. Son offrande sacerdotale de Lui-même a, une fois pour toutes, rendu saint tous ceux qui croient en Son œuvre pour eux. Le Livre d’Hébreux accentue fortement cette vérité.

Deuxièmement, tout comme ceux qui étaient des membres de la famille sacerdotale peuvent partager les bénéfices du ministère sacerdotal (22:10-16), seuls ceux qui sont des membres de la famille de Dieu peuvent partager les bénédictions du ministère sacerdotal de Christ. Si vous n’êtes pas devenu un membre de Sa famille, faites-le aujourd’hui. Reconnaissez vos péchés, et votre vice. Croyez en Son sang versé pour le payement de vos péchés. Puis, vous pourrez profiter des fruits de Son ministère – le pardon des péchés, la vie éternelle et communion avec Lui pour toute l’éternité.

19. Super-Sabbat : La Terre d'Israël et Son Seigneur (Lévitique 25:1-34)

Introduction

Quand nous avons commencé notre étude du Livre de Lévitique (dont nous n’aurions jamais pensé qu’il allait être si approfondi), j’ai fait référence au Livre comme un livre « d’oignons et de foie », un qui était bon pour vous, mais pas très agréable. Bon, j’ai changé mon avis. Ce livre est « entrecôte et bière », une vraie fête. A travers les semaines de mon étude, j’en suis arrivé à adorer ce Livre. Loin d’être maussade et hors de propos, c’est un livre qui transmet le caractère du cœur de Dieu. Le 25ème chapitre de Lévitique révèle spécialement la grâce de Dieu et Sa compassion pour les pauvres et les opprimés. L’année du Sabbat et du Super-Sabbat, l’année du Jubilée, sont une des provisions gracieuses de Dieu pour Son peuple, spécialement les pauvres.

Ce n’est pas seulement « l’esprit  » du chapitre qui est pertinent au Chrétien du 20ème siècle. Le contenu du chapitre traite avec un des problèmes les plus pressants auquel notre monde fait face – celui de la distribution équitable de la propriété parmi la population du monde. Le communisme a tout à fait tort dans sa théologie (athéisme – religion est l’opiat du peuple), dans ses solutions et méthodologie (révolution), mais il a certainement saisi le fait que les gens dépossédés sur la terre ont un grand désir de posséder une propriété. Les peuples du monde ne se soucient que peu de la philosophie du communisme, mais ils sont très attirés par son offre de propriété pour ceux qui n’ont rien.

Ce n’est pas seulement le communisme, pour dire, qui adresse ce problème de possession de terre. Une approche révolutionnaire plus religieuse est trouvée dans la « théologie de la libération »148de nos jours. En fait, de tels « théologiens » capitalisent sur les livres bibliques comme Exode et Lévitique pour valider leurs vues erronées.

De plus, notre étude des Lois de Dieu et de la terre de Dieu nous permettra de comprendre pourquoi les Juifs ressentent si fortement la possession de la Palestine. La lutte de centaines d’années entre les arabes et les Juifs en est essentiellement une regardant la possession de la terre sainte. Quelques unes des raisons pour cette lutte deviendront évidentes dans notre étude.

Finalement, l’année du Jubilée est un des prototypes les plus magnifiques de la rédemption qui sera réalisée en la personne de Jésus Christ, le Messie d’Israël. Ce grand évènement est décrit et défini presque complètement dans le chapitre 25 de Lévitique, avec seulement des références inattendues étant trouvées dans le chapitre 27 et Nombres 36:4. Si nous allions comprendre le concept du Jubilée, nous devons l’apprendre ici.

Vue Générale du Chapitre

Le chapitre tout entier traite avec l’année du Sabbat et le super-Sabbat, l’année du Jubilée, qui arrive tous les 50 ans. Les deux évènements sont très intimement liés, et ainsi sont tous les deux traiter en même temps. L’année du Sabbat a déjà été traitée auparavant, mais d’une perspective différente.149L’observation du Sabbat et du super-Sabbat comme définis ici concentre principalement sur la terre et sur le peuple. Les versets 1-34 représentent la loi de Dieu concernant la terre, alors que les versets 35-55 concernent l’application du Sabbat pour le peuple.

L’Approche de Cette Lecon

Dans cette leçon nous dirigerons notre attention vers le premier sujet, les lois et la terre de Dieu. Nous commencerons par revoir ce qui a déjà été écrit dans le Pentateuque, en préparation pour l’instruction de ce chapitre. Puis nous inspecterons brièvement quelles pratiques faisaient parties des observations du Sabbat et du super-Sabbat. Ensuite nous nous tournerons vers l’application de la législation de ce chapitre dans l’histoire d’Israël. Nous tournant vers le Nouveau Testament, nous considèrerons l’impact de l’enseignement de notre Seigneur en ce qui concerne Lui-même et la terre promise. Finalement, nous considèrerons l’application des « lois de la terre » par l’église du Nouveau Testament, qui inclut aussi le Chrétien du 20ème siècle.

Les Préparations du Pentateuque pour les Lois de la Terre

C’est mon avis que le pays de Canaan, la terre promise d’Israël, était constamment vue dans l’Ancien Testament comme l’endroit de la présence et de des bénédictions de Dieu. Cela commence au tout début de la révélation divine dans le Livre de Genèse, chapitres 2 et 3. Le Jardin d’Eden était un genre de ferme – au moins un verger. Dieu plaça Adam et Eve là, pour prendre soin du jardin et de profiter de ses bénédictions. Ces bénédictions incluaient la communion avec Dieu, qui venait se balader avec eux dans le jardin (3:8), et la bénédiction de vie éternelle, le résultat de manger le fruit de l’arbre de la vie (3:22). Pour profiter de ces bénédictions, tout ce que ce couple devait faire était d’observer un commandement, de s’abstenir de manger de l’arbre du choix entre le bien et le mal (2:16-17). Quand ils désobéirent et mangèrent ce fruit, ils furent expulser du jardin (en général), et furent empêcher de manger de l’arbre de la vie (en particulier, 3:22-24). Les parallèles entre le Jardin d’Eden et la terre promise de Canaan, la terre de « lait et de miel », ne sont pas difficile à saisir. Pour maintenant, observons simplement que la terre fut créée avec une place spéciale pour l’homme, où la présence et les bénédictions de Dieu étaient disponibles. Pour profiter de ces bénédictions, l’homme devait obéir les commandements de Dieu. Etre expulser de cet endroit voulait dire être priver de ces bénédictions.

Abraham saisit le fait que la terre promise était aussi le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu. Dieu demanda à Abram de quitter sa terre et d’aller à l’endroit qu’Il lui montrerait. L’alliance avec Abraham consistait de trois promesses particulières : une terre, une semence, et une bénédiction (Gen. 12:1-3). Ces trois promesses étaient correctement comprises être d’une façon ou d’une autre liées ensembles, inséparables. Durant la vie d’Abraham, il construisit des autels et il pria Dieu uniquement quand sur la terre promise. Au moment de sa mort, les deux dernières actions enregistrées d’Abraham avaient quelque chose à voir avec la terre. Dans le chapitre 23, Abraham acheta un terrain funéraire sur la terre promise. Dans le chapitre 24, Abraham donna des instructions solennelles à son serviteur concernant comment il devait procurer une femme pour son fils, Isaac. Son avertissement des plus sévères à son serviteur était que dans aucune circonstance il ne devait emmener Isaac en dehors du pays (24:5-8). Abraham avait apprit que les bénédictions de l’alliance Dieu avait faite avec lui était inséparable de vivre dans le pays. Bien que les descendants pourraient être éloigné de ce pays pour un certain temps, Dieu les ramènerait là pour qu’ils fassent l’expérience de la réalisation de Ses promesses (15:13-16)

Jacob, le petit fils d’Abraham, apprit que cette terre promise était un lieu très spécial, le lieu de la présence et de la bénédiction de Dieu. A cause de sa tromperie et fourberie, Jacob fut forcé de s’enfuir de la terre promise, de vivre dans l’endroit même où Abraham avait averti son serviteur de ne pas emmener Isaac. Néanmoins, Dieu apparut à Jacob avant qu’il ne quitta la terre promise :

« Dans son rêve, il vit une sorte d'escalier reposant sur la terre, et dont le haut atteignait le ciel. Et voici que des anges de Dieu montaient et descendaient cet escalier. » (Gen.28:12)

Dans sa vision, Dieu réitéra Son alliance, qu’Il avait faite avec Abraham et Isaac. Il promit d’être avec Jacob où qu’il aille, et de le ramener sur cette terre où Il le bénirait. La réponse de Jacob à ce rêve est très importante :

« Jacob s'éveilla et s'écria:
   ---Assurément, l'Eternel est en ce lieu, et moi je l'ignorais!

   Il fut saisi de crainte et ajouta:
   ---Ce lieu est redoutable! Ce ne peut être que le sanctuaire de Dieu. C'est ici la porte du ciel. » (Gen. 28:16-17)

Le rêve de Jacob le convainquit que cette terre était très spéciale. C’était le lieu où Dieu habitait, le lieu de la bénédiction de Dieu. Et, plus que ça, c’était la « porte des cieux ». Pas étonnant que la terre promise était si importante pour les Israélites ! Et pas étonnant que Joseph, le fils de Jacob, fit prêter serment à ses fils d’enterrer ses ossements dans la terre promise, plutôt qu’en Egypte (Gen. 50:24-25).

Dans le Livre d’Exode, nous voyons cette même accentuation être révélée à Moïse et aux peuple d’Israël. Quand Dieu demanda à Moïse de les libérer d’Egypte, il promit,

« ---Je serai avec toi, lui répondit Dieu. Et voici le signe auquel on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé: quand tu auras fait sortir le peuple hors d'Egypte, vous m'adorerez sur cette montagne-ci. » (Exode 3:12)

Dans le chapitre 26 de Lévitique, Dieu promit de bénir Son peuple dans leur pays. Il donnera des pluies dans leur saison et des récoltes en abondance s’ils obéissaient Ses commandements. S’ils désobéissaient, Il les expulserait de leur pays, et ils feraient l’expérience de la malédiction, pas de la bénédiction. Etre dans le pays était essentiel, car c‘était le lieu de la bénédiction spéciale de Dieu.

Plus tard, dans le Livre de Deutéronome, la terre promise est référée comme un endroit de repos :

« Vous n'agirez donc plus comme nous agissons ici aujourd'hui, où chacun fait ce qui lui semble bon.

   Car jusqu'à présent vous ne connaissez pas encore une existence paisible et vous n'avez pas encore reçu le patrimoine que l'Eternel votre Dieu va vous donner pour que vous meniez une existence paisible.

   Vous allez traverser le Jourdain et vous habiterez le pays que l'Eternel votre Dieu vous donne comme patrimoine; il vous fera connaître une existence paisible en vous délivrant de tous les ennemis qui vous entourent, et vous habiterez en toute sécurité dans le pays.

   Alors l'Eternel votre Dieu choisira un lieu pour y faire habiter son nom; c'est là que vous apporterez tout ce que je vous ordonne: … » (Deut. 12:8-11a)

Cependant, puisque le peuple n’obéira pas Dieu, les paroles d’avertissement (de malédiction) de Dieu dans la dernière partie de Deutéronome parle du jugement de Dieu en termes de ne pas avoir de repos, en dehors de la terre promise.

« et l'Eternel vous dispersera parmi tous les peuples d'un bout de la terre à l'autre. Là, vous serez asservis à d'autres dieux que ni vous, ni vos ancêtres n'aurez connus, des dieux de bois et de pierre.

   Au milieu de ces nations même, vous ne trouverez ni tranquillité ni lieu où vous installer pour mener une existence paisible. L'Eternel vous donnera là un cœur inquiet et des yeux éteints, le découragement vous rongera,

   votre avenir sera très incertain, vous connaîtrez nuit et jour la peur, vous n'aurez aucune assurance pour votre vie. » (Deut. 28:64-66)150L’histoire de Ruth est spécialement intéressante en relation de trouver le « repos » ou les bénédictions de Dieu sur la terre promise. Noémi encouragea ses deux belles-filles de retourner sur leur propre terre et à leurs maisons (dans la famille de leur mère), où elles trouveraient du « repos » (Ruth 1:8-9). Cependant, Ruth refusa, déterminer à trouver son repos avec Noémi, sur sa terre, et par la main de Dieu (1:16-18). Cette femme moabite chercha la bénédiction de Dieu seulement sur la terre promise, avec Son peuple.

Les Résultats Pratiques de l’Année du Sabbat et du Super-Sabbat

Selon les instructions que Dieu donna dans Lévitique 25, l’observation de l’année du Sabbat impliquait plusieurs choses. Premièrement, la terre devait rester en friche et se reposer (v. 2). La septième année, les semences ne pouvaient pas être semées, et les moissons qui étaient permanentes (vignes, oliviers) ne devaient pas être taillées ou récoltées comme ils le faisaient les six autres années (v. 3). Les récoltes annuelles se renouvelleraient et ainsi il y aurait du grain, et les plantes vivaces continueront à produire leurs fruits. Aucunes moissons ne seraient permises pendant l’année du Sabbat (v. 5). Par cela, j’entends que les moissons ne seraient pas récoltées pour la vente. Cependant, cela n’interdisait pas le peuple de se nourrir de leurs récoltes. En fait, tout le peuple, spécialement les pauvres (et même les animaux) pouvaient se nourrir des champs (vs. 6-7). Plutôt que de glaner les coins des champs, les pauvres pouvaient se nourrir de toute la terre.

Ailleurs, les Israélites furent instruits de remettre les dettes qui leurs étaient dues, et pas encore payées, par leurs frères Israélites (Deut. 15:1). Dans Deutéronome 31, nous apprenons aussi que l’année du Sabbat devait commencer à la fête des Cabanes (31:10) et que la loi devait aussi être lue à ce moment (31:13).

Beaucoup de foi était exigée des Israélites pour suivre ces commandements concernant l’année du Sabbat. Après tout, laisser les champs en friche pendant une année toute entière ressemblait à du gaspillage, et mettait les Israélites dans une position de faire confiance à Dieu pour leur pain quotidien. Dans les versets 18-22 du chapitre 25 de Lévitique, Dieu assume que certains auraient des doutes sur l’observation de l’année du Sabbat, et ainsi Il assura les Israélites de Sa provision. En plus, gardons à l’esprit que dans le chapitre 16 d’Exode, Dieu institua l’observation du jour du Sabbat en ce qui concerne le ramassage de la manne. Alors pendant quelques temps, le peuple a fait l’expérience de la fidélité de Dieu sur ce sujet. Dieu donna au peuple un petit test de foi avant de leur en donner un plus grand. Israël fut ainsi préparé pour ce que Dieu ordonnait ici.

Le super-Sabbat était similaire à, mais pas identique à, l’année du Sabbat. L’année du Jubilée commença avec la sonnerie de la corne de bélier le jour annuel de l’expiation151(le dixième jour du septième mois). Il semblerait que la terre devait rester en friche pendant 2 ans puisque l’année du Jubilée était la cinquantième année, sur les talons de la 7ème (49ème) année. Certains ont questionné cela, suggérant que l’année du Sabbat et le Jubilée étaient observés simultanément152 Ces discussions sont hypothétiques et conjecturales. Le résultat est que Dieu est capable de pourvoir pour une période d’une, de deux, ou de trois années.

Pendant l’année du Sabbat, toutes les dettes étaient remises, mais l’année du Jubilée, l’Israélite qui s’était vendu à un autre, et la terre qui avait été affermée (puisqu’elle ne pouvait être vendue, v. 23) à un autre était rendue à son propriétaire originel. Seules les maisons qui étaient dans les villes fortifiées étaient exemptées, et après une période de rédemption d’une année, elles devenaient la possession permanente de son acheteur.

Entre parenthèse, quelqu’un pourrait imaginer que des genres de promoteurs agressifs auraient eu tendance à acheter de telles maisons (dans des villes fortifiées) puisqu’elles n’étaient qu’une des propriétés qui pouvaient être accumulées de façon permanente. Je pense que les « biens des veuves » que les scribes et les pharisiens étaient accusés de dépouiller (Matt. 23:14), étaient ces biens dans les villes fortifiées. Où une veuve espèrerait vivre ses derniers jours, sinon dans la sécurité d’une ville fortifiée ? Et quelle proie plus facile un pharisien sans scrupules ne pourrait trouver qu’une veuve sans défense ? Une lettre de la loi fut méticuleusement observée, mais l’esprit était grandement violé, ce qui entraina une ferme réprimande de notre Seigneur.

Il y a une différence intéressante et très évidente entre des emprunts qui furent fait à un pauvre israélite et au bail de la terre israélite, jusqu'à l’année du Jubilée. Les emprunts devaient être fait sans considération de combien d’années restaient pour repayer l’emprunt (Deut. 15:7-11). Cependant, les baux doivent être faits en calculant le nombre d’années restantes jusqu’au Jubilée (Lév. 25:14-16,26-28). La différence n’est pas tant qu’entre l’année du Sabbat et l’année du Jubilée, mais entre un emprunt et un bail. Un est un acte de générosité, qui était plus considéré comme un cadeau qu’un emprunt, alors que l’autre est un arrangement commercial, qui est donc très soigneusement régi pour qu’une affaire équitable soit trouvée. C’est important puisque le peuple est souvent exploité dans les temps de terribles besoins financiers.

Le But du Sabbat et du Super-Sabbat

Plusieurs buts sont évidents dans les commandements donnés ici concernant les observations du Sabbat et du super-Sabbat.

(1) Le Sabbat et le super-Sabbat étaient un rappel du fait que Dieu possède la terre. Il y a une chanson populaire qui dit, « C’est ma terre, c’est ta terre… ». C’est une chanson que les Israélites ne pouvaient pas chanter. Dieu dit clairement que la terre était à Lui, et que les Israélites étaient Ses locataires (v. 23). Les Israélites auraient besoin d’une démonstration très pratique et pointue de cela de temps en temps, et les régulations du Sabbat firent cela magnifiquement. Faisons-y face, les choses que nous possédons, nous essayons de les maintenir, et nous essayons de restreindre leur usage. Si les Israélite possédaient vraiment la terre, ils se sentiraient obliger de maintenir les champs, et seraient inclinés à mettre des panneaux, « Ne pas entrer », éloignant les autres, spécialement les étrangers. Les régulations de Dieu soulignèrent fortement le fait que les Israélites ne possédaient pas la terre parce qu’ils étaient interdits de s’occuper des champs pendant une année sur sept, et ils furent aussi instruits de permettre à leurs prochains de venir dans leur pays et de participer à leurs récoltes. Les pauvres et les étrangers étaient inclus ici (vs. 5-6). Ceux qui possèdent quelque chose se sentent libres de l’utiliser quand et comment ils veulent. La terre ne pouvait pas être utilisée autrement que par les façons que Dieu prescrit. Ainsi, les régulations du Sabbat et du Jubilée prouvèrent que la terre appartenait à Dieu.

(2) Cela rendit possible au peuple d’Israël de devenir les bénéficiaires de la bénédiction divine. Souvenez-vous qu’une grande partie des bénédictions que Dieu promettait à Son peuple consistaient de pluie et de moissons. Pour être le bénéficiaire de la bénédiction de Dieu, une personne devait avoir sa propre terre par quel moyen il profitera.

(3) Les commandements liés à l’observation des années du Sabbat et du Jubilée étaient des tests de la foi et de l’obéissance des Israélites, et la base pour les bénédictions ou la discipline de Dieu.

(4) Les règles concernant l’usage de la terre étaient une provision pour les pauvres, leur fournissant de la nourriture dans leur temps de besoins et leur donnant la possibilité d’un nouveau commencement.

(5) Les « lois de la terre » étaient créées pour entraver le matérialisme et pour garder un œil sur ceux qui essaieraient d’accumuler de vastes possessions de biens immobiliers aux frais des autres. Si les lois de cette terre étaient suivies, il n’y aurait que peu de motivation pour quelqu’un d’affermer la terre à quelqu’un d’autre, puisque la terre serait finalement rendue à son propriétaire, et puisque le prix du bail était directement lié à la valeur de ses moissons. Il n’y avait pas de magouilles d’affaires immobilières pendant cette période, aucunes si les lois de Dieu étaient obéies.

La Pratique des Années du Sabbat et du Super-Sabbat

Il y a deux incidents très différents enregistrés dans l’Ancien Testament qui nous montrent comment ces « lois de la terre » étaient soit ignorées ou suivies par le peuple de Dieu. Premièrement, nous tournons vers le récit de « l’acquisition » par Achab de la vigne appartenant à Naboth enregistré dans le chapitre 1 de 1 Rois. Achab était le roi d’Israël, qui avait beaucoup de terre, mais il y avait cette jolie petite vigne, très près de son palais… quand il fut approché par Achab, Naboth refusa de vendre, pas simplement à cause de son entêtement ou de sa possessivité, mais sachant que Dieu voulait que la terre reste entre les mains de ces familles et tribus auxquelles elle fut donnée en premier :

« ---Que l'Eternel me garde de te céder la propriété héritée de mes ancêtres! » (1 Rois 21 :3)

En obéissant à l’intention et aux buts déclarés des « lois de la terre », Naboth ne pouvait pas vendre sa terre sans désobéir à Dieu. Ce que Naboth savait bien, Achab soit l’ignorait ou s’en foutait. Néanmoins, Achab était prêt à abandonner, mais été déprimé par ses efforts frustrés. Jézabel s’occupa du problème pour lui d’une façon qui viola grandement les « lois de la terre », mais sous le prétexte d’observer les lois mosaïques. La seule façon que le roi pouvait garder la propriété d’un Israélite était de le trouver coupable d’une offense capitale, comme le blasphème (qui, vous vous souvenez, était traité dans le chapitre 24 de Lévitique). Un banquet est arrangé, Naboth fut invité, et deux faux témoins furent utilisés pour accuser Naboth de blasphème, qui fut exécuté avec un sens hypocrite d’indignation et de devoir divin. Cependant Dieu ne fut pas moqué car Achab « acheta la ferme » dans plus d’un sens. Son péché lui couta sa dynastie (1 Rois 21:20-22 ; 22).

Le contraste entre Achab et Booz en est un magnifique. Achab et Jézabel abusèrent la loi, l’utilisant comme prétexte de faire du bien (punir un blasphémateur) quand elle fut un instrument pour faire du mal (voler la propriété d’un homme et l’héritage de ses enfants). Noémi était la veuve d’un Israélite qui, dû à la famine, dut vendre (bail) sa propriété et quitter le pays (Ruth 1:1-5). Quand Noémi retourna dans son pays, Ruth alla avec elle, cherchant le repos en Israël du Dieu de Noémi (1:15-18). Ruth apprit rapidement en ce qui concerne les droits des pauvres et alla dans les champs pour glaner (2:1). Par la prévoyance de Dieu, elle arriva à la ferme de Booz, et providentiellement Dieu attira l’attention de Booz sur Ruth. Booz alla bien plus loin des exigences des « lois de la terre » et nourrit Ruth à sa table, la protégeant et s’occupant de son bien-être, et lui fournit plus de nourriture que les exigences minimums (2:8-9,14-16). Voilà la loi à son mieux, pas vue comme un standard trop élevé pour essayer, mais comme un minimum à surpasser. L’intention aimable de Dieu en donnant les « lois de la terre » est vue dans les actions d’un homme vertueux, Booz.

