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S’attaquer aux Généalogies (Genèse 5:1-32)

Introduction


Mes parents ont été privilégiés de passé une année enseignant à Taiwan. Pendant qu’ils étaient à Taipei, ils ont rencontré un jeune chinois qui voulait apprendre à parler anglais plus couramment. Mon père fut d’accord pour rencontrer « Johnny » une fois par semaine. Mon père assura Johnny que les leçons seraient gratuites et lui dit que le texte pour les études serait l’Evangile selon Matthieu. A propos, Johnny fut sauvé pendant l’étude du chapitre 16.

Une des cassettes, que mes parents nous ont envoyée de Taiwan à Noël, contenait un enregistrement de Johnny lisant Matthieu en anglais. Si vous pouvez l’imaginer, il lisait la généalogie de Matthieu, chapitre 1. Quelle introduction à la langue anglaise et à la Bible !

Les généalogies n’ont jamais été les portions les plus lues de la parole de Dieu. Ray Stedman raconte l’histoire d’un vieux prêtre écossais qui lisait le premier chapitre de l’Evangile selon Matthieu.

Il a commencé à lire,

« Abraham eut pour descendant Isaac.
      Isaac eut pour descendant Jacob.
      Jacob eut pour descendant Juda et ses frères. »

Il jeta un coup d’œil un peu plus loin et vu la liste qui continua et dit, « et ils ont continué à avoir descendant après descendants tout au long de cette page et jusqu’au milieu de la suivante. »68

Si nous sommes honnêtes, c’est ce que la plupart d’entre nous fait avec les généalogies de la bible – on les saute sans les lire. Dans mon enseignement du Livre de Genèse, je dois admettre que j’ai sérieusement considéré faire la même chose, simplement saute le chapitre 5. Leupold, dans un des commentaires classiques du Livre de Genèse, a ce mot de conseil pour les pasteurs : « pas tout le monde voudrait utiliser ce chapitre comme texte. »69

Et croyez-moi, pas tous l’ont utilisé. Il y a un verset d’Ecriture Sainte qui ne nous laissera pas sauter Genèse 5 sans une étude sérieuse de cette généalogie :

« Car toute l'Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu. » (2 Timothée 3:16).

Et ainsi nous devons étudier ce chapitre dans Genèse pour discerner son profit et sa bénédiction pour nous. Après quelques années d’enseignement de la Bible, j’ai appris que l’imperfection n’est pas celle du texte de l’Ecriture, mais celle du professeur qui la présente.

Comprendre Les Généalogies


Le cinquième chapitre de Genèse est seulement une des nombreuses généalogies contenues dans les Ecritures Saintes. L’instruction de ce chapitre nous encouragera et nous aidera quand nous approcherons les autres nombreuses généalogies de la bible. Et, réciproquement, les autres généalogies nous donnent un aperçu considérable en ce qui concerne ce récit particulier. Alors portons notre attention sur le but des généalogies en général, avant de la tourner vers notre texte.

Les généalogies de Genèse 5 et 11 ne sont pas du tout uniques dans les temps anciens. Les Egyptiens, ainsi que les Sumériens, avaient des listes de rois. Les Hittites avaient des listes d’offrandes royales, dont la valeur historique et chronologique est indubitable.70 Ces anciennes généalogies du Proche-Orient sont très instructives pour déterminer l’interprétation correcte des dossiers bibliques.

En premier lieu, nous apprenons que les généalogies ne sont pas destinées à être utilisé comme chronologie.71 A première vue, celui qui lit Genèse chapitre cinq pourrait penser qu’il a seulement besoin d’additionner les nombres contenus la, pour établir l’age de la civilisation sur la terre. James Ussher, par exemple, arrive à la date de 4004 Av. J.C. pour les évènements de Genèse Chapitre 1.

L’énumération des noms n’implique pas nécessairement l’assurance d’une succession continue. Souvent des noms étaient omis et les listes généalogiques étaient sélectives.72

L’expression « a eu pour fils » n’implique pas toujours parenté directe.73 Matthieu 1:8 dit que « Yoram eut pour descendant Ozias », mais dans le Vieux Testament (2 Kings 8:25 ; 11:2 ; 14:1, 21) nous apprenons que Yoram était le père de Ahazia, qui a eu Joas, père de Amatsia, père d’Azaria. Ainsi « a eu pour » peut vouloir dire « a reçu la ligne qui finit par. »74 Comme Kitchen dit, « les termes comme « fils » et « père » peuvent non seulement dire « (petit) fils » et « (grand)père », mais aussi « descendant » et « ancêtre » respectivement. »75

L’organisation des généalogies dans un ordre net et propre suggère aussi quelque chose d’autre qu’un indicateur chronologique. La généalogie de Christ de Matthieu, par exemple (Matthieu 1:1-17) est arrangée en 3 successions de 14 générations chacune. Et cette généalogie est reconnue être sélective.

Les nombres dans les généalogies de l’ancien Proche-Orient étaient normalement d’importance secondaire.76 Le but primaire était d’établir l’identité de la famille de quelqu’un, les racines de quelqu’un. Nulle part dans la Bible ou ailleurs, les nombres ont été supposés être additionnés pour établir une sorte de chronologie. Quelques fois les nombres d’un récit sont différents de ceux d’un autre.77 Bien qu’il y ait beaucoup d’explications pour ceci, une est que ces nombres ont été donnés seulement à titre approximatif. Des nombres exacts ne servent pas le but de la généalogie. Bien que nous n’osions pas dire que ces nombres ne sont pas littéraux, nous faisons simplement remarquer la façon dont ces nombres sont utilisés dans l’ancien Proche-Orient.78

Faisons bien très attention de considérer les paroles d’un grand érudit, Dr B.B. Warfield, quand il écrit :

Ces généalogies doivent être assumées digne de confiance pour le but pour lequel elles sont enregistre ; mais elles ne peuvent pas être utilisées, en toute sécurité, pour d’autres buts pour lesquels elles ont été intentionnées et pour lesquelles elles ne sont pas adaptées. En particulier, il est clair que les buts généalogiques pour lesquels les généalogies sont données, n’exigent pas un dossier complet de toutes les générations par lesquelles la lignée d’une personne descend ; Mais seulement une indication adéquate de la lignée particulière de laquelle le descendant en question vient. En conséquence, on trouve après examen, que les généalogies des Ecritures Saintes sont librement comprimées pour toutes sortes de buts ; Et qu’il peut être rarement affirme avec confiance qu’elles contiennent un registre complet de toutes les séries complètes des générations, pendant qu’il est souvent évident qu’un très grand nombre d’entre elles sont omis. Il n’y a aucune raison dans la nature des généalogies d’Ecritures pourquoi une généalogie de dix liens enregistrés, comme chacun de ceux dans Genèse 5 et 11 est, ne pourrait pas représenter un descendant actuel d’une centaine ou d’un millier ou de dix milles liens. Le point établit par l’énumération n’est pas que celle-ci représente tous les liens entre le premier et le dernier nom, mais que c’est la lignée de descendants par laquelle on peut suivre en remontant ou en descendant jusqu'à l’autre.79

Le Sens de Genèse 5


Si nous ne pouvons pas apprendre l’age de la terre par la généalogie de Genèse chapitre 5, que pouvons nous gagner par cette étude ? Le plus que j’ai étudié ce passage, il m’est apparu plus clairement qu’il doit être interprété à la lumière de son contexte. Une partie importante de ce contexte est la généalogie de Caïn dans le chapitre 4. Le sens et l’application de la généalogie du chapitre 5, sont alors gagnés par une comparaison et contraste avec le chapitre 4.

Normalement, on nous dit que le chapitre 4 nous donne la généalogie de Caïn pendant que dans le chapitre 5 Moïse décrit la lignée pieuse de Seth. Dans un sens, c’est vrai. Le chapitre 4 décrit vraiment une descendance impie pendant que le chapitre 5 enregistre l’histoire de la lignée par laquelle le Sauveur viendra.

Techniquement, en fait, le chapitre 5 n’est pas le récit de la lignée de Seth, mais d’Adam.

« Voici le livret de l'histoire de la famille d'Adam. Quand Dieu créa les êtres humains, Il les fit pour qu'ils soient ceux qui lui ressemblent.

   Il les créa homme et femme, Il les bénit et leur donna le nom d'hommes le jour où ils furent créés.

   Adam était âgé de 130 ans quand il eut un fils pour être celui qui lui ressemble, son image. Il lui donna le nom de Seth. » (Genèse 5:1-3)

Je me suis creusé la tête à propos de ce qui semble être une répétition de ces versets d’introduction. Pourquoi Moïse nous dirait-il ce que nous savons déjà ? Remarquez que ces versets ne sont pas attachés à la généalogie du chapitre, mais de celle du chapitre 5. La généalogie de Caïn s’arrête d’un coup. Elle commence avec un Caïn impie, se termine avec un Lémek pervers et « est balayé » par le déluge.

Moïse commence le chapitre 5 avec la terminologie des chapitres 1 et 2 (par exemple, « crée », «à notre image », « homme et femme », « les bénit ») pour indiquer au lecteur que les buts de Dieu et Ses plans pour l’homme commencé dans les premiers chapitres devront continuer à travers les descendants d’Adam, mais pas à travers la lignée de Caïn ; mais plutôt par Seth. Le chapitre 5 tout entier est une description de la lignée par laquelle le Messie viendra.

Le contraste spirituel entre les deux lignées est évident. Il peut être illustré simplement par les deux « Lémek » des chapitres 4 et 5. Lémek (le fils de Metouchaël, 4:18) de la lignée de Caïn était initiateur de la polygamie (4:19). Pire que ça, il était un meurtrier qui se vantait de son crime (4:23) et a fait peu de cas de la parole de Dieu a Caïn (4:24)

Le Lémek du chapitre 5 (fils de Mathusalem et le père de Noé) était un homme pieux. Le nom de son fils révèle sa compréhension de la chute de l’homme et de la malédiction de Dieu sur le sol (5:29). Il indique aussi sa foi que Dieu délivrerait l’homme de la malédiction par les descendants d’Eve. Je crois que Lémek avait comprit que cette délivrance viendrait spécialement par le fils que Dieu lui avait donné.

Dans le récit des descendants de Caïn, aucun nombre n’est employé, alors que la lignée de Seth a un patron bien défini. Les nombres dans le chapitre 5 nous donnent typiquement : (1) l’age de l’individu à la naissance du fils nommé ; (2) les années vécues après la naissance du fils ;80 et (3) l’age de l’homme à sa mort. Essentiellement, la vie de la personne est divisée en deux parties : avant l’enfant et après la naissance de l’enfant. Cette division n’est pas sans importance.

La durée de vie des hommes dans le chapitre 5 est peu commune, mais chaque essai d’expliquer ce fait par un autre sens que littéralement a été futile. Les conditions de vie étaient sans aucuns doutes différentes avant le déluge.

Moïse comptait sûrement sur le fait que la durée des vies de ces hommes allait nous impressionner. C’est certainement une des raisons pour qu’elles soient mises si en évidence. La longue durée de vie faciliterait la population de la terre. Ma femme et moi avons eu six enfants dans nos 17 années de mariage. Pouvez vous imaginer ce qui pourrait ce faire en 900 ans ?

De plus Moïse révèlera par ça, que cet homme était originalement destine à vivre pendant longtemps, même après la chute. La promesse d’un royaume millénaire dans lequel les hommes vivraient très longtemps (Ésaïe 65:20) est étayée par ce chapitre. La longueur de la durée de vie n’était rien de neuf, mais simplement quelque chose de regagné.

Le contraste principal entre les lignées de Caïn et Seth est l’emphase de chacune. La lignée de cain est créditée avec ce qui pourrait être appelé « progrès matériels » et accomplissements. Caïn construit la première ville (4:17). Les contributions technologiques et culturelles sont venues de ses descendants. Sidérurgistes, fermiers, et musiciens étaient de sa lignée.

Bon, maintenant, qu’est ce que c’est qui est souligne dans la lignée de Seth ? Aucune mention n’est faite de grandes contributions ou accomplissements. On remarque deux choses à propos des hommes du chapitre 5. Premièrement, ils étaient tous des hommes de foi (Hénoch, 5:18, 21-24 ; Lémek, 5:28-31). Ces hommes ont regardé en arrière et reconnu le fait que le péché était la racine de leurs problèmes et de leurs durs labeurs. Ils attendaient avec impatience le salut que Dieu devait leur fournir par leurs enfants.

Cela nous amène à la deuxième contribution de ces hommes du chapitre 5 – ils ont produit la semence pieuse par laquelle les buts et le programme de Dieu continueraient. Maintenant on ne nous dit pas que tous les enfants qu’ils ont eus étaient pieux. Mais nous savons que ces hommes étaient pieux et que par eux et leurs enfants une lignée avait continuée et culminée avec Noé. Pendant que le reste de l’humanité serait détruit par le déluge, à travers Noé, la race humaine (et plus que ça, les descendants d’Eve) serait préservée. L’espoir des hommes est resté dans la préservation de la graine pieuse.

Quelle leçon cela serait pour les israélites ! Quand ils seraient arrivés au pays de Canaan, ils rencontreraient un peuple immensément différent des Egyptiens. Pendant que les Egyptiens haïssaient les Israélites et ne considéraient pas le mariage entre les deux nations, les Cananéens l’invitaient (Genèse 46:34 ; Deutéronome 7:1 ; Nombres 25:1). Se marier avec les Cananéens serait se détourner du Dieu d’Israël. Se mélanger avec les Cananéens voudrait dire polluer la lignée pieuse par laquelle le Messie devrait venir.

Dieu a promit de bénir la foi et l’obéissance des Israélites. Il leur donnerait de la pluie, des récoltes et du bétails (Deutéronome 28). Il se pourrait que la nation mette leur confiance, non pas en le Dieu Vivant, mais en la technologie des Cananéens. Chevaux et chariots ont pu être la toute dernière trouvaille technologique pour la guerre, mais Dieu avait interdit à Israël d’accumuler des armes comme ça. Ils doivent Lui faire confiance (Exode 15:4 ; Deutéronome 17:14 ; Josué 11:6). Des alliances avec des nations païennes étaient peut-être la façon de faire du monde, mais ce n’était pas celle de Dieu (2 Rois 18,19).

On pourrait être surpris qu’un tel accent sur la mort arrive dans la généalogie du chapitre 5, pendant qu’il n’est pas mentionne dans le quatrième chapitre. N’aurait-il pas été mieux d’accentuer la mort en conjonction avec la lignée impie de Caïn ?

La première chose qu’on doit reconnaître est l’importance de la mort dans le contexte du Livre de Genèse. Dieu a dit à Adam qu’ils mourraient sûrement le jour où ils mangeraient le fruit interdit. (2:17). Satan a nié hardiment ceci et a assuré Eve que cela n’arriverait pas (3:4). Le chapitre 5 est un rappel menaçant que le salaire du péché est la mort et que Dieu tient Sa parole, en jugement et en salut.

Mais pourquoi ne pas accentuer la relation entre le péché et la mort ? Pourquoi ne pas avoir souligné la mort dans le chapitre 4 ? Laissez moi suggérer une explication. Dans le chapitre 4, il semblerait que la mort n’était pas un sujet populaire. Je crois que Caïn a trouvé un réconfort dans le fait qu’il a eu un fils, après qui il a nommé une ville. En plus, ses descendants sont responsables pour de grandes contributions culturelles et technologiques.81 Ces « choses importantes » ont du donner une sorte de réconfort à Caïn.

Cependant la triste réalité était très différente. Comme l’auteur de Proverbes a dit,

« Le souvenir du juste continue a être en bénédiction aux autres,
      mais le nom des méchants tombe dans l'oubli. » (Proverbes 10 :7).

La tragédie la plus grande n’est pas que les hommes du chapitre 4 meurent, car ceux du chapitre 5 sont morts aussi. La tragédie est que les descendants de Caïn n’ont pas survécu le jugement de Dieu, mais que Noé, la graine de Seth, l’ait survécu. Tous les hommes mourront mais certains seront ressuscités à des supplices éternels, pendant que les gens de foi passeront l’éternité dans la présence de Dieu (Jean 5:28,29 ; Apocalypse 20). L’apparence extérieure indiquerait que les enfants de ce monde « ont tout ce qu’ils veulent », mais la réalité finale est totalement différente.

La mort est arrivée à la graine pieuse de Seth. C’est répété huit fois dans le chapitre 5. Mais Hénoch représente le genre de tous ceux qui respectent Dieu. La mort ne les dévorera pas. Ils seront introduits dans la présence éternelle de Dieu, dans laquelle ils demeureront à jamais. La mort peut être regardée face à face par un vrai croyant, car sa piqûre a été enlevée par le travail de Dieu dans la mort de Jésus Christ, la « graine de la femme » (Genèse 3:15).

Application


Je ne peux pas quitter ces versets sans faire remarquer leur pertinence aux hommes d’aujourd’hui. D’après Moïse, le facteur le plus important dans le monde entier, qui détermine la destinée des hommes, n’est pas les contributions qu’il fait à la culture ou à la civilisation (bien que cela puisse être important). Que vous aillez une bonne réputation ou non est de petite conséquence éternelle. L’élément critique pour tout homme nomme dans ce chapitre était cela : Son nom était-il trouvé dans le livre de Dieu ?

Moïse commença le chapitre 5 avec ces mots :

« Voici le livret de l'histoire de la famille d'Adam. Quand Dieu créa les êtres humains, Il les fit pour qu'ils soient ceux qui lui ressemblent. » (Genèse 5:1).

Cela me rappelle ces mots du dernier Livre de la Bible,

« Je vis les morts, les grands et les petits, comparaissant devant le trône. Des livres furent ouverts. On ouvrit aussi un autre livre: le livre de vie. Les morts furent jugés, chacun d'après ses actes, suivant ce qui était inscrit dans ces livres.

   La mer avait rendu ses naufragés, la mort et le royaume des morts avaient rendu ceux qu'ils détenaient. Et tous furent jugés, chacun conformément à ses actes.

  Puis la mort et le séjour des morts furent précipités dans l'étang de feu. Cet étang de feu, c'est la seconde mort.

  On y jeta aussi tous ceux dont le nom n'était pas inscrit dans le livre de vie. » (Apocalypse 20 :12-15).

Ce qui déterminait la destinée des hommes anciens était si leur nom était dans le livre des générations de Caïn ou de Seth. Et ce qui déterminait les noms de ceux qui étaient énumérés dans le chapitre 5 était leur reconnaissance de péché personnel et leur foi en Dieu de leur fournir le salut qu’Il a promit.

Il en est de même aujourd’hui, mes amis. La question finale est cela, dans quelles généalogies allez-vous être trouve ? Etes-vous encore dans celle d’Adam ou êtes-vous dans celle de Jésus Christ (Romans 5) ? Si vous reconnaissez que vous êtes un pécheur, méritant la punition éternelle de Dieu, et si vous avez confiance en la vertu de Jésus Christ et qu’Il est mort pour vous, vous êtes dans Sa lignée. Votre nom est dans le livre de vie. Si vous n’avez pas fait ça, vous êtes dans la généalogie d’Adam. Bien que vos actions aient pu impressionner les hommes, elles ne seront pas d’un standard assez haut pour la vie éternelle de Dieu. Dans quel livre, votre nom sera-t-il trouve ?

Deuxièmement, dans ce chapitre ça me rappelle aussi que la mesure d’un homme, aux yeux de Dieu, doit être prouve par ses enfants. C’est pourquoi les anciens doivent être évalues en partie, par leur efficacité en temps que parents (1 Timothee3 ; Tite 1).

Combien cela devrait changer nos priorités et valeurs ! Caïn construisit pour son fils, mais Seth construisit en son fils. Caïn a sacrifie ses fils pour son succès. Seth a trouve le succès en ses fils. Nous avons souvent besoin d’être rappelé des mots de l’auteur des Psaumes.

« Si l'Eternel ne bâtit la maison,
      en vain les bâtisseurs travaillent.
      Si l'Eternel ne garde pas la ville,
      en vain la sentinelle veille.

  Oui, il est vain de vous lever très tôt et de vous coucher tard,
      et de vous donner tant de peine pour gagner votre pain.
      Car Dieu en donne autant à ceux qui lui sont chers pendant qu'ils dorment.

   Des fils: voilà bien l'héritage que donne l'Eternel,
      oui, des enfants sont une récompense.

  Ils sont pareils aux flèches dans la main d'un archer,
      les fils de la jeunesse.

   Heureux est l'homme dont le carquois en est rempli!
      Il ne connaîtra pas la honte
      quand il plaidera contre l'ennemi aux portes de la ville. » (Psaumes. 127)

L’auteur des Psaumes rappelle aux forcenés du travail que ne vivre que pour le succès souvent sacrifie ce qui est de plus grande valeur. Et il nous dit que les enfants, qui sont le plus grand cadeau de Dieu aux hommes, ne sont pas donnes en se battant mais en dormant, pas en se levant tôt et en se couchant tard, mais en se reposant dans la fidélité de Dieu.

Quel commentaire Genèse 5 est sur les mots difficiles de Paul dans le Livre de Timothée :

« Que la femme reçoive l'instruction dans un esprit de paix et de parfaite soumission.

    Je ne permets pas à une femme d'enseigner en prenant autorité sur l'homme. Qu'elle garde plutôt une attitude paisible.

    En effet, Adam fut créé le premier, Eve ensuite.

    Ce n'est pas Adam qui a été détourné de la vérité, c'est la femme, et elle a désobéi au commandement de Dieu,

    mais elle sera sauvée grâce à sa descendance. Quant aux femmes, elles seront sauvées si elles persévèrent dans la foi, dans l'amour, et dans une vie sainte en gardant en tout le sens de la mesure. » (1 Timothée 2 :11-15)

Les femmes qui restent fidèles aux instructions de Paul pourraient protester, « mais comment puis-je trouver l’accomplissement sous tant d’interdictions, et comment puis-je beaucoup contribuer à l’Eglise ? » Paul dit, en effet, « Le travail le plus important de tous est pour une femme pieuse d’élever des enfants pieux. »

Et de peur qu’on n’applique cela qu’aux femmes, laissez moi suggérer que c’est aussi également vrai pour les hommes, même si cela n’est pas l’intention primaire de Paul ici. Pères, sacrifiez-vous vos enfants à votre succès dans le monde d’affaires ou pour le succès dans le ministère chrétien ? Il n’y a rien de plus important que l’appel d’élever des enfants pieux. Si nous manquons à cette tâche, nous avons manqué à l’appel le plus haut.

Il y a ceux, je sais, qui n’ont pas, ou ne peuvent pas, avoir d’enfants. Je vous assure que nous ne sommes pas dans le même bateau que les Israélites de l’ancien temps. La lignée pieuse a été préservée, et le Messie est venu par les enfants des femmes. Mais il est vital pour le but de Dieu qu’un reste vertueux continue à travers le temps, à poursuivre le travail de Dieu pour et par l’homme. Nous devons, donc, continuer à engendrer des enfants spirituels et à leurs apprendre les vérités de la parole de Dieu. Prenons tous cette tâche sérieusement.



68 Ray Stedman, The Beginnings (Waco: Word Books, 1978), p. 47.

69 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 248.

70 K. A. Kitchen, Ancient Orient and Old Testament (Chicago: Inter-Varsity Press, 1966 ), pp. 35-36.

71 “0n a more careful scrutiny of the data on which these calculations rest, however, they are found not to supply a satisfactory basis for the constitution of a definite chronological scheme. These data consist largely, and at the crucial points solely, of genealogical tables; and nothing can be clearer than that it is precarious in the highest degree to draw chronological inferences from genealogical tables.” “The Antiquity and Unity of the Human Race,” B. B. Warfield, Biblical and Theological Studies (Philadelphia: The Presbyterian and Reformed Publishing Co., 1968, p. 240.

72 “Such a mixture of continuous and selective genealogy is in no way abnormal. Besides the obvious example of Matthew 1:1-17, the Abydos King List in Egypt silently omits three entire groups of kings (Ninth to early Eleventh, Thirteenth to Seventeenth Dynasties and the Amarna pharaohs) at three separate points in an otherwise continuous series; other sources enable us to know this.” Kitchen, p. 38.

73 Ibid.

74 Ibid., pp. 38,39.

75 Ibid., p. 39.

76 Cf. J. N. Oswalt, “Chronology of the Old Testament,” The International Standard Bible Encyclopedia, revised edition (Grand Rapids: William B. Eerdmans, 1979), I, p. 674.

77 In Genesis 5 there are considerable variations between the Massoretic Text (the Hebrew text of the Old Testament), the Septuagint (the Greek translation of the Old Testament), and the Samantan Pentateuch. To compare these figures one should consult the chart in ISBE, I, p. 676, contained in the article on the chronology of the Old Testament.

78 ‘‘The same observation applies to a second class of data: random chronological statements, e.g., the statement in Gen. 15:13 concerning the duration of the Egyptian sojourn, or that in I K. 6:1 covering the time elapsed between the Exodus and the building of Solomon’s temple. While there is no warrant for disregarding such statements, neither is it necessary to assume that they are precise chronological computations. In the premonarchial society especially, long term chronological records are highly unlikely because of their lack of importance. Rather, approximations arrived at in various ways can be expected, and the use of round numbers, particularly, would suggest some degree of approximation. It is the significance of these numbers for the biblical writers that the interpreter must understand before he attempts to build an absolute chronology upon them.” ISBE, I, p. 674.

79 Warfield, pp. 240-241.

80 This is not to say that other sons and daughters were not born to the men of chapter 5. They may or may not have had faith in God, and they may or may not have been born prior to the son specified as being born at a certain age in the life of his father.

81 I do not wish to be understood to say, as some seem to,* that the godly should forsake all efforts to improve the quality of life by enriching it with moral, social, cultural and technological contributions. These contributions I understand as a part of God’s command to man to ‘subdue the earth’ (Genesis 1:28, etc.). The point here is that ancient man’s comfort and consolation should not abide in these achievements, but in the promise of God’s salvation, and God’s faithfulness to accomplish it. *Cf. W. H. Griffith Thomas, Genesis, A Devotional Commentary (Grand Rapids: William B. Eerdmans, 1946), p. 63.

Les Fils de Dieu et Les Filles des Hommes (Genèse 6:1-8)

Introduction

Des essais pour produire une super race humaine n’ont pas commencé avec Adolf Hitler ou n’ont pas fini avec lui. Notre génération semble avoir une fixation sur le super homme. Superman, L’Homme Qui Valait 3 Milliards, Super Jaimie, Hulk, et beaucoup d’autres rôles de télévision contribuent au même thème. Et cette super race ne doit pas être comprise comme dominant le domaine de la fiction. C’est presque effrayant de réaliser que des scientifiques génétiques travaillent sérieusement pour créer des supers humains, pendant que des avortements peuvent être utilisés à systématiquement éliminer les indésirables. J’ai lu un article dans un journal l’autre jour qui donnait un compte-rendu d’une organisation qui mettait à la disposition de certaines femmes le sperme de gagnants de Prix Nobel.

C’est beaucoup plus difficile de déterminer l’issue finale de ces essais que de trouver les origines d’un mouvement. Son début est enregistré dans le sixième chapitre du Livre de Genèse. Je dois dire, puisque nous commençons à étudier ces versets, qu’il y a plus de désaccords ici par centimètre carre que dans presque partout ailleurs dans la Bible. A tout prendre, ce sont les érudits conservateurs qui ont le plus de difficultés avec ce passage. C’est parce que ceux, qui ne prennent pas la Bible littéralement ou sérieusement, sont rapides à appeler le récit un mythe. Les érudits conservateurs doivent expliquer l’évènement que Moïse a dit qu’il était, un évènement historique. Bien que de grandes différences apparaissent dans les interprétations de ce passage, le résultat n’est pas fondamental – un qui affectera les problèmes critiques qui souligne le salut éternel de quelqu’un. Ceux avec qui je suis en total désaccord ici, sont d’habitude mes frères chrétiens.

Qui sont les Fils de Dieu ?

L’interprétation des versets 1-8 tourne sur la définition de trois mots clés, « les fils de Dieu » (versets2, 4), « les filles des hommes » (verset 2, 4), et les « géants » (verset 4). Il y a trois interprétations majeures de ces termes que je vais essayer de décrire, commençant avec ce qui, dans mon esprit est le moins probable, et finissant avec celui qui est le plus convaiquant.

Vue 1 : La Fusion des Caïnites impies avec les Sethites pieux

Les « fils de Dieu » seraient généralement dit, par ceux qui soutiennent cette vue, être les hommes pieux de la lignée de Seth. Les « filles des hommes » seraient pensées être les filles de Caïnite impie. Les géants seraient les hommes impies et violents qui seraient le produit de cette union profane.

Le principal support pour cette interprétation est le contexte des chapitres 4 et 5. Le chapitre 4 décrit la génération impie de Caïn, alors que dans le chapitre 5, nous voyons la lignée pieuse des Sethites. En Israël, la séparation était une part vitale de la responsabilité religieuse de ceux qui respectaient vraiment Dieu. Ce qui est arrive dans le chapitre six était une défaillance dans la séparation qui menaçait la graine pieuse, par laquelle le Messie devait naître. La défaillance était la cause de déluge qui suit. Il a détruit le monde impie et a préservé le vertueux Noé et sa famille, par qui la promesse de Genèse 3:15 serai remplie.

Pendant que cette interprétation a une caractéristique louable d’expliquer ce passage sans créer des problèmes dogmatiques ou théologiques, ce qu’elle offre en termes d’orthodoxie, elle le fait au dépens de pratiques exégétiques.

Le contraste entre la lignée pieuse de Seth et la lignée impie de Caïn pourrait très bien être exagérée. Je ne suis pas du tout certain que la lignée de Seth, tout entière, était pieuse. Pendant que la lignée des Caïnites apparaît athée, seulement une poignée de Sethites est mentionnée comme étant pieux. Ce que Moïse indique dans le chapitre 5 est que Dieu a préservé le reste vertueux des hommes par qui Sa promesse à Adam et Eve serait accomplit. On a l’impression distincte que peu était vertueux dans ces temps (6:5-7,12). Il semble que seul Noé et sa famille pouvaient être appelés vertueux quand le déluge est arrivé. Est-ce que Dieu aurait oublié de sauver des vertueux ?

Et les « filles des hommes » ne peuvent certainement pas est restreintes qu’aux filles des Caïnites. Dans le verset 1, Moïse écrit,

« Quand les hommes commencèrent à se multiplier sur la terre et qu'ils eurent des filles » (Genèse 6:1).

Il est difficile de conclure que les « hommes » ici ne sont pas les hommes en général ou l’humanité. Cela suivrait que la référence de leurs « filles » soit également générale. Pour conclure que « les filles des hommes » dans le verset 2 serait un groupe différent, plus restrictif, est d’ignorer le contexte du passage.

Pour ces raisons et d’autres,83 je dois conclure que cette vue est inacceptable. Bien qu’elle satisfasse le test de l’orthodoxie, elle ne se soumet pas aux lois d’interprétation.

Vue 2 : L’Interprétation du Despote

Reconnaissant les faiblesses de la première vue, quelques érudits ont cherché à définir l’expression « les fils de Dieu » en le comparant avec la langue de l’ancien Proche-Orient. Il est intéressant d’apprendre que quelques chefs de nations étaient identifiés comme étant le fils d’un dieu particulier. En Egypte, par exemple, le roi était appelé le fils de Ra.84

Dans le Vieux Testament, le mot hébreu pour Dieu, Elohim, est utilise pour les hommes en positions d’autorité :

« alors le maître prendra Dieu à témoin » (Exode 21:6)

« Dans le tribunal divin, Dieu se tient,
au milieu des «dieux», il rend la justice: » (Psaumes 82:1 ; aussi 82:6)

Cette interprétation, comme la vue des anges tombés, a sa racine dans l’antiquité.85 Selon cette approche, les « fils de Dieu » seraient des nobles, des aristocrates, et des rois.

Ces despotes ambitieux convoitaient le pouvoir et les richesses et désiraient devenir des « hommes avec un nom », voulant dire connus, célèbres (11:4) ! Leur péché n’était pas « des mariages entre deux groupes – ou deux mondes, (anges et hommes), deux communautés religieuses (Sethite et Caïnites) ou deux classes sociales (royale et commune) – mais que le péché était la polygamie. » C’était le même genre de péchés que le Caïnite Lémek pratiquait, le péché de polygamies, particulièrement comme dans un harem, la caractéristique propre de la cour de l’ancien despote oriental. Dans cette transgression, les « fils de Dieu » violaient fréquemment la confiance que les gens avaient mis en eux pour être gardiens de la loi de Dieu pour la conduite des hommes.86

Dans le contexte de Genèse 4 et 5, nous trouvons des évidences qui pourraient être interprétées comme étant supportrices de la vue du despote. Caïn a construit une ville, nommée après son fils Hénoc (verset 4:17). Les dynasties seraient plus facilement établies dans un environnement urbain. Nous savons aussi que Lémek avait deux femmes (verset 4:19). Bien que ce soit loin d’être un harem, ça peut être vu comme un pas dans cette direction. Cette vue détermine aussi « les filles des hommes » comme femelles, et pas seulement comme les filles de la lignée Caïnite.

En dépit de ces facteurs, cette interprétation n’aurait probablement jamais été considérée s’il n’y avait pas eu les « problèmes » dont la vue de l’ange tombé a créé. Pendant que les rois païens étaient référés aux fils d’une divinité étranger, aucun roi Israélite n’était désigné comme ça. C’est vrai, les nobles et figures autoritaires étaient occasionnellement appelées « dieux », mais pas « les fils de Dieu ». Cette définition choisit d’ignorer la définition précise donnée par les Ecritures Saintes elles-mêmes.

Plus loin, l’idée d’hommes insatiables de pouvoir, cherchant à établir une dynastie par l’acquisition d’un harem semble être forcée sur ce passage. Qui aurait trouvé cette idée dans le texte lui-même, à moins qu’il ait été imposé ? Et, la définition des géants, comme étant simplement des hommes violents et tyranniques, semble inadéquate. Pourquoi ces hommes auraient-ils été choisit pour une considération spéciale s’ils étaient simplement comme tous les autres hommes de ces jours (6:11-12). Bien que la vue du despote ne massacre pas le texte autant que la vue Caïnite/Sethite, il me semble qu’elle est quand même inadéquate.

Vue 3 : L’Interprétation de l’Ange déchu.

Selon cette vue, les « fils de Dieu » des versets 2 et 4 sont des anges déchus, qui ont prit une forme qui ressemblait à des créatures humaines masculines. Ces anges ont marrié des femmes de la race humaine (Caïnites ou Sethites) et les enfants produits étaient les géants. Ces géants avaient une supériorité physique et donc se sont établit en hommes de réputation pour leurs prouesses physiques et puissance militaire. Cette race de créatures demi-humaines a été détruite par le déluge, ainsi que l’humanité en général, qui étaient des pécheurs dans leurs propres yeux (versets 6:11-12).

Ma présupposition en approchant notre texte est que nous devrions laisser la Bible définir ses propres termes. Si les définitions bibliques ne peuvent pas être trouvées, alors nous devons étudier la langue et la culture des peuples contemporains. Mais la Bible définie le terme « les fils de Dieu » pour nous.

« Or, un jour, les anges de Dieu se rendirent au conseil de l'Eternel. Satan (l'Accusateur) vint aussi parmi eux. » (Job 1:6).

« Un autre jour, où les anges de Dieu se rendirent au conseil de l'Eternel, Satan (l'Accusateur) vint aussi parmi eux au conseil de l'Eternel. » (Job 2:1).

« quand les étoiles du matin éclataient, unanimes, dans des chants d'allégresse,
et que tous les anges de Dieu poussaient des cris de joie? » (Job 38:7, Psaumes 89:6 ; Daniel 3:25).

Les érudits qui rejettent cette version, acceptent rapidement le fait que le terme précis est clairement défini dans les Ecritures Saintes.87 La raison pour rejeter l’interprétation de l’ange déchu est qu’une telle vue est dite être en violation de la raison et des Ecritures Saintes.

Le passage principal qui est dit être problématique est trouvé dans l’Evangile de Matthieu, où notre Seigneur dit,

« Jésus leur répondit:
---Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne connaissez pas les Ecritures, ni quelle est la puissance de Dieu.

En effet, une fois ressuscités, les hommes et les femmes ne se marieront plus; ils vivront comme les *anges qui sont dans le ciel. » (Matthieu 22:29-30).

On nous dit qu’ici notre Seigneur dit que les anges sont asexués, mais est-ce vraiment correcte ? Jésus comparait les hommes au paradis, aux anges au paradis. Ni hommes ou anges sont dits être asexués au paradis mais on nous dit qu’au paradis il n’y a pas de mariages. Il n’y a pas d’anges féminins avec qui les anges pourraient faire des enfants. Les anges n’ont jamais été ordonnés « d’être féconds, multipliez-vous » comme cela fut dit à l’homme.

Quand nous trouvons des anges décrits dans le Livre de Genèse, il est clair qu’ils peuvent assumer une forme qui ressemble à la forme humaine, et que leur sexe est masculin. L’auteur d’Hébreux mentionne que les anges peuvent être reçus sans que l’homme le sache (Hébreux 13:2). Certainement les anges doivent être d’une manière convaicante comme les hommes. Les homosexuels de Sodome étaient très capables de juger la sexualité. Ils étaient attirés par les anges « masculins » qui étaient venus détruire la ville (Genèse 19:1, spécialement verset 5).

Dans le Nouveau Testament, deux passages semblent se référer à cet incident dans Genèse 6, et supporter la version des anges :

« En effet, Dieu n'a pas épargné les anges qui ont péché: il les a précipités dans l'abîme où ils sont gardés pour le jugement, enchaînés dans les ténèbres. » (2 Pierre 2:4)

« Dieu a gardé, enchaînés à perpétuité dans les ténèbres pour le jugement du grand Jour, les anges qui ont abandonné leur demeure au lieu de conserver leur rang. » (Jude 1:6)

Ces versets indiqueraient que les anges, qui ont chuté avec Satan, n’étaient pas contents avec leur « propre demeure » et, donc, ont commencé à vivre parmi les hommes (et femmes) comme des humains. Le jugement de Dieu sur eux a été de les emprisonner88 pour qu’ils ne puissent plus promouvoir les buts de Satan sur la terre, comme le font les anges déchus libres qui continuent à faire son travail.

Le résultat de l’union entre les anges déchus et les femmes est clairement impliqué, les géants. Bien que des études de mots aient produit de nombreuses suggestions pour le sens de ce mot, la définition biblique vient de sa seule autre présence dans les Ecritures Saintes, Nombres 13:33 :

« Nous y avons même vu des géants, des descendants d'Anaq, de cette race de géants; à côté d'eux, nous avions l'impression d'être comme des sauterelles, et c'est bien l'effet que nous leur faisions. »

Je comprends donc que les géants sont une race de super-humains qui sont le produit d’une invasion angélique de la terre.89

Cette vue ne se conforme pas seulement à l’usage biblique de l’expression « fils de Dieu », mais il convient aussi au contexte du passage. Les effets de la chute étaient vu dans les descendants pieux de Caïn (chapitre 4). Bien que Caïn et ses descendants étaient dans la poche de Satan, Satan savait par la parole de Dieu dans Genèse 3:15 que Dieu allait faire venir le Messie qui le détruirait, par les descendants de la femme. Nous ne savons pas pour sûr que la lignée entière de Seth était pieuse. En fait, nous pourrions assumer le contraire. Seul Noé et sa famille immédiate semblait être vertueux au moment du déluge.

Genèse 6 décrit un essai désespéré de la part de Satan d’attaquer le reste pieux du chapitre 5. Tant que la graine vertueuse est préservée, la promesse de salût de Dieu est pendue au-dessus de la tête de Satan, le menaçant de sa ruine imminente.

Les filles des hommes n’ont pas été violées ou séduites comme tel. Elles ont simplement choisi leurs maris par les mêmes critères que les anges ont sélectionné pour elles – attirance physique. Maintenant si vous étiez éligible dans ces temps la, que choisiriez-vous ? Choisiriez vous un bel homme, bien musclé, qui a une réputation pour sa force et ses accomplissements, or un gringalet ?

Les femmes ont l’espoir d’être la mère du Sauveur. Qui serait le père le plus probable d’un tel enfant ? Ne devrait-il pas être « un homme puissant de renom », qui serait aussi capable de se vanter d’immortalité ? Quelques Sethites ont bien vécut jusque près de 1000 ans, mais les géants ne mourraient pas, s’ils étaient des anges. Et c’est comme ça que la nouvelle race commença.

Dieu change-t-il d’avis ?

Pendant que les versets 1-4 soulignent l’invasion angélique dans le commencement d’une nouvelle super race, les versets 5-7 servent de notification que l’humanité méritait l’intervention destructive de Dieu – le déluge. Mais c’est ici que nous arrivons sur un problème très sérieux, car il apparaîtrait que Dieu change presque d’avis, comme si la création de l’homme était une erreur colossale de Sa part. Adressons donc la question, « Dieu change-t-il d’avis ? ». Plusieurs facteurs doivent être considérés.

Premièrement, Dieu est immuable, inchangeable dans Sa personne, Ses perfections, Ses buts, et Ses promesses.

« Dieu n'est pas homme pour mentir,
ni humain pour se repentir.
A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré? » (Nombres 23:19)

« Sois-en certain: Celui qui est la gloire d'Israël ne ment pas et ne se rétractera pas, car il n'est pas comme un être humain pour se rétracter. » (1 Samuel 15:29, voir aussi Psaume 33:11 ;102:26-28 ; Hebreux 1:11-12 ; Malachie 3:6 ; Romans 11:29 ; Hebreux 13:8 ; Jacques 1:17).

Deuxièmement, il y a des passages dans lesquels Dieu « semble » changer d’avis.

« Puis l'Eternel ajouta: ---Je constate que ce peuple est un peuple rebelle. Et maintenant, laisse-moi faire: ma colère s'enflammera contre eux et je les exterminerai. Mais je ferai de toi une grande nation. Alors l'Eternel renonça à faire venir sur son peuple le malheur dont Il l'avait menacé. » (Exode 32:9-10,14).

« Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. » (Jonas 3 :10).

Le Seigneur changea son avis à propos de ça.

« L'Eternel y renonça:
---Cela ne sera pas, dit l'Eternel. » (Amos 7:3)

« Et l'Eternel y renonça:
---Cela non plus n'aura pas lieu, le Seigneur, l'Eternel, le déclare. » (Amos 7:6)

Troisièmement, dans ces cas où Dieu « semble » changer son avis, une ou plusieurs de ces considérations doivent être appliquées :

a. L’expression « Dieu s’est repentit » est un anthropomorphisme, c’est-à-dire, une description de Dieu qui fait ressembler Ses actions à celles d’un humain. Comment donc l’homme pourrait-il comprendre en pensant à Dieu en termes humains et en comparaison ? Le « changement d’avis » de Dieu peut seulement être comme il semble du point de vue de l’homme. Dans Genèse 22 (versets 2,11-12) et Exode 32, ce que Dieu a proposé était un test. Dans les deux cas, Son but éternel n’a pas changé.

b. Dans les cas où des jugements ou bénédictions sont promis, il se peut y avoir une condition impliquée ou affirmée. Le message prêché par Jonas aux habitants de Ninive était un tel exemple :

« Jonas entra dans la ville et commença par y marcher toute une journée en proclamant:
---Dans quarante jours, une catastrophe viendra sur Ninive!

Alors, les habitants de Ninive crurent en Dieu ; ils appelèrent pour un jeûne et, quelle que fût leur condition sociale, ils revêtirent des habits de toile de sac.

Le roi de Ninive, informé de la chose, se leva de son trône, enleva son manteau royal, se couvrit d'un habit de toile de sac et s'assit sur de la cendre.

Puis il fit proclamer ce décret dans Ninive:
Par ordre du roi et de ses ministres, il est interdit aux hommes comme aux bêtes, petit ou gros bétail, de manger quoi que ce soit, de paître et de boire de l'eau!

Hommes et bêtes doivent se couvrir de toiles de sac et crier à Dieu de toutes leurs forces! Que chacun abandonne sa mauvaise conduite et les actes de violence qu'il commet.

Qui sait! Peut-être Dieu se ravisera-t-il et décidera-t-il de changer de ligne de conduite en abandonnant son ardente colère, de sorte que nous ne périrons pas. » (Jonas 3:4-9)

Ce que les habitants de Ninive espèraient, Jonas le savait avec certitude. Ils pleuraient pour pitié et pardon au cas où Dieu les entendrait et les pardonnerait. Quand les habitants de Ninive se sont repentis et que Dieu leur a cédé , Jonas est devenu furieux :

« Jonas le prit très mal et se mit en colère.

Il adressa cette prière à l'Eternel:
---Ah, Eternel! Je l'avais bien dit quand j'étais encore dans mon pays. Et c'est pour prévenir cela que je me suis enfui à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu plein de grâce et de compassion, lent à te mettre en colère et riche en amour, et que tu renonces volontiers aux menaces que tu profères » (Jonas 4:1,2).

Jonas savait que Dieu était tendre et miséricordieux. Le message qu’il prêchait avait une exception. Si Ninive se repentait, Dieu leur pardonnerait. C’était cela dont Jérémie a écrit, disant,

« La cigogne elle-même, dans le ciel, connaît bien le temps des migrations,
la colombe, la grue et l'hirondelle
observent l'époque de leur retour;
mais mon peuple ne connaît pas les lois que l'Eternel a établies.

Comment pouvez-vous dire:
Nous, nous sommes des sages
et nous avons la Loi de l'Eternel?
Car, en réalité, le stylet mensonger des *spécialistes de la Loi
l'a changée en mensonge.

Les sages sont confus,
ils sont pris de terreur et emmenés captifs,
car ils ont rejeté la parole de l'Eternel.
Que peuvent-ils encore avoir comme sagesse?

Aussi, je donnerai à d'autres leurs épouses,
et les champs qu'ils cultivent à ceux qui les prendront,
car tous, petits et grands,
sont avides de gains,
tous, du prophète au prêtre
pratiquent la duplicité » (Jeremiah 8:7-10).

c. Bien que le décret de Dieu ne puisse pas être modifié, nous devons concéder qu’Il est libre d’agir comme ça Lui plait. Bien que le programme de Dieu puisse changer, Son but ne change pas,

« Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11:29).

Dieu a promis d’emmener son peuple au pays de Canaan. A cause de leur incrédulité, la première génération n’y est pas arrivé, mais la deuxième génération l’a possédé. Quand Jésus est venu, Il s’est offert à Israel comme le Messie. Sa rejection a rendu possible l’introduction de l’Evangile aux païens. Néanmoins, quand les buts de Dieu pour les païens seront accomplis, Dieu versera de nouveau Sa grâce et Son salût sur les juifs. Le programme de Dieu change, mais pas Ses buts (Romains 9-11).

d. Bien que la volonté de Dieu (Son décret) ne puisse et ne change pas, Il est libre de changer Ses émotions. Genèse 6:6-7 décrit la réponse de Dieu au péché humain. Le chagrin est la réponse de l’amour au péché. Dieu n’est pas rude ; Il est une personne Qui se réjouit dans le salût et l’obéissance des hommes, et Qui est chagriné par l’incrédulité et la désobéissance. Bien que le but de Dieu pour l’humanité n’ait jamais changé, Son attitude a changé. Il est certain qu’un Dieu Saint doit ressentir des choses différentes pour le péché qu’Il ressent pour l’obéissance. C’est le point des versets 6 et 7. Dieu est chagriné à cause des péchés des hommes et de leurs conséquences. Mais Il accomplira Ses buts de toute façon. Pendant qu’un tel état a été ordonné dans l’éternité passée, Dieu ne pourrait pas se réjouir dans cet état, mais pourrait seulement regretter la perversité et l’obstination de l’homme.

Une illustration similaire est la réponse émotionelle de notre Seigneur dans le jardin de Gethsémané (Matthieu 26:36). Le Seigneur Jésus avait une éternité passée, et était destiné à aller à la croix pour payer pour le salût de l’homme. Pourtant quand le moment de Son agonie approchait, Il la redoutait. Son destin n’a pas changé, mais Ses émotions ont changé.

Le Sens de ce Passage Pour l’Ancien Israel

Pour les Israélites de l’ancien temps, ce passage leur apprendrait plusieurs leçons de grande valeur. Premièrement, il leur fournirait une explication adéquate du déluge. Nous pouvons voir que cette super race a du être éliminée. Le déluge n’était pas seulement la façon de Dieu de juger les pécheurs, mais de tenir Sa promesse d’apporter le salût par la semence de la femme. Si le mélange des anges et des hommes n’avait pas été stoppé, le reste pieux aurait cessé d’exister (humainement parlant). Deuxièmement, ce passage aurait illustré la parole de Dieu au serpent, Adam et Eve :

« Je susciterai l'hostilité entre toi-même et la femme, …» (Genese 3:15).

Israël n’a pas osé oublier qu’il y avait une lutte intense qui se passait, pas seulement entre les Caïnites et les Sethites, mais entre Satan et la semence de la femme. Bien que nous ayons l’habitude d’une telle accentuation dans le Nouveau Testament, le Vieux Testament n’a que peu de références directes à Satan ou à ses aides démoniques (Genèse 3 ; Deutéronome 32:17 ; 1 Chroniques 21:1 ; Job 1,2 ; Psaumes 106:37 ; Daniel 10:13 ; Zacharie 3:1,2). Ce passage serait un rappel vivide de l’exactitude de la parole de Dieu.

Troisièmement, il souligne l’importance de maintenir leur pureté raciale et spirituelle. Le restant qui croyait encore en Dieu devait être préservé. Quand les hommes ont manqué de reconnaître ça, Dieu a du les juger sévèrement. Comme la nation entrait dans le pays de Canaan, peu de leçons pouvaient être plus vitales que celle du besoin de séparation.

Le Sens de Genèse 6 Pour Les Chrétiens d’Aujourd’hui

Bien que le Nouveau Testament ait beaucoup plus à dire à propos des activités de Satan et ses démons, peu d’entre nous semblons prendre au sérieux notre guerre spirituelle. Nous croyons vraiment que seules la force et la sagesse humaine peuvent faire fonctionner l’église ou avec un peu d’aide de Dieu, mais nous oublions de nous rappeler que notre seule force est celle que Dieu nous donne.

La bataille aujourd’hui entre les fils de Satan et les fils de Dieu (dans le sens du Nouveau Testament – Jean 1:12 ; Romains 8:14,19) est même plus intense que celle qui avait lieu dans les temps anciens. La ruine de Satan est scellée, et ses jours sont numérotés (Matthieu 8:29). Revêtons alors l’armure spirituelle dont Dieu nous équipe pour la guerre spirituelle dont nous faisons partis (Ephésiens 6:10-20).

Deuxièmement, apprenons que Satan nous attaque avec les mêmes armes aujourd’hui. Je ne me rappelle pas du tout d’un temps quand des êtres angéliques nous ont envahis en prenant une forme humaine pour avancer l’œuvre de Satan. Néanmoins, Satan travaille toujours à travers les hommes.

« Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers malhonnêtes déguisés en apôtres du Christ.

Cela n'a rien d'étonnant: Satan lui-même ne se déguise-t-il pas en ange de lumière?

Il n'est donc pas surprenant que ses agents aussi se déguisent en serviteurs de ce qui est juste. Mais ils auront la fin que méritent leurs oeuvres » (2 Corinthiens 11:13-15).

Juste comme Satan cherchai à corrompre les hommes en se voilant (ou plutôt, ses anges) en une sorte d’être humain supérieur, aujourd’hui il travaille à travers des « anges de lumière ». Nous avons tendance à supposer que Satan travaille le plus souvent et le plus efficacement par le reproche. Nous nous attendons presque à trouver Satan dans un pathétique diabolique ou dans une personne abandonnée et désespérée. C’est facile d’attribuer de telles tragédies à Satan. Mais son meilleur travail est, à mon avis, le travail qu’il performe à travers ceux qui ont l’air très moral, fervent, et pieux qui se tiennent derrière la chaire ou font partis d’un comité dirigeant et parlent de salût en termes de société plutôt que d’âmes, et par moyens de travail au lieu de foi. Satan continue à avancer sa cause en employant des hommes qui ne sont pas ce qu’ils prétendent.

Finalement, remarquez que Satan fait son meilleur travail dans l’endroit où les hommes et les femmes mettent leur espoir de salût. Quand les hommes-anges ont épousé les filles des hommes, ils apparaissaient être des pères parfaits. Si ces créatures étaient immortelles, leurs descendants ne le seraient-ils pas aussi ? Etait-ce par ce moyen que Dieu allait maîtriser la chute et la malédiction ? Cela a du paraître comme ça pour ces femmes.

Cela est précisément ce que Satan fait aujourd’hui. Oh, cela ne le dérange pas de se promouvoir à travers l’athéisme ou autres « isme », mais il a grands succès dans le champs de la religion. Il porte son expression la plus pieuse et utilise la terminologie religieuse. Il n’essaie pas d’abolir la religion, mais seulement de la corrompre en extractant son élément essentiel, la foi en le sang versé de Jésus Christ comme substitution pour les hommes pécheurs. Il est prêt à joindre n’importe quelles causes religieuses tant que cet ingrédient est omit ou déformé ou perdu dans le labyrinthe du légalisme ou libertinisme. Soyez attentifs, mes amis, pour Satan au milieu de la religion. Quel meilleur moyen de détourner des âmes et d’aveugler les esprits des hommes (2 Corinthiens 4:4).

Où est votre espoir pour l’immortalité ? Est-il dans vos descendants ? Ce moyen n’a pas marché pour Caïn. Est-il dans votre travail ? Voulez-vous construire un empire ou un monument à votre nom ? Il ne durera pas. Toutes ces choses ont périt dans le déluge du jugement de Dieu. Seul la foi dans le Dieu de la Bible et spécifiquement, foi dans le Fils qu’Il a envoyé vous donnera l’immortalité et vous libèrera de la malédiction. La seule façon de devenir un enfant de Dieu est par le Fils de Dieu.

« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6).


83 A more serious problem for this prevalent view is posed by verse 4. From all appearances, the giants (Nephilim) and mighty men (gibborim) are the offspring of the marriages of the ‘sons of God’ and the ‘daughters of men.’ As Kline says:<>>>“It is not at all clear why the offspring of religiously mixed marriages should be Nephilim-Gibborim, however these be understood within the range of feasible interpretation . . . But his (the biblical author’s) reference to the conjugal act and to childbearing finds justification only if he is describing the origin of the Nephilim-Gibborim. Unless the difficulty which follows from this conclusion can be overcome, the religiously mixed marriage interpretation of the passage ought to be definitely abandoned.” <>>>To summarize the problem: “Why does one find the kind of offspring mentioned in verse 4 if these are just religiously mixed marriages?” Manfred E. Kober, The Sons of God of Genesis 6: Demons, Degenerates, or Despots?, p. 15. Kober quotes here Meredith G. Kline, “Divine Kingship and Genesis 6:1-4,” Westminster Theological Journal, XXIV, Nov. 1961-May 1962, p. 190.

84 “In Egypt the king was called the son of Re (the sun god). The Sumero-Akkadian king was considered the offspring of the goddess and one of the gods, and this identification with the deity goes back to the earliest times according to Engell. In one inscription he is referred to as ‘the king, the son of his god.’ The Hittite king was called ‘son of the weather-god,’ and the title of his mother was Tawannannas (mother-of-the-god). In the northwest Semitic area the king was directly called the son of the god and the god was called the father of the king. The Ras Shamra (Ugaritic) Krt text refers to the god as the king’s father and to king Krt as Krt bn il, the son of el or the son of god. Thus, on the basis of Semitic usage, the term be ne ha elohim, the ‘sons of god’ or the ‘sons of gods,’ very likely refers to dynastic rulers in Genesis 6.” “An Exegetical Study of Genesis 6:1-4,” Journal of the Evangelical Theological Society, XIII, winter 1970, pp. 47-48, as quoted by Kober, p. 19.

85 “In an excellent article presenting this view, Kline writes that this view anciently rose among the Jews that the ‘sons of God’ of Genesis 6 were men of the aristocracy, princes, and nobles, in contrast to the socially inferior ‘daughters of men.’ This interpretation came to expression, for example, in the Aramaic Targums (the Targums of Onkelos rendered the term as ‘sons of nobles’) and in the Greek translation of Symmachus (which reads ‘the sons of the kings or lords’) and it has been followed by many Jewish authorities down to the present.” Kober, pp. 16-17, referring to Kline, p. 194.

86 Kober, p. 16, quoting Birney, p. 49 and Kline, p. 19<>>>

87 For, example, W. H. Griffith Thomas, who holds the Cainite/Sethite view, says:<>>>“Verse 2 speaks of the union of the two lines by inter-marriage. Some writers regard the phrase ‘sons of God’ as referring to the angels, and it is urged that in other passages--e.g. Job i. 6; Ps. xxix. 1; Dan. iii. 25--and, indeed, always elsewhere in Scripture, the phrase invariably means angels. Genesis: A Devotional Commentary (Grand Rapids: Wm. B. Eerdmans Publishing Co., 1946), p. 65.

88 Is this bondage not that which the demons feared in Mark 5:10 and Luke 8:31?

89 Does the fact that the Nephilim are mentioned after the flood mean that this practice continued after the flood? Some have thought so, emphasizing the phrase ‘and also afterward’ (Genesis 6:4). If so, we would have to say that this practice did not threaten the promise of God at this time. It would intensify the importance of not intermarrying with any of the Canaanites, among whom the Nephilim were to be found.<>>>Personally, I do not think the super-race ever appeared after the flood. The expression Nephilim, as I view it, is not synonymous with this, super race, but descriptive of it. It simply refers to the fact of great physical stature, just as the other expressions (‘mighty men,’ ‘men of renown’) refer to their reputation and military prowess. I do not think that we must find super-human creatures in Numbers 13:33, but only giants. The word Nephilim is thus defined in Numbers by Moses as referring to great physical stature. No technical name is given to the super-race, only descriptions, which could be used elsewhere for other non-angelic creatures.

La Nudité de Noé et La Malédiction de Canaan (Genèse 9:18 – 10:32)

Introduction

Le commandement de Dieu de détruire les Cananéens a troublé les Chrétiens tout comme les païens.

« Quant aux villes de ces peuples que l'Eternel votre Dieu vous donne en possession, vous n'y laisserez pas subsister âme qui vive.

    Vous exterminerez totalement pour les vouer à l'Eternel les Hittites, les Ammonéens, les Cananéens, les Phéaciens, les Héviens et les Yebousiens, comme l'Eternel votre Dieu vous l'a ordonné,

    Afin qu'ils ne vous apprennent pas à imiter les pratiques abominables auxquelles ils se livrent en l'honneur de leurs dieux, et par lesquelles vous pécheriez contre l'Eternel votre Dieu. » (Deutéronome 20:16-18)

Pendant que le meurtre des Cananéens nous laissera probablement toujours mal à l’aise, le chapitre 9 de Genèse nous donne un bon aperçu du problème.

Vous devriez comprendre que cet ordre était bien plus difficile pour les Israélites du vieux temps que pour nous aujourd’hui. Si Dieu n’avait pas endurci le coeur des Cananéens pour qu’ils refusent le traité avec Israël (Josué 11:20), Israël très probablement n’aurait pas agressivement cherche à obéir le commandement de Dieu de les tuer.

Il se peut que nous ne voyions pas clairement la situation qui faisait face à Israël au moment où ils se préparaient à envahir le pays des Cananéens ; Ils avaient peu ou pas de contactes avec ces païens. Les Israélites auraient trouvé très difficile de comprendre les raisons pour être totalement sans pitié pour leurs ennemis, les Cananéens. Le chapitre 9 de Genèse met ce problème en perspective. Il explique l’origine des nations avec qui Israël doit avoir un rapport quelconque à travers l’Histoire. En particulier, ce récit explique la dépravation morale des Cananéens, ce qui nécessitait leur extermination.

Genèse 9 est aussi crucial pour une autre raison. C’est un passage qui a été longtemps utilisé pour justifier l’esclavage et, en particulier, la soumission honteuse des Noirs depuis des siècles. La malédiction de Cham, on nous dit, est simplement accomplie quand les Noirs vivent leurs vies en servitude des autres races, particulièrement les Blancs. Comme nous allons voir, cette interprétation ne peut pas être maintenue par n’importe quelle considération attentive de notre texte.

La Malédiction de Canaan (9:18–29)

Les versets que nous étudions devraient être compris dans le contexte de la section dans laquelle ils sont trouvés. Genèse 9:18 commence une nouvelle division qui continue au chapitre 11, verset 10. Moïse écrit à propos de la repopulation de la terre par les fils de Noé. Genèse 9:20-27 expliquent la division en trois part de la race pour ses dimensions spirituelles. Pendant que les Cananéens étaient sous la malédiction de Dieu, Sem sera la lignée par laquelle le Messie viendra, et Japhet trouvera une bénédiction dans l’union avec la lignée (et la semence, finalement le Messie) de Sem.

Chronologiquement, le chapitre 10 devrait suivre la confusion de Babel (11:1-9). Ces versets du chapitre 11 expliquent la raison pour la dispersion des nations. Le chapitre 10 décrit les résultats de cette dispersion. Mais le chapitre 10 est donné en premier pour permettre de tomber sur le rétrécissement de la lignée juste jusqu'à Abram.

Après le déluge, Noé a commencé à cultiver la terre en plantant un vignoble. Le résultat de son travail a été le fruit de la vigne, le vin. Bien que la première mention du vin ne soit pas sans connotations négatives, nous ne devrions pas conclure que, du à son abus ici, la Bible constamment ou sans exception condamne son usage (Deutéronome 14:24-26 ; 1 Timothée 5:23).

Beaucoup ont été troublés par la condition de Noé, l’homme qui avant la chute a été décrit « comme juste et irréprochable » (6:9). Quelques-uns ont suggéré que la fermentation n’aurait put arriver qu’après le déluge, et que Noé aurait simplement souffert des résultats innocents de ses efforts inventifs.

Bien que nous ne devrions pas chercher à excuser Noé, nous devons reconnaître que Moïse n’a pas souligné la culpabilité de Noé, mais plutôt le péché de Cham. Certains ont suggéré que toutes sortes de mauvaises choses soient arrivées dans la tente de Noé. Bien que le langage utilisé laisse de la place pour certains péchés sexuels (Lévitique 18), je ne trouve, personnellement, aucune raison d’assumer une mauvaise conduite de la part de Noé, excepté l’indiscrétion d’ivresse et son résultat de nudité. Peut-être la meilleure description de la conduite et de la condition de Noé est celle de « peu convenable. »

Je suis impressionné par la manière dont Moïse raconte l’incident, avec un minimum de détails et de descriptions. Ecrire plus aurait été perpétué le péché de Cham. Hollywood nous aurait fait entrer dans la tente avec un grand écran technicouleur. Moïse nous laisse à l’extérieur avec Sem et Japhet.