Au-delà de ces deux récits, nous avons peu d’information concernant l’observation du Sabbat et du super-Sabbat. Roland de Vaux écrit, « L’année sabbatique est donc une ancienne institution, mais il est difficile de dire combien les Israélites étaient assez fidèles à l’observer. Positive évidence est rare, et vient de périodes de ferveur nationale et religieuse. »153De l’année du Jubilée, de Vaux écrivit,

« Il n’y a pas d’évidence que la loi fut jamais appliquée. … La loi du Jubilée apparaît ainsi commencer une justice idéale et d’égalité sociale qui ne fut jamais réalisée. Il est difficile de dire quand il y fut pensé... mais nous devons remarquer que nulle part excepté dans la Bible est la cinquantième année marquée par une redistribution de terre ou une rémission de dettes et de personnes prises comme sécurités ; ni est-il évidence d’une telle libération générale, à n’importe quel moment. »154Nous avons maintenant des évidences qu’en général, les commandements de Dieu n’étaient pas observés, amenant ainsi l’expulsion du peuple de Dieu de la terre promise. Négliger le Sabbat est vue dans le Livre d’Amos, qui est la base pour le jugement divin de Dieu :

« Ecoutez donc ceci, vous qui volez les indigents
      et voulez en finir avec les pauvres du pays,

   oui, vous qui dites: «Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée,
      pour que nous vendions notre blé?
      Quand le sabbat finira-t-il
      pour que nous ouvrions nos magasins de grains?
      Nous diminuerons la mesure,
      nous en augmenterons le prix,
      en truquant les balances,

   et nous achèterons le pauvre pour de l'argent,
      et l'indigent pour un morceau de pain;
      nous vendrons même jusqu'aux déchets du blé.» » (Amos 8:4-6)

Esaïe, aussi, condamna l’échec de prendre soin des pauvres, qui était le but central du don des « lois de la terre ». Esaïe parla de l’obéissance d’Israël à ces lois comme la base pour la restauration et des bénédictions :

« Le jeûne qui me plaît
      est celui qui consiste à détacher les liens de la méchanceté,
      à délier les courroies de toute servitude,
      à mettre en liberté tous ceux que l'on opprime
      et à briser toute espèce de joug.

   C'est partager ton pain avec ceux qui ont faim,
      et offrir l'hospitalité aux pauvres sans abri,
      c'est donner des habits à celui qu'on voit nu,
      ne pas te détourner de ton prochain.

   Alors, comme l'aurore, jaillira ta lumière,
      ton rétablissement s'opérera bien vite.
      Oui, alors la justice marchera devant toi,
      et la gloire de l'Eternel sera l'arrière-garde.

   Quand tu appelleras,
      l'Eternel répondra;
      quand tu crieras à l'aide,
      il dira: Je suis là!
      «Si, du milieu de toi, tu supprimes le joug de l'oppression,
      les gestes menaçants
      et les propos méchants,

   si tu donnes ton pain
      à celui qui a faim
      et si tu pourvois aux besoins de l'opprimé,
      la lumière luira pour toi au milieu des ténèbres,
      et ton obscurité se changera pour toi en clarté de midi,

   et l'Eternel sera ton guide constamment.
      Il pourvoira à tes besoins dans les déserts arides,
      il te fortifiera
      et tu ressembleras à un jardin bien arrosé,
      à une source vive aux eaux intarissables.

   Les tiens rebâtiront les ruines d'autrefois
      et tu relèveras les fondements posés dans les siècles passés.
      Tu seras appelé: Réparateur des brèches,
      et Celui qui restaure les demeures en ruine. » (Esaïe 58:6-12)

Parce qu’Israël échoua à obéir les lois de la terre de Dieu, Israël et Juda furent envoyés en captivité :

« Nabuchodonosor fit déporter à Babylone les survivants du massacre et il en fit des serviteurs pour lui et pour ses fils, jusqu'à la prise du pouvoir par l'empire Perse.

   Ainsi s'accomplit la parole de l'Eternel, transmise par le prophète Jérémie, disant que le pays serait abandonné pour bénéficier du repos pendant soixante-dix ans jusqu'à ce qu'il ait joui de son temps de repos. » (2 Chron. 36:16-18)

Les prophètes parlèrent beaucoup de la restauration d’Israël. Par Jérémie Dieu promit la restauration, basée sur l’observation du jour du Sabbat d’Israël (Jér. 17:24-27). Mais même quand les captifs furent libérés et le peuple de Dieu retourna à la terre promise, l’observation des « lois de la terre » de Dieu était défectueuse (Néh. 5). Les prophètes de plus tard parlent ainsi d’un grand jour futur de restauration, qui ne sera réalisé qu’a la venue future du Messie et à l’établissement de Son royaume. Les « lois de la terre » sont très en vue dans ces promesses. Ezéchiel, par exemple, parle de la restauration d’Israël et de ses implications :

« «Voici ce que déclare le Seigneur, l'Eternel: Quand le prince fera une donation à l'un de ses fils, elle appartiendra à ce fils et passera comme patrimoine héréditaire à ses enfants.

   Mais lorsqu'il fera à l'un de ses serviteurs un don pris sur son patrimoine, ce don appartiendra au serviteur jusqu'à l'année de la libération puis il reviendra au prince. Seule la part de patrimoine donnée à ses fils restera de manière permanente en leur possession.

   Le prince ne prendra rien sur le patrimoine du peuple en le dépouillant de ses propriétés; c'est seulement de son propre domaine qu'il donnera des parts à ses fils, afin que personne de mon peuple ne soit dispersé loin de sa propriété.» » (Ezéchiel 46:16-18)

« ---Vous vous partagerez ce pays entre les tribus d'Israël.

   Vous le répartirez en tirant au sort les parts d'héritage pour vous et pour les étrangers qui résident au milieu de vous et qui ont eu là des enfants. Vous les traiterez comme les Israélites de souche, ils tireront leurs parts au sort avec vous, au milieu des tribus d'Israël. » (Ezéchiel 47:21-22)

La dernière prophétie est importante dans le fait qu’elle prévoit et prédit l’intégration des païens (étrangers) dans la venue du royaume, que le Messie allait établir.

De même, Michée prédit le jour de la restauration d’Israël dans le pays :

« Chacun habitera en paix sous sa vigne et sous son figuier,
      il n'y aura personne qui puisse le troubler.
      C'est l'Eternel qui a parlé, le Seigneur des armées célestes…

… je rassemblerai les brebis, celles qui boitent
      et celles qui sont exilées
      et que j'ai maltraitées.

   Je ferai de celles qui boitent un reste qui subsistera;
      de celles qui sont exilées je ferai un peuple puissant.
      L'Eternel régnera sur eux, sur la montagne de Sion,
      dès lors et à jamais. » (Michée 4:4,6-7)

« L'Esprit de l'Eternel, du Seigneur, est sur moi
      car l'Eternel m'a oint
      pour annoncer aux humiliés une bonne nouvelle.
      Oui, il m'a envoyé afin de panser ceux qui ont le cœur brisé,
      d'annoncer aux captifs leur délivrance
      et à ceux qui sont prisonniers leur mise en liberté,

   afin de proclamer l'année de la faveur de l'Eternel » (Esaïe 61:1-2a)

Ce sera ce texte que notre Seigneur lira dans la synagogue de Son village, Nazareth, enregistré dans le 4ème chapitre de l’Evangile de Luc. Avant de tourner vers l’enseignement de notre Seigneur et la terre d’Israël, prenons un moment pour faire une pause et réfléchir sur le sens de la terre pour les anciens Israélites.

Le pays d’Israël était, pour les Juifs, le lieu de la présence et des bénédictions de Dieu. Etre dans le pays était être sur la terre promise, et être en dehors du pays était être séparé du lieu des bénédictions.

Cependant, on aurait tort de conclure que le Juif juste vit quelque pouvoir magique naturel et actif sur la terre promise. En fin de compte, c’était Dieu qui était la source des bénédictions. Ainsi, nous lisons dans les Psaumes que Dieu est la demeure du saint, l’endroit de sécurité, et des bénédictions :

« Celui qui s'abrite tout près du Très-Haut
      repose en lieu sûr, à l'ombre du Tout-Puissant.

   Je dis: «Eternel, tu es mon refuge et ma forteresse,
      oui, tu es mon Dieu en qui j'ai confiance.» » (Ps. 91:1-2)

« O Dieu, protège-moi, car je me réfugie en toi.

   Je dis à l'Eternel: «Tu es mon maître,
      et tout mon bonheur est en toi.»

   L'Eternel est ma part et la coupe où je bois.
      Tu garantis la part que j'ai reçue. » (Ps. 16:1-2,5)

« Je t'aime, ô Eternel, ma force!

   L'Eternel est ma forteresse, mon rocher, mon libérateur.
      Il est mon Dieu, le roc solide où je me réfugie.
      Il est mon Sauveur tout-puissant, mon rempart et mon bouclier. » (Ps. 18:2-3 ; Ps. 27,31)

Asaph résuma le fait que Dieu est la vraie récompense du saint, qui était toujours présent, et qui était Le vrai Dieu, même quand il était affligé et que le mauvais prospèrait momentanément. :

« Qui ai-je au ciel, si ce n'est toi?
      Et ici-bas que désirer, car je suis avec toi?

   Mon corps peut s'épuiser et mon cœur défaillir,
      Dieu reste mon rocher, et mon bien précieux pour toujours…

   … Tandis que mon bonheur à moi, c'est d'être toujours près de Dieu.
      Oui, j'ai placé dans le Seigneur, dans l'Eternel, mon sûr refuge,
      et je raconterai ses œuvres. » (Ps. 73:25-26,28)

L’auteur du Livre d’Hébreux résume la perception du saint vertueux de l’Ancien Testament en ce qui concerne le pays et sa relation avec leur foi :

« C'est dans la foi que tous ces gens sont morts sans avoir reçu ce qui leur avait été promis. Mais ils l'ont vu et salué de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient eux-mêmes étrangers et voyageurs sur la terre.

   Ceux qui parlent ainsi montrent clairement qu'ils recherchent une patrie.

   En effet, s'ils avaient eu la nostalgie de celle dont ils étaient sortis, ils auraient eu l'occasion d'y retourner.

   En fait, c'est une meilleure patrie qu'ils désirent, c'est-à-dire la patrie céleste. Aussi Dieu n'a pas honte d'être appelé «leur Dieu», et il leur a préparé une cité. » (Héb. 11:13-16)

Et ainsi, il fut que les Israélites pieux de la dispensation de l’Ancien Testament attendirent impatiemment la venue du Messie, en qui leurs espoirs reposaient. La patrie céleste était celle qu’Il allait amener. Cependant l’arrivée du Messie et le message n’étaient pas accueillis par tous.

Les « Lois de la Terre » et le Messie

L’année du Jubilée était, largement, un idéal, pas réalisé par la nation Israël dans la dispensation de l’Ancien Testament. Cela ne veut pas dire que ces lois, trouvées dans le chapitre 25 de Lévitique (et ailleurs) n’avaient, cependant, aucune valeur. En premier lieu, ces lois révélèrent le cœur compatissant de Dieu envers les pauvres et les opprimés. En second lieu, elles révélèrent combien la nation d’Israël avait échoué de s’élever aux normes que Dieu avait établies. Troisièmement, les idéaux établis par les « lois de la terre » préparèrent le chemin pour le Messie qui devait venir, et à travers qui à la fois les hommes et la terre seraient amenés à une restauration complète (Rom. 8:18-25).

Alors, il n’est pas surprenant que quand notre Seigneur apparut comme le Messie d’Israël, il parla de Lui-même et de Son ministère en termes et en image de « Jubilée ». Dans le quatrième chapitre de l’Evangile de Luc, notre Seigneur lut d’Esaïe 61:1-2a dans la synagogue et dit que ces paroles ont été réalisées dans l’ouïe de l’audience (Luc 4:21). Je crois que notre Seigneur revendiquait être la réalisation de la prophétie d’Esaïe, tout comme représentant l’année du Jubilée. Wenham est d’accord quand il écrit,

Dans Esaïe 61:1, duquel Jésus citait, le mot utilisé pour « libérer »… est le même que celui trouvé dans Lévitique 25:10. Alors, il semblerait, probablement, que la description prophétique de « l’année acceptable » de Dieu était inspirée en partie par l’idée de l’année du Jubilée. L’âge messianique amèna la liberté aux opprimés et aux captifs.

Cet âge fut inauguré avec la première venue de Christ (Luc 4 :21). Il sera complèté avec Sa seconde venue (Jacques 5:1-8 ; Luc 16:19-31). Alors, le Jubilée non seulement rappelle la première rédemption de Son peuple d’Egypte (Lév. 25:38,55), mais attend avec impatience « la restitution de toutes choses » (2 Pierre 3 :13).155Cependant, ce n’est que le commencement. Dans le Sermon sur la Montagne, les béatitudes de Jésus, telles que « Heureux ceux qui se reconnaissent spirituellement pauvres », transmettent le concept du Jubilée. Qui étaient plus bénis que les pauvres et les opprimes, pour qui le Jubilée devait fournir délivrance et un nouveau commencement.

Il est étonnant d’observer que dans les Evangiles, Jésus utilisa beaucoup le symbolisme et la terminologie qui étaient liés à la terre comme vu dans l’Ancien Testament, pour référer à Lui-même et aux bénédictions qu’Il était venu apporter. Le texte du chapitre 28 de Genèse, où l’escalier de Jacob était décrit, semblait faire référence à quand Jésus dit à Nathanaël,

« ---Oui, je vous l'assure, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre entre ciel et terre par l'intermédiaire du Fils de l'homme. » (Jean 1:51)

Si Jésus revendiquait être l’escalier de Jacob, comme je crois qu’Il faisait, alors Il dit bien que le pays d’Israël était une fois l’endroit spécial de la présence de Dieu, et le point médiateur entre le ciel et la terre (par les mots de Jacob, « la porte du ciel » (Gen. 28:17), alors Jésus maintenant assuma le rôle. Il est l’endroit où Dieu demeure d’une façon spéciale, et Il est la porte du ciel. Mettant le sujet en mots que notre Seigneur Lui-même dit,

« ---Vraiment, je vous l'assure: je suis la porte par où passent les brebis...

C'est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé: il pourra aller et venir librement, il trouvera de quoi se nourrir. » (Jean 10:7,9)

«  ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)

Si le Seigneur Jésus était l’escalier de Jacob, Il était aussi « l’eau de la vie ». Dans l’Ancien Testament, Dieu promit de l’eau pour la terre promise :

« «Les opprimés, les pauvres
      cherchent de l'eau sans en trouver,
      et la soif dessèche leur langue.
      Moi, l'Eternel, je les exaucerai,
      moi, le Dieu d'Israël, je ne les délaisserai pas.

   Je ferai sourdre des rivières sur les sommets arides
      et jaillir des fontaines au milieu des vallées,
      je transformerai le désert en étang rempli d'eau
      et le pays aride en sources jaillissantes. » (Esaïe 41:17-18 ; Lév. 26:4 ; Deut. 11:10-12)

Plus tard, on parla de Dieu Lui-même en termes d’eau :

« Comme un cerf qui soupire après l'eau des ruisseaux,
      de même je soupire après toi, ô mon Dieu.

   J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant!
      Quand pourrai-je venir et me présenter devant Dieu? » (Ps. 42:2-3 ; Ps. 63:1)

« Car mon peuple a commis un double mal:
      il m'a abandonné, moi, la source d'eaux vives,
      et il s'est creusé des citernes, des citernes fendues
      et qui ne retiennent pas l'eau. » (Jér. 2:13)

Quand notre Seigneur parle de Lui-même en termes d’eau, je crois qu’Il faisait référence à Lui-même en termes de ces bénédictions (dans le pays) avec lesquels les Israélites pieux étaient bien familiers. Pensez à ces mots comme ça :

« ---Si tu savais quel don Dieu veut te faire et qui est celui qui te demande à boire, c'est toi qui aurais demandé à boire et il t'aurait donné de l'eau vive. » (Jean 4:10)

« Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix:
   ---Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive.

   Car, comme le dit l'Ecriture, des fleuves d'eau vive jailliront de lui. » (Jean 7:37-38)

Cela a du être choquant pour un Israélite, un qui considèrerait à peine abandonner sa ferme, d’entendre ces mots de Jésus, qui prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes:

« Tous ceux qui auront quitté, à cause de moi, leurs maisons, leurs frères ou leurs sœurs, leur père ou leur mère, leurs enfants ou leur terre, recevront cent fois plus et auront part à la vie éternelle.» (Matt.19:29)

Les fermes étaient les moyens par lesquels les bénédictions de Dieu furent versées sur Son peuple dans l’Ancien Testament. Les ferme ne devaient pas être abandonnées, mais devaient être gardées comme un héritage. Jésus prononça une bénédiction sur ceux qui abandonnent les fermes, et parle de l’héritage d’une personne comme « vie éternelle ». Qu’est-ce qui avait changé ici ? Pourquoi l’accentuation de l’Ancien Testament sur la terre fut-elle si radicalement renversée ?

La raison est que le Seigneur Jésus est venu ; le Messie d’Israël est venu. Le lieu de la résidence de Dieu est maintenant Christ Lui-même, pas un pays, pas un temple, pas un tabernacle (bien que les termes tabernacle et temple sont dits par notre Seigneur, Jean 1:14 ; 2:19). A mon avis, l’évidence est plus qu’abondante de cela.

Dans l’Ancien Testament, spécialement dans le Livre de Deutéronome, les bénédictions d’Israël étaient ressenties comme « repos », alors ses malédictions étaient exprimées en termes de « pas de repos ». Le « repos » devait être donné dans le pays, le malheur devait être éprouvé en dehors du pays. A la vue de la relation de « repos » au pays, pensez à la revendication que notre Seigneur faisait quand Il dit,

« Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d'un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos.» (Matt. 11:28)

Les Juifs étaient sur la terre promise, mais ils n’avaient pas de repos. Jésus leur offrit du repos, en Lui-même, pas dans le pays. Le repos était maintenant quelque chose qui était trouvé en Christ, pas dans une location physique.

De même est la communion, quelque chose qui n’est plus à être limitée à un certain endroit, au pays d’Israël, aux lieux de cultes sur la terre promise, le tabernacle ou le temple. Quand Jésus parla à « la femme près du puits » dans le chapitre 4 de Jean, elle toucha un point tendre de dispute entre les Juifs et les Samaritains, une dispute concernant quelle montagne était l’endroit où Dieu devrait être adoré (Jean 4:20). La réponse de Jésus à cette femme fut que la vénération n’était plus une question d’endroit, mais de personne. La vénération du Père devait être faite par, par les moyens, le Fils.

Ce n’est donc pas l’endroit – le pays saint d’Israël – qui est si important dans le Nouveau Testament, mais la personne de Christ.156Dieu demeure en Lui, et c’est en Lui que nous sommes sauvés, en sécurité, et bénis. Ainsi, les hommes peuvent renoncer à leurs fermes et Le suivre sans perdre la bénédiction de Dieu. En fait, ne pas suivre Christ est perdre Sa bénédiction. C’est pourquoi nous trouvons dans l’église nouvellement fondée, comme décrite dans les premiers chapitres du Livres d’Actes, que quand un croyant était dans le besoin, le peuple vendait leurs possessions (incluant leur propriété) pour subvenir à leurs besoins. Barnabas fut juste un exemple remarquable de ce genre de générosité :

« Aucun d'eux n'était dans le besoin, car ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le produit de la vente

   et le remettaient aux apôtres: ceux-ci le répartissaient alors entre tous et chacun recevait ce dont il avait besoin.

   C'est ainsi que, par exemple, un certain Joseph possédait un terrain. C'était un lévite originaire de Chypre; les apôtres le surnommaient Barnabas, ce qui veut dire «l'homme qui encourage».

   Il vendit son terrain, apporta l'argent et en remit le produit aux apôtres. » (Actes 4:34-37)

Si le saint de l’Ancien Testament voyait le pays de Canaan comme un lieu spécial de la présence et des bénédictions de Dieu, le Nouveau Testament enseigne emphatiquement que la résidence de Dieu et l’endroit de sécurité, paix et prospérité n’est autre que Jésus Christ. Si le saint de l’Ancien Testament se réjouissait d’être dans le pays de Canaan, le saint du Nouveau Testament se réjouissait d’être « en Christ ».

Les grands dangers dont le saint du Nouveau Testament est averti sont ceux qui ont tendances à l’éloigner du sérieux d’être « en Christ ».

« Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu'homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s'est livré à la mort à ma place. » (Gal. 2:20)

« Loué soit Dieu,
      le Père de notre Seigneur:
      Jésus le Christ,
      car il nous a comblés
      des bénédictions de l'Esprit
      dans le monde céleste
      qui, toutes, sont en Christ.» (Eph. 1:3)

« Mais maintenant, par votre union avec le Christ, Jésus, vous qui, autrefois, étiez loin, vous êtes devenus proches grâce au sacrifice du Christ.

   Car nous lui devons notre paix. Il a, en effet, instauré l'unité entre les Juifs et les non-Juifs et abattu le mur qui les séparait: en livrant son corps à la mort, il a annulé les effets de ce qui faisait d'eux des ennemis,

   C’est-à-dire de la Loi de Moïse, dans ses commandements et ses règles. Il voulait ainsi créer une seule et nouvelle humanité à partir des Juifs et des non-Juifs qu'il a unis à lui-même, en établissant la paix.

   Il voulait aussi les réconcilier les uns et les autres avec Dieu et les unir en un seul corps, en supprimant, par sa mort sur la croix, ce qui faisait d'eux des ennemis.

   Ainsi il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches.

   Car, grâce à lui, nous avons accès, les uns comme les autres, auprès du Père, par le même Esprit.

   Voilà pourquoi vous n'êtes plus des étrangers ou des résidents temporaires, vous êtes concitoyens des membres du peuple de Dieu, vous faites partie de la famille de Dieu.

   Dieu vous a intégrés à l'édifice qu'il construit sur le fondement que sont les apôtres, ses prophètes, et dont Jésus-Christ lui-même est la pierre principale.

   En lui toute la construction s'élève, bien coordonnée, afin d'être un temple saint dans le Seigneur,

   et, unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l'Esprit. » (Eph. 2:13-22)

« Pour moi, en effet, la vie, c'est le Christ, et la mort est un gain. » (Phil. 1:21)

« Car c'est en lui
      que Dieu a désiré
      que toute plénitude
      ait sa demeure.

   Et c'est par lui
      qu'il a voulu
      réconcilier avec lui-même
      l'univers tout entier:
      ce qui est sur la terre
      et ce qui est au ciel,
      en instaurant la paix
      par le sang que son Fils
      a versé sur la croix. » (Col. 1:19-20)

« Veillez à ce que personne ne vous prenne au piège de la recherche d'une «sagesse» qui n'est que tromperie et illusion, qui se fonde sur des traditions tout humaines, sur les principes élémentaires qui régissent la vie dans ce monde, mais non sur le Christ.

   Car c'est en lui, c'est dans son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu.

   Et par votre union avec lui, vous êtes pleinement comblés, car il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance.

   C'est aussi dans l'union avec lui que vous avez été circoncis, non d'une circoncision opérée par les hommes, mais de la circoncision que demande le Christ et qui consiste à être dépouillé de ce qui fait l'homme livré à lui-même.

   Vous avez été ensevelis avec le Christ par le baptême, et c'est aussi dans l'union avec lui que vous êtes ressuscités avec lui, par la foi en la puissance de Dieu qui l'a ressuscité des morts. » (Col. 2:8-12)

Le grand danger de la vie chrétienne est d’être éloigné de Christ, de ne pas voir en Lui toute l’entièreté, la quantité suffisante, le pouvoir et les bénédictions de Dieu. C’est pour ces raisons que notre Seigneur parla à Ses disciples à propos de l’importance de demeurer en Lui :

« Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous: si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.

   Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15:4-5)

Demeurer en Christ est demeurer en Dieu et faire l’expérience de la paix et la prospérité (fruit) que Dieu donne par Lui. Les résultats de rester fidèles à Christ sont remarquablement similaires à ceux croyants en Dieu dans l’Ancien Testament, comme souligné par notre Seigneur dans le chapitre 15 de Jean : en observant Ses commandements (15:10) et en aimant les uns les autres (15:12). Aimer Dieu et aimer les hommes, est à la fois une obligation dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

Conclusion

J’aimerais conclure avec trois points d’application. Premièrement, permettez-moi de vous rappeler de la grande continuité entre la révélation de l’Ancien Testament et du Nouveau. Ceux d’entres nous qui devons faire une distinction claire entre Israël et l’Eglise (je m’inclus dans ce camp)157ont des fois tendances à regarder le Nouveau Testament seulement en termes de son contraste et « nouveauté », sans reconnaître suffisamment sa continuité, sa similitude ». soyons attentifs de regarder à la continuité d’enseignement et d’application entre les deux testaments.

Laissez-moi essayer d’illustrer mon point en parlant d’un de mes sujets favoris pour un moment – les ordinateurs. J’ai eu un des premiers ordinateurs personnels IBM. Depuis l’achat de ce premier ordinateur, IBM sortit plus tard plusieurs versions, qui sont plus rapides et plus puissantes. Naturellement, je regarde à celles-ci avec beaucoup d’intérêts, avec même beaucoup de désirs. Mais mon point est que le cœur de l’ordinateur, le microprocesseur (un Intel 8088), a changé (j’aime le 80386 !), essentiellement le modèle de ces différents processeurs est si similaire que le même logiciel peut être installé sur toutes les machines. La révélation de l’Ancien Testament est comme ça. Il est surement surpassé par le Nouveau, mais il y a quand même une compatibilité, une similitude. Quelques fois dans nos efforts de stresser de « supériorité » du Nouveau, nous impliquons « l’effet destructeur » de l’Ancien. Ce n’est pas vrai, et il nous prédispose à manquer beaucoup des bénédictions qui pourraient être gagnées par une étude et une médiation de l’Ancien Testament.

Deuxièmement, l’endroit de la bénédiction de Dieu est maintenant une personne, et cette personne est Jésus Christ, alors nous ne serons seulement bénis en Lui. En d’autres mots, nous n’avons que peu de droits de demander à Dieu Ses bénédictions si nous ne sommes pas Son Fils. Le message de l’Evangile est que le pardon des péchés et la vie éternelle sont le résultat d’être « en Christ », qui est en Le recevant comme votre Sauveur, votre porteur de péchés, votre vertu, et votre vie éternelle. Si vous n’êtes pas « en Lui », je vous conseille de mettre votre confiance en Lui aujourd’hui, « d’être renait » (Jean chapitre 3).

Finalement, pour les Chrétiens, nous devrions être rappelés que notre source de bénédictions et de sécurité est Christ et seulement Christ. Satan n’aimerait rien de mieux que de vous distraire et vous diverger de quoi et qui vous êtes « en Lui » vers pratiquement toutes autres choses. Si vous ne sentez pas la proximité de Dieu et de Ses bénédictions, il se peut que ce soit parce que vous avez été séduit par quelqu’un ou quelque chose autre que Christ. Les paroles de notre Seigneur sont claires, bénédictions et prospérité viennent de demeurer en Lui, Celui dans Lequel la présence de Dieu fut manifestée, Celui dans Lequel toutes les bénédictions sont trouvées.

21. Un Avertissement Bienvenu (Lévitique 26)

Introduction

Nous sommes constamment avertis. Nous avons des feux orange pour nous avertir que nous sommes dans une zone scolaire, et les bourdonnements des détecteurs de radars, pour nous dire qu’un radar est caché dans les alentours. Un feu orange nous avertit que le rouge va suivre. En règle générale, les feux orange nous avertissent de ce qui va arriver bientôt, alors que les feux rouges nous disent ce qui est arrivé. Les lumières rouges clignotantes sur le tableau de bord de nos voitures nous informent qu’il y a un problème dans le moteur, ou sur les nouveaux modèles, qu’un véhicule de secours est prêt de nous, ou que nous allons être arrêtés par les policiers pour un excès de vitesse.

Puis il y a les avertissements verbaux ou non verbaux. Des formes variées de langage corporel servent d’avertissements. Un regard ferme sur le visage d’un maitre d’école nous avertit que nous avons intérêt de ne pas pousser notre chance. Beaucoup d’avertissements sont parlés. Certains sont amusants ; d’autres pathétiques et même écœurants. Une maman frustrée avertit son enfant que si les pleurnichements continuent, cela résultera en fessée. L’enfant sait que ce n’est qu’une menace, tant qu’il ne précipite pas une explosion en mettant maman en colère, ou en l’embarrassant dans certaines situations.

Nous sommes habitués aux avertissements, et tellement sont inutiles, que nous avons appris à les incorporer dans notre mode de vie – en fait, à les ignorer. Lévitique 26 est un des avertissements les plus clairs du Pentateuque. Il est réitéré plus fortement plus tard dans le 28ème chapitre de Deutéronome. Les Israélites n’ont pas tenus compte de cet avertissement et ils ont payé une sévère pénalité pour cela.

Nous pourrions croire que l’avertissement trouvé ici en est un que nous pouvons facilement ignorer. Après tout, nous ne sommes pas Israël ; nous ne vivons pas dans le pays de Canaan ; et nous ne vivons pas sous le régime de l’Alliance Mosaïque, mais sous celui de la Nouvelle Alliance. Alors pourquoi ne pas simplement sauter ce passage, le reconnaître, mais ne pas le prendre trop au sérieux ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ce passage est vital pour les Chrétiens du Nouveau Testament. Franchement, j’ai agonisé de dire d’une façon différente quelque chose que nous avons trop l’habitude d’entendre durant ces dernières semaines : « Ce texte nous est absolument crucial… » Néanmoins, c’est vrai. Les avertissements du 26ème chapitre de Lévitique sont vitaux pour le Chrétien du Nouveau Testament, tout comme ils l’étaient pour les Israélites du temps de Moïse. Considérez les raisons suivantes pour l’importance et la pertinence de notre texte.

Premièrement, ce texte est la clef de comprendre l’histoire d’Israël. Les avertissements sont les grandes lignes de l’histoire d'Israël. Les conséquences du péché dont notre texte avertit sont précisément ceux dont la nation d'Israël fit l’expérience pour leur négligence de l’alliance qu’ils firent avec Dieu sur le mont Sinaï.

Deuxièmement, Lévitique 26 est aussi la clef de comprendre le message des prophètes d'Israël. Les grandes lignes des prophètes d'Israël semblent être prises de notre texte. Les promesses de la libération future et de la restauration d'Israël ont leurs racines dans les bénédictions et les malédictions du Pentateuque.

Troisièmement, le principe soulignant les promesses de bénédictions et de malédictions est aussi valide maintenant qu’il l’était durant les temps de Moïse.

Quatrièmement, le passage que nous étudions contient beaucoup d’instructions pour les parents, et pour tous ceux qui doivent discipliner les autres. Les principes soulignant ce passage, qui doivent avoir à faire avec la discipline divine et l’obéissance humaine, sont à la fois pertinents et pratiques.

Cinquièmement, ce chapitre ne contient pas seulement des paroles d’avertissement, mais aussi quelques-uns des plus grands mots d’espoir trouvés dans la Bible. Ainsi, c’est un texte qui encourage positivement et motive l’obéissance. Le plus je lis ce chapitre, le plus j’en tombe amoureux, et plus profond est mon sens d’espoir et d’amour qui le pénètre.165

Il y a beaucoup de passages qui sont parallèles à notre texte, en forme et en substance. Exode 23:22-33 est la première instance de la promesse de bénédictions et de malédictions, basées sur l’obéissance d’Israël à l’Alliance Mosaïque. Plus tard, dans le chapitre 28 de Deutéronome, les bénédictions et les malédictions sont répétées, en plus grand détails, pour cette seconde génération d’Israélites, qui était sur le point de posséder le pays de Canaan. Josué 24:20 est un résumé très bref des avertissements de notre chapitre, et les Ecritures des prophètes révèlent certaines dépendances directes à notre texte (Esaïe 49:1 ; Ezéchiel 34:25-30 ; 37:21-28).

Ces Avertissements et la Culture de ces jours

Dans la forme, et à certain degré dans son contenu, cette liste de « bénédictions et malédictions » est similaire à celles trouvées à la fin d’autres alliances du temps de Moïse, faites entre le roi (le souverain) et ses sujets (vassaux).166Cependant, il y a quelques différences importantes.167Je crois que c’est dans l’aspect unique de ces « bénédictions et malédictions » que nous trouverons le plus d’idées et de rapport pour nos vies.

La Structure de Notre Texte168En général, quelqu’un peut rapidement voir que Lévitique 26 a trois importantes divisions : (1) une description des bénédictions que Dieu versera sur Son peuple pour observer Son alliance (vs. 1-13) ; et (2) une description des conséquences affreuses – les malédictions – qui accompagneront la désobéissance d’Israël à l’Alliance Mosaïque (vs. 14-39). Finalement, il y a la dernière section (vs. 40-45), dans laquelle Dieu rassure Son peuple de Son amour infini. Ici, il y a l’assurance de la restauration d’Israël et de bénédictions, basées sur la fidélité de Dieu à Son alliance avec Abraham et sur la repentance d’Israël.

L’expression, « car je suis l'Eternel, votre Dieu », est la clef structurale, qui marque la fin de chaque section (vs. 13,44,45). Les bénédictions ne seront versées que sous la condition,

    « Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez. » (v. 3)

Les malédictions sont introduites par l’expression,

    « ---Mais si vous ne m'écoutez pas… »

Puis sont suivies par une déclaration concernant l’échec ou le refus d’Israël de se repentir quand la discipline de Dieu est imposée (vs. 18,21,23,28), avec l’avertissement ajouté d’être puni « sept fois »169pour leur désobéissance (vs. 18,24,28).

Le chapitre peut être souligné comme ceci :

    · Préface – Résumé de l’Alliance Mosaïque (vs. 1-3)

    · Bénédictions promises pour observer l’Alliance Mosaïque (vs. 4-13)

    · Punitions promises pour désobéir l’Alliance Mosaïque (vs. 14-41)

    · Réalisation promise de l’alliance avec Abraham (vs. 42-45)

    · Conclusion – Résumé (v. 46)

Notre Approche de Cette lecon

De nouveau, nous ne pourrons pas analyser chaque verset en détail. Nous commencerons avec une vue générale des trois sections importantes du chapitre, identifiant les caractéristiques de chacune. Puis nous chercherons à identifier les principes qui soulignent le passage, avec leurs applications permanentes pour les saints à travers les âges. Finalement, nous nous concentrerons sur le point principal du texte pour les saints de cet âge, avec quelques-unes des perversions de ses enseignements.

Bénédiction Divine : Ses Causes et ses Caractéristiques

Les bénédictions divines soulignées dans les versets 4-13 sont le résultat d’observer les conditions exigées dans les versets 1-3. Dans sa définition la plus large, les bénédictions de Dieu sur Israël sont sous la condition d’observer l’Alliance Mosaïque :

    « Si vous suivez mes ordonnances, si vous obéissez à mes commandements et si vous les appliquez,

       je vous donnerai… » (Lév. 26:3-4a)

Les versets 1 et 2 parlent de cette obéissance se manifestant à la fois de façons positives et négatives. Négativement, les Israélites doivent se restreindre des idoles et de l’idolâtrie de leurs prédécesseurs païens :

    « ---Vous ne vous fabriquerez pas d'idoles, vous ne vous dresserez ni statue ni stèle, et vous ne mettrez pas dans votre pays de pierre sculptée avec des figures pour vous prosterner devant elle; car je suis l'Eternel, votre Dieu. » (Lév. 26:1)

De telles idoles conduiraient aux fausses vénérations, vénérations de fausses divinités, plutôt que vers le Dieu qui les avait sauvés de l’esclavage en Egypte.

Positivement parlant, les Israélites devraient faire attention aux sabbats de Dieu et Son sanctuaire :

    « Vous observerez les jours de repos que je vous ai prescrits et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis l'Eternel. » (Lév. 26:2)

Le peuple de Dieu doit non seulement s’abstenir de faire et révérer les idoles, ils doivent observer activement les Sabbats de Dieu et révérer Son sanctuaire. Nous savons, bien sur, que d’autres actions sont exigées du peuple de Dieu, mais c’est le cœur de l’alliance, et est ainsi accentué.170

Les bénédictions que Dieu promises à Israël sont directement liées à leur possession du pays de Canaan. Elles sont largement, mais pas complètement, physiques et matérialistes. Elles peuvent être résumées en trois catégories : (1) LA PAIX ; (2) LA PROSPERITE ; (3) LA PRESENCE DE DIEU.

La paix peut être vue dans plusieurs domaines. Premièrement, il y a de la paix avec les ennemis d’Israël. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de conflits,171mais plutôt que Dieu accordera à Israël victoires sur ses adversaires, et qu’ils n’auront pas à vivre avec la peur constante d’attaques ou de défaites. Il y aura aussi paix avec le respect des animaux sauvages qui pourraient mettre les Israélites en danger. Il y a un sens profond de sécurité promit pour ceux qui observent l’alliance de Dieu.

La prospérité est principalement matérielle. Agriculturellement, les Israélites prospèreront parce que Dieu leur donnera les pluies nécessaires, aux bons moments, qui rendront leurs moissons abondantes.172Dieu accordera aussi beaucoup de fertilité aux Israélites et à leurs troupeaux, ce qui leur causera de prospérer grandement. Ici, on devrait se rappeler que la religion de Canaan et de l’ancien Proche-Orient ont la fertilité comme le point central. Beaucoup des dieux païens étaient des dieux de fertilité. Dieu promit la prospérité et fertilité, mais cela ne viendrait quand Israël L’adorerait et éviterait l’idolâtrie et la vénération païenne. Impliqué dans son retrait dans la section malédiction (v. 16) est la prospérité de bonne santé, qui permet une personne de profiter de la « bonne vie ».

Finalement, Israël fut béni par la présence de Dieu parmi eux. Israël était Son peuple, et Il avait promit de demeurer parmi eux :

    « Je ferai ma demeure au milieu de vous, et jamais je ne vous rejetterai.

       Je vivrai au milieu de vous: je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. » (Lév. 26 :11-12)

Une des grandes conséquences en jeu comme le résultat de la chute d’Israël dans la vénération du veau d’or (Exode 32) était si oui ou non Dieu serait présent avec Son peuple (Exode 33:3,14-16 ; 34:9). L’alliance de Dieu avec Israël promettait Sa présence, mais seulement si Son peuple observait Ses préceptes et décrets (Lév. 20:22). Le tabernacle et le système sacrificiel étaient les conditions préalables pour la présence de Dieu, et ainsi il était facile de voir pourquoi les Israélites devaient « révérer » Son sanctuaire (Lév. 26:2).

C’est mon avis que cette dernière catégorie de bénédictions, la présence de Dieu, est l’ultime bénédiction, et qu’elle est aussi la base de toutes les autres bénédictions. La présence de Dieu assure à Israël la prospérité et la paix, comme Son absence amènera la pauvreté et le danger. La joie ultime des cieux est la présence de Dieu (1Thes. 5:17 ; Jean 14:3), tout comme l’enfer est le bannissement de la présence de Dieu (2 Thes. 1:9). Ainsi, une personne peut vraiment se sentir bénie, en plein milieu des tribulations et persécutions, sachant que Dieu est avec elle dans sa détresse (Ps. 73:21-28 ; Matt. 28:20 ; Héb. 13:5,6). En l’ « absence » de Dieu ou retrait, l’homme amène sur lui-même beaucoup des maux que Lévitique 26 décrit, comme est le cas dans le jugement progressif du chapitre 1 de Romains.

Ces trois catégories de bénédictions sont promises au peuple de Dieu, s’ils obéissent Ses commandements et observent Son alliance : paix, prospérité, et la présence de Dieu. Nous verrons aussi que celles-ci sont les domaines dans lesquels la discipline de Dieu viendra comme un résultat de la désobéissance d’Israël et la négligence de Son alliance. Alors, regardons les « malédictions » de notre texte, qui soulignent les conséquences de la désobéissance.

Les Conséquences de la Désobeissance d’Israël

Les « malédictions » de ce chapitre sont virtuellement le revirement des bénédictions promises. Alors que les malédictions sont présentées différemment, nous pouvons les résumer en termes de ces mêmes trois catégories :

(1) DE LA PROSPERITE A LA PAUVRETE

(2) DE LA PAIX AUX DANGERS

(3) DE LA PRESENCE DE DIEU A SON ABSENCE173Au lieu de prospérité, la désobéissance amènera la pauvreté. Initialement, les moissons d’Israël seront consommées par les attaques de leurs ennemis (26:16). Si la désobéissance d’Israël persiste, comme elle continuera surement, les pluies cesseront, les moissons d’Israël seront misérables, et ainsi une famine résultera (26:26). Il n’est pas dit mais et probablement impliqué que la fertilité cessera aussi.174Non seulement la nouvelle vie sera limitée par l’infertilité, mais les hommes seront tués par des animaux hostiles (26:22). La peste tuera beaucoup (26:21,25), et éventuellement ce peuple se tournera les uns contre les autres, devenant des cannibales (26:29).

Au lieu de paix et sécurité, la désobéissance amènera l’insécurité, le danger, et la peur. Initialement, Israël souffrira d’attaques de certains de leurs voisins, qui voleront leurs moissons (26:16). Puis, Israël sera vaincu par leurs ennemis et seront livrés entre leurs mains, pour qu’ils soient dominés par eux (26:17,25). Finalement, les Israélites seront chassés de leur pays et vivront dispersés dans le pays de leurs conquérants (26:31-32,36,38). Le reste qui demeura dans le pays souffrira autant que ceux qui furent emmenés (26:39). La paix et la sécurité qu’ils auraient pu connaître sont échangées pour l’insécurité, la peur, et l’appréhension constante (26:36-37).

A la place de la présence de Dieu au milieu de Son peuple, Israël fera l’expérience d’une séparation grandissante de Lui. En premier, Il se tournera contre Son peuple (v. 17). Puis, parce que Son peuple sera hostile (26:21,23), Il deviendra leur ennemi (26:24,28). Il les expulsera de Son sanctuaire (qu’ils n’ont pas révéré) dans le pays de leurs ennemis, loin de Sa présence (perçue). En leur absence, le pays jouira des sabbats que les Israélites n’ont jamais observé (26:34-35),

Caractéristiques du Chapitre

Ce texte nous fournit un modèle et des principes pour la discipline. Remarquez les caractéristiques suivantes des promesses de bénédictions et de malédictions qui peuvent être identifiées d’une étude du chapitre 26 de Lévitique.

(1) Les règles que Dieu a établies pour Israël, ainsi que les résultats d’obéissance ou de désobéissance, sont clairement définis. La loi n’a pas seulement été clairement déclarée, elle a été réitérée, illustrée, et développée. Personne ne pourrait considérer excuser leur désobéissance par la revendication qu’ils ne savaient pas ce qui était attendu d’eux, ou qu’ils étaient ignorants des conséquences de leurs actions.

(2) Les standards de Dieu pour la conduite d’Israël et les conséquences pour l’obéissance et la désobéissance sont donnés bien à l’avance des punitions ou des bénédictions. En tant que parents, il est facile de réagir aux mauvaises actions, plutôt que de chercher à les empêcher. Le 26ème chapitre de Lévitique est principalement préventif. D’une façon différente, le Livre de Proverbes essaye d’accomplir le même but – éviter le mal en donnant beaucoup d’avertissements à l’ avance, ainsi qu’en épelant les motivations pour obéir les commandements de Dieu. Ainsi, le « père » avertit son « fils » des mauvaises actions qui sont simplement mises sur le chemin de la vie, et passe ses mots de sagesse disant comment le fils sage devrait répondre aux tests et aux tentations de la vie.

(3) La motivation de Lévitique 26 est à la fois négative et positive. Bien que les avertissements soient plus grandiloquents et approfondis que les promesses des bénédictions de Dieu,175à la fois récompenses et punitions sont établies dans ce texte. Israël a une bonne raison d’obéir (les bénédictions des versets 1-13), plus motivé par les conséquences douloureuses de la désobéissance (les malédictions des versets14-39). Le but de ce chapitre est de motiver Israël à observer l’alliance de Dieu, et la meilleure motivation, étant illustrée ici, est à la fois positive (bénédictions/récompenses) et négative (malédictions/discipline).

(4) Le but est toujours positif, comme l’est la motivation du Dieu qui prescrit ces bénédictions et malédictions. A travers ce chapitre, aussi horrible que certains de ces avertissements soient, la bonté de Dieu est soulignée. Premièrement, la réponse de Dieu aux péchés d’Israël est de discipliner176Son peuple, pour les amener à se repentir. A chaque niveau de plus grandes sanctions, c’était dû au fait que les Israélites ne s’étaient pas repentis et ne s’étaient pas détournés de leur désobéissance (vs. 18,21,23,27). Et, à la fin, Dieu assure Israël qu’Il les restaurera, pas basé sur leur obéissance à l’Alliance Mosaïque, mais sur la base de Sa fidélité à Son alliance avec Abraham, Isaac, et Jacob (vs. 40-45). Israël est toujours assuré de l’amour de Dieu et de Ses bonnes intentions pour Son peuple.

(5) Les conséquences de la désobéissance d’Israël sont continuellement et progressivement douloureuses. Cette progression de la douleur peut être vue de deux façons dans ce chapitre. Premièrement, elle peut être vue dans la série de sanctions soulignées :

    · Premier niveau (vs. 14-17)

    · Deuxième niveau (vs. 18-20)

    · Troisième niveau (vs. 21-22)

    · Quatrièmement niveau (vs. 23-26)

    · Cinquièmement niveau (vs. 27-33)

    · Résultats de ce dernier niveau (vs. 34-39)

    · La terre reçoit ses sabbats (34-35)

    · La terreur, la fuite, les périls du peuple (vs. 36-39)

Quand quelqu’un considère les trois domaines de bénédictions et de malédictions, la paix, la prospérité, et la présence de Dieu, la punition pour la désobéissance et rébellion d’Israël devient progressivement pire. L’expression répétée,

    « …sept fois » (vs. 18,21,24,28)

accentue encore plus cette progression. Remarquez l’intensification de la discipline divine dans les trois domaines des bénédictions ou malédictions :

    · Prospérité :

    · Moissons volées

    · Pas de pluies, moissons misérables, famine

    · Bétail tué par des animaux sauvages

    · Mauvaise santé, entrainant la mort pour beaucoup (cannibalisme)

    · Paix :

    · Israël premièrement attaqué, dépouillé par leurs ennemis

    · Puis dominé par leurs ennemis

    · Puis dispersé pour vivre dans le pays de leurs ennemis

    · Présence de Dieu :

    · Dieu parmi eux

    · Dieu se tourne contre eux

    · Dieu les « abandonne » - les expulse de Sa terre, Sa résidence 

(6) Finalement, Dieu traite avec le péché d’Israël et avec sa repentance à sa source, au niveau de motivation. La désobéissance d’Israël est vue être le résultat de son mépris des lois de Dieu (v. 15). Dieu réaffirme Son amour pour Israël, qui a pour intention d’encourager et stimuler l’amour d’Israël pour Lui. Dieu assure à Israël son espoir ultime, qui encourage la repentance et l’obéissance. Ce n’est pas simplement une conformité mécanique que Dieu désire de Son peuple, mais l’obéissance, née de l’amour.