Il semblerait que Cham et ses deux frères ont été alerté de la condition de Noé, puisse ce qu’ils étaient tous les trois debout à l’extérieur de la tente :

« Cham, le père de Canaan, vit son père nu et sortit pour le raconter à ses frères. » (Genèse 9:22)

Pendant que Sem et Japhet refusèrent d’entrer, Cham n’a eu aucunes hésitations à propos d’entrer dans la tente. Quelque ait été la faiblesse de Noé, il était à l’intérieur de sa propre tente. (9:21). C’était comme ça que Sem et Japhet le voyaient. Cham y est entré, violant le principe d’intimité, pourtant, pas pour l’aider mais à se divertir à ses dépends.

Cham n’a rien fait pour préserver la dignité de son père. Il n’a rien fait pour être sûr que Noé soit proprement couvert. A la place, il est sorti, alla vers ses deux frères et graphiquement décrit ce qu’il vu à l’intérieur. Il me semble que Cham ait put encourager Sem et Japhet à entrer dans la tente pour qu’ils puissent voir pour eux-même.100

Ce que Sem et Japhet ont fait pour ne pas voir leur père semble presque extrême dans notre société sexuellement tolérante. Mais maintenant, nos télévisions nous ont désensibilisés de la nudité et de l’impolitesse. Il n’y a rien qui échappe à la publicité, même pas les produits qui, une fois étaient considérés très privés.

Prenant « la » tunique, celle dont Noé aurait du être couvert, sur leurs épaules, ils marchèrent à reculons dans la tente. Sans regarder leur père, ils le couvrirent et sortirent de la tente.

Au matin, quand Noé se réveilla de son ivresse, il sut ce qui s’était passé. Nous ne savons pas comment il l’a apprit. Peut-être était-il assez éveillé pour se souvenir des évènements de la nuit précédente. Une chose je suis sûr – Sem et Japhet n’ont rien dit à Noé ou personne d’autre. Je suspecte que l’histoire était bien connue autour du camp le lendemain matin, et probablement à cause de Cham. Si Cham n’a pas hésité à raconter à ses frères, pourquoi hésiterait-il à raconter l’histoire à tout le monde ?

Indifféremment de la source d’information de Noé, sa réponse a été une avec de larges implications. Canaan, le fils le plus jeune de Cham, fut maudit. Il est devenu le plus bas des servants101 de ses frères. Pendant que certains assument que « frères » du verset 25 faits allusion à l’homme, je crois qu’il fait allusion plus spécifiquement aux frères humains de Canaan, les autres fils de Cham. Dans ce sens, la malédiction de Canaan est intensifiée dans ces trois versets. Dans le verset 25, Canaan sera soumit à ses frères ; dans les versets 26 et 27, aux frères  de son père, Sem et Japhet.

Vu dans ce sens, il est impossible de voir une application de ce passage de la soumission des Noirs aux autres races de la terre. Cham n’était pas maudit dans ce passage, mais Canaan. Canaan n’était pas le père des peuples noirs, mais des Cananéens qui vivaient en Palestine et qui menaçaient les Israélites.

Dans le verset 26, ce n’est pas Sem qui est bénit, mais son Dieu :

« Puis il ajouta: Béni soit l'Eternel, le Dieu de Sem, et que Canaan soit asservi à Sem! » (Genèse 9:26)

Par cela, la lignée vertueuse sera préservée par Sem. Par sa semence le Messie devra arriver. La bénédiction ne vient pas de Sem, mais par Sem. La bénédiction vient de la relation qu’il a avec Yahvé, le Dieu de l’alliance d’Israël. Et la servitude de Canaan est une des évidences de cette bénédiction.

« L'Eternel mettra en déroute les ennemis qui vous attaqueront; s'ils marchent contre vous par un seul chemin, ils s'enfuiront en débandade en tous sens.

  L'Eternel vous bénira en remplissant vos greniers et en faisant réussir tout ce que vous entreprendrez. Oui, l'Eternel votre Dieu vous bénira dans le pays qu'il vous donnera.

    Si vous obéissez aux commandements de l'Eternel votre Dieu et si vous suivez les chemins qu'il vous a prescrits, il fera de vous un peuple saint pour lui, comme il l'a promis par serment. » (Deutéronome 28:7-9)

Juste comme la bénédiction de Sem consiste en sa relation avec Yahvé, Japhet sera bénit dans sa relation avec Sem.

« Que Dieu étende le territoire de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem et que Canaan soit leur esclave! » (Genèse 9:27)

Le nom « Japhet » pourrait signifier « élargir » ou « agrandir ».102 Par un jeu de mots, Noé a bénit Japhet en utilisant son propre nom.103 La bénédiction de Japhet doit être trouvée dans la relation avec Sem, et non indépendamment. Cette promesse est élaborée dans le chapitre 12, verset 3 :

« Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. »

Dieu a promit de bénir Abram, et les autres nations à travers lui. Tous ceux qui bénissent Abram éprouveraient la bénédiction de Dieu, pendant que tous ceux qui le maudiraient seraient maudits. Encore une fois, Canaan serait soumis à ces temps quand Japhet s’unirait à Sem.

Il y a une correspondance claire entre les activités de Cham, Sem, et Japhet et les malédictions et bénédictions qui les suivent. Sem et Japhet honorent Dieu quand ils agissent ensemble pour préserver l’honneur de leur père. Cham déshonore à la fois son père et son Dieu en trouvant plaisir en l’humiliation de Noé. Alors, Cham est maudit et Sem et Japhet sont bénits en union coopérative.

Le problème devant surgir de la malédiction de Canaan est ceci : Pourquoi Dieu a-t-il maudit Canaan pour le péché de Cham ? En plus de cela, pourquoi Dieu a-t-il maudit les Cananéens, une nation, pour le péché d’un homme ?

L’explication, qui semble expliquer le mieux ces questions, est que les mots de Noé transmettent non seulement une malédiction, et une bénédiction, mais une prophétie. Pendant qu’il soit vrai que les péchés des pères sont reportés sur les fils, c’est seulement « jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération » (Exode 20:5). Si ce principe aurait été applicable, tous les fils de Cham auraient du être maudits.

Par une révélation prophétique, Noé a vu d’avance, que la faiblesse morale démontrée par Cham, serait démontrait bien plus fortement en Canaan et ses enfants. Sachant ça, la malédiction de Dieu est tombée sur les Cananéens à cause de la culpabilité que Noé a vu d’avance.104 L’accent se porte ainsi sur le fait que les Cananéens seraient maudits à cause de leurs péchés, pas à cause de celui de Cham. Je crois que cela explique pourquoi Canaan est maudit et pas Cham ou ses autres fils.

Les mots de Noé alors contiennent une prophétie. Canaan reflétera le plus les faiblesses morales de son père, Cham. Et les Cananéens manifesteront ces mêmes tendances dans leur société. A cause de l’iniquité des Cananéens, vu d’avance par Noé, la malédiction de Dieu leur tombe dessus. Le caractère de ces individus et leurs destinées sera retrouvé collectivement dans les nations qui émergeront d’eux.

La Table des Nations (10:1-32)

Beaucoup de travail a été fait sur ce chapitre, mais nous réduirons nos efforts aux grandes lignes. Comme nous avons mentionné précédemment, la confusion de Babel précède chronologiquement ce chapitre.

L’ordre dans lequel Moïse a traité les trois fils de Noé reflète le but et l’importance de Moïse. Japhet est nommé le premier car il est le moins important du thème développé. Cham est le prochain à cause de la part importante les Cananéens jouent dans l’histoire d’Israël. Sem est mentionné le dernier car il est la personne principale du chapitre. Il est celui par qui la « semence de la femme » viendra. La lignée vertueuse sera préservée à travers Sem.

La table des nations démontre une sélection qui concourt au but du récit. Seules les nations qui joueront un rôle clef dans le développement national d’Israël dans le pays de Canaan sont décrites.

En général, l’identité des descendants des trois fils de Noé est connue. De Japhet viennent les Indo-européens, dont les plus connus seraient les Grecques. Même l’histoire séculaire hellénistique regarde Iopetos comme un de leurs ancetres.105 Leupold nous dit :

« … les Japheteens sont vus être repartis sur une superficie bien définie d’Espagne à Media et à peu près sur une ligne droite d’Est en Ouest. »106

La plupart d’entre nous seraient de la lignée de Japhet.

Cham était l’ancêtre de ceux qui ont créé les grandes villes et empires, incluant Babylone, Assyrie, Nineve, et Egypte. Il était probablement le père des peuples Noirs. De Canaan viennent les nations qui ont fait connaître ceux connus généralement comme les Cananéent :

« Canaan eut pour fils Sidon, son aîné, et Heth.

    De lui descendent les Yebousiens, les Amoréens, les Guirgasiens,

    les Héviens, les Arqiens et les Siniens,

    les Arvadiens, les Tsemariens et les Hamathiens. Ensuite les différentes tribus des Cananéens se dispersèrent. » (Genèse 10:15-18 ; Deutéronome 20:17)

Leur territoire était localisé à proximité d’Israël:

« Le territoire des Cananéens s'étendait de Sidon, en direction de Guérar, jusqu'à Gaza et en direction de Sodome, de Gomorrhe, d'Adma et de Tseboïm jusqu'à Lécha. » (Genèse 10:19)

Sem est l’ancêtre des Sémites. Nous devons faire attention de ne pas les confondre avec les gens qui parlent la langue sémitique. Les langues sémitiques inclusent les gens qui viennent à la fois de Sem et de Cham.107 Ross déclare que les descendants de Sem comme « des familles étalées d’Asie Mineure jusqu’aux montagnes du Nord de la région du Tigre, au U Sumérien, au Golfe Persique, et finalement à l’Inde du Nord. »108

Le descendant de Sem le plus éminent est Eber, le père de Peleg (10:25), l’ancêtre d’Abram (11:14-26).

Le but du chapitre 10 est le mieux résumé par Cassuto. C’était :

(a) pour montrer que la Providence Divine est reflétée dans la distribution des nations sur la terre, pas moins que les autres actions de la création du monde et son administration ; (b) pour déterminer la relation entre le peuple d’Israël et les autres peuples ; (c) pour nous apprendre l’unité de l’humanité d’après le déluge, qui, comme celle d’avant le déluge, était descendue d’une paire d’êtres humains.109

Conclusion

Les chapitres 9 et 10 de Genèse étaient vitaux pour le pays d’Israël se préparant pour l’invasion du pays promit de Canaan. La malédiction de Canaan expliquait la source de la dépravation morale des Cananéens. Plus que n’importe quels autres peuples, leur dépravation sexuelle est démontrée par des découvertes archéologiques. Albright a écrit,

« La comparaison des objets de cultes et des textes mythologiques des Cananéens avec ceux des Egyptiens et Mésopotamiens force une conclusion : que la religion des Cananéens était plus que complètement centrée sur le sexe et ses manifestations. Dans aucun autre pays, un si grand nombre de figurines de la déesse de la fertilité, certaines très obscènes, ont été découvertes. Nulle part le culte des serpents n’apparaît si fortement. Les deux déesses, Astarté (Ashtaroth) et Anat sont appelées ‘les grandes déesses qui créent mais ne portent pas’. »

En plus d’expliquer la raison pour l’extermination des Cananéens, le chapitre 10 de Genèse aide à les identifier :

Moïse savait qu’Israël allait s’associer souvent avec ces gens (15:16), et Israël devait certainement savoir qui étaient cananéens et qui n’étaient pas, à cause de leur devoir de les chasser du pays de Canaan (Deut. 20:17).111

Tristement, nous devons réaliser qu’Israël n’a pas appliqué ce que ce passage leur a apprit. Ils n’ont pas détruit complètement les Cananéens et quelques fois ils les ont même prit en mariage, à leur détriment.

Il y a une grande leçon pour nous dans cette portion d’Ecritures Saintes :

« Tous ces faits nous servent d'exemples pour nous avertir de ne pas tolérer en nous de mauvais désirs comme ceux auxquels ils ont succombé.

    Ne soyez pas idolâtres comme certains d'entre eux l'ont été, selon ce que rapporte l'Ecriture: Le peuple s'assit pour manger et pour boire, puis ils se levèrent tous pour se divertir.

Ne nous laissons pas entraîner à l'immoralité sexuelle comme firent certains d'entre eux et, en un seul jour, il mourut vingt-trois mille personnes.

   N'essayons pas de forcer la main au Christ, comme le firent certains d'entre eux qui, pour cela, périrent sous la morsure des serpents.

   Ne vous plaignez pas de votre sort, comme certains d'entre eux, qui tombèrent sous les coups de l'*ange exterminateur.

Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d'exemples. Ils ont été mis par écrit pour que nous en tirions instruction, nous qui sommes parvenus aux temps de la fin.

    C'est pourquoi, si quelqu'un se croit debout, qu'il prenne garde de ne pas tomber. » (1 Corinthiens 10:6-12)

J’ai passé de longues heures sur ce passage car d’une manière ou d’une autre, il ne semblait avoir aucun point commun avec ma vie. Soudain il m’est apparut que c’est précisément le point de l’histoire de la nudité de Noé pour les hommes d’aujourd’hui.

Nous avons trouvé très difficile d’être choqués par le fait que Noé était inconscient, nu dans sa tente. Après tout, certains nous diraient, ce péché a-t-il fait du mal à quelqu’un ? Sa nudité n’était-elle pas dans l’intimité de sa tente ? Nous sommes plus choqués par les mesures extrêmes prises pas Sem et Japhet que par la nudité de Noé, n’est ce pas ?

A cause de cela, les érudits ont essayé de trouver un péché plus choquant que celui qui avait été commis à l’intérieur de la tente. Certains ont suggéré que Cham a été le témoin des relations sexuelles de son père et sa mère. D’autres ont enseigné que Cham a commit un acte homosexuel avec son père demi conscient. Rien de cela n’est sous-entendu dans le texte.

Notre gros problème aujourd’hui est que nous n’avons presque pas de sens d’identification avec les attitudes ou actions des deux fils vertueux de Noé, Sem et Japhet. Nous ne ressentons aucune honte ni choc au récit de Noé dans sa tente. Et la raison est le vrai choc de ce passage. Nous faisons parti d’une société qui ne ressent ni honte, ni choc à l’indécence morale et sexuelle. Virtuellement toutes sortes d’intimité sexuelle sont dépeintes aux cinémas et sur les écrans de télévisions.

Même des conduites anormales et perverses sont devenues routine pour nous. Sans aucun sens d’indécence les choses les plus intimes et privées sont affichées devant nous et nos enfants.

Voyez-vous le problème ? Nous ne sommes pas embêtés par la nudité de Noé car nous sommes tellement avancés sur le chemin de la décadence que nous ne sourcillons même pas à ce qui arrive dans ce passage. Maintenant, mes amis, si la condamnation de Dieu est tombée sur les actions de Cham et sur ceux qui le suivaient, que cela dit-il de vous et moi ? Dieu nous pardonne d’avoir passé le point de choc et de honte. Dieu nous sauve des péchés des Cananéens. Dieu nous apprend à respecter la valeur de la pureté morale et d’être sans pitié pour le péché. Refusons de le laisser vivre parmi nous, juste comme Israël a été apprit dans ce texte.

Il y a un autre niveau d’application. La plupart d’entre nous avons tendance à penser de « piété » en termes des péchés que nous commettons ou évitons. Ce récit nous informe qu’un test du caractère chrétien est notre réponse aux péchés des autres. Cham était simplement amusé par le péché de Noé, au lieu d’être épouvanté. N’est ce pas ce qui arrive dans nos salons sur les écrans de nos télévisions ? Nous ne trouvons pas que le péché est horrible, mais qu’il est amusant.

Comment devons nous répondre aux pécheurs aujourd’hui ? Devons nous les tuer comme Israël à tuer les Cananéent ? Le Nouveau Testament nous donne quelques instructions très claires sur cette question :

« Ne participez pas aux pratiques stériles que favorisent les ténèbres, mais démasquez-les plutôt.

    Car tout ce que ces gens-là font en cachette est si honteux qu'on n'ose même pas en parler. » (Ephésiens 5:11-12)

« Frères, si quelqu'un s'est laissé surprendre par quelque faute, vous qui vous laissez conduire par l'Esprit, ramenez-le dans le droit chemin avec un esprit de douceur. Et toi qui interviens, fais attention de ne pas te laisser toi-même tenter. » (Galates 6:1)

« Avant tout, aimez-vous ardemment les uns les autres, car l'amour pardonne un grand nombre de péchés. » (1 Pierre 4:8)

« Sauvez ceux qui peuvent l'être en les arrachant au feu. Pour les autres, ayez de la pitié, mais avec de la crainte, en évitant jusqu'au moindre contact qui pourrait vous contaminer. » (Jude 1:23)

Contrairement à Cham, nous devons pratiquer le principe d’intimité que Paul a réitéré dans Ephésiens 5:12. Quelques péchés devraient être examinés. Nous ne devrions pas les vénérer, ni les partager ce que nous savons avec des autres. Le principe, je crois, a été suivi par Moïse quand il a, brièvement et sans détails ou descriptions, décrit le péché de Noé et ses conséquences. Beaucoup est fait des conséquences, pendant que peu est dit des circonstances. Tirons une leçon de ça.

Remarquez que dans ce passage dans Ephésiens, on nous dit de démasquer les pratiques stériles que favorisent les ténèbres (5:11). Cela ne doit pas être fait en exploitant le péché ou en demeurant dans les ténèbres, mais en vivant comme des lumières, brillantes dans un monde assombrit.

« Ainsi nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et dans la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'adultes, à un stade où se manifeste toute la plénitude qui nous vient du Christ.

    De cette manière, nous ne serons plus de petits enfants ballottés comme des barques par les vagues et emportés çà et là par le vent de toutes sortes d'enseignements, à la merci d'hommes habiles à entraîner les autres dans l'erreur. » (Ephésiens 4:13-14)

Le péché est exposé par la vertu, pas en rapportant les actions perverses.

Dans Galates 6:1, on nous dit de ramener dans le droit chemin celui qui a succombé au péché. Ici Paul souligne fortement l’attitude d’un Chrétien mature qui prendrait soin de cette obligation. Une personne doit être traitée en douceur, par une qui connait très bien sa faiblesse dans cette région.

Pierre nous dit que le péché est mieux traité quand il n’est connu que par le moins possible de gens. L’amour ne couvre pas le péché comme on l’a vu dans le Watergate. Ça, c’était du camouflage. Son but était de garder des actions illégales des yeux du public. La couverture dont Pierre parle, est celle qui garde le péché aussi petit que possible, pour que ceux qui sont coupables trouvent pardon et réconciliation, pendant que les autres ne soient pas tentés ou ralentit par la connaissance de ce péché.

Finalement, Jude nous rappelle de la haine que nous devons avoir pour le péché et le désir de sainteté de rester pur à la gloire de Dieu. Nous ne devons pas haïr le pécheur, mais le péché. Nous ne devons pas nous éloigner de celui qui a trébuché, mais nous devons le rattraper comme pour l’empêcher de tomber dans le feu.

En conclusion, je trouve en ces trois hommes, Sem, Cham et Japhet, une image semblable des hommes dans toute l’Histoire. Dans le chapitre 12 de Genèse, on trouve la lignée par laquelle le Sauveur arrivera, rétrécit aux descendants d’Abraham. Les hommes seront bénits ou maudits par leur comportement envers lui (Genèse 12:1-3).

Au Calvaire nous voyons l’incarnation évidente du péché de l’homme. Sem était présent en les chefs religieux juifs qui voulaient le Messie mis à mort et écarté de leur chemin. Japhet était présent en les Romains qui participaient conjointement avec les Juifs pour crucifier le Seigneur de gloire. Et Cham était aussi là, en Simon de Cyrène, qui porta la croix de Jésus en servitude (Luc 23:26). 

Nous avons un choix à faire, car nous pouvons soit éprouver les bénédictions de Japhet ou la malédiction de Canaan. La semence juste a finalement dominé avec la venue du Messie, de la semence de la femme (Genèse 3:15), de la semence de Sem (Genèse 9:26) et d’Abram (12:2-3). En Christ, en nous soumettant à Lui et en ayant foi en Lui, comme la provision de pardon et de vertu de Dieu, nous pouvons profiter des bénédictions de Japhet. En méprisant Christ et en Le rejetant – en continuant dans nos péchés, nous venons sous la malédiction de Canaan for toute l’éternité.

Que Dieu vous donne la force de trouver le salût et la bénédiction en Christ Jésus !


100 Some have accused Ham of committing a homosexual act with Noah, while he was in his drunken stupor. Our text says that Ham “saw the nakedness of his father” (verse 22). While the expression ‘to uncover the nakedness of another’ can be a euphemism for sexual relations (cf. Leviticus 18:6ff), this is not the language employed in our text. Furthermore, there is a contrast in our passage between Ham, who saw the nakedness of Noah, and Shem and Japhet, who did not (Genesis 9:23). The description of how they turned their faces so as not to see Noah in his condition strongly implies that seeing or not seeing was the essence of the situation. The suggestion that Ham saw Noah and his mother in the midst of sexual relations has the same weaknesses

101 The expression “servant of servants” (verse 25) is similar to that of ‘Lord of Lords’ or ‘king of kings.’ It is an emphatic way to express an extreme either of sovereignty, or of servitude.

102 “Both the ancients and the moderns have explained this word in the sense of ‘make wide’ on the basis of Aramaic usage, . . . and this appears to be the correct interpretation.” U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, pp. 168-169.

103 Shem means ‘name’ and is likely a word play also.

104 This is the conclusion of Leupold, who writes, “But how about the Justice of this development of history? From our point of view most of the difficulties are already cleared away. We render ‘Cursed is Canaan’ not ‘be’ (A.V.); and ‘servant of servants shall he be,’ not in an optative sense may he be. The evil trait, displayed by Ham in this story, had, no doubt, been discerned by Noah as marking Canaan, the son, more distinctly. Cannan’s whole race will display it more than any of the races of the earth. To foretell that involves no injustice. The son is not punished for the iniquity of the father. His own unfortunate moral depravity, which he himself develops and retains, is foretold.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 350.

105 “The primal ancestor of these peoples was Hellen, who was descended from Prometheus, whose father was the titan, Iapetos (Japhet).” Allen Ross, The Table of the Nations (unpublished doctoral dissertation: Dallas Theological Seminary), 1976, p. 365, as quoting Neiman, “The Date and Circumstances of the Cursing of Canaan,” p. 126.

106 Leupold, Genesis, I, p. 362.

107 For a more detailed analysis, cf. Ross, pp. 371 ff.

108 Ross, p. 375.

109 Cassuto, II, p. 175.

111 Leupold, Genesis, I, p. 372.

L’Alliance Avec Noé – Un Nouveau Commencement (Genèse 8:20 – 9:17)

Introduction

Aujourd’hui n’est pas un age qui désire les engagements à longs termes. Les mariages sont souvent évités, et les voeux qui sont prononcés, souvent manquent l’endurance et l’engagement des vieux jours. Les garanties sont données pour des périodes très courtes. Les contrats sont souvent vagues, ambigus ou minés par des échappatoires et des conditions camouflées.

Etrangement, les Chrétiens semblent penser que des agréments clairs et contractuels ne sont cependant pas spirituals, spécialement entre deux croyants. « Un homme devrait être aussi bon que sa parole », on nous dit. Et ça devrait être le cas.

Il est intéressant d’observer que le Dieu infini, tout-puissant, immuable de l’univers a choisi de se concerner avec les hommes sous la forme d’une alliance. L’Alliance avec Noé de Genèse chapitre 9 est la première alliance biblique de la Bible. Pendant que le mot « alliance » apparaît dans Genèse 6:18, il se réfère à l’alliance avec Noé du chapitre 9.

L’Alliance avec Noé est importante pour nous pour un certain nombre de raisons. Pendant que j’écris ce message, il pleut dehors, plutôt fort. Si l’Alliance avec Noé n’était plus valide, vous et moi serions très inquiets. Le calme que nous ressentons est le résultat direct de l’alliance que Dieu a initié, il y a des siècles, avec Noé.

L’Alliance avec Noé, en plus du fait qu’elle tient toujours aujourd’hui, nous fournit aussi un modèle pour toutes les autres alliances bibliques. En commençant à comprendre cette alliance, nous apprécierons plus complètement la signification de toutes les alliances, et spécialement l’Alliance Nouvelle instituée par notre Seigneur Jésus Christ.

Finalement, l’Alliance avec Noé applique la fondation pour l’existence du gouvernement humain. Elle adresse en particulier le sujet de la peine capitale. C’est ici que notre considération de ce sujet très débattu doit commencer.

L’Engagement Divin (8:20-22)

Vous saurez que ces derniers versets de Genèse, chapitre huit, ont étaient étudiés dans mon message préalable. Bien que ces trois versets ne fassent pas partis de l’Alliance avec Noé, ils sont certainement un prélude pour elle. Donc, nous devons commencer notre étude avec eux.

Techniquement, Genèse 8:20-22 n’est pas une promesse que Dieu a faite à Noé. Plutôt, c’est une confirmation d’un but dans le cœur de Dieu.

« Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
   ---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire. » (Genèse 8:21)

Ces derniers ne sont pas des mots dits à Noé, ils sont des buts reconfirmés dans l’esprit de Dieu. Les théologiens d’alliances appuient beaucoup sur deux ou trois alliances théologiques : l’alliance de travaux, l’alliance de grâce et l’alliance de redemption.95 Toutes ces alliances, bien qu’elles puissent être bibliques dans l’essence, sont implicites, plutôt qu’explicites. Les théologiens d’alliances ont une tendance naturelle à accentuer ces alliances théologiques implicites contrairement aux alliances clairement bibliques, comme l’Alliance avec Noé. D’un autre coté, les théologiens de dispense appuient fortement et souvent sur les alliances bibliques et dénigrent les alliances théologiques.

Ces deux éléments sont trouvés dans Genèse chapitres 8 et 9. Le but éternel de Dieu de sauver les hommes a été formé longtemps avant le temps de Noé (Ephésiens 1:4 ; 3:11 ; 2 Thessaloniens 2:13 ; 2 Timothée 1:9, etc.). Ce que nous trouvons dans Genèse 8:20-22 n’est pas le but de la création de Dieu de sauver les hommes, mais la confirmation de ce but dans l’Histoire. Juste comme Dieu a réaffirmé Son but ici, un tel réengagement est souvent aussi bon pour les hommes (Philippiens 3:8-16).

L’alliance de Dieu avec Lui-même a été motivée par les sacrifices offerts par Noé (Genèse 8:20). La résolution de Dieu était de ne plus jamais détruire la terre par un déluge (9 :11). Je comprends les mots, « … Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme…” (Verset 21), à être parallèles à l’expression suivante, “…et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire. » (8:21)96

La raison de la résolution de Dieu est basée sur la nature de l’homme : « car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance » (Genèse 8:21).

Le vertueux Noé sera bientôt trouvé nu, complètement soul (9:21). Il n’y a pas d’importance combien de fois l’ardoise de la terre est effacée par un déluge, le problème restera, même si un seul homme existe. Le problème vient de l’intérieur de l’homme – c’est sa nature pécheresse. Sa prédisposition au péché n’est pas apprise, elle est innée – il est « diabolique depuis son enfance. » Le résultat est, la restauration totale doit commencer avec un nouvel homme. Ceci est le but que Dieu avait à l’esprit depuis le début.

Le but est exprimé partiellement dans le verset 22 :

« Aussi longtemps que la terre subsistera,
      semailles et moissons,
      froid et chaleur,
      été, hiver,
      et jour et nuit
      ne cesseront jamais. »

Un Nouveau Commencement (9:1-7)

Ray Stedman donne un titre à ces versets (et aux versets 8-17), « Règles du Jeu »97 et je crois qu’il a vraiment attrapé le sens de cette section. Un nouveau commencement, avec de nouvelles règles, est évident par la similarité des ces versets à Genèse chapitre 1.

Ici (Genèse 9:1) et la (Genèse 1:28), Dieu bénit Ses créatures et leur dit d’être féconds et de se multiplier. Ici (Genèse 9:3) et la (Genèse 1:29-30), Dieu prescrit la nourriture que l’homme doit manger.

Cependant, il y a des différences, qui indiquent que le nouveau commencement va être différent du vieux. Dieu a prononce la création originale « bonne » (1:21, 31). Le monde du temps de Noé n’a reçu aucune éloges, car les hommes qui le possédaient étaient coupables. (8:21)

Adam a été chargé de soumettre la terre et de régner sur le monde animal (1:28). Un tel commandement n’a pas été donne à Noé. A la place, Dieu a mit la peur de l’homme en les animaux, par laquelle l’homme pourrait les contrôler. (La raison mon chien m’obéit – quand il obéit – est parce qu’il a peur de moi.)

Pendant qu’Adam et ses gens semblaient avoir été végétariens (Genèse 1:29-30 ; 9:3), Noé et ses descendants pouvaient manger de la viande (9:3-4). Il y avait néanmoins une condition. Ils ne pouvaient pas manger le sang des animaux, car la vie de l’animal était dans son sang. C’était pour apprendre à l’homme non seulement que Dieu respectait la vie, mais aussi qu’elle Lui appartenait. Dieu permet à l’homme de prendre la vie des animaux pour survivre, mais ils ne doivent pas manger le sang.

Quelqu’un pourrait faire remarquer que la viande pouvait être manger après le déluge, mais pas avant (il semblerait). Il se pourrait que les conditions de la terre aient tellement changé que des protéines étaient maintenant nécessaires pour vivre. Plus probablement, l’homme doit être amené à la réalisation que, à cause de son péché, il ne peut vivre que seulement par la mort d’un autre. L’homme vit par la mort des animaux.

Le plus important de tout, l’homme est apprit à vénérer la vie. Les hommes avant la chute étaient visiblement des hommes violents (Genèse 6:11) qui, comme Caïn (Genèse 4:8), et Lemek (Genèse 4:23-24), n’avait aucune considération pour la vie humaine. C’est affirme plus énergiquement dans les versets 5 et 6 du chapitre 9 :

« Quant à votre sang à vous --- celui qui est votre vie --- j'en demanderai compte à quiconque le répandra, que ce soit un animal ou un homme. Je demanderai compte à chaque homme de la vie de son semblable.

    Dieu a fait l'homme
      pour être son image:
      c'est pourquoi si quelqu'un répand le sang d'un homme,
      son sang à lui doit être répandu par l'homme. »

La vie de l’homme était précieuse et appartenait à Dieu. C’était à Dieu de nous la donner et à Lui seul de la prendre. Les animaux qui versaient le sang de l’homme devaient être mis à mort (verset 5, Exode 21:28,29). Les hommes qui volontairement prennent la vie d’un autre doivent être mis à mort « par l’homme. » (Verset 6 ; Nombres 35:33)98

En plus de meurtre, le suicide est interdit par le commandement de Dieu dans ces versets. La vie appartient à Dieu – pas seulement la vie des animaux et des autres, mais aussi la notre. Nous devons réaliser que le suicide, c’est de prendre notre vie dans nos propres mains quand Dieu dit qu’elle Lui appartient. Dans les mots de Job,

« … L'Eternel a donné, l'Eternel a repris… » (Job 1:21)

Ce passage semble aussi jeter la lumière sur le sujet controversial de l’avortement. L’homme ne doit pas verser le sang de l’homme. La vie de l’homme est le sang (Genèse 9:4 ; Lévitique 17:11). A part beaucoup d’autres conditions, devons-nous conclure que des que le fœtus a du sang, il est vivant ? Devons-nous aussi reconnaître que verser ce sang, détruire ce fœtus, est violer le commandement de Dieu et être sujet à la peine capitale ?99

L’homme est crée à l’image de Dieu (Genèse 1:27 ; 9:6). A la lumière de ce fait, le meurtre est beaucoup plus qu’un acte d’hostilité contre l’homme – c’est un affront à Dieu. Attaquer un homme, c’est attaquer Dieu après Qui il a été crée.