Principes de Discipline

Avant de continuer, permettez-moi de m’arrêter pour suggérer comment les caractéristiques de ce chapitre s’appliquent aux problèmes de parentage (autant qu’aux enseignants et autres gens responsables pour la discipline des autres). Considérez les directives suivantes pour la discipline, basées sur les bénédictions et malédictions de Lévitique 26.

(1) Etre sûr que les règles et leurs conséquences soient clairement communiquées. Avant qu’une personne puisse exiger une certaine sorte de conduite, les règles doivent être clairement communiquées. Pour motiver les hommes à observer ce standard, les récompenses pour l’obéissance et les sanctions pour la désobéissance doivent être clairement transmises. Cela dut être fait bien à l’avance du temps quand l’obéissance et la désobéissance soient considérées. Beaucoup d’entre nous, qui sommes des parents, ne transmettons pas les règles avant que la conduite insatisfaisante ne soit remarquée. Les individus peuvent seulement être rendus responsables pour ce qu’ils savent, et ainsi, les Israélites étaient complètement responsables. Les règles de Dieu étaient clairement établies, répétées, redites, clarifiées, et illustrées. Vraiment, les Israélites étaient « sans excuses ». Nous serions bien conseillés d’être aussi clairs dans nos espérances.

(2) Pas de menaces, mais des promesses. Ne promettez pas de conséquences que vous ne pouvez (ou ne voudrez pas) produire. Une fois que nous avons prescrit les standards de conduite que nous exigeons et notre réponse à l’obéissance et à la désobéissance à ces exigences, nous sommes obligés de continuer, pour garder notre parole concernant nos exigences. Tout comme l’Alliance Mosaïque prévoyait une certaine conduite de la part des Israélites, elle promettait une certaine conduite de la part de Dieu. Il n’y eut jamais de doutes comment Dieu allait répondre aux actions d’Israël, seulement une question du moment choisi. Les règles ne sont pas meilleures que la consistance avec laquelle elles sont appliquées. Si nous ne pouvons pas compter sur des punitions pour le mauvais comportement, comment pourrions-nous espérer des récompenses pour bonne conduite ?

(3) Avoir une série de conséquences terribles, qui devient progressivement pire, et qui arrive à des points spécifiques de la désobéissance. Le problème avec la plupart d’entre nous (parents) est que nous menaçons nos enfants avec la pire sanction (fessée) pour n’importe quelles sortes d’offenses, de renverser du lait (normalement une erreur enfantine) à la rébellion. Nous devrions économiser nos « gros bâtons » pour les pires offenses, et devrions penser à une série de conséquences déplaisantes pour la progression des offenses qui sont presque les pires. Etant un enseignant, j’ai apprit que j’avais besoin d’un grand sac de « ruses » (sanctions), qui serait approprié pour un large éventail, ainsi qu’une large gamme de personnalités. Les malédictions et les bénédictions reflètent une telle gamme de sanctions.

(4) Etre sur que vos règles incluent à la fois des conséquences positives et négatives, pour que l’enfant soit doublement motivé d’obéir. La plupart des enfants pensent que nous, les parents, disons seulement « non » et qu’il n’y a que peu de récompenses pour l’obéissance (autre que l’absence de sanctions). La bonne discipline entraine les bonnes motivations (récompenses) avec celles négatives (sanctions). Je crois que la Bible fait ça, dans le Nouveau Testament, comme dans l’Ancien. Le Chrétien cherche les récompenses pour l’obéissance, tout comme il cherche les sanctions pour la désobéissance.

(5) Quand vous êtes impliqués dans le processus de la discipline (du don des règles à leurs applications), soyez toujours surs de votre amour, encouragez la repentance, et donnez de l’espoir pour la restauration. Certains enfants perdent courage, pensant qu’ils n’ont aucune chance de plaire à leurs parents. Ils pensent que les règles sont une expression d’hostilité envers eux, plutôt que d’amour. Quand une telle attitude est attrapée (qu’elle soit intentionnelle ou pas), l’enfant a peu ou pas de motivation pour l’obéissance ou la repentance. Quoi que l’enfant fasse, dites lui qu’il y a de l’espoir, et que vous continuerez à être fidèle de les aimer et d’observer les règles (à la fois la promesse de bénédictions et de discipline).

Bénédictions et Malédictions dans l’Histoire d’Israël

Les bénédictions et les malédictions de Lévitique 26 (comme Deutéronome 28) jouent un rôle important dans l’histoire d'Israël, enregistrée dans l’Ancien Testament. Premièrement et avant tout, les livres de Josée et de Juges témoignent dramatiquement du fait que Dieu garde Ses promesses. Alors que le Livre de Josué enregistre quelques échecs de la part d’Israël (Akân , Josué 7), le Livre dans son entièreté décrit la fidélité de Dieu en bénissant Son peuple quand ils obéissent Ses commandements (à la fois ceux de la Loi et ceux donnés par Josué). D’un autre coté, le Livre de Juges transmet fortement le fait que Dieu discipline Son peuple quand ils négligeaient et désobéissaient Ses commandements. Beaucoup des « cycles » d’obéissance, bénédiction, victoire, apathie, désobéissance, défaite, réitèrent la précision absolue des promesses et avertissements de Dieu dans Lévitique 26.

Dans le récit d’Asaph racontant l’histoire d’Israël dans le Psaume 78 (spécialement versets 54-64), la désobéissance d’Israël conduit aux conséquences, les malédictions de Lévitique 26. Alors dans les psaumes, les prières des auteurs pour la délivrance des ennemis révélèrent une connaissance intime des bénédictions et malédictions liées à la Loi, formant ainsi leurs prières (Ps. 71 et 72 par exemple).

Les prophètes expliquèrent la défaite et les désastres de l’histoire d’Israël comme étant la réalisation des avertissements de Dieu concernant la désobéissance à Ses commandements. Ils promirent aussi une délivrance future, qui était virtuellement un renversement des malédictions de notre texte. Remarquez les parallèles de cette prophétie d’Ezéchiel aux bénédictions et malédictions de notre texte :

    « Je conclurai avec elles une alliance qui leur garantira la paix. Je débarrasserai le pays des bêtes féroces, de sorte que mes brebis pourront habiter en toute sécurité dans les steppes et dormir dans les forêts.

       Je les comblerai de bénédictions dans les environs de ma colline. Je ferai tomber la pluie en son temps, ce seront des pluies qui vous apporteront la bénédiction.

       Les arbres dans les champs donneront leurs fruits et la terre produira ses récoltes; les brebis vivront en toute sécurité dans leur propre pays, et elles reconnaîtront que je suis l'Eternel, quand j'aurai brisé les barres de leur joug et que je les aurai délivrées de ceux qui les asservissent.

       Elles ne seront plus pillées par les nations, et les bêtes sauvages ne les dévoreront plus, elles vivront en toute sécurité sans être inquiétées par personne.

       Je leur susciterai un plant renommé. Personne ne succombera plus à la faim dans leur pays et les membres de mon peuple n'auront plus à subir les insultes des autres nations.

       Et ils reconnaîtront que moi, l'Eternel, leur Dieu, je suis avec eux et qu'eux, les gens de la communauté d'Israël, ils sont mon peuple, le Seigneur, l'Eternel, le déclare. » (Ezéchiel 34:25-30 ; aussi 37:22-38)

Il était reconnu dans l’Ancien Testament qu’aucun Israélite ne pouvait observer parfaitement les commandements de Dieu, et que la délivrance future d’Israël serait le travail de Dieu Lui-même par la venue de Son Messie. Ainsi, Esaïe parla du Sauveur, que Dieu avait nommé pour sauver Son peuple :

    « Vous tous qui habitez les îles et les régions côtières, écoutez-moi!
          Et vous peuples lointains, prêtez-moi attention!
       J'ai été appelé par l'Eternel dès le sein maternel,
          et il a mentionné mon nom dès avant ma naissance.

       Il a fait de ma bouche une épée acérée,
          il m'a couvert de l'ombre de sa main,
          et il a fait de moi une flèche aiguisée;
          il m'a tenu caché, dans son carquois.

       Il m'a dit: «Israël, tu es mon serviteur,
          je manifesterai ma splendeur au travers de toi.»…

    Et il a dit aussi: «Tu ne seras pas seulement mon serviteur
          pour rétablir les tribus de Jacob
          et ramener ceux que j'ai préservés du peuple d'Israël.
          Car je t'établirai pour être la lumière des nations
          afin que mon salut parvienne aux extrémités de la terre.»…

    Voici ce que dit l'Eternel:
          «Au moment favorable je répondrai à ton appel,
          et au jour du salut je viendrai à ton aide.
          Je te protégerai, et je t'établirai
          pour conclure une alliance avec le peuple
          et pour relever le pays,
          pour faire le partage des patrimoines dévastés,

       pour dire aux prisonniers: Sortez,
          et à ceux qui demeurent dans les ténèbres:
          Montrez-vous!
          Et ils se nourriront partout le long des routes;
          sur toutes les hauteurs arides, ils trouveront de quoi manger.

       Ils n'endureront plus ni la faim ni la soif,
          la chaleur du désert et le soleil ne les frapperont plus
          car celui qui les aime les conduira
          et il les mènera auprès des sources d'eau.

       Et toutes mes montagnes, je les transformerai en chemins praticables,
          je remblaierai mes routes. » (Esaïe 49:1-3,6,8-11)

C’est totalement cohérent avec l’Ancien Testament, alors, que Jean le Baptiste introduirait le Messie, le Seigneur Jésus, en termes de l’Ancien Testament qui furent utilisés en faisant allusion au Sauveur d’Israël. On s’attendait aussi à ce que notre Seigneur s’introduirait Lui-même comme la réalisation des prophéties de l’Ancien Testament à propos du Libérateur d’Israël.

    « Il se rendit aussi à Nazareth, où il avait été élevé, et il entra dans la synagogue le jour du sabbat, comme il en avait l'habitude. Il se leva pour faire la lecture biblique,

       et on lui présenta le rouleau du prophète Esaïe. En déroulant le parchemin, il trouva le passage où il est écrit:

       L'Esprit du Seigneur repose sur moi
          parce qu'il m'a désigné par l'onction
          pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres.
          Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la libération,
          aux aveugles le recouvrement de la vue,
          pour apporter la délivrance aux opprimés

       et proclamer l'année de grâce
          accordée par le Seigneur.

       Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit. Dans la synagogue, tous les yeux étaient braqués sur lui.

       ---Aujourd'hui même, commença-t-il, pour vous qui l'entendez, cette prophétie de l'Ecriture est devenue réalité. » (Luc 4:16-21)

Comme les versets immédiatement suivants dans le texte d’Esaïe (61, v. 4) indiquent, cette prophétie en est une qui concerne la restauration d’Israël, de la libération de ses malédiction à l’expérience des bénédictions. Cela, notre Seigneur déclara, devait être réalisée en Sa personne et Son travail. Jésus ne fut pas accepté comme le Messie de Dieu par les chefs religieux juifs, et donc Il fut crucifié comme un criminel, endurant ainsi les péchés des hommes, et réalisant aussi les autres prophéties concernant Sa (première) venue, des prophéties comme celles trouvées dans Esaïe 52:13-53 :12).

Sachant qu’Il serait rejeté et crucifié, l’enseignement de Jésus dans les chapitres 24 et 25 était de nouveaux avertissements du jugement futur, du même genre que donnés dans Lévitique 26. Ce ne sera pas avant le jugement final d’Israël, décrit graphiquement dans le Livre d’Apocalypse, qu’Israël ne sera sauvé.

Mais de ce salut, il n’y avait pas de doute. Tout comme Dieu avait assuré à Israël leur repentance et délivrance finales, l’apôtre Paul assura à ses lecteurs la restauration des bénédictions à Son peuple, Israël :

    « Frères, je ne veux pas que vous restiez dans l'ignorance de ce mystère, pour que vous ne croyiez pas détenir en vous-mêmes une sagesse supérieure: l'endurcissement d'une partie d'Israël durera jusqu'à ce que l'ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu,

       et ainsi, tout Israël sera sauvé. C'est là ce que dit l'Ecriture:
          De Sion viendra le Libérateur;
          il éloignera de Jacob toute désobéissance.

       Et voici en quoi consistera mon alliance avec eux:
          c'est que j'enlèverai leurs péchés.

       Si l'on se place du point de vue de l'Evangile, ils sont devenus ennemis de Dieu pour que vous en bénéficiiez. Mais du point de vue du libre choix de Dieu, ils restent ses bien-aimés à cause de leurs ancêtres.

       Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables.

       Vous-mêmes, en effet, vous avez désobéi à Dieu autrefois et maintenant Dieu vous a fait grâce en se servant de leur désobéissance.

       De la même façon, si leur désobéissance actuelle a pour conséquence votre pardon, c'est pour que Dieu leur pardonne à eux aussi.

       Car Dieu a emprisonné tous les hommes dans la désobéissance afin de faire grâce à tous. » (Rom. 11:25-32)

Les promesses des malédictions, mais aussi de la restauration et des bénédictions finales que nous avons étudié dans Lévitique 26, sont les bases de l’espoir futur d’Israël, et pour l’enseignement de Paul dans Romains 9-11. Israël a un bel avenir. La Grande Tribulation, qui est décrite complètement dans le Livre d’Apocalypse, sera exigée pour détourner Israël de leurs péchés, mais Israël se tournera et se repentira, et sera restauré.

Ainsi, Lévitique 26 avait pour intention d’être un mot d’avertissement et d’espoir pour les Israélites de l’ancien temps, et il continuera à être cela jusqu'à ce qu’Israël soit restauré. Mais il y a aussi des applications importantes de ce texte pour les Chrétiens contemporains. C’est l’apôtre Paul qui signale à ses lecteurs ces principes sous entendus de ce passage et les applique aux Chrétiens. Et il fait cela dans le Livre de Galates, un Livre écrit pour corriger les erreurs du légalisme, basées sur les interprétations et les applications imprécises de la Loi de Moïse. Paul écrit,

    « Mes frères, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu'un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l'annuler ou y ajouter quoi que ce soit.

       Or, c'est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n'est pas dit: «et à ses descendances», comme s'il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses. A ta descendance ne désigne qu'une seule descendance, et c'est le Christ.

       Eh bien, je dis ceci: une alliance a été conclue par Dieu en bonne et due forme à la manière d'un testament; la Loi est survenue quatre cent trente ans plus tard: elle ne peut donc pas annuler cette alliance et réduire par là même la promesse à néant.

       En effet, si l'héritage du salut dépend de l'accomplissement de la Loi, il ne repose plus sur la promesse. Or, c'est bien par une promesse que Dieu a accordé sa faveur à Abraham.

       Mais alors, pourquoi la Loi? Elle a été ajoutée pour mettre en évidence la désobéissance des hommes à l'ordre divin, et le régime qu'elle a instauré devait rester en vigueur jusqu'à la venue de la descendance d'Abraham que la promesse concernait. Cette Loi a été promulguée par l'intermédiaire d'anges et par le moyen d'un médiateur, Moïse. » (Gal. 3 :15-19)

Paul correcte ces Juifs vivant comme des païens qui enseignaient que la justification et la sanctification étaient le résultat des travaux, les efforts des hommes pour observer la Loi. Il montre que l’Alliance avec Abraham est l’alliance principale, l’Alliance qui n’est pas dépendante de l’obéissance des hommes, mais seulement de la fidélité de Dieu à Sa parole. L’Alliance avec Moïse, Paul enseigne, était secondaire, un arrangement temporaire, provisionnel, qui en aucun cas ne met l’Alliance avec Abraham de coté. Ainsi, les Juifs qui vivaient comme des païens, qui mettaient l’accent sur l’obéissance des hommes à l’Alliance avec Moïse, avaient tort. Le salut et la sanctification était le travail de Dieu, basé sur Son Alliance avec Abraham.

Bien que Paul ne fit pas directement allusion au chapitre 26 de Lévitique, je crois que ce texte enseigne clairement le même principe (de la priorité de l’Alliance avec Abraham sur l’alliance avec Moïse), et celui sur lequel Paul basa son enseignement. Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir l’alliance avec Moïse, et des malédictions pour la désobéir. Le fait même que la section des malédictions soit bien plus détaillée que la section des bénédictions suggère qu’Israël n’observera pas l’alliance. La série disciplinaire progressive dans le chapitre indique qu’Israël continuera sa désobéissance et sa rébellion. Le dernier paragraphe, celui qui assure Israël de sa restauration prochaine, est basé sur la fidélité de Dieu à Son Alliance avec Abraham, pas sur la fidélité d’Israël à son alliance avec Dieu, l’Alliance avec Moïse. Paul souligne simplement une vérité qui était enseignée dans la Loi elle-même, une vérité enseignée dans Lévitique 26.

Deuxièmement, Paul enseigna qu’il y avait un principe sous entendu dans Lévitique 26 qui est autant applicable aux Chrétiens d’aujourd’hui qu’il l’était aux Israélites de l’ancien temps :

    « Ne vous faites pas d'illusions: Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. On récolte ce que l'on a semé.

       Celui qui sème pour satisfaire ses propres désirs d'homme livré à lui-même récoltera ce que produit cet homme, c'est-à-dire la corruption. Mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera, lui, ce que produit l'Esprit: la vie éternelle.

       Faisons le bien sans nous laisser gagner par le découragement. Car si nous ne relâchons pas nos efforts, nous récolterons au bon moment.

       Ainsi donc, tant que nous en avons l'occasion, faisons du bien à tout le monde, et en premier lieu à ceux qui appartiennent à la famille des croyants. » (Gal. 6:7-10)

Lévitique 26 promet des bénédictions pour obéir la Loi de Dieu, et des malédictions pour la désobéir. Le principe sous entendu est que nos actions ont des conséquences. Notre obéissance aux commandements de Dieu amène les bénédictions, et notre désobéissance amène la discipline.

Paul parle de cela comme « semer » et « moissonner » et il stresse que semer le mal résultera en discipline, alors que semer la vertu amènera des bénédictions. Nos actions vont soit semer le mal, soit semer la vertu, et elles produiront soit des moissons de malédictions ou de bénédictions. Ce que nous faisons ou ne faisons pas a de l’importance.

Concentrons nous sur l’application de ce principe dans l’acte le plus important que ne nous ferons jamais, celui de répondre à l’offre de pardon et de salut de Dieu en la personne et le travail de Son Fils, Jésus Christ. L’histoire a rendu douloureusement clair que les hommes ne seront jamais capables d’obtenir les bénédictions de Dieu par le moyens d’observer la Loi. L’apôtre Paul le dit de cette façon :

    « Or, nous le savons, ce que l'Ecriture dit dans la Loi, elle l'adresse à ceux qui vivent sous le régime de la Loi. Il en est ainsi pour que personne n'ait rien à répliquer et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.

       Car personne ne sera déclaré juste devant lui parce qu'il aura accompli les œuvres demandées par la Loi. En effet, la Loi donne seulement la connaissance du péché.

       Justes par la foi, sans la Loi

      Mais maintenant Dieu a révélé comment il nous déclare justes sans faire intervenir la Loi --- comme l'avaient annoncé les livres de la Loi et les écrits des prophètes.

       Dieu déclare les hommes justes par leur foi en Jésus-Christ, et cela s'applique à tous ceux qui croient, car il n'y a pas de différence entre les hommes.

       Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,

       et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

       C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. » (Rom. 3:19-25a)

La Loi ne pouvait que prouver que tous les hommes étaient des pécheurs, dignes de sanctions divines. La Loi prouvait que tous les hommes étaient des pécheurs et avaient besoin être sauvés, mais ne pouvaient pas le faire eux-mêmes. La Loi prépare les hommes pour Christ, qui vint pour sauves les pécheurs. Il réalisa parfaitement la Loi, observant chacun de ses commandements. Il mourut aussi par la Loi, endurant les péchés du monde, et satisfaisant la demande de la Loi que celui qui péchait devait mourir.

Dieu a donc fait des provisions pour le salut et la bénédiction de l’homme par la venue, la vie, la mort, l’enterrement, et la résurrection de Son Fils, Jésus Christ. Les bénéfices, les bénédictions de la mort de Christ, sont disponibles pour chaque pécheur, et pourtant Dieu exigea que ceux qui seront restaurés devaient faire cela par la repentance, en reconnaissant leurs péchés et en acceptant la provision de Dieu pour le pardon. Le salut est pour tous ceux qui veulent se repentir et croire. Le salut est pour tous ceux qui « feront appel au Seigneur ». Il n’y a rien de plus important que votre réponse à l’offre de Dieu, offre de salut en la personne de Son Fils. Le recevoir est recevoir le pardon, la vie éternelle et les bénédictions de Dieu. Le rejeter est rester dans vos péchés et endurer les conséquences de l’éternelle séparation de Lui et de Ses bénédictions.

    « Nous acceptons le témoignage des hommes; mais le témoignage de Dieu est bien supérieur, et ce témoignage, c'est celui que Dieu rend à son Fils.

       Celui qui croit au Fils de Dieu possède ce témoignage en lui-même. Celui qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur, puisqu'il ne croit pas le témoignage que Dieu rend à son Fils.

       Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.

       Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:9-12).

Comment répondrez-vous à l’offre de salut de Dieu ? Repentir, reconnaître vos péchés, et compter sur Jésus pour le salut, pour le pardon, et pour la vie éternelle, est recevoir les bénédictions éternelles de Dieu. Ne pas faire ça est continuer à faire l’expérience de la condamnation divine. Si l’Ancien Testament ne nous enseigne rien de ce récit de l’histoire d’Israël, c’est cela : que Dieu tient Ses promesses, comme cela est souligné dans Lévitique 26. Ceux qui obéissent sont bénis, et ceux qui se rebellent sont maudits. Que vous soyez parmi les bénis, parce que vous vous êtes tournés vers le Fils de Dieu et Le croyez pour le pardon, la restauration et les bénédictions.

Pour ceux qui sont des Chrétiens, ceux qui ont cru et croient en Jésus Christ pour le salut, je vous rappelle les mots de Paul que nous récoltons ce que nous semons. Notre obéissance amène la bénédiction et notre rébellion amène la discipline. Cherchons, par Sa grâce, à obéir.

La Perversion de ce Passage

Comme je conclus, permettez-moi simplement de mentionner certaines façons par lesquelles ce passage a été perverti, mal interprété et mal appliqué, même par certains aujourd’hui. Je ne décrirai pas ces positions en détails, ni ne les réfuterai, mais je les nommerai, pour que le lecteur puisse les considérer en relation avec notre texte et notre enseignement.

(1) Les légalistes, qui enseignent toujours que Dieu bénit ou maudit le Chrétien, sur la base d’observer (parfaitement) la Loi de Moïse. Milton Green n’est qu’un de ceux qui le fait de nos jours et dans notre ville. Il dit que si nous échouons d’ « observer l’alliance » Dieu nous maudira, normalement par quelque sorte d’attaque ou de possession démoniaque. D’un autre coté, il dit que, si nous observons parfaitement l’alliance, Dieu nous permettra de faire tous les miracles et les choses merveilleuses que notre Seigneur fit, et encore plus.

Les erreurs ici sont nombreuses, mais la pire est le manque de distinction entre l’Alliance avec Abraham et l’Alliance avec Moïse, et entre le salut et la sanctification achevée par notre Seigneur seul, et ce qui est prétendument achevée par les hommes observant la Loi.

(2) Les thèmes de prospérité d’aujourd’hui. L’ « Evangile de la bonne vie » considère notre texte et dit, « Si nous faisons constamment ce qui est juste, nous prospèrerons. » Il y a, bien sur, un élément de vérité ici, mais ils voient généralement la prospérité en termes matériels, et ils le voient arriver immédiatement, plutôt qu’à avoir des délais. Ils égalent aussi la souffrance humaine, les épreuves et les tests avec la désobéissance. Si vous ne prospérez pas, c’est que vous devez pécher. Ainsi, nous sommes revisités par les amis de Job.

Il y a aussi le point de vue que la prospérité dont les Etats-Unis ont fait l’expérience est due é la piété de son peuple. L’autre coté de la pièce est pour nous de dédaigner les nations appauvries, comme l’Inde, et de ressentir que cette pauvreté est le résultat direct de fausse croyance et d’impiété. Nous nous donnons trop de crédit si nous pensons de cette façon.

Une erreur est en mettant à égalité le Chrétien avec l’Israélite. Nous ne vivons pas sous le régime de l'Alliance avec Moïse, ni ne possédons pas le pays de Canaan. Ainsi, nos bénédictions vont différer quelque peu de celles des Israélites. Nos bénédictions pourront ne pas être immédiates. En fait, les bénédictions des Israélites ne l’étaient pas non plus. Le chapitre 11 d’Hébreux concentre sur la foi de ces saints et sur le fait qu’ils moururent sans avoir reçu les promesses de Dieu.

(3) L’attitude mentale positive de l’école de la pensée chrétienne. Cette école de pensée, qui a ses origines dans l’opinion païenne, voudrait que nous pensions que penser uniquement des pensées positives, pensées de succès et de prospérité, nous assurera de faire l’expérience de succès et de prospérité. Alors, Moïse a dû faire erreur, quand il introduisit de telles pensées « négatives » dans l’Ancien Testament. La Bible a beaucoup à dire qui tombe dans la catégorie des avertissements, et pourtant cela avait pour intention de jouer un rôle positif dans la vie du saint, l’avertissant de s’abstenir du mal.

(4) Le point de vue que la grâce qui est manifestée dans le Nouveau Testament met de coté tous les jugements, et ainsi le besoin d’être inquiet à propos d’éviter le péché. L’hypothèse sous entendue est que la bonté et la grâce de Dieu résulte uniquement en bénédictions, et jamais en discipline. La bonté et la grâce de Dieu sont constamment accentuées dans notre texte et dans l’Ancien Testament, et pourtant Sa bonté exige que Dieu discipline Ses enfants entêtés. La liberté chrétienne et la grâce de Dieu ne doivent jamais être utilisées comme un prétexte, une opportunité pour pécher (Rom. 6:1ff ; 1 Pierre 2:16).

Addendum A

BENEDICTIONS DES VERSETS 1-13 MALEDICTIONS DES VERSETS 14-39

Dieu Confirme l’Alliance (9) La Vengeance de Dieu Pour l’Alliance (25)

La Présence de Dieu L’ « Absence » de Dieu

Dieu Se tourne vers Son peuple (9) Dieu Se détourne de Son peuple (17)

Dieu demeurera parmi eux (11) Dieu les enverra en captivité (38-39)

Dieu vivra parmi eux (12) Dieu deviendra leur adversaire (33)

Paix Danger

Sécurité (5) Plongeon de l’âme dans l’épouvante (16)

Paix d’esprit (6) Terreur, peur, panique (36-37)

Les animaux sauvages ne le attaqueront pas (6) Les animaux sauvages les détruiront et les décimeront (22)

Ils prévaudront sur leurs ennemis (7-8) Ils seront attaqués par

                  - les raids de leurs ennemis (16)

                  - seront battus et dominés par leurs ennemis et fuirons devant eux, mais ne poursuivront pas leurs ennemis (17)

                  - seront livrés aux mains de leurs ennemis (25)

                  - dispersés parmi les nations (33)

                  - détruits – cannibalisme (29)

Prospérité Pauvreté

Dieu fournit les pluies pour la saison (4) Dieu interdit à la pluie de tomber (19)

Les récoltes pousseront abondamment (4-5) Leurs moissons ne pousseront pas (20)

                Leurs ennemis attaqueront et voleront leurs moissons (16)

                La Famine – manque de pain (16)

                Le pays est dévasté (32)

Addendum B - Les Jugements d’Israël

BENEDICTIONS AVERTISSEMENT DU JUGEMENT JUGEMENT DELIVRANCE CONNU FUTURE

Lév. 26 :1-13

        AVERTISSEMENTS Juges 6:3-4, 11 Esaïe 11 :10

      GENERAUX (vs. 14-17)

        Angoisse physique et émotionnelle

        Moissons volées par les ennemis

        Défaite par les ennemis

        SECHERESSE & PAUVRES MOISSONS Esaïe 2:11-17 ; 5:15-16

        Vs. 18-20 1 Rois 17:1-2 ; 18:2

        La destruction de la fierté

        Pas de pluies

        Pas de moissons

        ATTAQUES D’ANIMAUX SAUVAGES Esaïe 11 :6-9

        Vs. 21-22 Ezéchiel 5:17 ; 14-15,

        Peuple et troupeaux 21 ; 1 Rois 13:24 ;

        Dévastés par les animaux 20:36 ; Jér. 5:6* ; 2 Rois

                2:24 ; 2 Rois 17: 25-26*

                *Samaritains)

    LES DEGATS DE GUERRE Juges 2:11-15 ;

        Vs. 23-26 2 Rois 17:7f ;

                  1 Sam. 10:5f ; Ésaïe 3:1 ;

        Une épée Jér. 24:8-10 ; Ezéchiel 4:16 ;

        Mit dans les mains des ennemis 5:16 ; 14:13

        Famine – Pas de pain

        GUERRE ET EXILE 2 Rois 6:26-30 ; Lam. 2:26

        Vs. 27 :33 2 Rois 23 (spec. v. 20) ;

                  Esaïe 63:18 ; Jér. 44:2,6,22

        Cannibalisme Jér. 12:1 ; 33:10 ;

        Destruction des lieux de vénération Ezéchiel 12 :15

        Villes et sanctuaires détruits

        Pays désolé

        Peuple dispersé

        RESULTAT DE L’EXILE Jér. 50:34 ; Esaïe 19:1-4 Vs. 34-39 Ezéchiel 33 :10 Le pays a les Sabbats Les survivants seront abandonnés

Habakkuk

Apakah anda pernah menonton berita sore yang diakhiri dengan semua kejahatan dan ketidakadilan di dunia dan dalam keputusasaan bertanya, “Mengapa Tuhan tidak melakukan sesuatu? Mengapa orang jahat dan tidak jujur makmur. Mengapa mereka terpilih untuk duduk di Gedung Putih? Sebenarnya itu bukan perasaan yang baru. Seorang nabi yang bernama Habakuk merasakan hal itu sekitar tahun 620 B.C. dan menulis tentang hal itu.

Kata Habakuk artinya adalah “memeluk” atau “bergumul.” Seperti biasanya, nama seorang nabi berkaitan dengan pesan yang dia sampaikan. Karena isi dari kitab ini menceritakan pergumulan berat Habakuk tentang masalah yang sulit untuk dipecahkan. Apabila Tuhan itu baik mengapa ada kejahatan di dalam dunia? Dan apabila memang ada orang jahat mengapa mereka harus makmur? Apa yang sedang Tuhan kerjakan? Topik yang sama dapat kita jumpai dalam Kitab Zefanya 1:12. Mereka berpikir bahwa Tuhan itu tidak melakukan apa yang baik maupun yang jahat. Karena beranggapan bahwa Tuhan tidak terlibat maka mereka terus hidup di dalam dosa. Habakuk adalah seorang nabi yang baik, dia takut akan Tuhan dan melakukan apa yang baik, tetapi dia menghadapi suatu fakta yang tidak adil.

Warren Wiersbe memberi judul bukunya tentang Habakuk: From Worry to Worship (Dari kekuatiran kepada Pujian). Dr. Martyn Lloyd-Jones memberi judul bukunya, “From Fear to Faith.” (dari ketakutan kepada iman). Habakuk mengawali kitabnya dengan kekuatiran akan dunia di sekitar dia dan Tuhan sepertinya tidak peduli, tetapi dia mengakhirinya dengan memuji Tuhan.1 Ketika dia mendengar siapa yang datang, di ayat 3:16 dikatakan bahwa dia gemetar, tetapi akhirnya dia mengekspresikan imannya di akhir dari kitab ini. Apa yang mereka ingin sampaikan melalui judul buku mereka adalah sebuah perkembangan yang dibuat Habakuk dari mempertanyakan Tuhan sampai mempercayai Dia. Mari kita lihat bagaimana perkembangan iman itu bias terjadi.

Pertanyaan Habakuk (1:2-4)

Habakuk mengekspresikan yang dimiliki oleh kebanyakan orang saleh. Dia marah atas kejahatan dan ketidak adilan yang ada dalam masyarakat. Dia mendaftarkan setidaknya enam masalah yang berbeda yang menekankan betapa buruk situasi yang sedang terjadi. Ada penindasan, kelaliman, aniaya, kekerasan, perbantahan dan pertikaian yang berkembang di dalam masyarakat.

Di ayat 4 dia berkata, "hukum kehilangan kekuatannya" Firman Tuhan tidak lagi menjadi standar kehidupan. Habakuk mengungkapkan pertanyaan-pertanyaan yang bagus. Mengapa orang jahat tidak mengalami penghukuman? Mengepa orang fasik makmur? Mengapa Tuhan tidak melakukan sesuatu?

Di ayat 2, Habakuk berseru, “Berapa lama lagi TUHAN, aku berteriak, tetapi tidak Kaudengar, aku berseru kepada-Mu: "Penindasan!" tetapi tidak Kautolong?” Dia seakan-akan menuduh Tuhan tidak peduli dan tidak aktif.

Bebrapa orang berpikir bahwa seorang yang beriman tidak akan pernah mempertanyakan Tuhan. Mereka hanya duduk dan menunggu dengan setia dan sabar. Akan tetapi satu hal yang kita pelajari dari Habakuk adalah bahwa itu adalah pemahaman yang salah. Orang yang percaya kepada Tuhan bias mem[pertanyakan Tuhan.

Jawaban Tuhan (1:5-11)

Tuhan menjawab Habakuk. Dia membangkitkan bangsa asing, Babel untuk menyerang dan menghancurkan Yehuda. Tuhan berkata, “jadilah heran dan tercengang-cengang,” (ay 5).2 Mengapa? Karena mereka sangat jahat. Mereka lebih buruk dari orang Yahudi.3 Ayat 6-11 menjelaskan kejatan-kejatahan mereka. Alasan dari penjelasan ini adalah untuk menunjukkan bahwa mereka sangat kuat, tidak ada yang dapat menghentikan mereka. Mereka sudah pasti akan menghancurkan Yehuda.

Sebagian besar dari kita telah berdoa karena kejahatan di masyarakat dan berharap terjadinya kebangunan. Bagaimana jika Tuhan mengirimkan Uni Soviet atau Sadam Hussein untuk menyerang Amerika, untuk mendirikan komunisme atau pemerintahan yang dictator, memenjarakan semua orang Kristen, dsb. Bagaimana menurut anda jawaban yang seperti itu? Apakah anda akan berkata bahwa Tuhan tidak menjawab doa anda?

Hal ini menunjukkan kepada kita prinsip yang lain yang bias kita pelajari dari Habakuk. Tuhan tidak selalu menjawab kita seperti yang kita harapkan. Biasanya kiya telah memikirkan jawaban seperti apa yang kita inginkan. Ketika Ia menjawabnya secara berbeda, bagaimana respon anda?

Bagaimana respon Habakuk terhadap jawaban Tuhan?

Respon Habakuk (1:12-2:1)

Apabila kita membaca ayat 12-13a, tampaknya Habakuk menerima jawaban dan puas. Akan tetapi ayat 13b menunjukkan bahwa walaupun dia menerima jawaban Tuhan, dia tidak menyukai jawaban tersebut.

Dia memulai di ayat 12 dengan ungkapan bahwa Allah adalah kekal. Menurut saya ide tentang immutabilitas. Bahwa Allah tidak berubah, termasuk disini. Fakta bahwa Allah tidak berubah adalah penting karena itu artinya Tuhan akan menggenapi janjiNya kepada Israel. Habakuk tahu bahwa Tuhan tidak akan secara total menghancurkan karena janjiNya. Itulah sebabnya dia berkata, “Kita tidak akan mati.”

Ekspresi dari ratapan Habakuk ini menunjukkan bahwa dia sebagai nabi percaya sepenuhnya kepada Allah tetapi tidak bisa sepenuhnya memahami jawaban yang Allah berikan. Dalam ayat 13 Habakuk heran mengapa Tuhan yang membenci dosa justru akan memakai bangsa yang penuh dengan kejahatan untuk menghukum Yehuda. Lagi pula sekalipun Yehuda memiliki masalah, namun setidaknya dalam pandangan umum mereka masih lebih baik dari pada bangsa Babilon. (Setidaknya hal itu benear menurut perpektif manusia. Namun apabila kita ingat Amos, yang membandingkan Israel dengan bangsa-bangsa lainnya, kasus yang sama terjadi disini bagi Yehuda. Dalam perspektif Allah mereka tidak jauh lebih baik bahkan lebih buruk dari bangsa-bangsa yang tidak mengenal Allah. Mereka telah diberi Hukum Allah sementara bangsa-bangsa lain tidak. Hal sama diterapkan disini. Mereka tidak lebih baik di mata Tuhan.) dan jawaban Tuhan mengindikasikan bahwa segala sesuatu akan bertambah buruk, bukannya baik.

Ayat 16 ketika dia berkata bahwa mereka mempersembahkan korban uuk pukatnya, kata “pukat” disini adalah mesin perang atau kekuatan Babilon. Bangsa Babilonia berpikir bahwa karena kekuatan mereka sendirilah, mereka berhasil (bd. 1:11). Mereka sama sekali tidak memberikan penghargaan kepada Tuhan. Habakuk heran bagaimana Tuhan bias mengijinkan mereka untuk terus seperti itu. Dan dia mempertanyakan hal ini di ayat 17.

Apa yang bisa kita pelajari dari bagian ini?

Ketika anda berbicara dengan seseorang yang baru saja mengalami tragedi, jangan memberitahu mereka, “Tuhan itu baik. Dia mengasihi kamu dan Dia akan memberikan yang terbaik lalu mengutip Roma 8:28-29.” Menurut saya, tidak apaapa, barangkali jika diperlukan menangis dengan mereka, terluka dengan mereka, mempertanyakan dengan mereka. Bantu mereka untuk dapat melewati rasa sakit, jangan mengabaikannya. Tentu saja anda tidak mau berada disana, akan tetapi itu adalah bagian dari proses. Seringkali, orang-orang Kristen berpikir bahwa bagian mempertanyakan dari sebuah proses adalah salah. Faktanya, Martin Lloyd-Jones membuat pernyataan itu dalam tafsirannya terhadap Kitab Habakuk. Dia berkata, “Seharusnya tidak ada keraguan, pertanyaan, ketidakpastian tentang kebaikan dan kekudusan serta kuasa Tuhan.”4 Saya tidak setuju. Itu adalah peryataan yang tidak mungkin. Manusia memiliki perasaan dan pertanyaan-pertanyaan. Anda bisa menekan atau mengekspresikannya.

Ada sebuah keseimbangan antara mengasihani diri, pasrah dalam keputusasaan, atau tetap marah kepada Tuhan. Biasanya, respon yang tepat adalah yang ditengah-tengah. Howard Hendricks saya dengar pernah berkata “Manusia kadangkala mencapai keseimbangan ketika mereka berayun dari ekstrim yang satu ke ekstrim yang lainnya.”

Habakuk telah menerima satu jawaban dan dia memiliki lebih banyak pertanyaan. Dalam pasal 2:1 dikatakan bahwa dia akan menunggu jawaban berikutnya dari Tuhan. Dia mencari pemahaman.

Jawaban Tuhan (2:2-20)

Inti jawaban dari Tuhan adalah: jangan kuatir dengan Babilon, mereka juga akan mendapatkan bagiannya sendiri.

Dia memberitahu Habakuk untuk menuliskannya.5 Apa yang akan terjadi sudah pasti terjadi, dia harus maju dan menuliskannya. Memang tampak membingungkan (vs 3) tetapi akan terjadi.

Dalam pasal 2:4 dikatakan bahwa “Orang benar akan hidup oleh percayanya.” Bebrapa terjemahan menggunakan kata “kesetiaan.” Kedua ide tersebut termasuk di dalamnya. Anda tidak bisa benar-benar memisahkan kedua kata itu. Iman adalah apa yang anda percayai. Kesetiaan adalah bertindak sesuai dengan apa yang anda percayai. Yakobus membahas hal ini dalam Yakobus 2.

Barangkali anda berkata bahwa iman dan kesetiaan tidak benar seperti ilustrasi tentang seseorang yang “tahu” bahwa merokok itu buruk tetapi tidak berhenti. Apabila anda bias benar-benar mengetahui hati mereka, anda akan mengetahui bahwa mereka tidak berpikir tentang apa yang akan menimpa mereka. Sindrom yang sama seperti orang yang berpikir bahwa kecelakaan hanya akan terjadi pada orang lain.

Apakah iman? Iman adalah percaya kepada Tuhan atas seluruh hidup kita. Kita melihat hal ini dijelaskan dalam Hosea.

Apakah kesetiaan itu? Itu adalah kesetiaan kepada Firman Tuhan. Mengikuti standart moral dari 10 perintah Allah yang kita simpulkan sebagai “mengasihi Tuhan” dan “mengasihi sesame”. Masih ada orang benar di Yehuda. Selalu ada orang-orang sisa dan Tuhan selalu menjaga mereka di tengah-tengah penghakiman. Kita melihat hal ini diulangi beberapa kali dalam kitab nabi-nabi. Ayat ini memberitahu mereka dan Habakuk apa yang harus mereka lakukan.

2:5. Konteks asli dari ayat ini menggambarkan Babilon sebagai pemabuk yang rakus yang tidak pernah bisa dipuaskan dengan anggur. Sejak jaman kuno bangsa Babilon dikenal dengan konsumsi anggurnya yang sangat banyak (Dan 5). Mereka dikenal karena kemabukan mereka. Dan karena pesta kemabukan itulah pada akhirnya bangsa Persia dan bisa menyelinap dan mengalahkan mereka.6 Babilonia tidak pernah puas dengan ukuran dari kerajaan mereka dan selalu berusaha memperluas dengan menyerang bangsa lain. Hanya relasi dengan Tuhan yang dapat memuaskan.

Menurut saya ada sebuah konsep yang penting untuk dipikirkan tentang ayat 4-5. Orang yang congkak mementingkan diri sendiri dan menganiaya orang lain. Kontras dengan orang benar yang rendah hati dan memperlakukan orang lain lebih penting dari dirinya sendiri serta melakukan kebaikan bagi mereka.

Selanjutnya Habakuk memberukan seri pidoato “celaka lah” untuk mendeskripsikan bangsa Babilonia sekalipun Babilonia tidak disebutkan secara spesifik.

  • Cekalalah7 orang yang sombong 2:4-5
  • Cekalalah orang yang rakus 2:6-8
  • Cekalalah orang yang tidak jujur 2:9-11
  • Cekalalah orang yang melakukan kejahatan 2:12-14
  • Cekalalah orang yang immoral 2:15-17
  • Cekalalah orang yang menyembah berhala 2:18-20

Orang congkat berpikir bahwa mereka layak mendapatkan yang lebih baik. Mereka ingin lebih. Mereka akan melakukan apa pun untuk mendapatkannya. Orang yang sensual selalu mencari pemuasan melalui pengalaman-pengalaman- biasanya secara seksual. Para penyembah berhala mencari hal-hal yang lain selalin Tuhan untuk membuat hidup mereka berhasil. Karakteristik ini sangat cocok untuk abad ke 20.

2:16-17 menunjukkan bahwa waktu penghakiman mereka juga akan segera tiba.

Doa Pujian Habakuk (3:1-19)

Dalam pasal pertama, Habakuk sangat lemah. Dia putus asa karena kejahatan yang ada di sekitarnya. Dalam pasal dua, dia pergi ke atas menara untuk menanti jawaban kedua. Sekarang di pasal tiga, kita melihat dia memuji Tuhan dan frase terakhir dari kitab ini adalah “Ia membiarkan aku berjejak di bukit-bukitku.” Buku ini menceritakan tentang pertumbuhan spiritual Habakuk ke arah Tuhan.

Habakuk sekarang mengerti dan menaikkan pujian karena Tuhan memegang kendali.

  • Dia memohon belas kasih di tengah-tengah penghukuman (1-2). Dia takut akan apa yang akan terjadi. Dia tahu bahwa itu akan buruk. Tidak diragukan lagi bahwa dia akan menderita juga. Mungkin tidak secara pribadi, akan tetapi setidaknya melalui pengalaman menyaksikan kematian dan kehancuran orang-orang di sekitar dia.
  • Dia memuji kemuliaan dan kuasa Tuhan (3-15).
  • Dia berjanji untuk menantikan Tuhan (16-19). Apa yang akan terjadi sangat menakutkan, tetapi dia berkomitmen untuk menanti dan percaya kepada Tuhan.

Di awal saya telah menyinggung bahwa nama Habakuk berarti “memeluk” atau “bergumul.” Kita melihat dia bergumul dengan pertanyaan-pertanyaan sulit, akan tetapi apa yang menjadi respon finalnya? Memeluk Tuhan dan percaya kepada Dia.

PRINSIP-PRINSIP:

(1) Tuhan kadangkala seperti tidak aktif, tetapi Dia terlibat. 1:12 menunjukkan bahwa Babilonia berada di bawah kendali Allah, dan Dia menggunakan mereka untuk mencapai tujuanNya.

(2) Tuhan adalah Kudus. Dalam 1:13 Habakuk berkata bahwa Tuhan tidak dapat setuju dengan kejahatan. Ini seharusnya menjadi pemikiran yang hebat ketika kita bergumul dengan pencobaan, dosa dan kebiasan-kebiasaan buruk (yang merupakan eufimisme bagi dosa), dsb.

(3) Tuhan mendengar dan menjawab doa

(4) Tuhan kadangkala memberikan jawaban yang tidak kita sangka-sangka. Ketika kita berdoa, biasanya kita memikirkan cara yang kita inginkan agar Tuhan menjawab kita. Ketika Dia menjawab dengan cara yang berbeda, kita berpikir bahwa Dia sama sekali tidak menjawab kita.

(5) Tuhan itu adil dan baik. Dia menghakimi orang yang jahat dan mempedulikan orang benar.

(6) Orang benar hidup karena iman dan kesetiaan. Ini artinya kita benar-benar percaya bahwa Tuhan itu baik dan adil. Dan kita hidup sesuai dengan itu. Siatuasi-siatuasi seperti apakah yang mengharuskan anda melakukan hal itu?