Nous avons dit que le meurtre est un péché parce que la vie appartient à Dieu. Nous avons aussi montré que le meurtre doit être sévèrement punit car la victime est une personne créée à l’image divine. Une autre raison pour la peine de mort repose dans ce passage : l’homme doit verser le sang du meurtrier parce qu’il fait aussi partie de l’image divine.

« Dieu a fait l'homme
      pour être son image:
      c'est pourquoi si quelqu'un répand le sang d'un homme,
      son sang à lui doit être répandu par l'homme » (verset 6).

Dieu n’a pas prit la vie de Caïn quand il a tué son frère, Abel. Je crois que Dieu a permit à Caïn de vivre pour que nous puissions voir les conséquences de permettre à un meurtrier d’être libre. Lemek a tué un jeune homme pour ce qui a pu être une simple insulte et s’en vanta (Genèse 4:23-24). Les hommes qui sont morts dans le déluge étaient des hommes violents (6 :11). Dieu a punit le péché, mais Il a retardé l’exécution jusqu'aux jours du déluge pour que nous apprenions combien cela nous coutera de laisser un meurtrier libre : un prix cher.

Maintenant que toute l’humanité a périt à cause du péché, Dieu put exiger que la société prenne la vie du meurtrier. Dans cet acte de peine capitale, l’homme pourrait agir représentant Dieu – il représenterait l’image morale de Dieu, à savoir, Son indignation et la sentence pour le meurtrier.

L’homme (et par ça, je comprends Moïse faisant illusion à la société et son agence gouvernementale) doit exécuter le meurtrier pour refléter la pureté morale de son Créateur. Le gouvernement agit pour Dieu en punissant le « faiseur de mal » et en récompensant ceux qui font du bien :

« Que tout homme se soumette aux autorités supérieures, car il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été mises en place par Dieu.

   C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité lutte contre une disposition établie par Dieu, et ceux qui sont engagés dans une telle lutte recevront le châtiment qu'ils se seront attiré.

   Car ce sont les malfaiteurs, et non ceux qui pratiquent le bien, qui ont à redouter les magistrats. Tu ne veux pas avoir peur de l'autorité? Fais le bien, et l'autorité t'approuvera.

   Car l'autorité est au service de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, redoute-la. Car ce n'est pas pour rien qu'elle peut punir de mort. Elle est, en effet, au service de Dieu pour manifester sa colère et punir celui qui fait le mal. » (Romains 13:1-4)

L’autorité dont Paul mentionne dans le verset 4 est l’autorité utilisée par le bourreau pour mettre à exécution la peine capitale. Notre seigneur Lui-même se porte témoin du fait que le gouvernement a été autorisé à exécuter les hors-la-loi:

« Alors Pilate lui dit:
   ---Comment! C'est à moi que tu refuses de parler? Tu ne sais donc pas que j'ai le pouvoir de te relâcher et celui de te crucifier?

    Jésus lui répondit:
   ---Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi » (Jean 19:10-11).

Le commandement concernant la peine capitale est, je crois, la pierre qui soutient n’importe quelle société d’hommes pécheurs. Le royaume des animaux doit être contrôlé, dans une large mesure, par les moyens de leur peur de l’homme (9:2). Les tendances pécheresse de l’homme sont, aussi, balancées par sa peur des conséquences. N’importe quelle société qui perd sa révérence pour la vie ne peut durer longtemps. Pour cette raison, Dieu a institué la peine capitale comme un moyen gracieux de restreintes pour la tendance pécheresse de l’homme vers la violence. A cause de cela, l’humanité peut vivre dans une paix relative et sécurité jusqu’à ce que le Messie de Dieu ait porté le coup de mort au péché.

Et voilà, un nouvel âge est naît. Pas un age d’optimisme naïf, mais un a être vécu par des commandements clairs. Et, comme nous allons voir dans les versets suivants, un qui a de l’espoir pour le futur.

L’Alliance Avec Noe (9:8-17)

L’alliance de Dieu avec Noé et sa descendance révèlent beaucoup de caractéristiques d’alliances à venir que Dieu a fait avec l’homme. Pour cette raison, nous soulignerons quelques traits bien visibles de l’alliance.

(1) L’Alliance a été initiée et ordonnée par Dieu :

Nous voyons clairement la souveraineté de Dieu dans cette alliance. Pendant que quelques anciennes alliances étaient le résultat de négociations, celle-ci ne l’était pas. Dieu a initié l’alliance comme une expression extérieure de Son but révélé dans Genèse 3:20-22. Dieu a dicté les termes de l’alliance à Noé, et il n’y a pas eu de discussion.

Un de mes amis avait une voiture qui était « sur sa dernière roue. » Avec mes encouragements, il est allé dans un garage pour trouver quelque chose plus sûr. Il a trouvé une voiture qui promettait bien, mais il décida d’y penser un peu plus avant de prendre sa décision. Quand il monta dans sa vieille voiture pour partir, elle n’a pas démarrée. Comme vous pouvez l’imaginer, mon ami n’était pas dans une position de faire du marchandage. Il acheta l’autre voiture sans aucune négociation sur le prix. Cela était précisément la position de Noé. Et je dois ajouter, oserions-nous questionner les termes de Dieu aujourd’hui ? Je ne pense pas !

(2) L’Alliance a été faite avec Noé et toutes les générations à venir :

« Et Dieu ajouta:
   ---Voici le signe de l'alliance que je conclus pour tous les âges à venir entre moi et vous et tout être vivant qui est avec vous: » (Genèse 9:12)

Cette alliance restera valide jusqu'à ce que notre Seigneur revienne sur terre pour la nettoyer par le feu. (2 Pierre 3 :10)

(3) C’est une alliance universelle

Pendant que certaines alliances impliquent un petit nombre, cette alliance particulière inclut « toutes créatures. »

Ca veut dire tout ce qui vit, homme et animals :

« ---Pour ma part, je vais établir mon alliance avec vous et avec vos descendants après vous,

    ainsi qu'avec tous les êtres vivants qui sont avec vous: oiseaux, bétail et bêtes sauvages, tous ceux qui sont sortis du bateau avec vous et ils peupleront la terre. » (Genèse 9:9,10)

(4) L’Alliance avec Noé est une alliance inconditionnelle

Certaines alliances dépendaient que les deux parties respectent certaines conditions. Tel était l’alliance avec Moïse. Si Israël respectait la Loi de Dieu, ils éprouveraient les bénédictions et la prospérité de Dieu. S’ils ne la respectaient pas, ils seraient chasses du pays (Deutéronome 28). Les bienfaits de l’Alliance avec Noé n’étaient pas conditionnels. Dieu donnerait des saisons régulières et ne détruirait pas la terre par un déluge simplement parce qu’Il l’a promit. Bien que certains commandements soient donnes à l’humanité dans les versets 1-7, ceux-ci ne sont pas vus comme des conditions pour l’alliance. Ils ne sont techniquement pas inclus comme une partie de l’alliance.

(5) Cette Alliance était la promesse de Dieu de ne jamais plus détruire la terre par un déluge :

« alors je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tout être vivant, quel qu'il soit, et les eaux ne formeront plus de déluge pour détruire l'ensemble des créatures.» (Genese 9:15)

Dieu détruira la terre par le feu (2 Pierre 3:10), mais seulement après que le salût ait été payé par le Messie et que les élus soient enlevés, même comme Noé a été protégé de la colère de Dieu.

(6) Le signe de l’Alliance avec Noé est l’arc-en-ciel :

« j'ai placé mon arc dans la nuée; il servira de signe d'alliance entre moi et la terre.

    Quand j'accumulerai des nuages au-dessus de la terre et que l'arc apparaîtra dans la nuée,

    alors je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tout être vivant, quel qu'il soit, et les eaux ne formeront plus de déluge pour détruire l'ensemble des créatures. » (Genèse 9:13-15)

Chaque alliance a un signe qui l’accompagne. Le signe de l’Alliance avec Abraham était la circoncision (Genèse 17:15-27); celui de l’Alliance avec Moïse est l’observation du Sabbath (Exode 20:8-11 ; 31:12-17).

Le « signe » de l’arc-en-ciel est approprie. Il consiste du reflet des rayons de soleil dans les particules de l’humidité dans les nuages. L’eau qui a détruit la terre cause l’arc-en-ciel. Et aussi, l’arc-en-ciel apparaît à la fin d’un orage. Ce signe assure l’homme que l’orage de la colère de Dieu (dans le déluge) est fini.

Plus intéressant est le fait que l’arc-en-ciel ne soit pas destiné pour le bénéfice de l’homme (du moins dans ce texte), mais pour celui de Dieu. Il a dit que l’arc-en-ciel Lui rappellerait Son alliance avec l’homme. Quel confort de savoir que la fidélité de Dieu est notre garantie !

Conclusions et Application

Pour les Israélites qui, en premier, ont reçu cette révélation de Dieu, l’Alliance avec Noé a donné des raisons pour le nombre de règles énumérées dans la Loi de Moïse. Les lois regardant la peine capitale, par exemple, trouvent leur origine et explication dans Genèse chapitre 9. Le sujet méticuleux concernant le sang prend un nouveau sens à la lumière de ce chapitre.

Les prophete de l’ancien temps se referent aussi a l’Alliance avec Noe. Ésaïe rappela a la nation, Israel, la fidelite de Dieu en respectant l’Alliance avec Noe :

« Car il en est pour moi comme au temps de Noé.
      J'avais juré alors
      que les eaux du déluge ne submergeraient plus la terre.
      De même, je fais le serment
      de ne plus m'irriter à ton encontre,
      et de ne plus t'adresser de reproches.

   
    Même si les montagnes se mettaient à bouger,
      même si les collines venaient à chanceler,
      mon amour envers toi ne bougera jamais;
      mon alliance de paix ne chancellera pas,»
      déclare l'Eternel, rempli de tendresse pour toi. » (Genèse 54:9-10)

Au temps des Ecritures d’Ésaïe, il semble y avoir peu de raison d’espoir pour la nation. Ésaïe rappelle la nation que leur espoir était aussi sûr que la Parole de Dieu. La promesse de Dieu de la venue du salût devrait être regardée à la lumière de Sa fidélité en respectant Son alliance avec Noé et ses descendants.

Le langage de Genèse chapitre 9 a été utilisé par Osée pour assurer le people de Dieu de leur restauration:

«Je conclurai, en ce temps-là, une alliance pour eux
      avec les animaux sauvages
      et les oiseaux du ciel,
      et les animaux qui se meuvent au ras du sol.
      Je briserai l'arc et l'épée, et je mettrai fin à la guerre: ils disparaîtront du pays.
      Et je les ferai reposer dans la sécurité. » (Osée 2:20)

Jérémie aussi a parlé des futures bénédictions de Dieu en rappelant les hommes de la fidélité de Dieu en respectant l’Alliance de Noé :

« Voici ce que déclare l'Eternel
      qui place le soleil pour éclairer le jour
      et qui a établi les lois qui règlent la course de la lune et des étoiles pour éclairer la nuit,
      qui agite la mer et fait mugir ses flots,
      et qui a pour nom l'Eternel, le Seigneur des *armées célestes:

        Il faudrait que ces lois soient supprimées par devant moi,
      déclare l'Eternel,
      pour que la descendance d'Israël
      cesse aussi pour toujours d'être une nation devant moi.

        Voici ce que déclare l'Eternel:
      Si l'on peut mesurer le ciel là-haut
      ou si l'on peut sonder les fondements de la terre ici-bas,
      moi, je rejetterai toute la descendance d'Israël
      pour tout ce qu'ils ont fait,
      l'Eternel le déclare. » (Jérémie 31:35-37 ; aussi, 33:20-26 ; Psaumes 89:30-37)

Les Israélites pouvaient anticiper le salût que Dieu amènerait. Nous pouvons regarder en arrière à ce que Dieu a accomplit par Son Messie, le Seigneur Jésus Christ. Pendant qu’Israël attend l’accomplissement complet de l’alliance de Dieu dans le Millénaire, ils peuvent le faire avec confidence en Dieu Qui respecte Ses engagements. Nous aussi, comme Chrétiens pouvons être totalement assuré de la fidélité de Dieu.

L’Alliance avec Noé, dans beaucoup de sens, annonçait l’Alliance Nouvelle. En conséquence, l’Alliance Nouvelle a réalisé beaucoup de ce que l’Alliance avec Noé avait anticipé. L’effusion de sang a voulu dire tout autre chose dans l’Alliance avec Noé. L’effusion du sang du Christ au Calvaire soudainement a amené le neuvième chapitre de Genèse au centre de l’image.

Puisque toutes les alliances bibliques culminent dans l’Alliance Nouvelle qui les éclipse fortement, prenons quelques instants pour comparer les caractéristiques de l’Alliance Nouvelle avec l’Alliance de Noé.

L’Alliance Nouvelle est promise in Jérémie 31:30-34:

« Mais chacun périra pour son propre péché. C'est celui qui mangera des raisins verts qui en aura les dents abîmées.

    «Mais des jours vont venir,
      déclare l'Eternel,
      où moi, je conclurai avec le peuple d'Israël
      et celui de Juda[k].
      une alliance nouvelle[l]

    Elle ne sera pas comme celle que j'ai conclue avec leurs pères
      quand je les ai pris par la main
      pour les faire sortir d'Egypte,
      car cette alliance-là, ils l'ont rompue,
      alors que moi j'étais leur suzerain,
      l'Eternel le déclare.

    Mais voici quelle alliance
      je vais conclure avec le peuple d'Israël:
      Après ces jours,
      déclare l'Eternel,
      je placerai ma Loi au plus profond d'eux-mêmes,
      je la graverai dans leur cœur;
      moi, je serai leur Dieu,
      eux, ils seront mon peuple.

    Ils n'auront plus besoin de s'enseigner l'un l'autre,
      en répétant chacun à son compagnon ou son frère:
      Il faut que tu connaisses l'Eternel!
      Car tous me connaîtront,
      des plus petits jusqu'aux plus grands,
      l'Eternel le déclare,
      car je pardonnerai leurs fautes,
      je ne tiendrai plus compte de leur péché. » (Jérémie 31:30-34)

Notre Seigneur a institué cette alliance par Sa mort sur la croix au Calvaire. Le signe de cette alliance est la table du Seigneur :

« Au cours du repas, Jésus prit du pain, puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux, puis il les donna à ses *disciples, en disant:
   ---Prenez, mangez, ceci est mon corps.

  Ensuite il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant:
   ---Buvez-en tous;

 ceci est mon sang, par lequel est scellée l'alliance. Il va être versé pour beaucoup d'hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés.

 Je vous le déclare: Désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » (Matthieu 26:26-29)

L’auteur d’Hébreux pointe que l’Alliance Nouvelle a supplanté la vieille Alliance (avec Moïse) et lui est grandement supérieure.

L’Alliance Nouvelle, comme celle avec Noé, a été initiée par Dieu, et elle a été accomplit par Lui. Pendant que toutes les créatures ont bénéficié de la grâce commune de Dieu promise dans l’Alliance avec Noé, seulement ceux qui sont « en Christ » bénéficient des bienfaits de l’Alliance Nouvelle. C’est l’Alliance Nouvelle « dans le sang », qui est éprouvé par ceux qui ont confiance en sang versé par Christ, l’Agneau de Dieu, pour le pardon des péchés et le cadeau de la vie éternelle. Notre Seigneur a dit à Ses disciples :

« Alors Jésus leur dit:
   ---Oui, vraiment, je vous l'assure: si vous ne mangez pas la chair du *Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez point la vie en vous.

   Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour.

   Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. » (Jean 6:53-55)

Par cela, Il a voulu dire qu’il ne suffit pas de reconnaître la divinité du Christ ainsi que Sa mort pour les pécheurs, mais il doit aussi en faire une part vitale de sa vie en faisant seulement confiance au Christ pour son salût.

La seule condition pour entrer dans les bénédictions de l’Alliance Nouvelle est l’expression de foi personnelle en Christ en Le recevant :

« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12)

« Et qu'affirme ce témoignage? Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils.

  Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:11-12)

Comme l’Alliance avec Noé, ceux qui sont sous l’Alliance Nouvelle n’ont aucune peur de la future colère divine. Pendant que l’Alliance avec Noé a garantit à toutes les créatures que Dieu ne détruirait jamais plus toute la vie par un déluge, l’Alliance Nouvelle assure à l’homme qu’il ne fera pas face à l’épanchement du courroux divin par d’autres moyens, comme le feu (2 Pierre 3:10).

« … de Jésus, le médiateur d'une alliance nouvelle, et de son sang répandu qui parle mieux encore que celui d'Abel. » (Hebreux 12 :24)

Quels conforts que sont les alliances ! Elles permettent à l’homme de savoir exactement où il est avec Dieu. N’essayez pas de négocier votre contrat personnel avec Lui, mes amis. Vous pourriez faire face à Son courroux éternel en ayant trop confiance en vous-même ou vous pourriez éprouver un pardon divin et la vie éternelle par la foi en Christ. Les termes que Dieu a étalés devant nous pour la paix sont très clairs. Vous êtes-vous rendus à Lui ? Que Dieu vous permette de le faire !


95 “The theology of the Reformed churches, in the place which it gives to the covenants, has its prototype in patristic theology as systematized by Augustine of Hippo. It represents the whole of Scripture as being covered by two covenants: (1) the covenant of works, and (2) the covenant of grace. The parties to the former covenant were God and Adam. The promise of the covenant was Life. The proviso was perfect obedience by Adam. And the penalty of failure was death. To save man from the penalty of his disobedience, a second covenant, made from all eternity, came into operation, namely, the covenant of grace. Throughout the OT period there were successive proclamations of this covenant.” “Covenant Theology,” Baker’s Dictionary of Theology (Grand Rapids: Baker Book House, 1960), p. 144.

96 One would initially expect the reference to the cursing of the ground to refer to Genesis 3:17 and 5:29. Both theologically (cf. Romans 8:19-23) and practically we know the curse of 3:17 has not been removed. Any gardener knows this from experience.

The word for ‘curse’ in Genesis is Qalal, while in 3:17 and 5:29 the word is Arur. Interestingly, both words are employed in Genesis 12:3. The curse of the ground in Genesis 8:21 is the flood which destroyed every living thing, not the curse of Genesis 3:17.

97 Ray Stedman, The Beginnings (Waco: Word Books, 1978), pp. 116-130.

98 Other Scripture makes it clear that only deliberate and premeditated murder is in mind. God made provision for those who accidentally killed another in the cities of refuge (cf. Deuteronomy l9:1ff).

99 The death of a fetus, as in other instances, may have mitigating circumstances and thus not all abortions could be called murder, just as all deaths cannot be so defined. In general, however, the deliberate destruction of the life of a fetus is murder, I believe.

Le Déluge (Genèse 6:9 – 8:22)

Introduction

Le monde connaît peu la Bible, mais très peu sont ignorant de l’arche de Noé. Il y a des blagues, des dessins, des documentaires sur la recherche de l’arche, même des représentations céramiques. La connaissance du déluge est presque universelle, même si séparément du récit biblique du Livre de Genèse.

Mais il semble que si nous devons conclure que le déluge de Genèse a touché toute l’humanité, sinon pas toute la terre, à cause de certaines indications dans le récit de Genèse et parce que dans tous les continents et parmi tous les peuples de la terre, des récits ont été découverts. Tous ces récits racontent un déluge destructif arrivant tôt dans leurs histoires tribales. Dans chaque cas, un ou plusieurs individus ont été sauvés et chargés de la repopulation de la terre. Jusqu'à présent, des anthropologistes ont recueillit entre 250 et 300 histoires de déluge comme celle-la.90

Cette familiarité avec l’histoire est le grand obstacle pour notre profit d’une étude de ce passage de Genèse. Nous arrivons à ce texte avec nos idées, pensant qu’il y a peu de choses ou rien de neuf dans cette histoire qui changera notre état d’esprit ou notre comportement.

Par exemple, nous supposons que le thème de l’histoire est celui du jugement et de destruction et, jusqu’à un certain point, c’est vrai. Hollywood ferait un tabac de cette évènement. Nous verrions toutes sortes d’actes pécheurs dépeints graphiquement sur l’écran. Quand le complot ne pourrait plus soutenir les scènes de convoitise, le point de focus tournerait sur la destruction et la violence. Les familles seraient déchirées par des torrents furieux. Les mères seraient séparées de leurs enfants. Les buildings s’écrouleraient et disparaîtraient dans le déluge.

Bien que cela puisse sembler un peu poussé, pas un mot descriptif ne peut être trouvé en ce qui concerne le processus actuel qui amena l’agonie, la souffrance et la mort. Pas une scène n’est jouée devant nos yeux d’une telle dévastation. Le jugement est certainement un thème dans cet évènement, mais, Dieu merci, il y a un thème bien plus grand, celui de la grâce justifiante de Dieu. Pendant que nous n’osons pas ignorer les avertissements de ce texte, ne perdons pas de vue ses encouragements non plus.

Pendant que quelques-uns uns fixent leur attention sur le péché et la dévastation du déluge, d’autres sont concentrés sur les mécaniques du déluge comme opposé à son sens. Bien que je sois sûr qu’il y a beaucoup d’intérêt ici pour un cerveau scientifique, laissez moi vous mettre en garde que beaucoup de ce qui proposé au nom de la science n’est encore que théories et spéculations. Je ne veux pas du tout discréditer ou décourager de tels efforts. Je désire simplement dire que nous n’osons pas construire nos vies dessus et faire remarquer que ce genre d’approche ne constitue pas le but principal du récit du déluge de Genèse.

Une analyse détaillée de cet évènement n’est pas le but de cette leçon, mais plutôt une vue grand angle du sens et du message de déluge pour les hommes de tous les âges. Avec ça à l’esprit, tournons notre attention vers cet évènement.

Préparation (6:9 – 7:5)

Parlant généralement, cette section porte sur les préparatifs nécessaires pour le déluge. Les raisons pour le déluge sont données dans les versets 9-12. Une révélation concernant le déluge est donnée à Noé dans les versets 13-21. L’ordre d’entrer dans l’arche est donné dans Genèse 7:1-4. Genèse 6:22 et 7:5 enregistrent l’obéissance de Noé aux instructions divines.

Les versets 9-12 du chapitre 6 et les versets finissant le chapitre 8 sont les plus importants de ce passage parce qu’ils soulignent les raisons pour le déluge et le but fondamental de l’histoire de Dieu. Pour cette raison, nous devrions dévouer la majorité de notre attention aux versets d’introduction et aux derniers concernant le déluge et aux passages du Nouveau Testament relatifs à ce même sujet.

Bien que le déluge soit destiné à la destruction de l’humanité, l’arche était là pour sauver Noé et sa famille et pour assurer l’accomplissement du but divin pour la création et la promesse divine de salût de Genèse 3:15. La clef de notre compréhension de l’évènement est de voir le contraste entre Noé et les hommes de sa génération.

« Voici l'histoire de la famille de Noé. Noé était un homme juste et irréprochable au milieu de ses contemporains. Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genese 6:9).

Quelle épitaphe !!! Noé était un homme juste. Le caractère de Noé est décrit par deux mots, juste et irréprochable. Le mot « juste » (Hébreux : saddiq)

« … est un mot utilisé normalement en parlant des hommes. Il veut dire qu’ils se conforment à un standard. Puis-ce que Noé était conforme au standard divin, il reçut l’approbation de Dieu. Cependant, bien qu’il y ait l’approbation divine, cela n’implique pas perfection de la part de Noé. Ca implique simplement que les choses que Dieu recherchait en l’homme étaient présentes en Noé. »91

Sans prétendre être parfait, Noé était un homme qui prenait Dieu à Sa parole. Il était ce que Dieu attendait de l’homme, pendant que le reste des hommes étaient des pervers.

La deuxième expression utilisée pour Noé est « irréprochable » (verset 9). Le mot Hébreu est « tamim ».

« Puisque la racine du mot hébreu implique l’idée de ‘complète’, nous avons raison de conclure qu’il y avait une vie à tout-parti pris, bien arrondie de tous cotés, ne manquant pas de qualités essentielles. »92

Reculant de ces deux expressions techniques, Moïse a résumé la vertu de Noé en écrivant,

« Il conduisait sa vie sous le regard de Dieu » (Genèse 6:9).

Ici, la relation entre Noé et Dieu, l’intimité de leur union est accentuée. La continuité de leur relation est aussi soulignée ici. Il conduisait sa vie quotidiennement, c’était une vie fiable.

La relation entre Noé et Dieu était sans aucun doute basée plus sur sa foi en Dieu que sur la peur des conséquences de désobéissance, je crois. D’après ce que je sais, Noé n’avait aucune idée que le jugement divin ne tomberait pas sur la terre avant que Dieu le révèlerait à lui personnellement (verset 13). Cette révélation du déluge de colère divine a été donnée en résultat de la relation que Noé avait avec Dieu. Si les hommes avaient su que le déluge allait arriver, ils auraient pu obéir Dieu simplement parce qu’ils auraient eu peur de la punition. La relation entre Noé et Dieu n’était pas motivée par une telle peur, mais par foi. Foi, pas peur, est le motif biblique pour une relation avec Dieu (bien qu’il y ait une telle chose que crainte pieuse).

Soyons très clair à propos de la vertu de Noé. C’était cette vertu qui a résulté de la foi.

« Par la foi, Noé a construit un bateau pour sauver sa famille: il avait pris au sérieux la révélation qu'il avait reçue au sujet d'événements qu'on ne voyait pas encore. En agissant ainsi, il a condamné le monde. Et Dieu lui a accordé d'être déclaré juste en raison de sa foi » (Hebreux 11:7).

Ce n’était pas le travail de Noé qui l’a préservé du jugement, mais la grâce.

«Mais Noé obtint la faveur de l'Eternel » (Genese 6:8).

« Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu;

Ce n'est pas le fruit d'œuvres que vous auriez accomplies. Personne n'a donc de raison de se vanter.

Ce que nous sommes, nous le devons à Dieu; car par notre union avec le Christ, Jésus, Dieu nous a créés pour une vie riche d'œuvres bonnes qu'il a préparées à l'avance afin que nous les accomplissions » (Ephesiens 2:8-10).

A l’opposé de la vertue de Noé était la pourriture de l’homme :

« Aux yeux de Dieu, les hommes s'étaient corrompus et avaient rempli la terre d'actes de violence.

   Dieu observait ce qui se passait sur la terre, il vit que le monde était corrompu, car toute l'humanité suivait la voie du mal » (Genèse 6:11,12).

Seul Noé était vertueux en ces jours.

«Puis l'Eternel dit à Noé:
   ---Entre dans le bateau, toi et toute ta famille car je ne vois que toi qui sois juste au milieu de tes contemporains » (Genèse 7:1).

Ce que cela dit de sa famille, je ne sais pas, mais on peut difficilement croire tous ceux qui étaient dans l’arche ne croyaient pas en Dieu, au moins après le déluge! Il n’y avait aucune autre personne virtueuse à amener dans l’arche, car personne ne conduisait sa vie sous le regard de Dieu. Tous ceux qui avaient été trouvés vertueux dans le chapitre 5 étaient mort avant le déluge.

Les hommes étaient corrompus et pourris jusqu'à la racine. Ce que Dieu avait décidé de détruire était déjà détruit.93 La relation de l’homme avec ses collegues-hommes pour se résumer en un mot : « violence ».

Je voudrai que vous remarquiez que Moïse ne dit nulle part ce que sont les péchés de cet âge. Cela pourrait inciter notre curiosité ou notre convoitise. Plus que ça, je ne crois pas que les gens de ce temps ont été détruits parce qu’ils étaient devenus une société totalement décadente. Le pécheur qui bat sa femme, or pratique l’homosexualité ou existe seulement avec une bouteille sur une route savonneuse n’est pas nécessairement la personne la plus pourrie aux yeux de Dieu. Je soupçonne qu’il y avait beaucoup de personnes religieuses parmi tous ceux qui sont mort. J’imagine que la société de ce temps était peu différente de beaucoup d’autres, avec une exception notable – il semblerait qu’elle n’avait aucune restriction. La vérité est que les hommes qui sont polis, rasé de près, genre de gentilles petites grands-mères… mais trichent sur leurs impôts ou font un profit sur le dos de quelqu’un, sont autant des pécheurs que ceux dont les péchés sont socialement inacceptables.

L’expression principale du péché de l’homme est dans sa rébellion et l’esprit indépendant vers Dieu. Il suppose que bien que Dieu puisse exister, Il se fout de ce que l’homme croit ou comment il vie. Si Dieu se soucie, Il fait peu de choses. Et pire de tout est la conclusion que ça ne Le regarde pas de toute façon.

Remarquez la condamnation de Dieu pour ce genre d’attitude :

« Il me répondit:
   Le péché des royaumes d'Israël et de Juda est excessivement grand. Le pays est rempli de sang et la ville est pleine d'injustices. Les gens disent: «L'Eternel a quitté ce pays, l'Eternel ne voit rien! » (Ezechiel 9:9).

Les mauvais penchants de l’homme sont éventés dans un enfer flamboyant par la suggestion ou la croyance que si Dieu existe, Il ne se soucie ni du péché et n’intervient pas non plus dans l’histoire humaine pour s’en occuper. Penser comme ça est fatal.

Dieu n’a pas caché ses buts à Noé. Il lui a révélé sa décision de détruire la civilisation de ce jour et pourtant de préserver à la fois Noé et sa descendance par laquelle la promesse de salût serait réalisée. A Noé a été révélé que cette destruction arriverait par un déluge, et que son salût et celui de sa famille arriverait par le moyen d’une arche.94

Bien que toutes les instructions pour l’arche n’étaient pas nécessaires d’être enregistrées pour nous, nous devrions remarquer que les détails qui nous sont donnés sont très spécifiques, jusqu’au moyen du rassemblement de la nourriture. L’arche était un vaisseau incroyable, cent cinquante mètres de longueur, vingt-cinq mètres de largeur et quinze mètres de hauteur (6:15). Elle servirait à sauver à la fois l’homme et les animaux.

La Préservation de l’Homme et des Animaux (7:6 – 8:19)

L’arche, maintenant terminée, ayant été construite sur beaucoup d’années selon des normes divines, est entrée au commandement de Dieu (7:1) à la fois par l’homme et les animaux. Avant que le déluge ne commence, Dieu ferme la porte. J’imagine que si Dieu ne l’avait pas fermée, Noé l’aurait ouverte pour ceux qui auraient voulu entrer dedans, mais le jour de salût devait s’achever.