  • Di gereja anda? Dari pada pindah gereja ketika segala sesuatu tidak sesuai dengan cara anda atau ketika ada masalah, barangkali anda perlu setia kepada gereja itu dan berusaha melayani mereka. Mungkin itu bukan pilihan yang terbaik, tetapi perlu untuk dipikirkan.
  • Dalam pernikahan anda? Apabila seseorang memiliki masalah dalam pernikahan, cara termudah adalah cerai. Akan tetapi cara yang benar dan tepat adalah menghadapi masalah dan tetap setia kepada pasangan serta berusaha menyelesaikannya. Bahkan sekalipun masalah itu tidak akan pernah selesai, anda tetap harus setia kepada pasangan. (Mis. Hosea.)

Sebagai kesimpulan, menurut saya pesan dari kitab Habakuk ini sangat menghibur bagi kita, karena kita hidup dalam masyarakat yang jahat. Kita bisa membaca kembali apa yang dituliskan oleh Habakuk. Lihat bahwa itu terbukti benar, bahwa Tuhan benar-benar mengendalikan, bahwa Tuhan melindungi orang benar sekalipun mereka dibuang ke Babilonia (mis. Daniel, Sadrakh, Mesakh dan Abednego) dan pada akhirnya Dia membawa mereka kembali ke tanah perjanjian. Oleh sebab itu, iman saya bisa diteguhkan melalui nubuatan para nabi dan kejadian sejarah yang membuktikan bahwa Firman Tuhan adalah benar.

Seperti yang saya katakan sebelumnya, nubuat bukan sekedar informasi ringan untuk memberitahu kita tentang apa yang akan terjadi di masa depan. Hal ini saya yakini kebenarannya karena itu menolong saya untuk melihat bahwa Tuhan yang memegang kendali dan Tuhan akan melindungi umatNya. Itu merupakan penghiburan bagi masa sekarang dan pengharapan bagi masa yang akan datang.


1 Wiersbe, From Worry to Worship, p. 8.

2 Beberapa orang beranggapan bahwa Babilonia bukan merupakan kekuatan yang besar pada jaman itu, oleh sebab itu Habakuk sebenarnya ditulis lebih awal, pada masa kekuasaan Asyur. Akan tetapi frase “jadilah heran dan tercengang-cengang,” kemungkinan menunjuk kepada fakta yang mengherankan bahwa Tuhan menggunakan bangsa yang begitu jahat seperti Babilonia. Oleh karena itu, sekalipun penanggalan kitab ini tidak diberikan secara langsung, kita bisa mengasumsikan bahwa kitab ini ditulis kira-kira sebelum Kasdim (1:6) menyerang Yerusalem pada tahun 605 BC, dan sesaat setelah bangsa Kasdim menjadi terkenal sebagai kekuatan dunia. Jadi kemungkinan kitab ini ditulis antara tahun 605 dan 625 BC.

3 Hal ini merupakan kebenaran yang dipercaya manusia. Pesan dari Amos 1-3 menunjukkan bahwa Tuhan beranggapan bangsa Israel jauh lebih buruk dari pada bangsa-bangsa di sekitar mereka karena Israel telah memiliki pewahyuan khusus dan seharusnya tahu lebih baik. Akan tetapi dosa mereka, tidak kelihatan lebih buruk daripada bangsa-bangsa di sekitar mereka.

4 Lloyd-Jones, From Fear to Faith, p. 50.

5 Tidak ada seorang pun yang yakin akan arti dari kalimat ini, “supaya orang sambil lalu dapat membacanya”. Itu bisa berarti, tuliskan besar-besar “dalam sebuah tanda” supaya orang yang terburu-buru bisa membacanya. Juga bisa berarti- tuliskan dengan sederhana supaya orang bisa membaca dengan cepat dan mengerti. Bisa juga- tuliskanlah supaya yang membaca bisa berlari untuk memberi tahu orang lain. Atau—tuliskanlah supaya yang membacanya bisa melarikan diri dari Babilonia. Akan tetapi kita tahu dari Yeremiah bahwa mereka tidak seharusnya lari dari Babilonia. Mereka yang melarikan diri mati. Mereka yang tetap tinggal dan menerima hukuman, tetap hidup. Salah satu kemungkinan lainnya adalah,-- tuliskanlah, supaya ketika waktunya tiba, kamu akan tahu bahwa penghukuman datangnya dari Tuhan, bukan nasip.

6 F.C. Cook, editor, The Holy Bible with Commentary, VI, 665. Cited from “An Exposition of Habakkuk,” Gordon Rasmussen, DTS Thesis, 1956. p. 47.

7 Bukan secara teknis ‘celaka’. Kata hinneh artinya “lihat” bukan hoy yang artinya “aduh.”

22. La Valeur d'une Promesse (Lévitique 27)

Introduction

Comme vous le savez, c’était les élections cette semaine. Un des gros titres dans les journaux cette semaine attira mon attention. Il disait quelque chose comme ça, « Clements tiendra ses promesses ». L’essentiel de l’article était que le Gouverneur élu tiendrait les promesses qu’il avait fait pendant sa campagne électorale. Nous savons tous que beaucoup de « promesses » sont faites par les candidats, et que peu sont tenues. Mr. Clements, on nous a promis, tiendra ses promesses.

Ce gros titre révèle une triste réalité. Il nous informe que la pluparts des promesses n’ont pas l’intention d’être tenues par celui qui les fait, ni ne sont pas espérées être respectées par celui qui les entend. A une telle époque quand même des promesses ne sont pas prises au sérieux, nous devrions trouver très facile de nous identifier avec les Israélites de l’ancien temps, qui n’étaient pas espérés par Dieu à tenir leurs promesses.

Alors que le terme « promesse » était utilisé dans l’article des promesses électorales des journaux de cette semaine que Mr. Clements avait fait avant l’élection, nous ne devons pas penser aux promesses d’une façon si officielle. Dans le Nouveau Testament, notre Seigneur enseigna que chaque responsabilité, chaque engagement, devait être aussi liant qu’une promesse. Dans ce cas, les instructions que nous trouvons dans Lévitique concernant les promesses sont pertinentes aux engagements que nous prenons, et pour être franchement honnêtes, nous ne sommes pas connus pour tenir nos promesses.

Ce que les gros titres des journaux de cette semaine suggèrent – que les promesses n’ont pas besoin d’être prises au sérieux –peut être vérifié dans la pluparts de nos expériences. Combien de promesses qui ont été faites, soit par un parent, ou un ami, ou un collègue de travail, ont été oubliées ou ignorées ? Pour être encore plus franchement, combien de fois pouvez-vous vous rappeler avoir fait une promesse que vous avez regrettée plus tard ? Vous avez peut-être mentalement supprimé votre promesse, ou l’avez violée volontairement. Cette leçon pourrait indiquer ce que vous avez besoin de faire en ce qui concerne vos promesses hâtives. Pour ceux qui seront tentés de faire une promesse hâtive dans l’avenir, cette leçon devrait être un avertissement. Le sujet ici est, en fait, des plus pertinents, car des promesses coûteuses sont souvent faites hâtivement et brisées sans honte, aujourd’hui tout comme autrefois. Apprenons de Lévitique comment faire plus attention en ce qui concerne nos promesses.

Les Tensions de Notre Texte

La première « tension de notre texte » en est une logique. Si les promesses ne devraient pas être brisées, pourquoi Dieu a-t-Il fait des provisions pour que les promesses puissent être interverties ? Je crois que nous trouverons une solution à cette question mystérieuse en examinant plus soigneusement ce texte et ce qu’il enseigne.

Il y a encore une autre « tension dans ce texte ». Ce chapitre est le dernier chapitre du Livre de Lévitique, et sert ainsi de conclusion à ce Livre. Pourquoi Dieu conclurait-Il le Livre de Lévitique avec des règles qui traitent avec des offrandes de promesses ?177De quelle façon ce sujet pourrait-il servir à conclure ce Livre d’une manière appropriée et significative ? Ce problème sera aussi résolu par une étude du chapitre.

L’Approche de Cette Lecon

Dans cette leçon, nous commencerons par étudier quelques-unes des caractéristiques du chapitre, puis en procédant à faire quelques observations et généralisations celui-ci dans son entièreté. Nous continuerons alors au-delà du chapitre pour comparer son enseignement avec le reste de l’Ancien Testament. Puis, nous chercherons à comprendre comment les pratiques des Israélites se conformaient aux principes et aux décrets que Dieu avait établi en ce qui concerne les promesses. Ensuite, nous regarderons au Nouveau Testament, pour voir comment son enseignement adopte ou révise l’enseignement de l’Ancien Testament. Finalement, nous identifierons ces principes qui sont à la fois éternels et pertinents, et qui suggèrent quelques-unes des applications pratiques pour les Chrétiens du Nouveau Testament.

La Structure de Lévitique 27

La clef de la structure du chapitre 27 doit être trouvée par les catégories des choses qui sont promises comme offrandes à Dieu :

    · Promesses de consacrer des personnes – vs. 1-8

    · Promesses d’offrir des animaux – vs. 9-13

    · Promesses d’offrir des maisons – vs. 14-15

    · Héritage promis (terre de famille) – vs. 16-21

    · Terres achetées (non patrimoine) – vs. 22-25

    · Dons interdits – vs. 26-33

    · Conclusion – v. 34

La Définition d’une Promesse

Vue simplement, l’offrande d’une promesse178est pratiquer un genre de vénération « carte de crédit ». C’est une promesse de vénérer Dieu avec une certaine offrande dans l’avenir, motivée par avoir de la gratitude pour la grâce de Dieu dans la vie de l’offreur. La raison pour le délai de l’offrande était que l’offreur n’était pas capable, à ce moment de l’offrir. La promesse était faite, promettant d’offrir quelque chose à Dieu si Dieu intervenait pour la personne, rendant l’offrande possible. Dans beaucoup de cas, la promesse était faite en temps de grand danger ou de besoin. Les rabbins croyaient que les cadeaux qui étaient promis dans Lévitique 27 devaient être utilisés pour l’entretien du Temple.179De nombreux exemples de promesses similaires à celles de Lévitique 27 peuvent être trouvés dans la Bible. Jacob promit de payer une dîme si Dieu le bénissait et le protégeait (Gen. 28:20-22). La promesse de l’homme consacré est définie dans le chapitre 6 de Nombres et Samson (Juges 13) est l’exemple le plus connu de l’Ancien Testament. Quand les Israélites combattirent le roi cananéen d’Arad, ils promirent de détruire totalement leurs villes si Dieu leur donnait la victoire (Nombres 21:1-3). La promesse la plus tragique est celle de Jephté, qui promit d’offrir à Dieu la première chose à sortir de sa tente pour le recevoir, ce qui arriva être sa fille unique (Juges 11:29-40). Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le consacrerait au Seigneur pour toute sa vie (1 Sam. 1:10-11). La promesse de Jonas fut faite depuis l’intérieur du ventre du gros poisson qui l’avait avalé (Jonas 2:2). Des promesses furent aussi faites pas les païens (Jonas 1:16). Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que Paul continua à faire des promesses et à les tenir (Actes 18:18 ; 21:23).

Les promesses de Lévitique 27 étaient des promesses volontaires d’offrir un cadeau particulier180à Dieu. Particulièrement à l’esprit dans notre texte sont ceux dont Dieu savait que les hommes ne voulaient pas offrir. Dieu anticipa que les promesses qui étaient faites à ce moment pourraient être regrettées plus tard, et ainsi, l’offreur essayerait, d’une façon ou d’une autre, de remplacer sa promesse par une autre, ou de réduire ce qui était offert.

Des Règles Précises Pour des Cadeaux Particuliers

Nous n’auront pas le temps pour une analyse détaillée de chaque section du chapitre, mais il est important pour comprendre certaines des règles qui sont établies dans ce chapitre. Alors nous allons brièvement étudier chaque section du texte.

Les Promesses de Consacrer des Personnes (vs. 1-8)

Des personnes autant que des propriétés pouvaient être consacrées à Dieu, donc la première section du chapitre traite avec des catégories variées de gens qui pourraient être promis comme offrande à Dieu. Il est assumé que ces personnes soit serviraient dans un ministère lié au tabernacle, ou serviraient au moins les prêtres (travaillant dans les champs qui pourraient être dédiés ?). Certains commentateurs assument que les personnes dédiées ne seraient pas données, mais plutôt leur valeur serait donnée en espèces. Je ne le comprends pas comme ça. Je comprends que la valeur de telles personnes devait être déterminée par la catégorie dans laquelle elles tombaient, correspondant à leur âge et sexe. Leur valeur semble être leur « valeur sur le marché », ce qu’une personne amènerait sur le marché. Ce n’est donc pas dégradant pour les femmes ici, ou les jeune ou les vieux, mais seulement une reconnaissance de quelle valeur cette personne avait sur le marché.

Alors qu’une pénalité de 20% est payée par ceux qui rachèteraient d’autres possessions variées consacrées à Dieu, aucune pénalité n’est nommée ici. La valeur de chaque personne semblait être le prix qui devait être payé pour racheter cette personne. Le prix était assez élevé pour qu’aucune autre pénalité ne soit nécessaire.181Il y a une provision gracieuse ici, pour que si une personne était trop pauvre, les prêtres pourraient déterminer un prix plus bas (27:8).

Les Promesses d’Offrir des Animaux (vs. 9-13)

Les versets 9-13 établissent les règles concernant le don d’animaux, à la fois purs, qui pourraient être offerts à Dieu (vs.9-10), et les impurs (vs 11-13), qui pourraient être utilisés par les prêtres ou vendus. Aucun des animaux qui auraient pu être des offrandes à Dieu ne pouvait être rachetés, ou échangés pour un autre. Je peux imaginer un homme changeant d’avis et voulant offrir un animal de moindre valeur à la place d’un animal de plus grande valeur. Pour empêcher ceci d’arriver, si une substitution était faite, les deux animaux devraient être purs, et seraient offerts comme sacrifices. En termes plus contemporains, si un homme promettait de donner à Dieu une Rolls Royce, puis essayait de la remplacer par une Mercedes Benz, les deux automobiles appartiendraient à Dieu.

Les animaux impurs, animaux qui ne pouvaient pas être offerts comme sacrifices, pouvaient être rachetés. La valeur de l’animal serait établie par le prêtre, et une pénalité de 20% serait ajoutée si la personne faisant l’offrande voulait racheter l’animal.

Les Promesses d’Offrir des Maisons (vs. 14-15)

Ce n’est pas déclaré en ces termes, mais la maison qui est offerte ici pourrait être celle où la famille n’habitait, mais un autre morceau du patrimoine, qui ne reviendrait pas au propriétaire à l’année du Jubilée.182La valeur de la maison serait établie par le prêtre, et la maison pourrait être rachetée par le paiement de cette valeur, plus la pénalité de 20%.

Les Promesses de Terrains de l’Héritage d’une Personnes (vs. 16-21)

Quelqu’un pourrait aussi dédier une portion de l’héritage de sa famille, cette propriété qui reviendrait au propriétaire ou ses héritiers à l’année du Jubilée. La valeur de cette propriété devait être déterminée par la quantité de semence nécessaire pour planter le champ. Pour racheter le champ l’offreur serait exigé de payer 50 sicles (pièces d’argent) pour chaque quatre hectolitres de semence d’orge estimé pour planter. Il semblerait que cela était 50 sicles pour les 50 années jusqu’au Jubilée, un sicle par année, par chaque quatre hectolitres de semence d’orge utilisé.183Le nombre d’année restant jusqu’au Jubilée déterminerait la valeur du don, ainsi que le prix exige pour le racheter (plus la pénalité de 20%, v. 18). Si l’homme qui dédiait ce champ essayait de renier sa promesse en vendant cette propriété à quelqu’un d’autre (apparemment sans que l’acheteur sache que cette propriété fut dédiée à Dieu), la propriété reviendrait alors au Seigneur à l’année du Jubilée, et non pas au propriétaire original qui la dédia à Dieu par une promesse. La propriété deviendrait alors la possession du prêtre.

Les Promesses d’Offrir des Champs Achetés (vs. 22-25)

Un homme pourrait acheter les champs d’un camarade Israélite et puis les dédier à Dieu comme une offrande. Si c’était le cas, le prêtre déterminerait la valeur de cette propriété, prenant en compte le nombre d’années jusqu’au Jubilée. Il semblerait que dans ce cas le paiement de la valeur de la propriété devait être fait à l’ avance (« le jour même », v. 23). Quand l’année du Jubilée arrive, la terre reviendrait à son propriétaire original, et non pas a l’offreur (v. 24).

Le standard monétaire quand la valeur de la propriété était établie était « le cours du sicle en vigueur au sanctuaire » (v. 25 ; Exode 30:13 ; Nombres 3:47 ; 18:16). Il n’y a aucun doute que certains Israélites fourbes auraient pu essayer de payer leurs dettes au Seigneur selon un autre standard monétaire, qui aurait été de moindre valeur. Le sicle valait 20 guéras. Aucune possibilité de magouilles d’argent ici.

Les Dons Interdits (vs. 26-34)

Le premier-né parmi les animaux appartenait déjà à Dieu (Exode 13:2), et ainsi ne pouvait pas Lui être promit comme un don dédié (vs. 26-27). Tout premier-né d’un animal impur pouvait être racheté en payant sa valeur, plus 20%.

Toute « chose interdite »,184celle qui était déjà dédiée au Seigneur, ne pouvait être promise comme don au Seigneur, ni ne pouvait-elle être rachetée (vs. 28-29). La personne qui était interdite d’être offerte ne pouvait pas être rachetée, mais devait être mise à mort.

Les dîmes qui appartenaient déjà au Seigneur ne pouvaient pas non plus être dédiées au Seigneur comme don (vs. 30-33). Si un homme voulait racheter un des produits de la terre, il aurait à payer la pénalité de 20%. Cependant, la dîme du troupeau, ne pouvait être rachetée, et la sélection du dixième animal ne pouvait surement pas être manipulée. Essayer d’échanger un animal à la place du 10ème animal faisait que les deux animaux devenaient des offrandes pour le Seigneur.

Observations Générales de Lévitique 27

(1) Le chapitre tout entier traite avec ces dons que les hommes ont volontairement choisis et promis de dédier à Dieu. Il est très clair dans ce chapitre et du contexte de Lévitique dans son entièreté que les offrandes qui sont promises ici sont simplement volontaires. Les promesses-cadeaux sont toujours séparées des dons que les Israélites étaient obligés de faire à leur Dieu.

(2) Le but de ce chapitre n’est pas d’instruire les Israélites qu’ils devaient faire de telles promesses, ou comment ils devraient les faire. Ni dans Lévitique, ni ailleurs dans la Bible, nous trouvons aucunes instructions détaillées concernant la réalisation de telles promesses (autre que l’exhortation de faire toutes promesses avec prudence et réflexion, puis de les tenir). Cela semblerait être parce que faire des promesses était si courant dans l’ancien Proche-Orient que cela était inutile.

(3) Le point du chapitre est regardé si et comment les Israélites pouvaient briser leurs promesses. Les règles trouvées dans Lévitique 27 sont celles exigées par le brisement des promesses. Les valeurs de chaque offrande étaient précisément déterminées et les pénalités pour racheter les offrandes étaient données pour que l’Israélite sache que s’il revenait sur sa promesse, et s’il le faisait, comment il devrait le faire (principalement cela impliquait combien il devrait payer en pénalités).

(4) Les règles de ce chapitre apprirent aux Israélites que c’est un sujet coûteux de briser une promesse. Dans certains cas, ce qui fut promis ne pouvait pas être racheté, et quand il pouvait être racheté, la personne qui offrait le ferait à un prix élevé. Dans les cas où l’Israélite essaierait illégitimement d’éviter la pénalité en substituant les offrandes, il perdrait non seulement son offrande, mais aussi le remplacement. Quelqu’un pourrait être capable d’annuler sa promesse, mais cela ne serait pas fait à bon marché.

(5) La supposition sous-entendue est que l’homme est une créature tombée, dont les engagements se refroidiront et dont le zèle religieux déclinera. Les règles de Lévitique 27 assument que l’enthousiasme de l’Israélite qui a promis de faire une certaine offrande volontaire à Dieu se refroidira probablement et essayera par conséquent de briser sa promesse ou de baisser le prix ou la qualité de son offrande. Aucune des règles du chapitre 27 n’aurait dû être nécessaire si cela n’avait pas été pour la chute de l’homme et pour son péché, qui refroidit son enthousiasme, minimisa sa générosité, et entrava sa vénération.

Les Promesses de l’Ancien Testament

Il y a beaucoup de textes de l’Ancien Testament traitant avec les promesses. Les instructions de ces textes concernant les promesses peuvent largement être résumées en deux phrases, auxquelles notre Seigneur fit allusion,

« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.» » (Matt. 5:33)

Je comprends la « fausse promesse » étant une promesse qui ne pouvait, en fin de compte, être tenue. Elle aurait pu être une promesse faite sincèrement sur le moment, mais qui fut oubliée, regrettée, ou pour une raison ou une autre pas réalisée. Elle aurait même pu être une promesse qui avait été faite sans jamais avoir eut l’intention d’être tenue, même quand elle fut faite. En plus de l’avertissement contre faire de fausses promesses, l’Ancien Testament était compris enseigner qu’une promesse qui était faite devrait être tenue. Ces mots, répétés par notre Seigneur, n’étaient qu’une répétition de ce que l’Ancien Testament enseignait.

« ---Quand tu auras fait un vœu à l'Eternel votre Dieu, tu n'en différeras pas l'accomplissement, car l'Eternel ton Dieu ne manquerait pas de t'en demander compte, et tu porterais la responsabilité d'une faute.

   D'ailleurs, tu n'es pas tenu de prononcer un vœu; si tu t'en abstiens, tu ne seras pas coupable pour cela.

   Mais si une promesse a franchi tes lèvres, tu dois la tenir et accomplir le vœu que tu auras librement fait à l'Eternel ton Dieu de ta propre bouche. » (Deut. 23:22-24)

« Il est dangereux pour l'homme de consacrer précipitamment quelque chose à l'Eternel
      et de ne se mettre à réfléchir qu'après avoir fait son vœu » (Prov. 20:25)

« Si tu as fait un vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder, car les insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le.

   Il vaut mieux ne pas faire de vœux qu'en faire et ne pas s'en acquitter.

   Ne laisse pas tes paroles te charger d'une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu: «Mon vœu était une erreur.» Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises?

   Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l'air. C'est pourquoi: éprouve un grand respect pour Dieu. » (Ecc. 5:3-6)

La Contribution Unique de Lévitique 27

Alors que l’enseignement de Lévitique est cohérent avec celui de l’Ancien Testament dans son entièreté, il fait quelques uniques contributions. Il y a trois leçons principales à être apprises de la règle de Lévitique 27, qui séparent ce chapitre dans son accentuation et ses méthodes. Considérons chacune d’elles.

Lévitique 27 enseigne les hommes à faire attention aux promesses qu’ils font, mais dans un sens différent qu’ailleurs. Il y a trois façons principales par lesquelles le peuple de Dieu était averti à propos de faire des promesses hâtives, sans avoir bien réfléchi. Premièrement, il y a la méthode d’enseignement. Dans la Loi, il y a des avertissements clairs et des instructions en ce qui concerne les promesses hâtives, comme nous l’avons vu ci-dessus. Deuxièmement, quelqu’un peut utiliser des exemples et des illustrations pour enseigner. L’Ancien Testament nous donne plusieurs exemples d’hommes qui firent des promesses bêtes, l’exemple le plus remarquable étant Jephté, qui promit si vaguement, que sa fille devint l’offrande à Dieu (Juges 11:29-40). Troisièmement, vous pouvez apprendre aux hommes à faire ce qui est juste en rendant la désobéissance douloureuse et couteuse. Dans Lévitique 27 les Israélites sont éduqués de la folie des engagements hâtifs en spécifiant que certaines promesses ne peuvent pas être interverties, et que dans ces cas, qui peuvent être le rachat de ce qui a été promit, peut être coûteux. Cette troisième méthode, la méthode de Lévitique 27, nous pouvons l’appeler « sanctions économiques ».

Notre gouvernement a apprit que le moyen le plus puissant et persuasif de modifier la conduite d’autres pays est celui de sanctions économiques. Les hommes peuvent ne pas répondre à la logique et à la raison, ou ne pas tenir compte de l’avenir des autres, qui ont fait des erreurs similaires. Mais on pourrait s’attendre à ce qu’ils réalisent ce qui se passe quand ils sont frappés durement dans leur compte en banque.

Cela peut être vu dans l’application du code de la route. Tout le monde est d’accord en principe qu’une zone d’école est un endroit qui exige une réduction de vitesse. Nous avons difficilement besoin d’être appris les raisons pour de telles lois. On peut nous montrer d’horribles images du refus des hommes de ne pas suivre ces lois. Mais l’incitation la plus puissante pour nous d’observer ces lois est de savoir que cela nous coûtera un paquet si nous ne le faisons pas.

C’est précisément la contribution des règles de Lévitique 27. Ailleurs les hommes sont apprit qu’ils n’ont pas besoin de faire des promesses, et quand ils le font, elles devraient être faites après avoir bien réfléchi, et que toutes promesses doivent être tenues. Des récits comme l’histoire de la promesse de Jephté sert d’exemple de conséquences que des autres ont payé pour de promesses bêtes. Mais notre texte informe les hommes du prix qui doit être payé pour faire des promesses qu’ils ne tiendront pas. A la fin, les sanctions économiques prescrites ici parlent bien plus fortement.

Dans la plupart des transactions légales, nous sommes avertis que nous devrions « lire les petites lettres » pour que nous sachions ce avec quoi nous sommes d’accord. Dans Lévitique 27, les « petites lettres » sont imprimées en lettres capitales, en caractère gras, et soulignées, pour que nous ne puissions pas ne pas comprendre la pénalité pour briser nos promesses.

De plus, Lévitique 27 conclut le Livre tout entier en concentrant l’attention des Israélites sur la forme de vénération la plus élevée dont les hommes peuvent faire expérience. Plusieurs chapitres de Lévitique traitent déjà avec des offrandes et d’obéissance obligatoires. Le dernier chapitre du Livre traite avec ce qui est purement volontaire. Alors que la première obéissance était un devoir, la seconde était une grande joie.

L’acte volontaire de vénérer Dieu par le moyen de promesses est la forme la plus élevée de vénération dans l’Ancien Testament. La loi de ce chapitre assume que les hommes feront, par gratitude pour Dieu, pour Sa piété et Sa grâce, des offrandes qui étaient la réponse d’amour des Israélites, non pas à la Loi. C’est si approprié pour le Livre de Lévitique de finir sur une note d’amour, plutôt que de loi, sur une note de grande joie, plutôt que de devoir.

Quand notre Seigneur instruisit ceux qui étaient forcés de porter un fardeau sur un kilomètre, devraient le porter deux kilomètres (Matt. 5:41), Il suggéra qu’il n’y avait rien de spécial de le porter pour juste un kilomètre. Après tout, ils étaient « forcés » de le porter sur ce kilomètre. Il y a moins de vertu de faire ce qu’une personne doit faire que faire ce qui est purement volontaire. Aussi, en parlant de la réponse de quelqu’un à la cruauté d’un maitre dur, Pierre dit à ses lecteurs :

« Quelle gloire y a-t-il, en effet, à endurer un châtiment pour avoir commis une faute? Mais si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c'est là un privilège devant Dieu. » (1 Pierre 2:20)

Les offrandes-promesses volontaires qui sont traitées dans Lévitique 27 font parties de ce genre de « niveau plus élevé » de conduite, qui faisait plaisir à Dieu. Quelle meilleure façon de finir Lévitique qu’avec une forme idéale de vénération ?

L’enseignement de Lévitique 27 est étroitement lié à celui du chapitre 26. Je viens juste d’apprécier la proximité de notre texte aux « bénédictions et malédictions » du chapitre 26. Les bénédictions et les malédictions sont les promesses de Dieu, soit de prospérité ou de pauvreté, de bénédiction ou de discipline. Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le chapitre 27 traite avec les promesses de l’homme. Le peuple de Dieu, Israël, devait imiter Dieu, Le représenter sur la terre. Quand le peuple de Dieu échoua à tenir ses promesses, non seulement ils péchèrent en désobéissant Ses règles concernant les promesses, ils conduisirent aussi les hommes de devenir douteux de toutes promesses. Tout comme les gros titres des journaux de cette semaine exprimaient de la surprise que les politiciens tiendraient leurs promesses, la négligence d’Israël de leurs promesses conduit les hommes à douter toutes promesses, même celles de Dieu. Pour les Israélites de faire des promesses légèrement c’était nier l’impact que les promesses de bénédictions et de malédictions de Dieu devait avoir comme motivation de fidélité et d’obéissance à la parole de Dieu. Les promesses de Dieu sont la base de notre foi et de notre obéissance. Dieu tiendra Ses promesses, et donc nous devrions agir de même.

Finalement, ce texte rappelle le lecteur de la chute de l’homme. La dépravation de l’homme est assumée, et est la raison sous entendues de la loi du chapitre 27. Nous pourrions aller plus loin et dire que c’est l’immoralité de l’homme qui est la raison sous-adjacente pour toutes les lois du Livre de Lévitique. La raison pour laquelle Dieu fut séparé de l’homme, et ne pouvait seulement être approché par le sang versé d’un sacrifice, était que l’homme était contaminé par le péché.

Même en performant la forme la plus élevée d’activité humaine – la vénération – le péché de l’homme devait être pris en considération. Pendant un moment de désespoir ou pendant des situations désespérées, les Israélites firent appel à Dieu pour délivrance et promirent de Lui faire une certaine offrande s’Il répondait à leurs prières. Pourtant même quand Dieu intervint merveilleusement et répondit à cette prière, la personne qui fit cette promesse avait souvent une arrière pensée. Le péché contaminait et corrompait la vénération, tout comme il le fait pour toute autre chose, et Lévitique fit des provisions pour cette réalité.

Mettre les Promesses d’Israël en Pratique

Ayant gagné un sens de ce que la promesse d’une personne pourrait être de la Loi de Moïse, nous trouvons beaucoup de cas dans lesquels les promesses des individus étaient tenues, avec générosité et gratitude. Un des récits de promesses les plus merveilleux tenues est trouvé dans le chapitre 1 de 1 Samuel, où Anne promit que si Dieu lui donnait un fils, elle le Lui consacrerait pour le service du temple pendant toute sa vie. Anne tint sa promesse, bien que cela a dû lui briser le cœur de laisser son fils au temple, pour être élever par quelqu’un d’autre.

Les psaumes nous fournissent de nombreux exemples de louanges et de remerciements qui accompagnent les offrandes de ceux qui avaient promis de vénérer Dieu s’Il répondait à leurs requêtes :

« O Dieu, je veux accomplir les vœux que j'ai faits,
      et je veux t'offrir ma reconnaissance.

   Car tu m'as sauvé la vie,
      tu as préservé mes pieds de la chute
      afin que je marche devant toi, ô Dieu, et dans la lumière de la vie. » (56:13-14)

« Je viens dans ta maison avec des holocaustes,
      je m'acquitte envers toi des vœux que je t'ai faits.

   J'accomplis les promesses
      prononcées par ma bouche au temps de ma détresse.

   Je t'offre en holocauste les bêtes les plus grasses,
      des béliers avec de l'*encens.
      J'immolerai des taureaux et des boucs. » (Ps. 66:13-15 ; Aussi Ps. 22:25 ; 50:14 ; 61:5,8 ; 65:1 ; 76:11 ; 116:14,18 ; 132:1-5)

Cependant, il est triste de dire que ces instances de ceux qui tenaient leurs promesses n’étaient pas typiques des Israélites. Dans le Livre de Lévitique, Dieu ordonnait que seuls des spécimens parfaits Lui soient offerts comme des dons spéciaux (Lév. 22:21).185Pourtant le prophète Malachie dut réprimander le peuple de Dieu pour Lui offrir leurs animaux qui avaient des défauts :

« Quand, pour le sacrifice, vous venez présenter un animal aveugle, n'y a-t-il rien de mal? Et quand vous présentez une bête éclopée ou un agneau malade, n'y a-t-il rien de mal? Offrez-le donc à votre gouverneur! Sera-t-il content de vous? Ou vous fera-t-il bon accueil? dit l'Eternel, le Seigneur des armées célestes. » (Mal. 1:8)

Bien que Malachie ne parle pas seulement d’offrandes spéciales faites pour un vœu, surement celles-ci ont été incluses dans sa réprimande. La nation en était arrivée à en vouloir à leurs offrandes, plutôt que de se réjouir en les offrant. Ce fut une évidence de leur dureté de cœur qui exigerait la discipline divine. La vénération idéale que nous trouvons discutée dans Lévitique 27 était rarement pratiquée ; au lieu de ça, les corruptions que notre texte cherchait à empêcher étaient devenues la règle du jour. Si la vénération devait atteindre l’idéal de Dieu, quelque chose devait arriver pour le rendre possible.

Les Promesses Dans le Nouveau Testament

La première déclaration concernant les promesses dans le Nouveau Testament, à laquelle nous avons déjà fait référence, vint des lèvres de notre Seigneur dans le Sermon sur la Montagne :

« ---Vous avez encore appris qu'il a été dit à nos ancêtres: «Tu ne rompras pas ton serment; ce que tu as promis avec serment devant le Seigneur, tu l'accompliras.»

   Eh bien, moi je vous dis de ne pas faire de serment du tout. Ne dites pas: «Je le jure par le ciel», car le ciel, c'est le trône de Dieu.

   Ou: «J'en prends la terre à témoin», car elle est l'escabeau où Dieu pose ses pieds. Ou: «Je le jure par Jérusalem», car elle est la ville de Dieu, le grand Roi. » (Matt. 5:33-35)

La première chose que nous devrions remarquer est le fait que la déclaration, à laquelle notre Seigneur fait précisément allusion, transmet l’enseignement de l’Ancien Testament. Le problème n’était pas avec la déclaration, mais avec son application. Le Judaïsme du temps de Jésus en était arrivé à voir son enseignement comme voulant dire que les seules promesses qu’un homme faisait qu’il devait tenir étaient ses promesses. En d’autres mots, en pratique le Judaïsme pensait que seules les promesses sincères d’une personne devaient être tenues, mais que les promesses mensongères dans n’importe quel autre contexte était légales. Une promesse devint donc une catégorie d’affirmation très séparée, un serment qui devait être tenu.

Les problèmes étaient encore pire, car plus tard dans Matthieu, nous voyons qu’il y avait certains serments qui n’étaient pas pensés être liants, que seuls les serments très techniquement exprimés l’étaient :

« Malheur à vous, guides aveugles! En effet, vous dites: Si quelqu'un jure «par le Temple», il n'est pas tenu par son serment, mais s'il jure «par l'or du Temple», il doit tenir son serment.» (Matt. 23:16)

Et ainsi nous voyons qu’une vue légaliste des promesses voulait dire que très peu de promesses étaient réellement tenue, ou avaient même pour intention d’être tenues. C’était loin d’être l’intention de la Loi.

Jésus agrandit l’exigence de l’honnêteté de chaque affirmation, de chaque promesse que les hommes pouvaient faire :

« Dites simplement «oui» si c'est oui, «non» si c'est non. Tous les serments qu'on y ajoute viennent du diable. » (Matt. 5:37)

En d’autres mots, la Loi demande aux hommes d’être juste dans tous ce qu’ils disent, dans chaque affirmation, pas seulement en ce qui concerne les serments ou les promesses. Ainsi, nous pouvons dire que chaque engagement, chaque promesse sont aussi bons qu’un vœu, et devraient être faits après bonne réflexion, avec honnêteté, et puis devraient être tenus.

Je crois que c’est pour cette raison que le Nouveau Testament parle rarement de vœux, mais dit beaucoup en ce qui concerne nos affirmations et nos engagements.

Dans Marc 7:9-13, notre Seigneur condamne les pharisiens et les scribes pour le mauvais usage du vœu, qui utilise le mot « corban » pour éviter ses responsabilités. Ainsi, en dédiant leurs biens à Dieu, ils évitaient de faire face à leurs obligations envers leurs parents. Cela aurait pu être une mauvaise chose spécialement pour les prêtres, car les dons promis étaient estimés par les prêtres et utilisés par eux. Quand un prêtre promettait quelque chose à Dieu, comme étant « corban, dédié à Dieu », il recevait l’usage de ce don, bien que techniquement il ne lui appartenait pas, car il ne pouvait pas le donner à ses parents.

Ça marcherait un peu comme ça. Si j’achetais un nouvel ordinateur Compaq 30386 et mes parents voulaient l’utiliser pour leurs finances ou pour écrire des lettres, je résoudrais le problème de le partager avec eux en le donnant à l’église. L’ordinateur serait alors « l’ordinateur de Dieu ». Quand mes parents demanderaient s’ils pouvaient l’utiliser, je pourrais répondre pieusement, « Oh, je ne peux pas faire ça, il est saint, il ne peut seulement être utilisé par les prêtres de Dieu ». Ainsi, l’usage de l’ordinateur est restreint seulement pour mon usage, et mon obligation d’aider mes parents est invalidée. Le péché trouve toujours une façon commode avec un son pieux d’utiliser ce qui est bon pour faire du mal (Rom. 7).

Dans l’Evangile de Luc (14:28-33), notre Seigneur instruisit les hommes de « calculer le coût » avant de faire la promesse de faire quelque chose. A cause de cela, Jésus n’acceptait pas hâtivement les volontaires pour être Ses disciples, mais Il amplifia le coût de ce que cela voulait dire que d’être un disciple et les conseiller vivement d’y réfléchir avant de promettre de Le suivre (Luc. 9:57-62).

Dans l’épître de Paul aux Ephésiens, il amplifia l’importance de dire la vérité (Eph. 4:15,25). Dans sa lettre au Corinthiens, Paul encouragea les saints corinthiens à continuer avec le don qu’ils avaient promis auparavant d’envoyer à Jérusalem (2 Cor. 9:5,7). Il accorda que ceux dont les moyens avaient changé pour le pire depuis leur promesse n’avaient pas besoin de se sentir coupable à propos de donner moins qu’ils avaient promis (2 Cor. 8:12). La chose importante était pour le peuple de tenir leurs promesses, de donner ce qu’ils avaient promis, et de le faire avec joie et gratitude (9:7).

Dans la première épître de Timothée aux Ephésiens, Paul encourage les veuves de ne pas faire de promesses hâtives de rester célibataire, mais plutôt de se remarier, de peur que plus tard elles ne rencontrent « Mr Merveilleux » et ne soient tentées de rompre leur promesse (1 Tim. 5:11-15).

Jacques nous prévient de faire attention de prédire l’avenir et de remettre à plus tard les bonnes choses qui pourraient être faites aujourd’hui. Nous ne pouvons pas être présomptueux de ce que l’avenir apportera, ni osons nous reporter d’aider les autres aujourd’hui quand nous pouvons le faire (Jacques 4:13-17).

Dans le dernier chapitre de cette épître, Jacques conclut,

« Avant tout, mes frères, ne faites pas de serment, ni par le ciel, ni par la terre, ni par n'importe quoi d'autre. Que votre oui soit un oui authentique et votre non un non authentique, afin que vous ne tombiez pas sous le coup de la condamnation. » (Jacques 5:12)

L’enseignement de l’Ancien Testament est ainsi continué dans le Nouveau, avec plus d’accent sur le fait que chaque serment doit être tenu, tout comme une promesse doit l’être.

Conclusion

Il y a plusieurs principes importants qui font surface dans notre étude du dernier chapitre de Lévitique.

(1) Même quand les hommes accomplissent leur plus haut appel – la vénération de Dieu – le péché gène et contamine leurs actions. J’ai bien peur qu’il n’y ait beaucoup de Chrétiens qui supposent que quand quelqu’un est impliqué dans ce qui pourrait être vu comme un « ministère spirituel », ils sont d’une façon ou d’une autre, exempté de la tentation et du péché. Le chapitre 27 devrait nous enseigner le contraire.

Ce n’est pas simplement un phénomène de l’Ancien Testament. Dans le Livre d’Actes du Nouveau Testament, nous voyons Ananias et Saphira essayant de minimiser leur don, bien qu’en même temps disant que leur offrande était la somme totale des bénéfices de la vente de leur propriété (Actes 5:1). Dans 1 Corinthiens 11, nous voyons que les saints étaient ivres et désordonnés durant la célébration du repas à la table du Seigneur. Dans le chapitre 1 de Philippiens, nous sommes avertis de ceux qui prêchaient l’Evangile uniquement de motifs impurs.

(2) Nous sommes rappelés par notre étude de la « Seconde Loi Spirituelle Thermodynamique ». Par cela, je fais allusion à la tendance de la ferveur spirituelle du saint de se refroidir. Dans la plupart des cas quand les promesses sont faites, je soupçonne que la personne est sincère et à l’intention de la tenir. Notre texte nous rappelle que quelque soit notre motivation initiale et nos intentions, le temps ne marche pas en notre faveur, mais il marche contre nous. Ainsi, en rétrospective, nous pourrions penser à beaucoup de raisons pour lesquelles notre promesse était excessive, et bientôt nous chercherions une façon de ne pas la tenir.

Il y a beaucoup de gens qui ont fait face à des crises et qui ont, à ce moment, fait des promesses à Dieu de Le servir à l’avenir, seulement pour les oublier et les renier. Notre passage nous rappelle qu’il est facile d’échouer à tenir nos engagements. Ne pensons pas que faire une promesse émouvante, une grande promesse, à un certain moment résoudra nos problèmes une fois pour toute. La réalité de la vie est que notre enthousiasme diminuera, et que nos engagements devront quand même être tenus quand nos émotions seront moins intenses qu’elles ne l’étaient, à ce certain moment. Ainsi, la discipline et la diligence sont exigées pour tenir nos promesses.

(3) Les promesses que nous faisons peuvent être mauvaises. Nous avons principalement considéré les promesses avec l’hypothèse qu’elles étaient, au début, justes. De telles promesses deviennent immorales quand elles ne sont pas tenues. Mais il y a d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. L’usage illicite de l’expression « corban » n’est qu’un exemple de l’usage corrompu d’une promesse. Mais il y a beaucoup d’autres promesses qui sont mauvaises depuis le tout début. Je connais de nombreux de cas dans lesquels une personne a promit de ne jamais refaire une certaine chose. Le dimanche d’après, un des membres de notre église confessa publiquement qu’il avait promit qu’il ne referait plus jamais de discours public devant d’autres Chrétiens. Cette promesse était le résultat d’un désastre qui était arrivé autrefois dans sa vie, et la promesse était son moyen de se protéger contre des douleurs futures. Ceux qui ont été blessés par des gens proches d’eux promettent de ne jamais laisser personne ne les approcher de nouveau. Etc., etc., etc.

Est-il possible que vous ayez fait une promesse comme ça, mon ami ? Que vous, à un certain moment de votre vie, avez déterminé de ne jamais refaire une certaine chose, quelque chose que vous savez est digne d’être faite, quelque chose que vous savez la parole de Dieu vous ordonne de faire ?

(4) Les promesses peuvent s’avérer être un tournant de vie très bénéfique et important dans les vies des gens. Très souvent notre obéissance à la parole de Dieu se noie dans la mer de nos bonnes intentions. Nous voulons marcher plus près de Dieu ; nous espérons devenir un meilleur époux, épouse, père, ou mère, mais nous ne semblons jamais passer du niveau « espoir » au niveau « promesse ». Les promesses pourraient être un bénéfice très important pour notre marche spirituelle en définissant ce que nous avons l’intention de faire (par la grâce de Dieu), et comment nous chercherons à glorifier Dieu.

Je crois que le Livre de Daniel nous instruit dans le rôle positif qu’une promesse joue dans la vie d’un saint. La décision de Daniel et de ses trois amis de ne pas manger les choses de la table du roi qui étaient polluées par l’idolâtrie était en fait une promesse qu’ils avaient faite. Cette promesse causa Daniel de déterminer une course d’actions, et d’observer fidèlement cet engagement. Je crois que Daniel était par conséquent un récipient pur, digne de l’usage de Dieu. Je crois aussi que Daniel comprit que Dieu seul pouvait lui permettre de tenir sa promesse, ce qui pourrait être la raison pour laquelle il refusa de cesser de prier de la même façon dont il avait l’habitude.

(5) Ce texte devrait aussi avertir le Chrétien de ne pas encourager les autres de faire des promesses hâtives, qu’ils regretteraient plus tard ou auraient tendance à abandonner. Beaucoup de techniques pour collecter des fonds, utilisés par des Chrétiens et des non Chrétiens, sont des attraits pour des engagements financiers sans assez de réflexions ou prières, qui sont plus tard regrettés. Si le peuple de Dieu ne doit pas faire de promesses hâtives, alors le peuple de Dieu ne devrait pas non plus encourager les autres à le faire.

Malheureusement, ce même principe s’applique à nos méthodes d’évangélisme. Pourquoi est ce que nous pensons que les gens devraient être encouragés à faire un engagement immédiat à Christ, sans bien réfléchir à cette décision ? Avons-nous peur qu’ils ne feront pas confiance à Christ sans notre pression qu’ils fassent une promesse de le faire, ils ne la tiendront pas ? Avons-nous peur que s’ils y réfléchissent, ils décideront contre Christ et ne tiendront pas leur engagement ? Rappelez-vous que la conversion est le travail du Saint-Esprit, qui fait que nous savons que nous sommes coupables et qui convertit les hommes (Jean 16:8-11). Notre Seigneur ne pousse jamais quelqu’un à prendre une décision hâtive de Lui faire confiance et de Le suivre. Il encourage toujours ceux qui veulent devenir Ses disciples de « calculer le coût ». Imitons notre Seigneur en faisant de même.

Comme nous terminons ce message, permettez-moi de vous demander s’il y a quelques promesses que vous avez faites, et qui auraient besoin d’être interverties. Je crois que Dieu vous libèrera volontiers d’une mauvaise promesse, bien qu’il puisse vous coûter quelque chose de le faire. Après tout, cela coûta les Israélites d’être libérer de leurs promesses !

Puis-je vous demander maintenant de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous avez faites et que vous n’avez pas tenues, mais que vous devriez tenir. Si Dieu amène certaines promesses à votre esprit, je vous conseille vivement de faire ce que Dieu a ordonné, tenir votre promesse, de peur qu’elle ne devienne un péché.

Finalement, je vous conseille de considérer si oui ou non il y a des promesses que vous devriez faire. Des promesses qui sont basées sur votre gratitude pour Dieu et votre désir de Le vénérer et de Le servir. Des promesses qui dépendent de Dieu pour vous rendre capable de faire. Des promesses que, par la grâce de Dieu, vous tiendrez. La première de telles promesses est une décision, un engagement de croire en Jésus Christ pour le salut éternel, et de devenir Son disciple. Que Dieu touche votre cœur pour que vous fassiez et teniez cette et les autres promesses, pour Sa gloire et votre bien.