La source de l’eau semble être super naturelle. Il se pourrait très bien qu’il n’ait jamais plut auparavant (2:6). Maintenant la pluie est venue en torrents. En plus, « les sources souterraines » (7:11) jaillissent. L’eau, à la fois d’en haut et d’en bas, n’arrête pas pendant 40 jours (7:12). Les eaux règnent sur la terre pour un total de 150 jours (7:24), et puis se retirent sur un période de plusieurs mois. Cinq mois après le commencement du déluge, l’arche vient se reposer sur la montagne Ararat (8:4). Il fallut un temps considérable pour que les eaux se retirent et que pour le sol soit assez sec pour qu’une personne puisse y marcher. Cela faisait un peu plus d’un an que Noé et sa famille étaient dans l’arche. Au commandement du Seigneur, ils furent heureux (je suis sûr) de désembarquer.

La Promesse (8:20-22)

La première chose que Noé fit, quand il posa son pied sur la terre ferme, fut d’offrir des sacrifices à Dieu. C’est une autre évidence de sa foi, et sûrement une expression de sa gratitude pour le salût que Dieu avait fourni.

En réponse au sacrifice de Noé, Dieu fit une promesse solennelle. Cependant, je veux que vous compreniez que c’était un engagement prit par la Divinité – c’est une promesse dont Dieu s’est résolu. L’expression de cette détermination est donnée à Noé dans le chapitre 9. C’est ce que Dieu a promit lui-même :

« Le parfum apaisant du sacrifice parvint jusqu'à l'Eternel qui se dit en lui-même:
   ---Jamais plus je ne maudirai la terre à cause de l'homme, car le coeur de l'homme est porté au mal dès son enfance, et je ne recommencerai plus à détruire tous les êtres vivants comme je viens de le faire.

    Aussi longtemps que la terre subsistera,
      semailles et moissons,
      froid et chaleur,
      été, hiver,
      et jour et nuit
      ne cesseront jamais. » (Genèse 8:21-22)

La résolution de Dieu est qu’Il ne maudira jamais plus le sol ou détruira toute chose vivante comme Il venait juste de faire. Pourquoi Dieu s’engagerait-il comme ça? Certainement Il n’était pas désolé de ce qu’Il avait fait. Le péché a du être jugé, n’est-ce pas?

Le problème avec le déluge était que son effet n’était que temporaire. Le problème n’était pas avec la création, mais avec le péché. Le problème n’était pas avec les hommes, mais avec l’homme. Effacer l’ardoise et recommencer du commencement est inadéquat, car ce qui est nécessaire est un homme nouveau pour la création. C’est ce que la création attend avidement.

Car la création était exposée à la futilité, pas parce qu’elle le voulait, mais à cause de Lui qui l’a exposée, dans l’espoir que la création elle-même serait délivrée de son esclavage de la corruption pour l’amenée dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu (Romains 8:20-21).

Cependant Dieu a décidé d’agir différemment avec le péché dans le futur. Bien que le péché ait souffert un recul temporaire à l’époque du déluge, il recevra un coup fatal à la venue du Messie. C’est à ce moment que les hommes deviendront de nouvelles créatures (2 Corinthiens 5:17). Après que la question des hommes sera réglée, un nouveau ciel et une nouvelle terre seront aussi fournis (2 Pierre 3:13) .

La promesse de Dieu d’ultime et salût final est renouvelée en réponse à l’expression de foi de Noé par une offrande sacrificatoire. Jusqu'à ce jour quand le salût est accomplit, Dieu assure l’homme que des mesures comme le déluge n’arriveront plus jamais.

Le Sens du Déluge Pour Les Hommes de Tous Les Ages

Premièrement, le déluge est un mémento pour nous de la grâce sans pareille de Dieu. Pendant que les païens ont trouvé le jugement, Noé a trouvé la grâce (Genese 6:8).

Cela n’a été que 120 ans après la révélation qu’un jugement arriverait qu’il est en fait arrivé. Cette période était un age de grâce pendant laquelle l’évangile a été proclamé.

La différence entre Noé et ceux qui ont périt, était leur réponse à la grâce de Dieu. Ceux qui ont périt ont interprété la grâce de Dieu comme une indifférence divine. Ils ont conclu que Dieu ne se souciait pas d’eux, ni ne voulait s’embêter avec les péchés des hommes.

Noé, d’un autre coté, a reconnu la grâce pour ce qu’elle était vraiment – une opportunité d’entrer dans une relation intime avec Dieu, et en même temps, d’éviter un courroux divin et le jugement. La vie de Noé a été passée à la conduire sous le regard de Dieu, à construire l’arche, et à déclarer la parole de Dieu.

La grâce de Dieu est évidente par Sa promesse :

« Aussi longtemps que la terre subsistera, semailles et moissons, froid et chaleur, été, hiver, et jour et nuit ne cesseront jamais. » (Genèse 8 :22).

Ici est l’ironie d’aujourd’hui. Comme au temps de Noé, le païen sur le point de mourir regarde la vie comme elle est et demande « Comment Dieu puisse être là et rien faire pour tout arranger ? » Il conclut que Dieu est soit mort, sans cœur ou incapable de s’occuper du monde comme il est, indifférent à l’avertissement de 2 Pierre 3:8,9:

« Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier, mes chers amis: c'est que, pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.

    Le Seigneur n'est pas en retard dans l'accomplissement de sa promesse, comme certains se l'imaginent, il fait simplement preuve de patience à votre égard, car il ne veut pas qu'un seul périsse. Il voudrait, au contraire, que tous parviennent à se convertir. » (2 Pierre 3:8,9).

Comme Noé, le païen reconnaît que la vie comme étant la reflection du contrôle souverain d’un Dieu gracieux sur toute la vie :

« Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre,
      les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances.
      Oui, par lui et pour lui tout a été créé.

    Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui. » (Colosssiens 1:16-17).

La continuation de toutes les choses comme elles étaient – le jour et la nuit, l’été et l’hiver, le printemps et l’automne – cause le Chrétien à s’agenouiller devant Dieu en louange et submissivité pour Son soin providentiel. Le païen, cependant, a déformé cette promesse de soin providentiel de dieu et l’a tournée en excuse pour pécher :

« Sachez tout d'abord que, dans les derniers jours, des moqueurs viendront, qui vivront au gré de leurs propres désirs. Ils tourneront votre foi en ridicule en disant:

    « Eh bien, il a promis de venir, mais c'est pour quand? Nos ancêtres sont morts et depuis que le monde est monde, rien n'a changé! » (2 Pierre 3 :3-4)

Ils manquent de reconnaître que les hommes ont été donnés ce temps pour se repentir et se réconcilier avec Dieu. Mais juste comme le temps de grâce arrive finalement à sa fin au temps de Noé, il en sera de même pour les hommes d’aujourd’hui :

« Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, le ciel disparaîtra dans un fracas terrifiant, les astres embrasés se désagrégeront et la terre se trouvera jugée avec tout ce qui a été fait sur elle. » (2 Pierre 3:10).

Notre Seigneur nous apprend que les jours précédant le déluge seraient exactement comme ceux qui précèderont Son apparence finale pour juger la terre :

« Lors de la venue du Fils de l'homme, les choses se passeront comme au temps de Noé;

    en effet, à l'époque qui précéda le déluge, les gens étaient occupés à manger et à boire, à se marier et à marier leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans le bateau.

    Ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que vienne le déluge qui les emporta tous.
   Ce sera la même chose lorsque le Fils de l'homme viendra. »  (Matthieu 24:37-39).

Ces jours n’étaient pas décrit en termes de débauche ou décadence, mais en termes de normalité – la vie comme d’habitude. Les hommes dans les derniers jours feront ce qu’ils ont toujours fait. Il n’y a rien de mal avec manger et boire, se marier ou acheter et vendre. Ce qui est mal était de le faire sans Dieu, et de croire que nous pouvons pécher comme nous voulons sans conséquences. L’âge de grâce expirera. Répondons correctement à la grâce de Dieu.

Deuxièmement, nous avons reçu des instructions sur la colère de Dieu. Nous apprenons par le déluge que, bien que la colère de Dieu soit lente, elle est aussi sûre. Le jugement doit éventuellement tomber sur ceux qui ont rejeté la grâce de Dieu.

Soyez très clair sur ce point, que bien que la colère et le jugement soient certain, le cœur de Dieu n’y prend aucun plaisir. Nulle part dans ce passage y a t-il une scène de souffrance ou de douleur décrite en détail. Même les yeux de Noé n’ont pas vu le tourment souffert par ceux qui sont mort dans le déluge. L’arche n’avait pas de fenêtres pour assister à la destruction que Dieu avait arrangée. La seule ouverture dans l’arche était celle qui était sur le toit qui permettait à la lumière d’entrer.

Dieu ne se réjouit pas du jugement, Il n’y passe pas la nuit inutilement non plus, mais il y a quelque chose qui est certaine pour ceux qui résiste sa grâce. Ne vous y trompez pas, mes amis, il y aura un temps où l’offre de salût sera retirée.

Il y a quelque temps j’ai rendu visite à une femme qui se mourait du cancer. Je n’ai pas pu lui parler de l’Evangile lors de ma première visite parce qu’elle devait commencer sa session de chimiothérapie. Quand j’ai frappé à la porte à ma deuxième visite, son mari ouvrit la porte juste assez pour que je puisse apercevoir la femme, déclinant visiblement dans la maladie. Quand il lui demanda si elle voulait me parler, elle secoua sa tête non. Je ne l’ai jamais revue avant sa mort.

Beaucoup de gens semblent penser qu’ils attendront jusqu'à ce qu’ils aient un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane pour être sauvés. D’habitude cela ne se passe pas comme ça. Dieu ferme encore la porte de l’arche. Quand nous avons vécu nos vies dans le péché et rébellion contre Dieu, le plus souvent, nous n’aurons pas le luxe de prendre une décision sur notre lit de mort. Cela arrive quelques fois, c’est d’accord, mais rarement.

Et aussi, le jugement de Dieu permet souvent aux choses d’aller leur chemin. Le récit du déluge ressemble presque a la création à l’envers, ressemblant aux conditions du deuxième jour de la création (Genèse 1:6-7).

Dans le Livre de Colossiens, on nous dit que notre Seigneur Jésus Christ est le Créateur et le Soutien de l’univers (Colossiens 1:16-17). Les hommes qui refusent Dieu vivent comme si Dieu n’existait pas du tout. Dans la Grande Tribulation, Dieu va donner aux hommes sept ans pour découvrir ce que vivre sans Dieu est. La main de Dieu qui restreint et contrôle, sera retirer et le chaos règnera. Le jugement de Dieu est souvent donné aux hommes ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent – les conséquences naturelles de leurs actes.

Finalement, considérons le sujet du salût de Dieu. Dans le cas de Noé, nous devons observer que le chemin du salût de Dieu était limité. Dieu a fourni un seul chemin de salût (une arche) et une seule porte. Les hommes ne pouvaient pas être sauvés par n’importe quel moyen, mais uniquement par Son moyen. Tel est le salût que Dieu offre les hommes aujourd’hui.

« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6).

Le salût de l’arche était aussi instructif. Il nous fournit avec une image du salût qui a été accomplit avec Christ. C’était, pour les gens du temps de Moïse, un genre de Christ. La différence entre ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt dans le déluge était la différence entre être dans l’arche ou être dehors.

Ceux qui ont été sauvés et ceux qui ont périt sont tous passés par le déluge. Mais ceux qui ont survécus étaient ceux dans l’arche qui les a abrité des effets du courroux divin de Dieu pour le péché. Ceux en dehors de l’arche, comme ceux dedans, savaient que l’arche existait et avaient été prévenus que le jugement de Dieu allait arriver. Certains ont choisi d’ignorer ces faits, pendant que Noé a agit conformément à eux.

Il en est de même aujourd’hui. Dieu a dit qu’il doit y avoir une punition pour le péché – la mort. Ceux qui appartiennent au Christ par leur foi ont souffert la colère de Dieu à travers Christ. Sur la croix au Calvaire, la colère de Dieu a été versée sur le pur Fils de Dieu, Jésus Christ. Ceux qui croyaient en Lui ont éprouvé le salût de Dieu par Christ. Ceux qui ont refusé de croire en Lui et de Lui appartenir par un acte de volonté, ont du souffrir seuls la colère de Dieu, en dehors de l’arche. Savoir qu’il y a un Christ ne sauve pas plus un homme que de savoir qu’il y avait une arche a sauvé les hommes du temps de Noé. C’est d’être dans l’arche, d’être « en » Christ, qui sauve !

Le chemin du salût de Dieu n’était pas un chemin glorieux. Je crois que beaucoup auraient été à bord du Queen Mary si Noé l’avait construit, mais pas dans l’arche. L’arche n’avait pas beaucoup d’attrait, mais elle a suffit pour son travail qui était de sauver les hommes du déluge.

Beaucoup de gens refusent d’être sauvés si ça ne peut être fait par des moyens glorieux, qui soit attrayants et acceptables. Je n’aimerai pas plus que vous passer une année enfermé dans une arche avec des animaux bruyants, sentant mauvais, mais c’était le moyen que Dieu avait fourni.

Notre Seigneur Jésus, quand Il est venu offrir le salût aux hommes, n’est pas venu comme Quelqu’un Qui avait une grande puissance ou attraction magnétique. Ésaïe a parlé de Lui 700 ans avant Sa venue,

« Car devant l'Eternel, il a grandi comme une jeune pousse
      ou comme une racine sortant d'un sol aride.
      Il n'avait ni prestance ni beauté
      pour retenir notre attention
      ni rien dans son aspect qui pût nous attirer. » (Ésaïe 53:2).

Beaucoup viendrait au salût s’il était attrayant physiquement. Le salût de Dieu n’est pas de ce genre.

Quelques fois les Chrétiens fautent sur ce point. Ils pensent que le moyen que Dieu utilise est glorieux sur toute la ligne. Rien que miracles et magnificence. Pas de souffrance, de douleurs, pas d’agonie, de maux de têtes. Je dois vous dire que le chemin de Dieu n’est pas toujours aussi glorieux que nous espérerions, mais il est le seul chemin de délivrance, de paix et de joie.

Et ce salût que Dieu a fournit était un que nous pouvons recevoir par la foi en Sa parole. Noé n’avait probablement jamais vu de pluie, ni entendu un grondement de tonnerre. Mais Dieu a dit qu’il y allait avoir un déluge et qu’il devait construire une arche. Noé L’a cru et il a suivi sa foi.

La foi de Noé n’était pas une foi académique – une simple foi de principe, mais une foi active, vivante - une foi en pratique. Il passa 120 ans construisant cette arche, se commettant au Dieu qu’il connaissait. Notre foi, elle aussi, doit être active, vivante.

Noé, on nous dit, était un prêcheur. Je ne crois pas qu’il parlait souvent de derrière la chaire, mais de derrière une planche avec un marteau en main. C’était le genre de vie de Noé qui a condamné les hommes de son temps et les a prévenu du jugement à venir. Toute la vie de Noé a été formée par sa certitude de la venue du jugement

Nous, qui sommes chrétiens, savons que notre Seigneur reviendra pour juger le monde. Je me demande combien cela affecte notre vie quotidienne ? Est-ce que vos voisins et les miens peuvent voir que nous vivons dans la lumière de la venue du jugement et du salût ? Je l’espère sincèrement.


90 Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), p. 32. Vos, in the following pages gives an excellent summary of some of the most significant ancient accounts and suggests their relationship to the Genesis account.

91 H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, pp. 264-265.

Leitch further defines the concept of righteousness:

“In its general use, it represents any conformity to a standard whether that standard has to do with the inner character of a person, or the objective standard of accepted law. Thayer suggests the definition, ‘the state of him who is such as he ought to be.’ In the wide sense, it refers to that which is upright or virtuous, displaying integrity, purity of life, and correctness in feeling and action.” A. H. Leitch, “Righteousness,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), V, p. 104.

92 Leupold, I, p. 265.

93 “The Hebrew for corrupt(ed) (or ‘destroyed’) also makes it plain that what God decided to ‘destroy’ (13) had been virtually self-destroyed already.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p. 87.

94 Interestingly, the word used in this account for the ark (teba), is found only elsewhere in Exodus chapter 2 of the ‘ark’ into which the baby Moses was placed by his mother to preserve the child from the Egyptians.

De laatste der gladiatoren

Telemachus was een monnik die in de 4de eeuw leefde. In het klooster voelde hij dat God tegen hem zei: 'Ga naar Rome'. Hij deed zijn bezittingen in een zak en ging op weg naar Rome. Toen hij in de stad aankwam, verdrongen de mensen zich in de straten. Hij vroeg waarom iedereen zo opgewonden was. Hij kreeg te horen dat de gladiatoren die dag op leven en dood tegen elkaar zouden vechten in het Colosseum. Het was namelijk de dag van de spelen, van het circus. Hij dacht bij zichzelf, vier eeuwen na Christus en nog steeds vermoorden ze elkaar, voor het vermaak? Telemachus rende naar het Colosseum en hoorde de gladiatoren zeggen: 'Heil Ceasar! Wij zullen sterven voor Ceasar!' Hij dacht: 'dit is niet goed'. Hij sprong over de railing en ging naar het midden van de arena, waar hij met geheven handen tussen twee gladiatoren ging staan en riep: 'In naam van Christus, laat af!'

De menigte protesteerde en begon te schreeuwen: 'Rijg hem aan het zwaard! Rijg hem aan het zwaard.' Een gladiator ging naar hem toe en stootte hem met de achterkant van zijn zwaard in zijn maag. Hij viel languit in het zand, maar stond weer op en rende terug en zei opnieuw: 'In naam van Christus, laat af!' De menigte begon opnieuw te schreeuwen: 'Rijg hem aan het zwaard.' Een andere gladiatoren liep naar hem toe en stak zijn zwaard in de maag van de kleine monnik. Hij viel in het zand, dat rood kleurde van het bloed. Met zijn laatste adem bracht hij nog eenmaal uit: 'In naam van Christus, laat af!'

Een voor een werden de 80.000 mensen in het Colosseum stil. Snel daarna stond een man op en liep weg, daarna nog één en toen steeds meer, en binnen enkele minuten hadden alle 80.000 toeschouwers de arena verlaten. Het was de laatste wedstrijd van de gladiatoren in de geschiedenis van Rome.

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Un llamado de Fe y la Señal de Emmanuel Isaías 7:1–25

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Introducción

El oráculo dado al rey Acaz en este capítulo ha ocasionado tantas discusiones y posiciones que uno difícilmente sabe por dónde empezar. Pero tomaremos las mayores ideas y probables interpretaciones, buscaremos una correcta interpretación y el poderoso mensaje. Es un mensaje que reta nuestra fe. ¿Es nuestra fe lo suficientemente fuerte para ver a través de la crisis? ¿Estamos seguros de nuestra fe? Si no, a lo mejor no entendemos completamente la palabra de Dios o la confirmación de las señales que El ha dado.

La ubicación histórica hace más crítico al relato, desde que el profeta provee este relato, y el oráculo se dirige a su cumplimiento. Con un cercano estudio de los eventos referidos, podemos fechar este episodio al año 734 a. C. En el trono de Nínive (capital del Imperio Asirio) está Tiglat Pileser III, un cruel y poderoso rey. Por otro lado Siria, la antigua Aramea, con su principal ciudad Damasco, y Efraín, el estado israelita del Norte, con su ciudad principal Samaria, unidos los dos, forman una coalición contra el reino de Judá con su capital Jerusalén. Acaz era el nieto incrédulo de Uzías, y estaba ocupando el trono en Jerusalén. Cuando el oyó que se había hecho una coalición para reemplazarlo con uno de la casa de Tabeel, buscó apoyo de Tiglat Pileser (Pul en el relato histórico) contra ellos. El libro de Reyes realmente dice que Acaz fue un “hijo” de Pul, esto es, un rey dependiente, súbdito. La alianza y su costoso tributo fue tonto, porque el rey de Asiria iba a destruir la coalición del norte de todas maneras. Isaías vino a advertir a Acaz que solamente Yahveh podría garantizar seguridad.

La profecía de este capítulo es sorprendentemente exacta. La señal que un niño iba a nacer era un punto de vital importancia. Antes debemos ser lo suficientemente maduros de decir lo correcto frente al error, esto es, que dentro de los doce años los enemigos no solo serían derrotados sino que dejarían de existir. Según la historia Salmanasar V (el sucesor de Tiglat Pileser) hizo campaña contra esta tierra y cercó Samaria. El murió en plena campaña y fue sucedido por Sargón II, quien completó la destrucción del estado del Norte el año 722, o, 721 a. C. Así el oráculo en Isaías 7 podría ser fechado alrededor de 12 años antes de tal destrucción del año 722 A. C.

Luego en la línea con Isaías 7:18 ff., los egipcios y los asirios llenaron la tierra en sus guerras entre ambos. Las devastaciones por estas guerras probaron severamente a la población, así que nada creció en los campos y los sobrevivientes tenían que confiar en leche coagulada (un tipo de queso muy precario) y miel. Esto llevó a incluir otra invasión del año 701 a. C. bajo Senaquerib, el siguiente rey asirio, cuando Ezequías estaba en el trono en Jerusalén, y 200,000 pobladores de Judá fueron llevados en cautividad. Así también veremos los detalles de la crisis asiria debidamente profetizados en estos oráculos. Tú puedes encontrar como ayuda en darle una lectura al pequeño libro “Isaías y la crisis asiria” de Brevard Chile, o el estudio más general “Un reino de sacerdotes” de Eugene Merrill. Los detalles de las profecías de Isaías, como también las imágenes que éste último usa son muy precisos.

El capítulo puede ser dividido en tres secciones, como la mayoría de comentaristas y traductores indican. Los primeros 9 versos registran las palabras de ánimo ofrecidas por el profeta; los versos 10 – 16, introducen y elaboran la señal de Emmanuel y los versos del 17 – 25 continúan a predecir la invasión de Asiria. La secuencia es clara; Dios fue capaz de impedir la invasión de la coalición del Norte si Acaz iría a creer, y Dios tenía la voluntad de darle una señal para garantizar esto; pero como Acaz no creyó, Dios anunció que habría un glorioso futuro para la familia davídica, aunque la inmediata generación no sufriría esto, la tierra sería devastada por los asirios y los egipcios.

Bosquejo

El siguiente es un bosquejo exegético, todavía en líneas gruesas (escogí dejarlo así para mostrar que no necesita ser más pulido para que sea manejable), al menos nos capacitará para describir los contenidos del pasaje. El tipo de este esquema nos ayuda a poner en nuestras propias palabras lo que las líneas y las secciones están diciendo.

I. Cuando la alianza del Norte aterrorizó a Judá con sus planes de invasión, Isaías aseguró al rey de Judá que él estaría completamente tranquilo y seguro si es que él creyera. (vers. 1–9)

A. El rey y el pueblo de Judá quedaron aterrorizados cuando oyeron de la inminente invasión. (1 – 2)

1. Siria e Israel harían guerra contra Judá pero no podrían tomarla (vers. 1)

2. A las noticias de esta alianza Judá quedó aterrorizada. (vers. 2)

B. Dios envió a Isaías para animar a Acaz diciendo que el complot no tendrá éxito y que él estará seguro si es que él creyera.

1. Dios envió a Isaías y a su hijo Sear-Jasub (llamado “El Remanente retornará”) para encontrarse con Acaz cuando estuviese chequeando la provisión de agua. (vers. 3)

2. Dios aseguró al rey que el plan de reemplazarlo y dividir su reino no tendría éxito y que ellos serían destruidos (vers. 4 – 9a).

a. el plan para reemplazarlo no funcionaría de ninguna manera.

b. Israel no existiría dentro de 65 años.

3. El profeta advirtió al rey que no sobreviviría si es que no creyese (vers. 9 b).

II. Aunque Acaz no respondería con fe a la petición de la señal, Yahveh anunció la señal del nacimiento de Emmanuel para mostrar que la amenaza terminaría.

A. Cuando Dios ofreció a Acaz la oportunidad de responder en fe y que pida una señal, él inteligentemente evitó el compromiso (10 – 12).

B. Con justa indignación el profeta exclamó que la señal de Emmanuel mostraría que la amenaza de los enemigos terminaría (13 – 16).

1. El profeta en cólera condenó la manera en que el rey abusaba de la paciencia de Dios (13).

2. El profeta anunció las señales y sus consecuencias:

a. Una virgen daría a luz a un niño conocido como Emmanuel (14).

b. Antes que ese niño alcanzase la edad de responsabilidad el peligro del norte acabaría, pero la tierra sería devastada (15 – 16).

III. El profeta anunció que estaba a punto de traer de Asiria y Egipto que devastaría la tierra (17 – 25).

A. Resumen: Dios traerá a los Asirios para sojuzgar la tierra (17).

B. Detalles: Dios traerá a los Asirios y los Egipcios quienes ocuparán la tierra y llevarán al pueblo en cautividad (18 – 20).

C. Devastación: La tierra quedará tan arruinada que el pueblo vivirá entre cardos y espinas y tendrán que sobrevivir de los productos silvestres y no cultivados (21 – 25).

Resumen del Mensaje:

Cuando la alianza del Norte aterrorizó al rey Acaz y su pueblo, el Señor prometió liberación si es que ellos creerían; pero cuando Acaz falló en responder correctamente, el Señor anunció la señal del nacimiento de Emmanuel en la familia real, para mostrar que Judá sobreviviría la invasión, y a animar al pueblo frente a la más grande invasión que vendría de Asiria.

Exposición

I. Solo Dios puede proveer seguridad en medio de tan aterrorizantes circunstancias de vida (7:1 – 9)2

A. Una gran crisis en la vida aterroriza a la gente (1 – 2).

Los dos primeros versículos ponen la ubicación histórica. Traeré aquí la escena internacional que he investigado. Que dará lugar en la introducción a desarrollarlo inmediatamente y que creará la necesidad de confiar en Dios, como es el caso para la moderna audiencia. Ciertamente hay suficientes crisis internacionales y crisis familiares que hacen que la gente tema. Y hoy especialmente el temor del ataque por enemigos tiene un sonido muy familiar. El punto a enfatizar aquí es el temor que esta alianza en el antiguo Israel causó a Acaz. (Y note el símil de los árboles movidos por el viento).

B. La palabra del Señor garantiza seguridad si la fe está presente (3- 9)

El versículo 3 registra cómo Yahveh instruye a Isaías tomar a su hijo e ir a encontrarse con el rey al final del acueducto del estanque alto, el lugar donde el rey se estaría preparando para el ataque. El punto principal aquí no es el encuentro que se va dar de parte de Dios, pero enfatizar la situación con la presencia del niño, Sear-Jasub. Aquí notaría que en Isaías 8:18, Isaías y sus hijos son llamados señales, es decir como los familiares de los otros profetas, ellos son “palabras encarnadas”, mensajes vivos. Sear-Jasub significa “el remanente retornará” este es un mensaje con carga para llevarlo al rey, porque esto confirma que la guerra es inevitable, siguiendo la destrucción, pero un remanente retornará. La cuestión era, quién sería parte de este remanente.

La doctrina del remanente, el resto o una pequeña parte dejada, fue introducida en el capítulo 1 y confirmada como la simiente santa (un grupo de fieles creyentes) en el capítulo 6. El punto a través de las Escrituras es que mientras las promesas del pacto son incondicionales, la participación individual está condicionada sobre la fe y la obediencia. El versículo 9 será la explicación de este tema, porque sin fe no habrá participación en el remanente. El nombre de la criatura será el foco del mensaje en Isaías 10:21.

Versículos 4 – 8 registran los detalles de las palabras de consuelo. Dios claramente dice que Acaz y el pueblo no necesitan temer esa invasión porque no sucederá. De hecho, él se refiere a esos dos reyes como “dos cabos de tizón que humean” (hypocastásasis, metáfora) se están consumiendo.

Aquí nosotros tenemos otra sólida conexión profética. En 65 años Efraín cesará de existir como pueblo, 65 años más adelante desde 734 nos pone en el tiempo de dominación de los reyes asirios Esarhardon y Asurbanipal. Ellos aplicaron la política externa de mezclar las naciones de diferentes territorios que ellos conquistaban; ellos sacaron a los israelitas y trajeron al territorio una variedad de gentes de todas partes, de tal manera que la tierra de Efraim fue poblada con todas las nacionalidades menos los propios israelitas. Y los pocos que permanecieron en la tierra mediante matrimonios con los extranjeros crearon una raza mezclada de gente conocida más tarde como los samaritanos.

El versículo 9 nos da la lección teológica en el corazón del pasaje. Hemos tenido las circunstancias, hemos tenido las palabras de seguridad de Dios, hemos tenido la señal para confirmar esto – aquí está la instrucción: tener fe en el Señor. Esto es declarado en un maravilloso y breve juego de palabras puestos en la forma negativa:

‘im lo’ ta’aminu, ki lo’ te’ amenu3

si vosotros no creyereis, de cierto no permaneceréis4.

El verbo hebreo es ‘aman, del que deriva nuestro “amén” (que significa: “verdaderamente, así sea”). El significado del verbo cambia entre los sistemas verbales, (llamados ramas) para permitir el juego de palabras. La rama principal quiere decir “ser confiable, de apoyo”; en la rama pasiva (Niphal) el segundo verbo aquí significa: “ser confirmado, fiel, seguro, o ser digno de confianza”. Pero en la rama causativa, Hiphil, el primer verbo aquí, significa “creer” esto es, considerar algo confiable, contar con esto. Usando las dos formaciones del verbo Isaías puede hacer un poderoso juego de palabras: “si tu no crees, no serás confirmado”. El punto es que si Acaz no creyera esta segura palabra de Dios, él no sobreviviría la invasión y no sería parte del programa de Dios. Pero la oración condicional puede ser leída de la manera opuesta también: si él creyere, él encontraría seguridad y confianza en el SEÑOR. Esto es puesto en negativo porque Isaías no espera que el rey crea.

Aquí para seguir enseñando sobre este pasaje yo traería las correlaciones con el Nuevo Testamento para mantener el mensaje relacionado a la actual audiencia cristiana. Encuentras pasajes en el Nuevo Testamento en las epístolas o tal vez en las palabras de Jesús si es que éstas son auto-explicatorias, que prometen seguridad a pesar de las circunstancias que nos rodean. “Creed en mí, yo he vencido al mundo” como este tipo de promesas, hay muchas. Esto mostrará a la actual audiencia que nosotros también en la era del Nuevo Testamento tenemos la palabra segura del Señor en esta vida y en la vida venidera, que tenemos seguridad en El – sí creemos. No debemos temer lo que los hombres no puedan hacer, porque confiamos en el Señor eterno.

Si tú deseas puedes relacionar este juego de palabras que se usa en el pacto davídico con el mismo verbo para garantizar una dinastía segura a David y su descendencia. Para participar en esa promesa segura, se requiere sin embargo, fe y fidelidad, “Y será afirmada tu casa y tu reino para siempre…” (II Samuel 7:16).

 

II La señala del nacimiento de Emmanuel confirma la Palabra de Dios (7:10 -16)

Para animar al rey a creer, Dios le ofrece permitirle que pida una señal. Pero el rey no hizo eso. Así que Dios le da una señal que dice del futuro reino davídico, sin este corrupto rey en ese reino.

El versículo 11 dice acerca de la oferta al rey por una señal. Observa cuidadosamente que según el verso 10 Yahveh habló al rey (nosotros diríamos a través del profeta), y observa también el cambio al plural del verbo y del pronombre. La invitación es para una señal. Un buen artículo para leer acerca de esta palabra “señal” (aquí como también para otros pasajes) es de Stefan Porubcan “La palabra ‘OT en Isaías 7:14” Catholic Biblical Quarterly 22 (1960): 144, ss. El evalúa todos los usos de la palabra y concluye que una señal es un dicho simbólico, acto, o acción (también un nombre), sorprendente o no, introduciendo y acompañando e ilustrando, o significando los contenidos de una predicción profética. Aquí el rey podía pedir la señal, algo de lo que el podría pensar, y Dios haría esto.