Introducción a los Principios Básicos de la Fe

Por:

Greg Herrick

Comprendiendo los Principios Básicos de la Fe es una serie de estudios bíblicos de preguntas y respuestas, preparado para quienes deseen tener una mayor comprensión de lo que la Biblia enseña acerca de las principales áreas de la teología, esto es, Dios, Cristo, el Espíritu, el Hombre, el Diablo, el pecado, la salvación, la iglesia y el fin de los tiempos. Puede ser utilizado en grupos pequeños o de forma individual. Cada estudio posee una extensión de entre cuatro y seis páginas e intenta incluir los pasajes bíblicos más importantes sobre cada tema. De tal modo que es una aproximación completa en el estudio de la teología, pero no tan detallada como para ser voluminosa y tediosa. Sin embargo, esto no quiere decir que sea simplista. Por el contrario, requerirá de cierta lectura, oración y meditación. Tanto los creyentes maduros como los jóvenes, nuevos, se beneficiarán en gran manera. El formato de preguntas y respuestas fomenta al lector a buscar los pasajes por su propia cuenta y a leerlos para sí mismo dentro de su contexto. ¡De esta manera, la Biblia podrá ser aprendida de primera fuente!

    1. La Biblia: “Lámpara Es a Mis Pies…”

    2. Nuestro Gran y Asombroso Dios: “Yo Soy el Señor, Ése Es Mi Nombre”

    3. Jesucristo: “Nuestro gran Dios y Salvador”

    4. El Espíritu Santo: “Señor Soberano y Dador de Vida”

    5. El Hombre: “¿Quiénes Somos, Por Cierto?”

    6. Nuestro Adversario: “Esa Serpiente Antigua Que se Llama Diablo”

    7. Una Salvación tan Grande: “Ciego, Pero Ahora Veo”

    8. La Iglesia: “Un Hogar Lejos del Hogar”

    9. Un Futuro Esplendor: “¿Hacia Dónde Conduce Todo?”

1. La Biblia: "Lampara es a mis pies..."

Para siempre, oh Jehová permanece tu palabra en los cielos (Salmo 119:89)

Meditacion: El Dios que me Habla

    La Importancia de la Escritura

    1. Lea Deuteronomio 32:47. ¿Donde estuvieron los Israelitas? ¿Que estaban preparando hacer?

    2. ¿Como Moises se refiere a la palabra de Dios en Deuteronomio 32:47? ¿Que significado tiene la palabra “vida” alli? ¿Es similar a los comentarios de Jesus en Mateo 4:4? Como?

    3. ¿Como la idea de que la palabra de Dios es vida, de acuerdo a Deuteronomio 32:47, narra lo que Jesus dijo en Juan 6:63?

    Meditacion en la Palabra

    1. Lea Josue 1:1-9. ¿Que le esta diciendo Dios a Josue que se prepare a hacer? ¿Cuales son algunas de las cosas que Dios promete hacer por este nuevo lider?

    2. ¿Cual es la responsabilidad de Josue segun Josue 1:8? ¿Como debe una persona meditar en la palabra?

    3. ¿Cual debe ser el objetivo de nuestra meditacion de acuerdo a Josue 1:8? (compare con 1 Samuel 15:22-23)

    4. ¿Cual es la promesa de Dios hacia nosotros si meditamos y obedecemos su palabra? (compare con Juan 15:7-8)

    La Naturaleza y el Proposito de la Escritura

    1. Lea 2 Timoteo 3:16-17.¿Como se refiere Pablo a la Bilia (Es decir, el antiguo testamento y por deduccion el nuevo testamento)? ¿Esto se aplica a toda la escritura o solo a algunas partes?

    2. De acuerdo a 2 Tim 3:16-17, ¿Que funciones tiene la palabra en mi vida? ¿Como se diferencia, entre unos y otros?

    3.¿Cual es la principal razon por la que Dios dio las escrituras a la iglesia segun Deuteronomio 29:29 y 2 Tim 3:17? ¿Como esto debe influir en mi metodo de lectura Biblica?

    4. ¿Como la oraction que Jesus hizo en Juan 17:17 relata lo dicho en 2 Timoteo 3:16-17?

    5. ¿Cual es nuestra responsabilidad de acuerdo a 1 Tesalonicenses 2:13? Note la hostilidad mencionada en el contexto.

    6. ¿Como deberia ser el verdadero creyente segun Juan 1:22-25? ¿Porque crees que Juan se refiere a la palabra de Dios como “la perfecta ley de libertad”?

    7. De acuerdo a Romanos 15:4, ¿Cual es la razon por la cual fue escrita la Biblia? Ha experimentado eso cuando lee la palabra del Señor? ¿Como esto hace referencia a lo que dice 2 Timoteo 3:16-17?

    8. Lea el salmo 119. Escriba alguna de las cualidades y funciones que tiene la palabra de Dios. Explique algunas de las funciones y caracteristicas de la palabra de Dios. ¿Cuan importante fue la palabra de Dios para el salmista? ¿Cuan importante las escrituras deberian ser para usted y para mi como cristianos que anhelan conocer y amar al Serñor?

    9. Lea Juan 5:39-40. ¿A que personas hace referencia la palabra de Dios en estos versos? ¿Como esto se refiere a lo dicho en 2 Timoteo 3:16-17 y otros versos que has buscado?

Meditacion: ¿Que significa esto para mi Vida?

    Programa de lectura.

¿Alguna vez ha pensado usar algún programa de lectura Bíblico? Existen diferentes alternativas, si quiere leer por ejemplo de 3 a 4 capítulos por día, ¡puede llegar a leer la Biblia en tan solo un año! Sin embargo, algunas personas piensan que este método es muy largo para hacerlo diariamente (por ejemplo, 30 minutos en la mañana). Otra opción a tener en cuenta es tomar una pequeña porción de la escritura o por ejemplo un salmo. Quizá esta sea la mejor opción para usted ya que muchas personas suelen optar por estudiar porciones cortas de la Biblia.

Si ninguna de las opciones anteriores se ajusta a sus necesidades, puede tener en cuenta la siguiente recomendación, - más acorde para quienes enseñan la palabra o les gusta hacer estudios profundos en su ministerio- El antiguo testamento puede ser leído en grandes porciones semanalmente según su disponibilidad de tiempo. Mientras que el nuevo testamento puede ser leído de manera repetitiva. La idea es tomar un libro del nuevo testamento, como Gálatas y leerlo en una sola sesión, haga esto diariamente por un mes y notara como al final del mes tiene un amplio conocimiento y entendimiento del mensaje en Gálatas, y los beneficios de este método es que usted no olvidara lo estudiado, o al menos fácilmente, Los versos que eran difíciles de entender se clarificaran. En cualquier caso, usted puede utilizar este método en todos los libros del nuevo testamento, dividiendo los libros extensos en pequeñas unidades para su mejor compresión, por ejemplo Mateo puede ser dividido en cuatro unidades de siete capítulos cada uno; Apocalipsis se podría dividir en dos unidades de siete y ocho capítulos cada una, o dos unidades de cinco y dos de seis capítulos. Lea cada unidad una vez al día por un mes, esto significaría que al final usted habrá invertido 120 días en el libro de Mateo. A este paso usted podrá terminar todo el nuevo testamento en más o menos 3 años. Pero… hay una gran diferencia, usted probablemente entienda todo lo que lea, pero ¿cuánto de todo lo leído memorizo? ¡Téngalo en cuenta!

    Memorizando la Palabra

Todos nosotros podemos escuchar la palabra, ya sea en una predicación o por nuestra parte en nuestro tiempo de lectura diario, podemos memorizarla para tenerla disponible a cualquier momento para meditar, evangelizar, hacer guerra espiritual o apoyarnos en el diario vivir. Memorizar la palabra requiere dedicación, esfuerzo, perseverancia y un plan de acción, los beneficios que encontramos en la memorización son enormes no solo para nuestro crecimiento espiritual sino personal. Así que lo animamos a buscar el programa de memorización de escritura que tenemos para usted disponible en la fundación de estudios bíblicos (http://www.bible.org/docs/splife/sm-niv/sm-niv.htm).

    Lea para escuchar la voz de Dios

Nuestra posición primaria ante la palabra del Señor es la misma posición que debemos tener frente a Él. Como dice Isaías, Dios mirara a quien es pobre y humilde de espíritu y que tiembla ante su palabra (Isa 66:2b). Debemos estar ante El con humildad, abiertos a recibir y queriendo recibir su instrucción, corrección y animo. Deje que la palabra de Dios lo lea, examine y hable a sus necesidades. A través de la meditación y oración pídale a Dios que le muestre su voluntad por medio de la palabra y seguramente El lo hará.

Traducido por Karen Cabrera.

2. Nuestro Grande y Maravilloso Dios: "Yo soy el Señor, Ese es mi Nombre"

¿No has sabido, no has oído que el Dios eterno es Jehová, el cual creó los confines de la tierra? (Isaías 40:28)

Meditación: ¿Quién eres, Señor?

    El Ejemplo de Pablo en Hechos 22:8, 10

      1. Lea Hechos 21:1-22:21. ¿En donde se encuentra Pablo y que está pasando alli?

      2. Despues de su encuentro con Jesus resusitado, ¿cuales fueron las dos preguntas que Pablo hizo? (vea Hechos 22:8, 10) La primera parte de esta lección se centra en la primera pregunta y la segunda parte de la lección en la segunda.

    Dios lo Ama.

      1. Lea 1 Juan 4:8. ¿Qué dice Juan sobre la naturaleza de Dios?

      2. ¿Que pasaria si hacemos lo contrario a lo que Juan Dice en 1 Juan 4:8 si “Dios es Amor”?

      3. ¿Que nos enseñan los siguientes versiculos sobre el amor de Dios?

a. 1 Juan 4:10

b. Isaías 49:15-16 (compare con Éxodo 28:9-12)

c. Efesios 1:4-5, 2:4-5

d. Romanos 8:38-39

Nuestro Dios es un Dios Santo
    1. Lea Isaías 6:1-6. ¿Que vio Isaías en el capítulo 6 versículos 1-2?

    2. ¿Cómo se refieren los Serafines a Dios según el versículo 3?

    3. ¿Cuál fue la experiencia de Isaías en el verso 5? ¿Qué hizo Dios a través de los serafines según los versículos 6-7?

    4. Describa cual es el testimonio del Salmista según el Salmo 99:9

    5. ¿Cómo describe Pedro a Dios según 1 Pedro 1:15-16? ¿Qué pasaje del antiguo testamento es tomado como referencia?

    6. Lea Isaías 1:4; 12:6; 41:20, etc. Allí, podemos notar como Isaías se refiere a la santidad de Dios en casi 25 ocasiones, así Isaías conoció a Dios, como un Dios santo. Ahora, ¿Que le enseñan estos versos sobre a santidad de Dios?

    7. ¿Por qué cree que es importante que nosotros como individuos y miembros de una iglesia no perdamos la santidad en Dios? ¿Por qué es significativo para nuestra vida espiritual y moral aprender a apreciar al Señor como un Dios santo y no como aquel que odia el pecado?

    8. ¿En que radica la importancia de mantener el amor y la santidad de Dios en equilibrio?¿Como la cruz nos relata el amor y la santidad de Dios?

    Nuestro Dios es una Trinidad

      1. Lea Efesios 1:2.¿Como Pablo se refiere al Padre?

      2. Lea Tito2:13. ¿Como Pablo se refiere a Jesus? (Compare con Filipenses 2:6)

      3. Lea Hechos 5:3, 5. ¿Cómo Pablo se refiere al Espiritu Santo?

      4. Lea Deuteronomio 6:4 y Marcos 12:29. De acuerdo con estos textos, cuantos Dios hay?

      5. ¿Cual es su conclusion de Dios segun la evidencia Biblica? Respuesta: El es numericamente uno, pero subsiste en tres personas diferentes. El es uno en escencia (todos los miembros de la trinidad poseen atributos de deidad), tres en subsistencia (hay tres personas distintas, pero un solo Dios verdadero: Padre, Hijo y Espiritu Santo). Estudiaremos mas a fondo este tema en proximas lecciones. En resumen, podemos decir entonces, que la Biblia no apoya la teroria del triteismo (tres dioses diferentes) ni el modalismo (un dios en diferentes formas) pero si apoya el trinitarismo: tres personas en un Dios verdadero. Lea Efesios 1:3-14 y note como la naturaleza trina de Dios se expresa de diferentes formas.

    El Siempre Esta Trabajando con tu Vida

      1. Lea Juan 5:17. En terminos de traer salvacion a la gente y liberarlos del pecado, ¿Que dijo Jesus sobre él y Padre? ¿Como se siente usted sobre eso, le da tranquilidad?

      2. ¿Como Pablo en Romanos 8:28 recrea las enseñanzas de Jesus en Juan 5:17? Medite en cada palabra de Romanos 8:28 y luego agradezca al Señor por su incesante compromiso con usted.

Meditación: ¿Que quieres que yo haga, Señor?

    Adoración

En esta lección aprendimos que nuestro Dios es amoroso y santo. El ama a la gente, pero odia el pecado. También vimos que Dios es una trinidad de personas, todos son correctos, son una deidad. El salmista dijo, “Grande es Jehová, y digno de suprema alabanza; y su grandeza es inescrutable” (salmo 145:3). Así como Isaías hizo, debemos postrarnos de rodillas y adorar las señor (vea también Romanos 11:33-36)

    Confianza

¿Como el hecho de que Dios es amoroso y santo nos ayuda a confiar en Él? ¿Cómo su amor en tiempos difíciles viene a su vida? ¿Cómo es su santidad en relación a su fidelidad a lo que él es y hará? ¿Cómo esto relata quien soy y cuál es el plan que el Señor tiene para mi vida?

    Obediencia

Ahora que ha estudiado el amor y la santidad de Dios, ¿Que significa para usted la obediencia en todas las áreas de su vida? ¿Cómo la obediencia se relaciona con la confianza?

    Amor

Lea 1 Juan 2:5 ¿Como expresamos nuestro amor hacia Dios? ¿Cómo lo haríamos según 1 Juan 2:15-16?

    Sea Santo

El principal enfoque de la adoración a Dios, es poder crecer en santidad. Lea 1 Pedro 1:15-16 nuevamente. Luego, lea Hebreos 12:14 y 2 Corintios 7:1. ¿Qué significa ser santo y como se relaciona con ser amoroso? ¿Por qué es importante ser santo de acuerdo a Hebreos 13:14?

    Proclame a Cristo

Lea 2 Corintios 5:14-15. ¿Cómo el amor de Dios por Pablo afecto su vida? ¿Según 2 Corintios 5:16-21, que hizo? (vea también Romanos 1:16)

Traducido por Karen Cabrera.

Comprendiendo los Principios Básicos de la Fe: Un Estudio Bíblico de Preguntas y Respuestas

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3. Jesuscristo: "Nuestro gran Dios y Salvador"

¡Porque de tal manera amó Dios al mundo, que ha dado a su hijo unigénito, para que todo aquel que en él cree, no se pierda, mas tenga vida eterna (Juan 3:16)!

Meditación: “Vendré y Estaré Entre Vosotros”

Jesuscristo es completamente Dios

1. Lea Juan 1:1, 14. ¿Quién es el “Verbo” en Juan 1:1? ¿Qué hizo el verbo en 1:14? NOTA: Con el uso de la expresión “habitó entre nosotros” Juan alude a la presencia de Dios en el tabernáculo del AT.

2. ¿Cuál fue el resultado de que el Verbo fuere hecho carne en Juan 1:18 (cf. Juan 8:58; 14:8-9; 20:28)?

3. ¿Cómo llama Pablo a Jesús en Filipenses 2:6? NOTA: La expresión “forma de Dios” es una de las formas más potentes de expresar la deidad de Cristo en el lenguaje griego. El término “forma” (morphe) se refiere no a semejanzas externas, sino que a atributos, propiedades y características internas o de la esencia.

4. ¿Qué títulos le otorga Pablo a Cristo en Tito 2:13?

5. ¿Qué revela el título de “Señor” en Romanos 10:13 (cf. Hechos 2:20-21)? ¿Cuál texto del AT cita Romanos 10:13? ¿Quién es el Señor en el pasaje del AT? Para la concepción judía sólo Dios puede salvar. Nota: ciertos términos del AT acerca de Dios, tal como Yahweh (i.e., Dios) y Adonai (i.e., “Maestro”), comúnmente son traducidas como kurios en el Antiguo Testamento Griego1 (i.e., LXX; usado frecuentemente por los apóstoles). De tal manera, es muy importante en ciertos pasajes, como Romanos 10:13, cuando los escritores judíos monoteístas se referían a Jesús como kurios.

6. Lea Hebreos 1:3 and 1:8. ¿Qué dice el escritor acerca de Jesús?

7. Lea 2 Pedro 1:1. ¿Cómo llama Pedro a Jesús?

Jesuscristo es Completamente Hombre

1. Lea Juan 8:40 and Hechos 2:22. ¿Cómo se refirió Jesús a sí mismo? ¿Cómo lo llamó Pedro?

2. Lea Lucas 2:52. ¿Qué dice aquí acerca de la humanidad de Jesús?

3. Lea Hebreos 2:14. ¿Qué dice el autor acerca de Jesucristo en relación con su humanidad? ¿Cómo su muerte demuestra que era humano?

4. ¿Cuáles dos afirmaciones importantes efectúa Hebreos 4:16 acerca de Jesús?

5. Lea 1 Juan 1:1-3; Mateo 4:2; Juan 4:6; 19:28. ¿Qué nos enseñan estos pasajes sobre Jesús y su humanidad?

6. Lea Hebreos 12:2; Marcos 3:5; 6:6; 10:14; Lucas 7:9. ¿De qué forma estos pasajes contribuyen a nuestro entendimiento sobre la humanidad de Dios?

Resumen de quién es Jesús

Jesús es a un mismo tiempo completamente Dios y completamente hombre. Por cierto, la “forma” precisa en que Dios llevó a cabo esta unión es un misterio (1 Tim 3:16). En tanto que las dos naturalezas de Cristo están presentes en las Escrituras, el registro bíblico sólo se refiere a Jesucristo como una sola persona, y él mismo obra y habla como un ser individual. Se utilizan títulos divinos para referirse a él en sus cualidades y actos humanos, y se ocupan títulos humanos cuando se mira su divinidad (cualidades o actos). En resumen, Cristo posee dos naturalezas (divina/humana) en una sola persona eternamente, sin entrar a confundir sus atributos.

Lo que Jesús llevó a cabo por medio de su Muerte y Resurrección

1. Lea 1 Pedro 3:18 ¿Quién pagó la pena del pecado? ¿Por qué lo hizo? Lea Hebreos 9:27-28. ¿Necesita Cristo morir continuamente o ser ofrecido en sacrificio una y otra vez?

2. Lea 1 Juan 2:2 y 4:10. El término “propiciar” significa “cumplir” ¿De qué manera, entonces, la muerte de Cristo influyó en la justa ira de Dios (Rom 5:10) contra nosotros?

3. Lea Juan 12:31; 16:11, y especialmente 1 Juan 3:8. ¿Qué logró la muerte y resurrección, esto es, la glorificación de Cristo, con respecto a Satanás y su autoridad?

4. ¿Qué logró la muerte y resurrección de Cristo para nosotros como cristianos? Lea Colosenses 1:13-14; Hechos 2:31-33; Romanos 5:1 y 6:1-14; Efesios 1:3-14; 2:5-7.

Un Resumen de la Naturaleza de la Muerte y Resurrección de Cristo

Mientras que la muerte de Cristo es un modelo de servicio sacrificatorio a Dios y amor por el prójimo (cf. Filipenses 2:6-11), esta no es la explicación principal de ella en el Nuevo Testamento. La explicación principal y el resumen de la multifacética obra de Cristo en la cruz es referirse a ella como una expiación vicaria o sustitución penal. Esto significa que el sacrificio de Cristo pagó completamente la pena de nuestro pecado, muriendo en nuestro lugar. La pena del pecado es la muerte y Cristo la pagó completamente en la cruz.

Meditación: ¿Qué Significa Esto Para Mi Vida?

Adoración

Pablo se refirió a Jesús como “nuestro gran Dios y Salvador” (Tito 2:13). Tal como Pedro cayó de rodillas ante Jesús y le adoró (Lucas 5:8), así también nosotros debiéramos adorar humildemente al Señor y amarle con un amor inalterable (Efesios 6:24). ¿Qué cree usted que significa adorar a Jesucristo? Compare Marcos 12:29-30 y Romanos 12:1-2. ¿Qué es lo que Dios verdaderamente está buscando? Vea Juan 4:23-24; Marcos 12:41-44.

Obediencia

¿Qué significa servir ahora a un nuevo señor en lugar del pecado? ¿De qué manera es Jesús un mejor señor que los mandatos y concupiscencias de nuestra vida anterior cuando estábamos sin él (cf. Romanos 6:12-13; Efesios 2:1-3)?

Misterio: Deje que Dios Sea Dios

Están aquellos que niegan la deidad o humanidad de Jesucristo y, por lo tanto, distorsionan las enseñanzas de las Escrituras a este respecto. La mayoría de las veces comienzan con la presuposición de que la encarnación es absurda o lógicamente contradictoria. Esto sencillamente es falso. No hay nada contradictorio en afirmar que Jesús es a un mismo tiempo Dios y hombre, es decir, que posee dos naturalezas relacionadas, pero diferentes. No hemos dicho que su naturaleza humana es divina y humana a la vez y de la misma forma; como tampoco hemos dicho que su naturaleza divina es humana y divina a la vez y de la misma forma. Esto sí sería una contradicción. Más bien, estamos afirmando que en la persona de Jesucristo hay dos naturalezas, una humana, una divina. De hecho, la evidencia bíblica, la cual hemos tratado brevemente más arriba, exige esta interpretación. Ahora, mientras que la encarnación no es lógicamente contradictoria, la relación precisa entre su naturaleza divina y su naturaleza humana está en su mayor parte más allá de nuestras capacidades de una explicación racional. Reiteramos, el que no lo podamos explicar cabalmente no significa que sea contradictorio, sino que simplemente no comprendemos muy bien su funcionamiento y dinámica. Y aquí es donde—junto con la iglesia primitiva—clamamos con júbilo, “misterio” (1 Tim 3:16; Compare también Romanos 11:33-36). En resumidas cuentas, la encarnación debe ser tanto lógica como existencialmente posibles porque la escritura dice que sucedió.


1 El Antiguo Testamento Griego, traducido entre ca. 285 a.C. y 150 a.C., es usualmente referido con el numeral romano LXX (i.e., “setenta”). Aparentemente esto proviene de una tradición que señala el trabajo de traducción fue realizado por setenta y dos traductores y completado en setenta y dos días. Esta tradición pareciera haber comenzado con la Epístola de Aristeas (siglo 2do a.C.), aunque también se encuentra en Filón de Alejandría (Vita Mosis, 2.5-7.25-44), Josefo (Antigüedades 12.2.1-15), y Justino Mártir (Contra las Herejías, 3.21.2). Para más información, se recomienda al lector consultar Everett Ferguson, Backgrounds of Early Christianity, 2nd ed. (Grand Rapids: Eerdmans, 1993), 407-10.

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