Pero el rey rechaza exigir esta prueba ante Dios, el versículo 12 debe ser cuidadosamente explicado. El rey aparece piadoso, pero sabemos del libro de Reyes que él era un incrédulo y malvado. El quedó atrapado aquí. Si el pedía la señal, se estaría sometiendo al profeta. Y si el no pedía la señal, todos sabrían que el no creyó. Así que él dijo: No tentaré a Yahveh, el verbo “tentar, probar” es nasah, es usado en un sinnúmero de maneras, como un más cercano estudio lo revelaría. Si un ser humano tentara a Dios, esto usualmente significaría rebelión, tentar es como un reto, que se expresa sin temor y que exige una prueba. Acaz simuló piedad y dijo que no tentaría a Yahveh. Pero Dios le daría una señal de todas maneras, no solo a Acaz, sino a toda la casa de David (note el plural “ustedes” en el texto hebreo”).

Los versículos 13 y 14 registran la señal con una punzante amonestación, que el rey había molestado a Yahveh con su incredulidad. La señal se refiere a un inesperado nacimiento a través de “una joven” o “virgen”.

La palabra hebrea es almah (de la raíz ‘alam) con un artículo “la joven mujer”. Creo que un estudio cuidadoso del término, daría la conclusión que esto describe a una joven mujer madura para el matrimonio; y que ese término en sí no significa “virgen” – el contexto decidirá esto -. En este contexto, en la corte real, la sociedad más delicada, y ciertamente como una señal celestial de la presencia de Dios, esta joven mujer era presumible que fuera una virgen. Tal mujer iba a tener un hijo y ese bebé iba a ser la prueba de la presencia de Dios en medio de su pueblo, señalado por el nombre de “Immanu-‘el”, Emmanuel, “Dios con nosotros”. Esta señal sería la prueba que la casa real y asimismo la nación de Judá de hecho sobrevivirían y tendrían un glorioso futuro.

Hay muchas interpretaciones dadas a este verso y tendrás que ser cuidadoso al tratar con el contexto, el significado de las palabras, y la teología contenida en toda la Biblia. Pienso que uno tiene que ver desde esta profecía dos cumplimientos (como es el caso frecuente con las profecías)- una cercana, de cumplimiento parcial, y una distante, última o de cumplimiento completo – a causa de las referencias dentro del pasaje para la edad del niño y la invasión. Es más, la manera en que Mateo usa las Escrituras apoya esta idea: el vio estos viejos pasaje de la profecía como parcialmente tipológicos, dando a entender que el cumplimiento histórico llegaría a ser un tipo de final, de significado completo y literal. Pero esto abre varias posibles interpretaciones que no pueden ser definitivamente tomadas como completamente satisfactorias. Una posición tomada, considera que el niño a nacer fue Ezequías, el rey justo y bueno a suceder al trono. Pero él ya habría nacido unos buenos años antes al oráculo. Otra posición identifica al niño como Maher Salal Hasbaz, el hijo del propio Isaías mencionado en el capítulo 8. Esto tiene cierto respaldo debido a que las palabras de Isaías 8:1 – 4, son similares a las de 7:14, ese niño es llamado una señal en 8:18, Emmanuel es repetido dos veces en el capítulo 8 y la visión nos daría el cierre con una identificación en el pasaje del Antiguo Testamento. La debilidad de este pasaje es que requeriría que la “joven mujer” o “virgen” madura para el matrimonio sea la esposa del profeta, quien realmente ya tenía un hijo. Algunos quienes sostienen esta posición, arguyen que Isaías puede haberse casado otra vez – pero esto suena muy forzado para encajar en todo el sentido del pasaje. Otra posición es que alguna otra joven princesa (una virgen en el tiempo del oráculo) quien es desconocida a nosotros, pero conocida en la corte, repentinamente se casó y tuvo un hijo como una señal de que la dinastía continuaría. Esto encaja muy bien con el oráculo, pero la debilidad es que no cierra el relato. Aunque de todas maneras no hay cierre alguno, porque el profeta nunca nos llega a decir quién es éste niño.

Bueno, otra aproximación dice que en este caso no había inmediato cumplimiento, solamente un último cumplimiento en Cristo. Pero esto crearía todo tipo de dificultades para los tiempos límites en el contexto. Así que tú necesitas hacer una revisión sobre el tema y decidir cuál prefieres. Yo pienso que la posición acerca de una princesa anónima es la más plausible, luego de la Maher Salal Hasbaz.

Pero por supuesto lo que realmente interesa es esto último, el cumplimiento en Jesucristo. Fue también durante un período de guerras y crisis política que la virgen María dio a luz a Jesús el Mesías, como una señal que el linaje de David continuaría, que las promesas de Dios serían cumplidas. Y había un rey corrupto en el trono también, Herodes. El Nuevo Testamento afirma claramente que el nacimiento sobrenatural literalmente cumple el significado de esas palabras, es decir, que encuentra su completo significado en El.

Pero nota cuidadosamente que la doctrina del nacimiento virginal de Cristo, no depende de la etimología del hebreo ‘almah, como algo que sigue en disputa. Sino en la llana declaración proposicional del Nuevo Testamento, que María era una virgen y que el niño fue concebido por el Espíritu Santo. Que esto hizo que se cumpliera Isaías 7:14, indica que esto era el plan revelado por Dios, y que Jesús es el Emmanuel de Isaías. Su nacimiento sobrenatural es la mayor señal que significa que Jesús es Emmanuel – en el verdadero y real sentido y no sólo que Dios está en alguna manera con su pueblo. La doctrina de la Encarnación es que Dios vino al mundo y se hizo hombre; Jesús no es un simple mortal; sus palabras son palabras de Dios y deben ser creídas.

Y el final de su vida es la otra confirmante señal, la resurrección. Su nacimiento es una señal de su origen sobrenatural, su resurrección es una señal de su naturaleza sobrenatural. El es Emmanuel de hecho, Dios con nosotros. Pero si no creemos no seremos confirmados. Desde que hemos creído en él, permanecemos firmes ante todas las dificultades de la vida y somos ya asegurados de su salvación para la vida venidera.

La predicción que el niño comerá mantequilla (no una mantequilla tan elaborada como la que tenemos a nuestro alcance, sino más bien un tipo de cuajada – nota del traductor-) y miel (versículo 15) requiere alguna clarificación. Como veremos, estas figuras podrían indicar algo placentero o algo malo. Si tú estás viviendo del desierto, comer esto sería una bendición. Pero si tú has estado acostumbrado a la buena comida, ser reducido a esto no sería tan bueno. Para entender estas metonimias, tenemos que mirar abajo al versículo 22 y ver que comer esto es una señal que la tierra será devastada y nada estará creciendo. Así el mensaje fue que Judá sobreviviría a la coalición del Norte en su intento de destruirla, pero que la tierra sería muy pronto desvastada. En otras palabras, el nombre de Sear Jasub sería literalmente expresado: un remanente retornará, mientras que sí habrá devastación, pero un remanente retornará.

III El juicio venidero hace creer en la palabra de Dios algo absolutamente esencial (7:17 – 25).

Si tu incluyes esta sección en tu lección/ sermón/exposición depende enteramente de cuánto tiempo tú has tenido y cuán detallado quieres que sea el texto. Puede ser que la esencia pueda ser cubierta en tu introducción, lo que significa que tú puedes terminar el segundo punto y hacer más fácil la introducción al Nuevo Testamento. Regresar de la elevada teología de Emmanuel y discutir la invasión asiria puede ser anti-climático y ciertamente no ser el mejor estilo homilético. Es posible que tu hagas un salto adelante, y discutir esto en la advertencia de “si no creyereis, de cierto no permaneceréis”, o la discusión acerca de Sear Jasub; la cosa principal es que pueda ser mejor exposicionalmente terminar con el llamado de y la señal de Dios. Así, hay varias maneras de re-acomodar el material en una lección.

Pero también funciona dejar trabajar esto en el presente orden – si es que no pierdes las transiciones explicatorias. La incredulidad de Acaz es el problema crítico, Dios había ofrecido completa seguridad si él creyera. Y el podría haber recibido una señal confirmante. Pero él no creyó. Así Dios anunció una señal que la casa davídica continuaría por divina intervención. Esta señal acompañada con la fe que ésta quería significar, sería necesario para el juicio más grande que estaba viniendo. Haciendo la homilética de esta manera requeriría que discutiendo la tercera sección tú expliques que un juicio más grande aún que en el tiempo de Acaz, está viniendo debido a la incredulidad, y que la fe es la provisión sobrenatural de Dios, así esto podría ser claramente visto por la gente a través de todo el pasaje. Así podríamos presentar la idea de fe y juicio en dos niveles, en el contexto del pasaje, y para el fin de los tiempos.

Los versículos 17 y 18, introducen, la mosca es Egipto y la abeja es Asiria. Estas expresiones figurativas son hipocastásasis, (metáforas implicadas) para comparar las ideas culturales de los pueblos. Dios “silbará” a ellos – una idea antropomórfica de decir que Dios los convocará. Ellos vendrán y llenarán cada lugar según el versículo 19. Los ejércitos ocuparán la tierra.

Y los ejércitos invasores no sólo destruirán la tierra, también humillarán a los sobrevivientes. El versículo 20 introduce la idea de ser afeitados, rasurados. Esto puede identificarse como una metonimia de tiempo o efecto. Los ejércitos invasores frecuentemente afeitaron a sus cautivos y los condujeron a esclavitud desnudos y sin considerar su dignidad.

Y la tierra será dejada desolada (ver Isaías 6). Los versículos 21 – 25, predicen como será la vida después de la invasión. Nada será dejado para ser cosechado, así los cardos y espinos cubrirán la tierra, donde ante hubo viñedos. La población tendrá animales y ellos les proveerán para su dieta. Estas expresiones podrían ser metonimias de tiempo o las consecuencias de las invasiones.

Conclusiones

El mensaje del capítulo de los tiempos de Acaz corresponde expresamente con cualquier tiempo en que esta verdad es aplicada y podemos decir como un principio general: La verdadera seguridad ante cualquier peligro (incluso juicio) procede por la fe en el Dios que da la sobrenatural provisión de Emmanuel. Hay un glorioso futuro prometido por Dios a través del pacto davídico, ese futuro está confirmado y garantizado a través de un nacimiento divinamente dado, que es completamente inesperado y que es prueba de la presencia de Dios. Así Dios llama a la gente a creer en su palabra y encontrar seguridad en tiempos difíciles, en esta vida y en la vida venidera. En la plenitud del tiempo Dios envió a su Hijo para nacer de la virgen María; este es Emmanuel en el verdadero sentido de la palabra. Su nacimiento confirmaba que su palabra era de confiar. Fe en El garantiza participación en el glorioso futuro de paz y justicia.

La aplicación para los incrédulos es ciertamente la advertencia a creer o no ser confirmados. La aplicación para los incrédulos sería de dos formas: ganar confianza a través de esta señal que el destino es seguro, y compartir el trabajo del profeta en llamar a otros que formen parte del reino de Dios y dejar a un lado los temores de las circunstancias de la vida.

El primer capítulo de Lucas registra la visita de Gabriel a María para anunciar el nacimiento de Jesús en cumplimiento de este capítulo. En esa visitación tres nombres o títulos son usados para el Mesías. Primero, el niño debía ser llamado “Jesús” (porque el salvaría a su pueblo de sus pecados, el pasaje paralelo agregado). En adición a otros pasajes en el Antiguo Testamento, esto parece referirse a la primera parte del oráculo de Isaías 7, porque esta es una promesa de salvación para salvación de parte del profeta Isaías. Y el nombre Isaías (ye sa’ yahu [pronunciado ye –sha – ya- ho]) es una cercana aproximación de Jesús (en hebreo ye sua’ [pronunciado yeh –shoo - a]), porque esto significa “Yahveh salva”. E Isaías dice en el capítulo 8 que él y sus hijos son señales. El segundo nombre dado es Hijo del Altísimo, “Hijo” fue primeramente un título dado para el rey David, procediendo del pacto davídico en II Samuel 7. El Altísimo llama más la atención a la liturgia real de Jerusalén, porque Melquisedec fue el rey-sacerdote, reinando en Salen (=Jerusalén), así este título encaja la segunda parte del capítulo, que se dirige a la casa de David, prometiendo un glorioso futuro en el nacimiento del rey. El tercer título armoniza con la identificación de este niño de nacer como Emmanuel, porque el mensaje de Gabriel se dirige a todos los temas juntos de Isaías 7:1 – 14, en una serie de nombres5.

Referencias

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Zimmermann, F. “The Immanuel Prophecy” (“La Profecía Emmnauel”) JQR 52 (1961): 154 - 159.


1 Traducido por Rafael Torres Berlanga

2 Note que ahora en la exposición, el actual formato de enseñanza, cambio las expresiones de los puntos a declaraciones teológicas y principios que son relevantes a la audiencia de hoy día, como también a la audiencia original. Más que retener el esquema exegético que es descriptivo solamente de la experiencia de Israel. Pero escribiendo primero el esquema exegético aún en una manera muy simple, permite que la exposición sea muy sencilla, debido a que he sustituido palabras y he condensado.

3 Si tu quieres pronunciar esta frase hebrea de manera correcta, sería como sigue: eem lo ta-a-mee-noo, key lo tey-a- may-noo.

4 Es siempre difícil traducir un juego de palabras hebreas. La NVI ha tratado: “si ustedes no creen en mi, no permanecerán firmes.” Mientras que esta traducción capta el juego de palabras, esto da la impresión que Acaz es un creyente que simplemente necesita tomar una posición. Pero él es un incrédulo que necesita creer.

5 En los archivos de la website, en la sección sobre sermones hay un sermón sobre este pasaje de Isaías y su conexión con el evangelio de Lucas, el material ha sido re-elaborado a una forma homilética.

Related Topics: Soteriology (Salvation), Incarnation, Prophecy/Revelation

13. Cuando la Fe Falla Génesis 12:10 – 13:41

Introducción

He titulado este mensaje “Cuando la fe falla” pero yo me pregunto si la mayoría de cristianos realmente cree que la fe puede fallar. Un poco de reflexión debería remover algunas dudas. Qué es una preocupación, bueno, todos la tenemos, pero ¿un fracaso de la fe? Preocupación, estima las circunstancias desde la perspectiva de uno que enfrenta el futuro, como uno que no cree en un Dios soberano quien es también un padre amoroso.

La preocupación es un aliado, y el temor es también un fracaso de la fe. La ansiedad o la preocupación encuentran su motivo en el distante y aún improbable futuro. El temor nos enfrenta al problema cara a cara. Los discípulos no sólo estaban preocupados por las agitadas olas del mar de Galilea, ellos estaban asustados a muerte. Y el Señor los amonestó por descubrir el fracaso de su fe:

Y les dijo:¿Por qué estáis así amedrentados? ¿Cómo no tenéis fe? Marcos 4:40.

La fe sí falla, al menos la mía. Entonces ¿Qué pasa cuando esto sucede? ¿Acaso pierdo mi salvación? ¿El trabajo de Dios en mi vida viene como a un repentino paro, esperando que mi fe retorne? El incidente en la vida de Abraham descrito en Génesis 12:10 – 13, nos da una estimulante palabra, y una que es desesperadamente necesitada por aquellos cuya fe falla.

Abraham enfrenta una hambruna.
(12:10)

La verdadera fe en Dios es una fe que crece. En Génesis, y en el programa para el hombre de hoy, la fe crece cuando ésta es probada. Para Abram la primera prueba fue ésa, la de la hambruna:

Hubo entonces hambruna en la tierra, y descendió Abram a Egipto para morar allá; porque era grande el hambre en la tierra. (Génesis 12:10)

Sospecho que Abram, como un santo inmaduro, no tenía idea que los sufrimientos y las pruebas eran parte del currículo de Dios en la escuela de la fe. Mientras Abram creía en Dios, él sabía poco de El. El podía haber pensado que Dios quien lo había llamado no era capaz de controlar la naturaleza. En el panteón pagano los “dioses” tenían varios, pero limitados poderes. Quizás su “dios” no era para ser molestado con asunto como lluvias y cosechas. Esto nunca se le ocurrió a Abram que Dios no era solamente más grande que la hambruna, pero el dador de ésta como una prueba de fe.

Egipto parecía ser la lógica solución, después de todo Dios había mandado a Abram adelante, no conociendo dónde estaba yendo, (Hebreos 11:8). Tal vez Dios deseaba que el continuara al Sur hacia Egipto. Otro factor era que Egipto era menos susceptible a hambrunas. Egipto era muy parecido a Ur. Cada uno estaba bendecido por un sistema de grandes ríos que permitían la irrigación. Ambas tierras eran menos dependientes de las lluvias que las tierras de Canaán.

La tierra a la cual entras para tomarla no es como la tierra de Egipto de donde habéis salido, donde sembrabas tu semilla, y regabas con tu pie, como huerto de hortaliza. La tierra a la cual pasáis para tomarla es tierra de montes y de vegas que bebe las aguas de la lluvia del cielo; tierra de la cual Jehová tu Dios cuida; siempre están sobre ellas los ojos de Jehová tu Dios, desde el principio del año hasta el fin. (Deuteronomio 11:10 – 12).

La agricultura en Canaán era mucho más un asunto de fe que en Ur o Egipto. En ninguna parte es Abram condenado por su decisión de ir a Egipto, pero los posteriores desarrollos clarifican que esta decisión no afloró de la fe2. Abram no consultó a Dios, más bien actuó independientemente. Ningún altar fue levantado en Egipto a nuestro conocimiento, ni se nos dice que allí Abram clamó el nombre del Señor. La indicación a Sarai también refleja su condición espiritual. Es casi seguro decir que la fe de Abram falló frente a la hambruna.

Abram enfrenta el futuro.
(12:10 – 13)

Parecería que Abram decidió ir a Egipto sin medir las consecuencias. Justo cerca de los límites de Egipto Abram empezó a medir los peligros que asechaban adelante.

Sarai era una mujer muy bella3, y había buenas razones a temer el destino de un extranjero cuya esposa era así tan atractiva4. El esposo era fácilmente eliminado en tales circunstancias. Abram así apeló a que su esposa aceptara esta solución frente al problema de su seguridad. Propuso que su esposa pasara como su hermana para no ser asesinado.

Mucho ha sido escrito acerca de la propuesta de Abram. Algunos han pensado que Abram deseaba ver a su esposa casada con un egipcio, para su seguridad, como también por la dote que esto traería a él. Esto, yo creo es ir demasiado lejos. Más probable es la explicación de Cassutto5, quien sugiere que Abram pidió a su esposa simular como su (elegible) hermana, para que los hombres de la tierra le pidieran la mano, y Abram pudiera tener suficiente tiempo para hacerlos esperar y dejar la tierra.

Esto fue un plan ingenioso. Cualquier hombre de la localidad se hubiera acercado a Abram a pedirle la mano de su hermana. Abram consentiría pero insistiría en postergar el compromiso (tiempo suficiente como para que termine la hambruna). Durante ese tiempo Sarai permanecería en la casa de Abram donde su matrimonio continuaría secretamente y la seguridad de Abram estaría garantizada. Parecía que los beneficios eran grandes y los riesgos de tal esquema eran mínimos.

Pero tal plan era malo por varias razones. Primero de todo, tendía a ignorar la presencia y el poder de Dios en la vida de Abram. Dios había prometido los fines, pero probablemente –pensó Abram- él era incapaz de proveer los medios. El había prometido una tierra, una descendencia, una bendición. Ahora parecía como que Abram había dejado esto a sus propios criterios para procurarlos.

Uno debe preguntarse si habían restos de la religión pagana de Mesopotamia, influyendo en las acciones de Abran. ¿Acaso Abram suponía, como todos los paganos, que cada nación tenía sus propios dioses? Una vez fuera de la tierra que Dios había prometido a Abram, ¿no tenía su Dios más poder o capacidad para proveerle y protegerlo? Tales pensamientos entrarían en una mente pagana.

El plan de Abram estaba mal porque él arriesgaba la pureza de su esposa y la promesa de Dios. Dios había prometido hacer de él una gran nación. De Abram vendría una gran bendición a todas las naciones, el Mesías. Y ahora Abram estaba deseoso de correr el riesgo que otro hombre tomara a Sarai como su esposa. ¿Cómo podría entonces ella, ser la madre de la descendencia de Abram?

Abram también estaba equivocado porque el miraba que su esposa le trajera bendición a él, cuando Dios había prometido que traería bendición a otros a través de Abram:

Y haré de ti una nación grande, y te bendeciré y engrandeceré tu nombre, y serás bendición. Bendeciré a los que te bendijeren y a los que te maldijeren maldeciré; y serán benditas en ti todas las familias de la tierra. (Génesis 12:2 – 3).

Abram estaba usando a su mujer para protección y bendición, más que a las promesas de Dios6.

Finalmente el plan de Abram estaba equivocado porque sus temores eran hipotéticos, y su ética era situacional. Mira cuidadosamente a los temores de Abram, todos ellos eran sobre el futuro. El todavía no había entrado a la tierra (12:11), y lo que él temía fue establecido en términos del futuro (12:12 – 13).

Aquí hay un aparente caso de ética situacional. La “ética de situación” antes de todo posee un hipotético problema que no tiene otras alternativas que las que son moralmente inaceptables. El menor de los males es luego justificado a la luz de las circunstancias.

Abram no estaba equivocado en considerar la posibilidad que alguien apreciaría la belleza de su esposa y la desearía como a esposa. Ni estaba aún equivocado suponer que alguien podría matarlo para casarse con ella. Abram estaba equivocado en asumir que esto pasaría y que solo la única manera de prevenir esto era mentir. En ninguna parte está la promesa y la protección de Dios considerada. El pecaminoso engaño ha por lo tanto empezado antes que cualquier peligro sea aun realmente experimentado.

Los temores de Abram son cumplidos
(12:14 – 16)

Alguien con seguridad puede protestar:“Pero los temores de Abram no eran hipotéticos. Esto pasó justo como Abrám había temido”. No realmente. Abram no fue la víctima de lo que él temía; él fue la causa de lo que vino a pasar. El temor de Abram por el futuro y su plan de acción sin fe, realmente causaron los eventos que siguieron. Mucho de lo que tememos es auto-cumplido.

Es cierto que Sarai fue vista como una mujer bella y esto fue reportado a Faraón. Pero lo que era más crucial era el clamor de ambos Abram y Sarai que ella era su hermana, y por lo tanto elegible para el matrimonio. Mientras que nosotros solamente podemos conjeturar como sería la acción de Faraón, si la verdad fuera conocida, el se sentiría plenamente justificado en haber tomado a la hermana de Abram para su harem.

Dios trabajó en la vida de Abram en una destacable manera. Abram supuso que las posibilidades de escape de los peligros en Egipto eran tan peligrosos como él los había considerado. Abram hizo la decisión en la presunción que el podía prever las consecuencias de sus acciones. Dios le enseñó a Abraham una dolorosa lección que las posibilidades para el futuro son más numerosas que las que podemos predecir. Y así Abram es enfrentado con un dilema que el nunca consideró.

Esto fue todo bien planeado y pensado. Saraí simularía como su hermana y él postergaría cualquier matrimonio hasta que la hambruna pasara y ellos se habrían ido de Egipto. Pero el plan de Abram solo consideraba a los hombres de Egipto:Y cuando te vean los egipcios, dirán:su mujer es; y me matarán a mí, y a ti te reservarán la vida. (Génesis 12:12).

Nunca había entrado en la mente de Abram que Faraón podría estar interesado en Sarai. Mientras Abram podía postergar los planes de otros, Faraón no tomaría ni una sugerencia de este tipo. El la llevó a ella a su palacio, esperando el tiempo de la consumación de la unión.

No hay evidencia de la relación física entre Faraón y Sarai. Mientras el período de preparación normalmente habría sido en la casa de Abram, en este caso este período sería en el palacio. Sarai probablemente soportaría un relativamente largo período de preparación para su presentación ante Faraón. Tal era la costumbre en esos días:

Cuando llegaba el tiempo de cada una de las doncellas para venir al rey Asuero, después de haber estado doce meses conforme a la ley acerca de la mujeres, pues así se cumplía el tiempo de sus atavíos, esto es, seis meses con perfumes aromáticos y afeites de mujeres, entonces la doncella venía así al rey. Todo lo que ella pedía se le daba, para venir ataviada con ello desde la casa de las mujeres hasta la casa del rey. Ella venía por la tarde, y a la mañana siguiente volvía a la casa segunda de las mujeres a cargo del Saasgaz eunuco del rey, guarda de las concubinas; no venía más al rey, salvo si el rey la quería y la llamaba por su nombre. (Ester 2:12 – 14)

¿Puedes imaginar la soledad, las agonizantes noches que Abram debe haber pasado, pensando qué estaba pasando en el palacio? Abram había pedido a Sara que mintiera y que esto estaría bien para él, (vers. 13). Y esto estuvo bien, el Faraón mando muchos regalos a Abram y lo trató a él como a miembro de la corte. Pero lo que le contenía disfrutar de esta situación fue el darse cuenta de lo que significaba. Faraón le estaba dando estas cosas a Abram como una dote. Esto le caía bien a Abram pero sin Sarai, su esposa. La prosperidad no es nunca una bendición sin la paz que viene de estar bien con Dios.

Liberación divina y amonestación real
12:17 – 19

Significativamente, Dios no ha sido todavía mencionado en este evento hasta el versículo 17. A Abram le fue permitido fallar y actuar torpemente hasta que la situación parecía sin esperanza. No se nos dice que él clamo a Dios por ayuda.

Sin ser solicitado, Dios intervino en la vida de Abram. Faraón y su casa son golpeados por algún tipo de plaga. Sus síntomas pueden haber sido tales como para sugerir que la naturaleza de la ofensa era de tipo sexual. No nos dan detalles aquí de la plaga, ni como se dieron cuenta de su origen7.

Abram fue confrontado por el Faraón y completamente amonestado. Abram no tenía excusa ni explicación. Hasta donde hemos leído, él no declaró una palabra en su defensa. Sin duda alguna esa fue una actitud sabia de tomar a la luz de la ofensa de Abram. Faraón no era cualquiera a ser retado o molestado innecesariamente.

La ironía de la situación es obvia, aquí un pagano amonestando a un profeta (cf. 20:7). Ésta fue una amonestación real que Abram dolorosamente recordaría. Qué triste sin embargo que Abram no podía hablar, porque esto sin duda se oponía de cualquier manera a su fe en el Dios vivo quién lo había llamado. La conducta del cristiano grandemente afecta su credibilidad.

La restauración de Abram.
(12:20 - 13:4)

Qué diferente realidad surgió desde los razonamientos sin fe de Abram. Mientras en Egipto, la pureza de Sarai fue protegida y la vida de Abram preservada. Y más que esto, todas sus posesiones fueron mantenidas intactas. Y al extremo de todo esto, Abram y todos aquellos con él fueron escoltados de regreso a la tierra de Canaán:

Entonces Faraón dio orden a su gente acerca de Abram; y le acompañaron, y a su mujer, con todo lo que tenía. Subió pues Abram de Egipto hacia el Neguev, él y su mujer, con todo lo que tenía, y con él Lot. Abram era riquísimo en ganado, en plata y en oro. (Génesis:12:20 – 13:2).

Qué tontos deben haber aparecidos los temores de Abram a la luz de la historia. Para evitar una hambruna Abram fue forzado a enfrentarse al Faraón. El poder de Egipto no fue empleado en contra de él, más bien fue asegurado su arribo a Canaán. De hecho Abram salió más rico de lo que él había venido. Pero nada de esto fue resultado de la falta de fe de Abram y de sus deshonestas acciones. Fue resultado de la gracia divina y del cuidado providencial.

Los versículos 3 y 4 recuentan la repetición de los pasos de Abram en orden reverso. Primero, el vino al Neguev, luego finalmente a Betel y Hai. Y cuando el retornó al altar que había edificado anteriormente, una vez más ofreció sacrificios e invocó el nombre del Señor.

Conclusión

Cassutto enfatiza el hecho que el viaje de Abram, cautiva la atención como un paralelo del futuro viaje de Israel8. Mientras que la presencia de Israel en Egipto no puede haber sido placentera, la protección de Dios proveyó allí, y ellos fueron finalmente traídos con gran cantidad de despojos.

Las hambrunas continuarían siendo parte de la vida del pueblo de Dios en la tierra a la que ellos estaban yendo. Pero ellos deben aprender que las hambrunas vienen de Dios como una prueba de fe. Si el pueblo de Dios no desea enfrentar hambrunas, ellos deben enfrentar al Faraón, no importa en que circunstancias ellos puedan estar inmersos, Dios es más grande que cualquier hambruna y que cualquier Faraón. La pureza del pueblo de Dios nunca debe ser puesta en riesgo, y que en aquellos días el Mesías todavía no iba a aparecer para la salvación de su pueblo.

Hay muchos principios en este pasaje que debieran fortalecer al creyente de cualquier época. Nosotros sugeriremos algunas:

1) Cuando Dios promete los “fines”; también promete los medios. Abram creyó que Dios le daría la tierra, una simiente, y una bendición. Pero en sus días de falta de fe el creyó que Dios no proveería los medios. Dios siempre provee para lo que él promete, hay una canción secular titulada:“Trabajando como el diablo, y sirviendo al Señor”, muchos creyentes parecen creer esto. Esa no es la manera de Dios.

2) Nuestra fe falla porque nuestro Dios es muy pequeño. Sabemos que la fe de Abram falló. Pero también hemos visto que su fracaso no frustró el plan de Dios para su vida. Pero debemos tener como una gran ayuda saber que la fe de Abram falló. Yo pienso que la respuesta es bastante obvia:La fe de Abram falló porque su “dios” era muy pequeño.

Como tú sabes, J. B. Phillips hace algunos años escribió un libro titulado:Tu Dios es muy pequeño. Personalmente yo creo que Phillips puso el dedo sobre la razón porque nuestra fe es así tan falible. El énfasis hoy cae ampliamente sobre nuestra fe, más que sobre su objeto. Como alguien ha dicho:Yo puedo tener un poco de fe en un 747 y ser capaz de volar de aquí a Europa. Por el otro lado, yo puedo tener una gran fe en una herramienta hecha en casa, con la que he construido mi garaje. Eso no me hará cruzar el mar Atlántico, no importe cuan grande mi fe puesta en esa herramienta pueda ser.

Abram no conocía a su Dios bien, y esto era tanto normal como natural. El no parecía pensar que su Dios era más grande que la hambruna, más grande que el Faraón. Lo que Abram necesitaba no eran lecciones de cómo hacer crecer su fe, pero sí un crecimiento de su fe aprendiendo la grandeza de su Dios. Yo creo que mucho de nuestro problema de falta de fe sería solucionado conociendo al Dios que servimos íntimamente. Abram no tenía una Biblia para ayudarlo, pero nosotros sí.

3) La situación ética se vuelve errada debido a que rechaza a creer en la soberanía de Dios. La situación ética siempre supone algún tipo de circunstancia hipotética en que no hay una solución moralmente correcta. Pero Dios nos dice claramente que nunca nos pone en una situación donde debemos pecar:

No os ha sobrevenido ninguna tentación que no sea humana; pero fiel es Dios, que no nos dejará ser tentados más de lo que podéis resistir, sino que dará también juntamente con la tentación la salida, para que podáis soportar. (I Corintos 10:13).

El error subyacente del situacionalismo es que rechaza aceptar la soberanía de Dios quien es capaz para liberar a su pueblo, sin considerar cuales fueran las circunstancias. La liberación de la esclavitud de Egipto a manos de Faraón era imposible, humanamente hablando. Cuando Israel estuvo atrapado entre el ejército atacante y el Mar Rojo, no había ninguna esperanza, aparentemente. Pero el Dios que nosotros servimos es un Dios soberano. El es capaz de liberar a su pueblo de situaciones que parecen demandar una pecaminosa respuesta.

4) No hay cortes de camino a la vida de piedad. Abram fue tomado por sorpresa por una hambruna, suponiendo que el camino del Señor no debiera incluir adversidad. Pero Abram iba a aprender que Dios diseña las pruebas en nuestras vidas para desarrollar nuestra fe, no para destruirla.

Dejando Canaán por Egipto, según mi estimación, fue un intento de Abram de abreviar la prueba de la hambruna. Como hemos dicho Dios obligó a Abram a enfrentar a Faraón en lugar de la hambruna. Pero más allá de esto, debemos ver que finalmente Abram tenía que regresar al lugar de donde había salido, lugar indicado por la palabra revelada de Dios. El último acto de fe de Abram y de obediencia había sido en el altar que él construyó entre Betel y Hai. El fin del viaje de Abram fue el regreso al mismo altar entre Betel y Hai.

¿Has considerado caminar fuera del sendero que Dios te ha llamado para que camines? Tú puedes, por supuesto, pero el camino nunca será fácil. El camino del transgresor nunca es fácil (Proverbios 13:15). Y, en el análisis final debemos regresar a dónde hemos dejado de hacer su voluntad. No puedes derrotar el programa de Dios y el propósito que tiene para tu vida, mi amigo. A lo mejor tú puedes solamente atrasarlos un poco. Y aún esto es un engaño, porque en nuestros fracasos muchas lecciones de fe hemos aprendido.

5) Cuando nuestra fe falla…Dios no. Nuestra fe, como la de Abram fallará. Pero la bendita palabra de Dios dice que cuando nuestra fe fallare, Dios no fallará. Abram escogió dudar de la presencia y del poder de Dios frente a la hambruna. Sus acciones mostraban que él estaba dispuesto a sacrificar sus principios por la auto-preservación. A pesar del fracaso de fe de Abram, Dios lo protegió y lo prosperó, finalmente Dios lo trajo al lugar donde debió haber permanecido.

Si fuéramos infieles, él permanece fiel; él no puede negarse a sí mismo. (II Timoteo 2:13).

Aquí está la belleza de la elección divina, Dios nos ha escogido para ser definitivamente sus hijos, (Esto se aplica solamente, por supuesto, a aquellos quienes creen en Cristo para salvación eterna). Justo como el nos salvó a pesar de nosotros mismos, así también nos santifica a pesar de nosotros mismos. Nuestra eterna seguridad, nuestra salvación, nuestra santificación descansa en Su fidelidad y no en la nuestra. He aquí un gran consuelo para todos aquellos cuya fe fallará.

Pero alguien está seguro de destacar el versículo anterior a (II Timoteo 2:13):Si sufrimos, también reinaremos con él; si le negáremos, él también nos negará. (II Timoteo 2:12).

Hay una gran diferencia entre duda (falta de fe) y negación (rechazo). Abram no rechazó a Dios; simplemente falló en creer que Dios era capaz o tenía la voluntad de actuar en su nombre. Sin duda Abram pensó que Dios ayuda a aquellos “que se ayudan a sí mismos”.

Mi comprensión es que un verdadero cristiano no puede ni podrá renunciar nunca a Jesucristo como su Salvador. Pero encontrará oportunidades en que su fe sucumba a la duda. Pruebas, tests, o adversidades pueden momentáneamente aplastar nuestra fe y llevarnos a la duda, y así actuar en violación a su sagrada voluntad. Tal fue, creo, el caso de Abram.

No quiero decir que tomemos el tema del fracaso tan ligeramente. Cuando el hombre actúa de acuerdo y no contra la palabra de Dios, sus propósitos no son torcidos. Dios actúa providencialmente para asegurar el cumplimiento de sus propósitos. Mientras nosotros nos podamos encontrar donde Dios quiere que estemos (por su providencia), pero aún así, Él nunca mirará con disimulo nuestro pecado e incredulidad, con una sonrisa en la cara. Desobediencia no es nunca un deleite al cristiano. Aquellas largas y solitarias noches, en la casa de Abram no valían la dote del Faraón. El fracaso es siempre doloroso, pero esto nunca tuerce el propósito de Dios para sus hijos.

Quiera Dios usar esta verdad para librarnos de un cristianismo descuidado, así también como consolarnos cuando también experimentemos un fracaso de nuestra fe.


1 Traducido al español por p. Rafael Torres Berlanga

2 “La Biblia no condena esta acción pero los resultados sí. Así tenemos que aprender por las relaciones de causa efecto.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids, Zondervan, 1976), p. 143.

3 Abram, se nos dice que dejó Harán a la edad de 75 años (12:4). Sabemos de 17:17, que Sarai era diez años más joven, teniendo ella en ese momento 65 años. ¿cómo podía ser tan bella a esa edad? Sarah murió a los 127 años (23:1). En esos días ella estaba simplemente en las fases iniciales de su media edad. Su belleza era así tan notable que ella aparecía mucho más joven de lo que era en realidad. Esto satisface el asunto para mí a lo menos. Cf. Kidner, p. 117.

4 Stigers tiene un interesante pie de nota sobre este punto. “PABH, p.55 sí establece que cierto documento en papiro establece que Faraón mandaría matar al marido que pueda tener una mujer más hermosa. ¡En los tiempos modernos no tenemos referencia sobre tales actos! Stigers, Genesis, p.141 pie de nota No. 10

5 V. Cassutto, A Commentary on the book of Genesis, (Jerusalem:The Magnes Press, 1964) II, pp. 348 – 352.

6 Un comentario también debiera ser hecho concerniente a la participación de Sarai en el plan. Estoy de acuerdo con Leupold quien ha escrito:“La aquiescencia de Sarai, sin embargo, parece crecer desde la idea que no habría otra manera segura a seguir. Ella era también, lamentablemente deficiente en fe como el mismo en esta ocasión.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids:Baker Book House, 1942), I, p. 425.

7 Un relato de similar repetición a éste, es encontrado en el capítulo 20, y puede arrojar alguna luz sobre nuestro texto del capítulo 12. Cf. Especialmente 20:17 – 18.

8 Cassutto, Genesis, II, pcf. 334 ff.

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12. L’Appel d’Abram (Genèse 11:31–19:9)

Introduction

Le chapitre 12 commence une nouvelle division dans le Live de Genèse. Les 11 premiers chapitres ont souvent été appelés « l’histoire primordiale ». Les derniers chapitres sont connus sous le nom de « l’histoire patriarcale ». Pendant que l’effet des péchés de l’homme était devenu de plus en plus répandu, l’accomplissement de la promesse de Dieu dans Genèse 3:15 est devenu plus sélectif. Le Rédempteur devait venir de la semence de la femme (Genèse 3:15), puis des descendants de Seth, puis de Noé, et maintenant d’Abraham (Genèse 12:2-3).

Théologiquement, le chapitre 12 de Genèse est un des passages clefs du Vieux Testament, car il contient ce qui a été appelé l’Alliance avec Abraham. Cette alliance est le fil qui tient ensemble le reste du Vieux Testament. Il est très important pour une compréhension correcte de la prophétie de la Bible.

Dans le chapitre 12 de Genèse, nous ne venons pas seulement à une nouvelle division et à une nouvelle Alliance théologique, mais en plus, nous rencontrons un grand homme vertueux – Abraham. Presque un quart du Livre de Genèse est dévoué à la vie de cet homme. Plus de 40 références dans le Vieux Testament sont faites d’Abraham. Il est intéressant de remarquer que l’Islam ne tient Abraham que second en importance juste après Mohammed, avec le Koran référant 188 fois à Abraham.128

Le Nouveau Testament ne diminue pas du tout l’importance de la vie et du caractère d’Abraham. Il y a presque 75 références à lui dans le Nouveau Testament. Paul a choisi Abraham comme le meilleur exemple d’un homme qui est justifié devant Dieu par sa foi séparément de ses actions (Romains 4). Jacques fait allusion à Abraham comme un homme qui démontre sa foi aux hommes par ses actions (Jacques 2:21-23). L’auteur d’Hébreux indique qu’il était l’illustration d’un homme qui vivait par sa foi, lui dévouant plus de place qu’à n’importe quel autre individu dans le chapitre 11 (Hébreux 11:8-19). Dans le chapitre 3 de Galates, Abraham écrivit que les chrétiens sont les « fils d’Abraham » par la foi, et donc, héritiers légitimes des bénédictions qui lui ont été promises (Galates 3 :7,9).

Les Circonstances Environnant l’Appel d’Abram (Josué 24:2-3 ; Actes 7:2-5)

Moïse ne nous a pas donné tout l’arrière plan nécessaire pour comprendre correctement la signification de l’appel d’Abraham, mais cela a été enregistré pour nous dans la Bible. Etienne nous dit clairement quand Abram a été appelé pour la première fois. Ce n’était pas à Harân, comme une lecture désinvolte de Genèse 12 pourrait nous le faire croire, mais à Ur. Quand Etienne se tenait devant ces frères juifs incrédules, il raconta l’histoire du peuple choisi de Dieu, commençant avec l’appel d’Abraham :

« Etienne dit alors:
   ---Chers frères et pères de cette nation, écoutez-moi: le Dieu glorieux apparut jadis à notre ancêtre Abraham, quand il vivait encore en Mésopotamie, avant de s'établir à Harân,

    et il lui dit: Quitte ton pays et ta parenté, et va dans le pays que je te montrerai. » (Actes 7:2-3)

Pendant que pas tous les étudiants de la Bible sont d’accord sur la location d’Ur129, la plupart agrée que c’est l’Ur du Sud de la Mésopotamie, sur ce qui était la côte du Golfe Persique. Le site de la grande ville a été découvert pour la première fois en 1854, et a été excavée depuis ce temps là, révélant beaucoup de choses à propos de la vie du temps d’Abram.130 Bien que la période à laquelle Abram vécut à Ur puisse être un sujet de discussion, nous pouvons dire avec certitude qu’Ur pouvait se vanter d’être une civilisation hautement développée. Il y a plein d’évidence de richesse élaborée, d’ouvriers qualifiés et de science et technologie avancée.131 Tout cela nous dit quelque chose de la ville qu’Abram avait reçu l’ordre de quitter. Dans les mots de Vos,

« Sans se soucier de quand Abraham a quitté Ur, il a tourné son dos à une grande ville, partant par la foi pour un pays dont il savait peu ou rien et qui ne pourrait lui offrir que peu de choses en ce qui concerne le point de vue matériel.132 »

Si la ville dont Abram a été ordonné de quitter était magnifique, la maison qu’il a laissée semble avoir été moins que pieuse. J’aurai supposé que Térah était un homme respectant Dieu, qui a élevé son fils, Abram, à croire en un seul Dieu, contrairement aux gens de son temps, mais cela n’était pas le cas. Josué nous donne des détails utiles sur le caractère de Térah dans sa déclaration d’adieu à la fin de sa vie:

« Alors Josué dit à tout le peuple:
   ---Voici ce que déclare l'Eternel, le Dieu d'Israël: Il y a bien longtemps, vos ancêtres, en particulier Térah, le père d'Abraham et de Nahor, ont habité de l'autre côté de l'Euphrate et ils rendaient un culte à d'autres dieux. » (Josué 24:2)

Alors, nous pouvons dire que Térah était un idolâtre, comme le reste des gens de ce temps. Ce n’est pas surprenant que Dieu ait commandé à Abram de quitter la maison de son père. (Genèse 12:1)

L’âge d’Abram n’est pas non plus un facteur en faveur de quitter Ur pour un pays quelconque. Moïse nous dit qu’Abram avait 75 ans quand il est entré dans le pays de Canaan. Pensez ! Abram aurait du être à la retraite depuis plus de 10 ans. Le moment de la « crise de la cinquantaine » était déjà passé pour lui. Plutôt que de penser à un nouveau pays et une vie nouvelle, la plupart d’entre nous auraient pensés en termes de rocking chair et d’une maison de retraite.

Nous ne sommes pas enclins à être impressionnés par l’âge d’Abram à cause de la longévité de la vie des hommes de l’ancien temps, mais le chapitre 11 de Genèse nous informe que la longévité de l’homme était bien plus longue dans les temps d’avant, que celle des jours d’Abram. Abram est mort à l’âge de 175 ans (25:7-8), bien plus court que Sem (11:10-11) ou Arpakchad (11:12-13). Un des buts de la généalogie du chapitre 11 est de nous informer que les hommes vivaient des vies plus courtes, et étaient plus jeunes quand ils avaient des enfants. Abram, dans notre dialecte, « n’était pas un poulet de l’année » quand il est parti d’Harân pour Canaan.

Tout cela devrait nous rappeler les objections et les obstacles qui ont du être dans l’esprit d’Abram quand l’appel de Dieu est venu. Il a quitté Harân, pas parce que c’était la chose la plus facile à faire, mais parce que Dieu avait l’intention de lui faire faire ça. Cela étant dit, je ne tiens pas non plus à glorifier la foi d’Abram, car comme nous verrons, elle était initialement très faible. Les obstacles étaient largement surmonter par l’initiative de Dieu au début de la vie d’Abram. Cela reste à être prouvé.

L’ordre de Dieu

L’appel d’Abram est enregistré pour nous dans Genèse 12:1 :

« L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. »

Une meilleure interprétation de la première phrase de cet appel est trouvée dans la version King James et dans la Nouvelle Version Internationale, dans lesquelles on peut lire, « le Seigneur eût dit à Abram, … »

La différence est importante. Sans elle, nous sommes enclins à penser que l’appel d’Abram est venu à Harân, plutôt qu’à Ur. Mais nous savons par les paroles d’Etienne que l’appel est venu à Abram à Ur (Actes 7:2). Le temps plus-que-parfait (eût dit) est à la fois grammaticalement légitime et exégétiquement nécessaire. Il nous dit que les versets 27-32 du chapitre 11 sont entre parenthèses133 et pas forcément dans l’ordre chronologique.

L’ordre de Dieu à Abram était en conjonction avec une apparition de Dieu.134 Bien que Moïse n’ait mentionné qu’une seule apparition de Dieu après qu’Abram fut dans le pays (12:7), Etienne nous informe que Dieu est apparu à Abram pendant qu’il était à Ur (Actes 7:2). Malgré toutes les objections qui pourraient être soulevées par Abram, une telle apparition n’était pas insolite. Dieu est aussi apparut à Moïse quand il a reçu l’appel (Exode 3:2).

Dans un sens, l’ordre de Dieu à Abram était très spécifique. Dieu a dit précisément à Abram ce qu’il devait laisser derrière lui. Il doit laisser son pays, sa famille et la maison de son père. Dieu allait construire une nation nouvelle, pas simplement modifier une qui existait déjà. Peu de la culture, religion ou philosophie du peuple d’Ur devrait faire partie du plan que Dieu avait pour Son peuple, Israël.

D’un autre coté, l’ordre de Dieu était délibérement vague. Pendant que ce qui devait être laisse derrière était clair comme du cristal, ce qui était devant lui était douloureusement dépourvu de détails : « … pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai. »

Abram ne savait même pas où il devait s’installer. Comme l’auteur d’Hébreux nous dit,

« Il est parti sans savoir où il allait. » (Hébreux 11:8)

La foi à laquelle nous sommes appelés n’est pas une foi en un plan, mais une foi en une personne. Bien plus important qu’ il était, Dieu était intéressé par à qui IL faisait confiance. Dieu n’est pas autant intéressé par la géographie que par la dévotion.

La relation entre l’ordre de Dieu à Abram dans le verset 1 et l’incident à Babel dans le chapitre 11 ne devrait pas être négligé. A Babel les hommes ont choisi d’ignorer l’ordre de Dieu de se disperser et de peupler la terre. Ils se sont efforcés à trouver la sécurité et le renom en se liguant ensemble et en construisant une grande ville (11:3-4). Ils ont recherché les bienfaits dans le produit de leurs travaux, plutôt que dans la promesse de Dieu.

Le commandement de Dieu à Abram est, en fait, le contraire de ce que l’homme a essayé de faire à Babel. Abram était tranquille et confortable à Ur, une grande ville. Dieu l’a appelé à quitter cette ville et à échanger son pavillon pour une tente. Dieu lui a promis un nom fameux (ce que le peuple de Babel recherchait, 11:4) comme résultat pour quitter Ur, laissant la sécurité de sa famille et en Lui faisant confiance. Les chemins de l’homme sont si différents de ceux de Dieu !

L’Alliance Avec Abram

Techniquement l’alliance avec Abram n’est pas trouvée dans le chapitre 12, mais dans le chapitre 15 (verset 18) et 17 (versets 2,4,7,9,10,11,13,14,19,21) où le mot « alliance » apparaît. C’est là que les détails particuliers sont épelés. Ici, dans le chapitre 12, les grandes lignes sont introduites.

3 promesses majeures sont comprises dans les versets 2 et 3 : un pays ; une semence ; et une bénédiction. Le pays, comme nous l’avons déjà dit, est impliqué dans le verset 1. A l’époque de l’appel, Abram ne savait pas où ce pays était. A Sichem, Dieu a promit de donner « ce pays » à Abram (12:7). Cela n’a pas été avant le chapitre 15 qu’une complète description du pays a été donnée :

« Ce jour-là, l'Eternel fit alliance avec Abram et lui dit:
   ---Je promets de donner à ta descendance tout ce pays, depuis le fleuve d'Egypte jusqu'au grand fleuve, l'Euphrate, » (Genèse 15:18)

Le pays n’a jamais appartenu à Abram durant sa vie, même si Dieu a dit (15:13-16). Quand Sara mourut, Abram a du acheter une portion de terre pour ses funérailles (23:3). Ceux qui ont lu en premier le Livre de Genèse allaient prendre possession du pays qui avait été promit à Abram. Quel frisson cela a dû être pour le peuple du temps de Moïse de lire la promesse et de réaliser que le temps de la possession était arrivé !

La deuxième promesse de l’Alliance avec Abraham était celle d’une grande nation provenant d’Abram. Nous avons déjà mentionné la signification de Psaume 127 en relation des efforts de l’homme à Babel. Les bienfaits véritables ne proviennent pas de la peine et des heures angoissantes de travail, mais du fruit de l’intimité, à savoir des enfants. La bénédiction d’Abraham était largement vue dans ses descendants. Ici était la fondation pour le « grand nom » que Dieu donnerait à Abram.

La promesse demandait de la foi de la part d’Abram, car il était évident qu’il était déjà agé, et que Sarai, sa femme, était incapable d’avoir des enfants (11:30). Beaucoup d’années passeraient avant qu’Abram comprenne totalement que son héritier, que Dieu lui avait promit, viendrait de son union avec Sarai.

La promesse finale était celle d’une bénédiction – bénédiction pour lui, et bénédiction par lui. Une grande partie de la bénédiction d’Abram devait venir sous la forme de ses descendants, mais il y avait aussi la bénédiction qui viendrait sous la forme du Messie, qui apporterait le salût au peuple de Dieu. C’est de cet espoir que notre Seigneur a parlé,

« Abraham votre père a exulté de joie, rien qu'à la pensée de voir mon jour. Il l'a vu et en a été transporté de joie. » (Jean 8:56)

Au-delà de ceci, Abram était destiné à devenir une bénédiction à tous les hommes de tous les pays. Le bienfait viendrait par Abraham de façons différentes. Ceux qui reconnaissent la main de Dieu en Abram et ses descendants seraient bénis par contact avec eux. Le Pharaon par exemple, a été bénit en élevant Joseph. Les hommes de tous les pays seront bénis par les Ecritures Saintes qui, dans une large mesure, sont venues par le moyen du peuple du peuple juif. Et finalement, le monde entier a été bénit par la venue du Messie, qui est venu pour sauver les hommes de toutes les nations, pas seulement les Juifs :

« Comprenez-le donc: seuls ceux qui placent leur confiance en Dieu sont les fils d'Abraham.

   De plus, l'Ecriture prévoyait que Dieu déclarerait les non-Juifs justes s'ils avaient la foi. C'est pourquoi elle a annoncé par avance cette bonne nouvelle à Abraham: Tu seras une source de bénédictions pour toutes les nations.

  Ainsi, tous ceux qui font confiance à Dieu, comme Abraham lui a fait confiance, ont part à la bénédiction avec lui.  » (Galates 3:7-9)

La Soumission d’Abraham (11:31-32, 12:4-9)

Je suis beaucoup disturbé par l’embellissement des héros, spécialement par les Chrétiens. Les géants de la foi semblent être des caractères de bon aloi, parfaits, avec une discipline de robot, et une foi à toute épreuve. Je ne trouve aucune personne comme ça dans la Bible. Les héros de la Bible sont des hommes « tous semblables à nous », (Jacques 5:17) avec des pieds d’argile. C’est le genre de héros que j’aime. Je peux m’identifier avec des hommes et femmes comme ceux là. Et, encore plus important, je peux trouver de l’espoir pour une personne comme moi. C’est avec peu de surprises que les hommes comme Pierre et Paul soient nos héros, car nous pouvons nous voir en eux.

Abram était un homme comme vous et moi. Le récit de Moïse des premiers pas de foi d’Abram rend évident que beaucoup laissait à désirer, et à être développé en lui. Dieu l’a appelé à Ur, mais Abram n’a pas quitté la maison de son père ou sa famille. Maintenant Abram a quitté Ur et est allé à Harân, mais il me semble que ce n’est arrivé que parce ce que son païen de père a décidé de quitter Ur. Il y aurait très bien pu y avoir des facteurs politiques ou économiques qui auraient précipité ce déménagement, à part des considerations spirituelles.

Beaucoup des premiers mouvements d’Abram n’étaient ni résolus, ni pieux, mais plutôt étaient une réponse plus passive à des évènements extérieurs. Dieu, providentiellement, a guidé Térah à boucler ses valises à Ur et à aller vers Canaan (11:31). Pour quelques raisons que se soient, Térah et sa famille se sont arrêtés avant Canaan, et sont restés à Harân. Puisque Abram n’avait pas la volonté de quitter la maison de son père, Dieu a prit le père d’Abram par la mort (11:32). Maintenant Abram a obéit Dieu par la foi et est entré dans le pays de Canaan, mais seulement qu’après que Dieu ait prit des pas de préparation considérable.

Je dis qu’Abram a obéit Dieu par la foi, mais c’était un très petite foi, très tardive. Mais cela étant dit, cela contredit-il les paroles de l’Ecriture Sainte ? Est-ce inconsistent avec les paroles de l’auteur d’Hébreux ?

« Par la foi, *Abraham a obéi à l'appel de Dieu qui lui ordonnait de partir pour un pays qu'il devait recevoir plus tard en héritage. Il est parti sans savoir où il allait.  » (Hebreux 11:8)

Au moins deux choses doivent être dites en réponse à cette question. Premièrement, Hébreux 11 souligne la foi. L’auteur veut amplifier ici l’aspect positif de la christianité, pas ses échecs. Donc, les échecs ne sont pas mentionnés. Deuxièmement, consistant avec cette approche, l’auteur ne souligne pas le moment et la durée de son obéissance. Il écrit simplement, « …Abraham, quand il fut appelé, obéit en partant. » Rappelons-nous qu’Abram n’est pas allé à Canaan, comme Moïse est allé en Egypte, sans des pressions considérables de Dieu.

Nous ne devrions pas trouver ça décourageant, mais consistant avec notre propre répugnance à mettre notre futur en première ligne avec une foi active, agressive, et incontestable. Abraham était un homme de foi immense – après des années de mise à l’épreuve par Dieu. Mais quand Abram a été appelé, il était un homme de foi maigre ; Vraie mais maigre. Et si nous étions honnêtes avec nous-mêmes, c’est exactement là où la plupart d’entre nous sommes. Dans nos meilleurs moments, notre foi est vibrante et vitale, mais dans les moments d’épreuves, elle est faible et nous manque.

Une fois dans le pays de Canaan, le chemin prit par Abram est remarquable. Il devrait être tout d’abord dit que c’était la route qu’il aurait du prendre s’il allait dans cette direction. Un coup d’œil sur la carte de l’ancien monde des patriarches indiquerait qu’Abram a voyagé sur des routes battues de ces jours.135 Cette route était communément utilisée par ceux qui faisaient du commerce à cette époque.

Cela est, je crois, une observation pertinente, car beaucoup de Chrétiens semblent penser que le chemin de Dieu est un chemin bizarre et insolite. Ils n’attendent pas que Dieu les guide d’une façon normale. La leçon que nous avons peut-être besoin d’apprendre ici est cela : très souvent le chemin, que Dieu voudrait que l’on prenne, est celui que nous aurions choisi de toute façon. C’est seulement quand Dieu veut que nous quittions le chemin normal que nous devrions chercher des panneaux indicateurs spectaculaires et insolites.

Cassuto a suggéré que les endroits mentionnés (Sichem, Béthel  et le Néguev) sont importants. Il croit que le pays est divisé en trois régions : Une qui s’étend de la frontière Nord à Sichem, la deuxième de Sichem jusqu'à Béthel, et la troisième de Béthel à la frontière sud.136

Jacob, après son retour de Paddân-Aram, est arrivé en premier à Sichem (33:18). Plus tard, il a été ordonné d’aller à Béthel (35:1 ; verset 6). Aux deux endroits, Sichem et Béthel, il construisit des autels, comme Abram, son grand-père (33:20 ; 35:7).

Quand Israël est entré dans le pays de Canaan, pour s’en emparer sous Josué, ces même villes ont été capturées :

« Là-dessus, Josué les fit partir et ils allèrent se poster en embuscade entre Béthel et Aï, à l'ouest d'Aï... » (Josué 8:9)

« Alors Josué bâtit un autel à l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur le mont Ebal. » (Josué 8:30)

Cassuto conclut que le voyage d’Abram sans le savoir esquissait le territoire qui un jour appartiendra à Israël, et dont les places où il s’arrêta, symboliquement, prévoit la future conquête du pays.137 Dans un autre commentaire, Cassuto ajoute le fait que ces endroits sont aussi des centres religieux de célébrations cananéennes.138 En effet les actions d’Abram de construire des autels et de proclamer le nom du Seigneur ont annoncé que le temps arriverait quand un vrai service religieux d’adoration remplacera la religion païenne des Cananéens. Bien que le sens exact de l’expression, « a fait appel au nom du Seigneur » n’est pas été connu, le service d’adoration est précisément décrit. Il est difficile de croire que l’action publique d’adoration d’Abram n’est pas été remarquée et étudiée avec un intérêt particulier par les Cananéens. Personnellement, je crois qu’il y a une sorte de fonction missionnaire qui doit être exécutée par Abram. Comme tel, cela aurait été une action résultant de la foi.

Conclusion : Caractéristiques de la Vie de Foi

De ces évènements arrivant à des périodes différentes du grandissement de la grâce d’Abram, plusieurs principes émergent qui décrit le chemin de la foi tout au long de nos vies personnelles.

(1) La foi d’Abram a commence à l’instigation de Dieu.

La souveraineté de Dieu dans le salût est illustrée magnifiquement dans l’appel d’Abram. Abram venait d’une famille païenne. A notre connaissance, il n’avait aucunes qualités spirituelles particulières qui auraient attiré Dieu à lui. Dieu, dans son élection gracieuse, a choisi Abram pour qu’il le suive, bien qu’il vivait sa propre vie. Abram, tout comme Paul et les vrais croyants de tous les âges, reconnaîtrait que c’était Dieu Qui l’a cherché et l’a sauvé, par la grâce divine.

(2) La vie spirituelle d’Abram continue à travers le travail souverain de Dieu.

Dieu n’est pas souverain que seulement dans le salût, mais souverain dans le processus de sanctification. Si la vie spirituelle d’Abram ne s’était reposée seulement que sur sa fidélité, l’histoire d’Abram aurait été très vite terminée. Ayant appelé Abram, ce fut Dieu Qui providentiellement l’a amené à quitter sa famille et son pays et à aller au pays de Dieu. Dieu merci, nos vies spirituelles ne dépendent finalement que de Sa fidélité, pas la nôtre.

(3) Le parcours du Chrétien est un pèlerinage.

Abraham a vecut comme un pelerin, cherchant la ville de Dieu :

« Par la foi, il a séjourné en étranger dans le pays qui lui avait été promis, vivant sous des tentes, de même que *Isaac et *Jacob qui sont héritiers avec lui de la même promesse.

   Car il attendait la cité aux fondements inébranlables dont Dieu lui-même est l'architecte et le constructeur. » (Hebreux 11:9-10)

Notre demeure permanente n’est pas trouvée dans ce monde, mais dans celui qui doit venir, dans la présence de notre Seigneur (Jean 14:1-3). C’est le message du Nouveau Testament (Ephésiens 2:19 ; 1 Pierre 1:17, 2:11).

La tente est donc le symbole du pelerin. Il n’investit pas beaucoup dans ce qui ne durera pas longtemps. Il n’ose pas devenir trop attache à ce qu’il ne pourra pas emmener avec lui. Dans cette vie, nous ne pouvons pas esperer de posseder ce qui repose dans le futur, mais seulement de le contempler.

La vie chretienne n’est pas savoir exactement ce que le futur apportera, mais savoir Celui a Qui le futur appartient.

(4) Le parcours du Chrétien est encré dans la crédibilité de la Parole de Dieu.

Quand vous réfléchissez à ça, Abram n’avait aucune preuves concrètes, tangibles qu’une vie remplie de bénédictions l’attendait, après Ur, loin de sa famille. Tout ce qu’il pouvait compter dessus était Dieu, Qui s’était révélé à lui.

A la fin, c’est tout ce que tout le monde peut avoir. Il y a, bien sur, des évidences pour la raison de la foi, mais le point est que nous devons simplement croire ce que Dieu nous a dit dans Sa Parole. Si Sa « Parole n’est pas vraie et sûre, alors nous, parmi tous les hommes, sommes les plus misérables. »

Mais n’est-ce pas assez ? Quoi de plus pouvons nous demander que la Parole de Dieu ? L’autre jour, j’ai entendu un prêtre le tourner sèchement. Il cita l’expression, « Dieu l’a dit. Je le crois. C’est comme ça. » Le prêtre dit que ça pouvait être dit d’une façon encore plus courte. « Dieu l’a dit, et c’est comme ça, que vous le croyez ou pas. » J’aime ça. La Parole de Dieu est assez pour la foi de l’homme.

Dieu a dit que tous les hommes sont des pécheurs, méritant de, et destinés à la punition éternelle. Dieu a envoyé Son Fils, Jésus Christ, Celui qu’Abram cherchait dans le futur, pour qu’Il meure sur la croix souffrant la pénalité du péché de l’homme. Lui seul, offrit la vertu nécessaire pour que l’homme accède à la vie éternelle. Dieu l’a dit. Le croyez-vous ?

(5) Le parcours du Chretien est simplement faire ce que Dieu nous a dit de faire et croire qu’IL nous guide quand nous le faisons.

Dieu a dit à Abram de partir sans savoir où le chemin de l’obéissance l’emmènerait, mais croyant que Dieu le guidait constamment. Ne croyez pas que Dieu vous montrera chaque tournant de la route avec un panneau. Faites ce que Dieu vous dit de faire de la façon la plus raisonnable. La foi n’est pas développée en vivant la vie comme en suivant une carte routière, mais en utilisant la Parole de Dieu, comme un compas, qui nous dirige dans la bonne direction, mais aussi qui nous défie d’avancer par foi et non pas vue.

Comme Abram est allé d’endroit à endroit, la volonté de Dieu a du sembler être une charade. Mais comme nous jetons un regard rétrospectif à ce voyage, nous pouvons voir que Dieu le guidait à chaque pas. Aucun arrêt le long de la route n’était sans importance ou sans raison. Tel sera le cas quand nous pourrons regarder en arrière sur nos vies avec l’avantage du temps.

(6) Le parcours du Chrétien est un procédé de grandir dans la grâce.

Nous lisons souvent l’histoire d’Abraham, l’homme de foi, supposant qu’il a toujours été ce genre d’homme. J’espère que notre étude de cette première période de sa vie indique autrement. Cela fait combien de temps que vous être Chrétiens, mes amis ? Un an ? Cinq ans ? Vingt ans ? Réalisez-vous que des années ont passé entre le temps où Abram a été appelé à Ur, jusqu'à ce qu’il soit entré dans le pays de Canaan ? Savez –vous qu’après qu’Abram entra dans le pays de Canaan, il s’est passé encore 25 ans avant qu’il ait eu son fils, Isaac ? Pouvez-vous réaliser le fait qu’après avoir quitté Harân pour Canaan, Dieu a influencé la vie d’Abram pendant cent ans ? La foi chrétienne grandit. Elle grandit avec le temps et avec les épreuves. Telle a été la vérité avec la vie d’Abram.139 Et tel est le cas de chaque croyant.

Que Dieu nous permette de grandir dans la grâce en parcourant le chemin qu’IL nous a ordonné, et comme nous continuons d’étudier la croissance de la foi d’Abram au cours des années.


128 S. Schultz, “Abraham,” The Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible (Grand Rapids: Zondervan, 1975, 1976), I, p. 26.

129 Cyrus Gordon has suggested that the true Ur of Genesis 11:31 is to be found in northern Mesopotamia, probably northeast of Haran. Gordon’s view is discussed, but rejected by Howard F. Vos, Genesis and Archaeology (Chicago: Moody Press, 1963), pp. 63-64. Gordon’s view is held by Harold G. Stiflers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), pp. 133-134.

130 Cf. Vos, Genesis and Archaeology, pp. 58-64.

131 “The city of Ur on the lower Euphrates River was a large population center, and has yielded extensive information in the royal tombs which were excavated under the direction of Sir Leonard Wooley and the sponsorship of the British Museum and the museum of Pennsylvania University. Although no direct evidence of Abraham’s residence is available, it is significant that the city of Ur reflects a long history preceding Abraham’s time, possessing an elaborate system of writing, educational facilities, mathematical calculations, business and religious records, and art. This points to the fact that Ur may have been one of the largest and wealthiest cities in the Tigris-Euphrates area when Abraham emigrated northward to Haran.” Schultz, “Abraham,” ZPEB, I, p. 22.

132 Vos, p. 63.

133 “Although it may appear from a superficial reading of the account in Genesis (11:31-12:1) that God called Abraham while in Haran, thereby contradicting Stephen’s account that God called Abraham in Mesopotamia, before he lived in Haran, the two accounts can be harmonized by noting that Genesis 11:27-32 is a parenthetical account of Terah introduced by a waw disjunctive, and that Genesis 12:1, introduced by a waw consecutive, carries on the main narrative which was discontinued in Gen. 11:26.” Bruce Waltke, Unpublished Class Notes, Dallas Theological Seminary, pp. 14-15.

134 Cassuto, the great Jewish scholar disagrees. He said in his comments on Genesis 12:7,

135 Haran, for example, in Assyrian (harranu) meant ‘main road.’ Waltke, class notes, p. 14.

136 Cassuto, Genesis, II, p. 304.

137 “Now we can understand why the Torah stressed, in all their detail, Abram’s journeys on entering the land of Canaan, at first as far as Schechem, and subsequently up to Ai-Bethel. Scripture intended to present us here, through the symbolic conquest of Abram, with a kind of forecast of what would happen to his descendants later.” Cassuto, Genesis, II, pp. 305-306.

138 Ibid, p. 306.

139 “. . . Abram’s early history is partly that of his gradual disentanglement from country, kindred and father’s house, a process not completed until the end of chapter 13.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: InterVarsity Press, 1967), p. 113.

“Abram’s life is a growth in faith developed under delayed fulfillment of divine promises. He is promised a seed and when that seed is delayed, he must somehow see meaning in that delay and learn faith in God. When he is promised a land, and when that land is not given, he must look beyond the promise to its Maker so that he may understand. When he is commanded to sacrifice Isaac, he must obey with a willing heart of love, yet somehow see through to balance the command with the promise of the seed of a nation and leave the outcome to God and to find in God all sufficiency. Through all of his experiences he must come to see God as the origin of all that will endure.” Stagers, Genesis, p . 135.

13. Quand la Foi vous fait défaut... (Genèse 12:10–13:41)

Introduction

J’ai titré ce message “Quand la Foi vous fait défaut, …” mais je me demande si la plupart des Chrétiens croient vraiment que leur foi peut leur manquer. Une petite chose devrait enlever tout doute. Qu’est ce que le souci, mais le manque de foi? Le souci regarde les circonstances de la perspective de quelqu’un qui fait face au futur sans croire en un Dieu souverain qui est aussi un Père très tendre.

Le copain du souci, la peur, est aussi un manque de foi. Le souci trouve sa naissance en regardant à une distance et souvent un futur qui n’arrivera jamais. La peur fait face au problème nez à nez. Les disciples n’étaient pas inquiets sur la mer agitée de Galilée ; ils étaient morts de peur. Et notre Seigneur les a réprimandés en leur révélant leur manque de foi :

« Puis il dit à ses disciples:
   ---Pourquoi avez-vous si peur? Vous ne croyez pas encore?  » (Marc 4:40)

La foi manque quelques fois ; du moins la mienne me manque. Alors, qu’est-ce qu’il arrive ? Est-ce que je perds mon salût ? Est-ce que le travail d’Abram dans ma vie s’arrête soudainement, attendant le retour de ma foi ? L’incident dans la vie d’Abram, dans Genèse 12:10-13:4, nous donne un mot encourageant, et un dont, ceux dont la foi va leur manquer, en ont tellement besoin..

Abram Fait Face à la Famine (12:10)

La vraie foi en Dieu est une foi qui grandit. Dans Genèse, et dans le programme de Dieu pour les homes aujourd’hui, la foi grandit quand elle est testée. Pour Abram, le premier test a été celui de la famine.

« Une famine survint dans le pays. Alors Abram se rendit en Egypte pour y séjourner quelque temps, car la famine sévissait dans le pays. » (Genèse 12:10)

Je suspecte qu’Abram, un saint immature, n’avait aucune idée que souffrances et épreuves faisaient parties du programme de Dieu à l’école de la foi. Bien qu’Abram croyait en Dieu, il ne LE connaissait pas. Il se peut qu’il ait cru que le Dieu qui l’avait appelé ne pouvait pas contrôler la nature. Dans le Panthéon païen, les « dieux » avaient des pouvoirs très limités. Peut-être que son « Dieu » ne voulait pas être dérangé avec des petites choses comme la pluie ou les récoltes. Il n’est pas apparut à Abram que Dieu non seulement était plus grand que la famine, mais IL etait Celui Qui l’a fait arriver, comme un test de foi.

L’Egypte a semblé être la solution logique. Après tout, Dieu a envoyé Abram « ne sachant pas où il allait » (Hébreux 11:8). Peut-être Dieu voulait il qu’il continue vers le sud jusqu’en Egypte. Un autre facteur était moins susceptible aux famines. L’Egypte ressemble beaucoup à Ur. Chacune était bénite par une grande rivière qui permettait l’irrigation. Les deux pays étaient bien moins dépendant de la pluie que le pays de Canaan.

« ---Le pays où tu vas pénétrer pour en prendre possession ne ressemble pas à l'Egypte d'où vous êtes sortis ; Là-bas, après avoir fait vos semailles, vous deviez irriguer vos champs en actionnant des norias avec vos pieds comme dans un jardin potager.

    Par contre, le pays où vous vous rendez pour en prendre possession est un pays de montagnes et de vallées arrosé par la pluie du ciel.

    C'est un pays dont l'Eternel ton Dieu prend lui-même soin et sur lequel il veille continuellement du début à la fin de l'année. » (Deuteronome 11:10-12)

Travailler la terre à Canaan était bien plus une affaire de foi qu’à Ur ou en Egypte.

Nulle part n’est Abram directement condamné pour sa décision d’aller en Egypte, mais plus tard les résultats rendent bien clair que ses actions ne sont pas venues de sa foi.140 Abram n’a pas demandé à Dieu, mais a agit de son propre gré. Pas d’autels ont été construits en Egypte, qu’on ne sait, ni sommes nous dit qu’Abram a jamais appelé le nom du Seigneur là. Sa demande à Saraï reflète aussi sa condition spirituelle. Il serait donc sûr de dire qu’Abram a faillit devant la famine.

Abram Fait Face à l’Avenir (12:10-13)

Il semblerait qu’Abram a prit sa décision d’aller en Egypte sans considérer les conséquences. Juste avant de franchir la frontière d’Egypte, Abram commença à contempler les dangers qui attendaient devant lui.

Saraï etait une femme très belle,141 et il y avait de bonnes raisons d’avoir peur du destin d’un étranger dont la femme était si séduisante.142 Le mari pouvait être sacrifié dans de telles circonstances. C’est ainsi qu’Abram en arriva à demander à sa femme d’accepter sa solution à ce problème pour sa sécurité. Il proposa que Saraï pose comme sa sœur, pour qu’il ne soit pas tué.

Beaucoup a été écrit concernant la requête d’Abram. Certains ont pensé qu’Abram aurait accepté de voir sa femme mariée à un Egyptien pour sa sécurité à lui, autant que pour la dot que ça lui aurait amenée. Cela, je crois, va trop loin. Plus vraisemblablement est l’explication de Cassuto,143 qui suggère qu’Abram ait demandé à sa femme de poser pour sa sœur (acceptable), pour que quand les hommes du pays la demande en mariage, ils auraient assez de temps pour s’enfuir du pays.

C’était vraiment un plan ingénieux. Un des hommes locaux viendrait vers Abram pour lui demander la main de sa sœur en mariage. Abram serait d’accord mais insisterait qu’il doit y avoir de longues fiançailles (assez long pour que la famine se termine). Pendant ce temps, Saraï resterait à la maison d’Abram où leur mariage continuerait secrètement et la sécurité d’Abram serait assurée. Il semblerait que les bénéfices seraient grands et que les risques d’un tel système seraient minimums.

Un tel plan était mauvais. Premièrement, on avait l’impression qu’il ignorait la présence et le pouvoir de Dieu dans la vie d’Abram. Dieu avait promit la fin, mais il semble qu’IL ne pouvait pas fournir les moyens. IL avait promit un pays, une semence et une bénédiction. Maintenant il semblait qu’Abram était laissé tout seul pour trouver son propre chemin.

On pourrait se demander s’il y avait des traces des religions païennes des Mesopatomiens qui renforçaient les actions d’Abram. Est-ce qu’Abram a supposé, comme les païens, que chaque nation a son propre Dieu ? Une fois sorti du pays Dieu avait promit Abram, ne pouvait-IL plus lui fournir ce dont il avait besoin, et le protéger ? De telles pensées entreraient un esprit païen.

Le plan d’Abram était mauvais car il mettait en danger la pureté de sa femme et celle de Dieu. Dieu avait promit de créer une grande nation d’Abram. D’Abram une grande bénédiction viendrait à toutes les nations, le Messie. Et maintenant, Abram risquait qu’un autre homme aille prendre Saraï pour femme. Alors, comment pourrait-elle être la mère de la semence d’Abram?

Abram avait tort aussi car il voyait des bénédictions lui venir par sa femme quand Dieu avait promit d’apporter une bénédiction aux autres par Abram :

« Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

    Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse  12:2-3)

Abram s’accrochait aux jupons de sa femme pour protection et bénédiction, plutôt qu’à la promesse de Dieu.144

Finalement le plan d’Abram était mauvais car ses peurs étaient hypocrites et ses éthiques dépendaient de la situation. Regardez avec attention aux peurs d’Abram – elles étaient toutes dans le futur. Il n’était pas encore entré dans le pays (12:11), et ce dont il avait peur étaient tous déclarés en termes futuristes (12:12-13).

Ici est un cas pur et simple d’éthiques situationnelles. Les éthiques qui dépendent d’une situation, premièrement, posent un problème hypothétique qui n’a pas d’alternatives, sinon celles qui sont moralement inacceptable. Le moins grave du plus mal est donc justifié à la lumière des circonstances.

Abram n’avait pas tort de considéré la possibilité que quelqu’un apprécierait sa femme pour sa beauté et voudrait en faire sa propre femme. Il n’avait même pas tort de supposer que quelqu’un veuille même le tuer pour la marier. Abram avait tort d’assumer que cela arriverait et que la solution pour l’empêcher était de mentir. Nulle part n’est la promesse et la protection de Dieu considéré. La duperie pécheresse a donc commencé avant même qu’aucun vrai danger ait été éprouvé.

Les Peurs d’Abram sont réalisées (12:14-16)

Il est sûr que quelqu’un va protester : « Mais les peurs d’Abram ne sont pas hypocrites. C’est arrivé tout comme Abram l’avait pensé. » Pas vraiment ! Abram n’était pas la victime de ce dont il avait peur ; il en était la cause. Les peurs de l’avenir d’Abram, et son plan d’actions déloyales a en fait causé les évènements qui ont suivi. Beaucoup de ce que nous avons peur est causé par nous même.

Il est vrai que Saraï a été remarquée pour sa beauté et que cela a été dit au Pharaon. Mais ce qui a été crucial dans ce qui a suivi, a été la déclaration faite par Abram et Saraï qu’elle était sa soeur, et donc éligible pour mariage. Pendant que nous ne pouvons que deviner les raisons de l’action de Pharaon, si la vérité était connue, il se sentait totalement autorisé à prendre la soeur d’Abram dans son harem.

Dieu a travaillé dans la vie d’Abram d’une façon remarquable. Abram a supposé que les possibilités d’échapper aux dangers en Egypte étaient seulement aussi nombreuses que celles qu’il avait considérées. Abram a prit cette décision sur la supposition qu’il pouvait prévoir le résultat de ses actions. Dieu a apprit une leçon douloureuse à Abram, que les possibilités de l’avenir sont plus nombreuses qu’on ne puisse imaginer. Maintenant Abram doit faire face à un problème qu’il n’avait jamais considéré.

Le plan était bien pensé et soigneusement préparé. Saraï poserait comme sa soeur, et Abram reculerait toutes offres de mariage jusqu’à temps que la famine soit passée et ils seraient partis. Mais le plan d’Abram n’a prit en considération que les hommes d’Egypte :

« Quand les Egyptiens te verront, ils se diront: « C'est sa femme. » Ils me tueront et te laisseront en vie. » (Genèse 12:12)

Jamais l’idée n’avait entré l’esprit d’Abram que le Pharaon serait intéressé à Saraï. Pendant qu’Abram aurait pu reculer les plans des autres, le Pharaon ne prendrait pas « non » pour une réponse satisfaisante. Il l’emmena dans son palais, attendant le temps de la consommation de l’union.

Il n’y a aucune évidence d’une relation physique entre le Pharaon et Saraï. Bien que la période de préparation ait été normalement à la maison d’Abram, dans ce cas, elle était passée au palais. Saraï passerait une periode relativement longue de préparation pour sa présentation au Pharaon. C’était la tradition dans ces jours:

« Les jeunes filles se rendaient chacune à son tour chez l'empereur Xerxès, au terme du traitement de beauté prescrit pour douze mois par le protocole des femmes. Pour ce traitement, on utilisait pendant six mois de l'huile de *myrrhe, et pendant six autres mois des baumes aromatiques et divers produits de beauté employés par les femmes.

    Puis, lorsque venait le tour d'une jeune fille de se rendre chez l'empereur, on lui donnait tout ce qu'elle demandait pour emporter du harem au palais impérial.

    Elle s'y rendait le soir, et le lendemain matin, elle était conduite dans un second harem et confiée à la responsabilité de Chachgaz, l'eunuque de l'empereur chargé de la garde des épouses de second rang. Elle ne retournait plus chez l'empereur, à moins que celui-ci n'en manifeste le désir et ne la fasse appeler par son nom. » (Esther 2:12-14)

Pouvez-vous imaginer les longues nuits esseulées qu’Abram a du passer, se demandant ce qui se passait au palais ? Abram avait demandé à Saraï de se soumettre pour que tout puisse aller bien pour lui (verset 13). Et ça a bien été pour lui. Le Pharaon lui a envoyé beaucoup de cadeaux et l’a traité royalement. La seule chose qui a empêché Abram de jouir de son traitement était la réalisation de ce que ça voulait dire. Le Pharaon avait donné toutes ces choses à Abram comme dot. Tout allait bien pour Abram, mais sans Saraï, sa femme. La prospérité n’est jamais une bénédiction sans la paix qui ne vient que par être droit avec Dieu.

La Délivrance Divine et le Reproche Royal (12:17-19)

D’une manière significative, Dieu n’a pas encore été mentionné dans cet évènement jusqu’au verset 17. Il a été permit à Abram de tomber et de patauger jusqu'à ce que sa situation ait l’air désespérée. On ne nous dit pas qu’il ait appelé Dieu à son aide.

Sans avertissement, Dieu intervient dans la vie d’Abram. Le Pharaon et sa maison ont été frappés pas une sorte de fléau. Ses symptômes seraient tels qu’on assume que la nature de l’offense était sexuelle. On ne nous donne aucuns détails du fléau ici, ni comment discerner ce qu’il veut dire.145

Le Pharaon confronta Abram et le réprimanda sèchement. Abram n’avait ni excuses ni explications. On nous dit que jusqu'à présent, il n’a pas dit un mot pour sa défense. Cela était sans aucun doute la chose la plus sage à faire vu l’offense d’Abram. Le Pharaon n’était pas un homme à mettre en colère ou à défier inutilement.

L’ironie de la situation est indubitable. Nous voyons un païen corrigeant un prophète (20:7). C’était un reproche royal dont Abram se souviendrait douloureusement. C’est toutefois quand même triste qu’Abram n’est pas pu parler, car cela a, sans aucun doute, ralentit tous témoignages de sa foi en Le Dieu Vivant Qui l’avait appelé. La conduite d’un Chrétien affecte sa crédibilité.

La Restauration d’Abram (12:20-13:4)

La réalité a été tellement différente du raisonnement incrédule d’Abram. Pendant qu’ils étaient en Egypte, la pureté de Saraï a été protégée et la vie d’Abram a été préservée. Plus que ça, toutes ses possessions ont été gardées intactes. Et plus encore, Abram et ceux avec lui ont été escortés jusqu’au pays de Canaan.

«Et le pharaon chargea ses gens de le reconduire avec sa femme et avec tout ce qu'il possédait.

Abram quitta donc l'Egypte avec sa femme et tout ce qu'il possédait en direction du Néguev. Loth

était avec lui.

 Abram était très riche en troupeaux, en argent et en or. » (Genèse 12:20-13:2)

Combien les peurs d’Abram ont du semblées être stupides à la vue de l’Histoire. Pour éviter la famine, Abram a été forcé de faire face au Pharaon. La force d’Egypte n’a pas été utilisée contre lui, mais a été ordonnée de les escorter et d’être sûr qu’ils arrivent jusqu’au pays de Canaan en sécurité. En effet, Abram a quitté l’Egypte plus riche qu’il y était arrivé. Mais rien de cela n’a été le résultat de l’incrédulité d’Abram ou de ses actions malhonnêtes. Ca a été le produit de la grâce divine et du soin providentiel de Dieu.

Les versets 3 et 4 racontent les pas d’Abram en sens inverse. Premier, il arriva au Néguev, puis finalement à Béthel et Aï. Et quand il retourna à l’autel qu’il avait construit, une fois de plus, il offrit des sacrifices et il fit appel au nom du Seigneur.

Conclusion

Cassuto insiste sur le fait que le séjour d’Abram ressemble d’une manière frappante au séjour d’Israël dans l’avenir.146 Bien que la raison pour la présence d’Israël en Egypte n’ait pas été noble, la protection de Dieu a été fournie là et ils en ont été éventuellement sortis avec beaucoup de butin.

Les famines continueront à faire partie de la vie du peuple de Dieu dans le pays où ils allaient. Mais ils doivent apprendre que les famines viennent de Dieu et qu’IL les envoie comme des tests de foi. Si le peuple de Dieu ne voulait pas souffrir de la famine, il devrait aller faire face à Pharaon. Cela n’a pas d’importance dans quelle circonstance nous pouvons être, Dieu est plus grand que n’importe quelle famine ou n’importe quel Pharaon. La pureté du peuple de Dieu ne doit jamais être mise en danger, car dans ces jours le Messie n’était pas encore là et devait venir pour fournir le salût à Son peuple.

Il y a beaucoup de principes dans ce passage qui devraient donner énormément de force au croyant de tout age. Nous en suggérons quelques-uns.

(1) Quand Dieu promet la « fin », IL fournit les moyens.

Abram a cru que Dieu lui donnerait un pays, une semence et une bénédiction. Mais dans son moment de manque de foi, il a supposé que Dieu n’avait pas fournit les moyens. Dieu fournit toujours pour ce qu’IL promet. Il y a une chanson séculière dont le titre est, « Travailler comme le diable, Servir le Seigneur. » Beaucoup de Chrétiens semblent la croire. Ce n’est pas la façon de Dieu.

(2) Notre foi nous manque car Dieu est trop petit.

Nous savons que la foi d’Abram lui a manqué. Nous avons aussi vu que cette faiblesse n’a pas déjoué le plan de Dieu pour sa vie. Mais nous devrions être énormément aidés de comprendre pourquoi la foi d’Abram lui a manqué. Je crois que la réponse est évidente : la foi d’Abram lui a manqué car son « dieu » était trop petit.

Comme vous le savez, J. B. Philips a écrit un livre, il y a quelques années, titré, Votre Dieu est Trop Petit. Personnellement, je crois que Phillips a mit son doigt sur la raison pour laquelle notre foi est si faillible. L’accent aujourd’hui tombe largement sur notre foi, plutôt que sur son objet. Comme quelqu’un a dit, « Je peux avoir un peu de foi en un 747 et être capable de voler d’ici à l’Europe. D’un autre coté, je peux avoir beaucoup de foi dans un machin que j’ai construit dans mon garage. Il ne m’emmènera pas de l’autre coté de l’Océan Atlantique, aucune importance combien ma foi est grande en ce truc. »

Abram ne connaissait pas très bien son Dieu. Et cela était tout à fait normal et naturel. Il ne semblait pas penser que son Dieu était plus grand que la famine, plus grand que Pharaon. Ce qu’Abram avait besoin n’était pas des leçons comment augmenter sa foi, mais une augmentation dans sa foi en apprenant l’immensité de son Dieu. Je crois qu’une grande part de notre problème de peu de foi serait résolue si nous connaissions plus intimement le Dieu Que nous servons. Abram n’avait pas de Bible pour l’aider, nous si, nous l’avons.

(3) L’éthique de situation est mauvaise car elle refuse de croire en la souveraineté de Dieu.

L’éthique de situation suppose toujours quelques sortes de circonstances hypothétiques dans lesquelles il n’y a aucune solution qui est moralement correcte. Mais la Parole de Dieu nous dit clairement que Dieu ne nous met jamais dans une situation où nous devons pécher :

« Les tentations qui vous ont assaillis sont communes à tous les hommes. D'ailleurs, Dieu est fidèle et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Au moment de la tentation, IL préparera le moyen d'en sortir pour que vous puissiez y résister. » (1 Corinthiens 10:13) 

L’erreur fondamentale du situationnisme est qu’il refuse d’accepter un Dieu souverain Qui est capable de délivrer Ses peuples, indifféremment de leurs circonstances. La délivrance de l’esclavage d’Egypte sous la main cruelle de Pharaon était impossible, humainement parlant. Quand Israël était coincé entre les armées égyptiennes et la Mer Rouge, il n’y avait aucun espoir apparent. Mais le Dieu que nous servons est un Dieu Souverain. IL est capable de délivrer Ses peuples de situations qui paraissent demander une réponse pécheresse.

(4) Il n’y a pas de raccourcis pour la piété.

Abram a été surprit par la famine, supposant que la façon de Dieu n’aurait pas du inclure l’adversité. Mais Abram apprendrait que Dieu conçoit des tests dans la vie pour développer notre foi, pas pour la détruire.

Quitter Canaan pour l’Egypte, d’après moi, était un essai de la part d’Abram de raccourcir le test de la famine. Comme nous l’avions dit auparavant, Dieu a forcé Abram à faire face à Pharaon au lieu de la famine. Mais au-delà de ceci, nous devons voir que, à la fin, Abram a du retourner à l’endroit d’où il est parti de la Parole révélée de Dieu. La dernière action de foi et d’obéissance a été à l’autel qu’il a construit entre Béthel et Aï. La fin du séjour d’Abram était à ce même autel entre Béthel et Aï.

N’avez vous jamais considéré quitter le chemin dans lequel Dieu vous a appelé à suivre ? Bien sur, vous avez pu, mais le chemin ne sera jamais facile. Le chemin du traître n’est jamais facile (Proverbes 13:15). Et, dans l’analyse finale, nous devons continuer où nous nous sommes arrêtés. Vous ne pouvez pas faire échouer le plan et le but de Dieu pour votre vie, mes amis. Au mieux, vous pouvez seulement les retarder. Et même ça c’est une illusion, car dans nos échecs, beaucoup de leçons de foi sont apprises.

(5) Quand notre foi nous manque … Dieu est toujours là avec nous !

Notre foi, comme celle d’Abram va nous manquer. Mais la vérité bénite de la Parole de Dieu est que quand notre foi nous fait défaut, Dieu ne nous le fait jamais.

Abram a choisi de douter la présence et le pouvoir de Dieu en face de la famine. Ses actions sont celles qui montrent qu’il était prêt à sacrifier son principe pour sa préservation. En dépit du manque de foi d’Abram, Dieu l’a protégé et même l’a fait prospérer. Finalement, Dieu amena Abram à l’endroit précis où il aurait du être.

Le principe de la fidélité de Dieu en face de nos échecs est un qui s’applique à nous aujourd’hui autant qu’au temps d’Abram :

« Si nous sommes infidèles,
      lui, il demeure fidèle,
      car il ne pourra jamais
      se renier lui-même » (2 Timothee 2:13)

Voici la beauté de l’élection divine. Dieu nous a choisi pour être Ses enfants. (Cela s’applique, bien sur, seulement à ceux qui croient en Christ pour le salût éternel.) Juste comme IL nous a sauvés en dépit de nous-mêmes, IL nous a sanctifiés aussi en dépit de nous-mêmes. Notre sécurité éternelle, notre salût, notre sanctification repose en Sa fidélité, pas la nôtre. C’est un grand réconfort pour ceux dont la foi va leurs faire défaut.

Mais quelqu’un est sûr de montrer du doigt le verset immédiatement avant 2 Timothée 2:13 :

« et si nous persévérons,
      avec lui nous régnerons.
      Mais si nous le renions,
      lui aussi nous reniera. » (2 Timothée 2:12)

Il y a une grande différence entre le doute (infidélité) et reniement (rejection). Abram n’a pas rejeté Dieu ; Il a simplement échoué à croire que Dieu était capable ou avait la volonté d’agir pour lui. Sans doute Abram a pensé que Dieu « aidait seulement ceux qui s’aident eux-mêmes. »

Ma compréhension est qu’un vrai Chrétien ne peut pas et n’acceptera jamais de renoncer à Jésus Christ comme son Sauveur. Mais nous trouverons des périodes où notre foi succombera aux doutes. Des tentations, des tests ou de l’adversité pourra momentanément accabler notre foi et nous causer de douter, et ainsi d’agir en violant la volonté révélée de Dieu. Tel, je crois, était le cas d’Abram.

Je ne veux pas dire que nous pouvons prendre cette question de défaut de foi légèrement. Quand les hommes n’agissent pas volontairement en accord avec la volonté révélée de Dieu, Ses buts sont contrecarrés. Dieu providentiellement agit pour assurer l’accomplissement de Ses buts. Bien que nous puissions nous trouver précisément où Dieu nous voulait depuis le début (providentiellement), nous ne regarderons jamais derrière nous à nos péchés et incrédulité avec un sourire sur notre visage. Désobéissance n’est jamais un plaisir pour un Chrétien. Ces longues nuits esseulées dans la maison d’Abram ne valaient pas la dot de Pharaon. L’échec est aussi douloureux, mais il ne contrecarre jamais les buts de Dieu pour Ses enfants.

Que Dieu utilise cette vérité pour nous garder d’une Christianité négligente, ainsi qu’à nous réconforter quand nous faisons l’expérience d’un défaut de foi.


140 “The Bible does not condemn his action but the results condemn it; so we are to learn by cause and effect relationships.” Harold Stigers, A Commentary on Genesis (Grand Rapids: Zondervan, 1976), p. 143. “Yet all the indications are that Abram did not stop to enquire, but went on his own initiative, taking everything into account but God. His craven and tortuous calculations are doubly revealing, both of the natural character of this spiritual giant (cf. Jas 5:l7a) and of the sudden transition that can be made from the plane of faith to that of fear.” Derek Kidner, Genesis (Chicago: Inter-Varsity Press, 1967), p.116.

141 Abram, we are told, left Haran for Canaan at the age of 75 (12:4). We know from 17:17 that Sarai was ten years younger than Abram, making her about 65 at the time of this event. How could her beauty be so great at this age? Sarah died at the age of 127 (23:1). In her day, she was simply at the early stages of middle age. Her beauty was so striking she appeared even younger than she was. This satisfies the matter to my satisfaction, at least. Cf. Kidner, p. 117.

142 Stigers has an interesting footnote on this point: “PABH, p. 55 does state that a certain papyrus document states that the Pharoah had a husband killed that he might have the beautiful wife. Modern times do not have a ‘corner’ on such deeds!” Stigers, Genesis, p. 141, fn. 10.

143 U. Cassuto, A Commentary on the Book of Genesis (Jerusalem: The Magnes Press, 1964), II, pp. 348-352.

144 A comment should also be made concerning Sarai’s participation in this scheme. I agree with Leupold, who has written, “Sarai’s acquiescence, however, seems to grow out of the idea that there actually is no other safe course to follow. She was as sadly deficient in faith as he himself on this occasion.” H. C. Leupold, Exposition of Genesis (Grand Rapids: Baker Book House, 1942), I, p. 425.

It is true that Peter commended Sarah, and used her as an example for Christian women, especially in the matter of submissiveness. But Peter did not refer to her actions in chapter 11, but rather to chapter 18 and her respectful reference to Abraham as her ‘lord’ at the time when she learned that she and Abram were to have a child of their own. Never is the Christian to sin because someone in higher authority has commanded it (cf. Daniel 3, 6; Acts 5:29).

145 The account of a similar repetition of this sin is found in chapter 20, and may shed some light on our text in chapter 12. Cf. especially 20:17-18.

146 Cassuto, Genesis, II, pcf. 334 ff.

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